12/04/2016
EVRY : CONSEIL MUNICIPAL SUR LA LAICITE
A l'occasion d'un conseil municipal extraordinaire consacré à la laïcité, Elise Yagmur, conseillère municipale communiste déléguée à la laïcité est intervenue. Sa déclaration :
"Je suis ravie d’être avec vous ce soir dans le cadre de ce Conseil municipal extraordinaire pour l’installation du Conseil Local de la Laïcité. Je tiens à vous remercier toutes et tous pour votre présence, en grand nombre. Cela traduit une réelle volonté de s’engager en faveur du vivre-ensemble et de la tolérance, ici, à Evry.
Rappelons-le brièvement, le concept de laïcité tel que l'avait défini les pères fondateurs, penseurs de la laïcité (comme Aristide Briand, Ferdinand Buisson, Jean Jaurès, Georges Clémenceau) en 1905, à l’époque de la séparation des Églises et de l'Etat, repose sur l’idée de la Liberté de conscience et à travers elle la liberté de culte dans le respect des valeurs de la République et de l’ordre public.
La liberté de conscience est plus englobante, elle renvoie non seulement à la liberté en matière religieuse mais aussi à la liberté de conviction c’est-à-dire de se revendiquer athée ou agnostique et même de rire de la religion.
Cette notion de liberté est étroitement liée à celle d'égalité de droit. Néanmoins, elle ne peut pas s’exercer pleinement sans la volonté du vivre ensemble, c'est à dire de la fraternité.
Liberté, Egalité, Fraternité sont les maîtres-mots de nos valeurs républicaines héritées de la Révolution Française matérialisées par la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, l'abolition des privilèges et rappelons-le, la mise en place de l'état civil tenu par les représentants de la République dans les mairies et non plus l'enregistrement dans les paroisses.
Ce n’est pas un hasard si l’arbre de la laïcité que nous retrouvons à Evry est l’héritier direct des arbres de la liberté plantés à l’occasion des heures fameuses de notre histoire, je pense à1830 et 1848 ou encore à la Libération en 1945. Reflets de l’histoire du peuple et s’inscrivant dans la mémoire révolutionnaire, ces arbres demeurent les témoins de la cohésion du pacte républicain à travers les âges.
La laïcité doit être aujourd’hui le ciment qui nous lie, nous unie, surtout à l’heure où nos valeurs sont mises en périls. Elle doit être au service d’une République ouverte, rassembleuse, tolérante et respectueuse.
La laïcité est le meilleurs ennemi de l'intégrisme, une attitude qui entretien la haine et le rejet de l’autre, et l'obscurantisme qui renferme les individus dans des schémas de pensée.
La République laïque éduque par la connaissance et l'esprit critique, elle n'inculque pas.
« L’esprit critique va de paire avec la liberté de conscience. C’est une valeur essentielle de la laïciité ».(Henri Pena-Ruiz, philosophe / septembre 2003)
L'esprit laïc, c'est aussi le rejet d’un communautarisme sectaire qui divise. S'il est normal que les femmes et les hommes cherchent à s'associer autour de valeurs et combats communs, il n'est pas tolérable que les communautés s'opposent les unes aux autres et portent atteinte à la société dans son ensemble.
Il est important, comme le fait aujourd'hui notre Conseil municipal, de rappeler avec détermination le principe de la laïcité, principe fondateur de notre République.
Voilà pourquoi la Laïcité a été érigée au rang de principe constitutionnel.
L’article 1er de notre Constitution affirme haut et fort que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
A Evry, la laïcité est un engagement primordial du service public municipal, à la mairie, dans les écoles, dans les centres de loisirs et partout ailleurs dans notre ville.
En la matière, la neutralité du service public est la règle absolue et il ne saurait y avoir d'exception. Aussi, nous devons continuer inlassablement à oeuvrer pour transmettre cette exigence de la laïcité, socle de notre République, aux jeunes générations.
Associer la jeunesse à ce combat pour la laïcité est indispensable. Face aux dangers du communautarisme, il est de la responsabilité de tous, élus, parents, Education nationale de sensibiliser dès leur plus jeune âge les futurs citoyens à cette laïcité émancipatrice et vecteur de tolérance.
Il en va de notre idéal Républicain, il en va de notre capacité à vivre ensemble, de notre capacité à « vivre l'avenir ». Trop souvent les hommes et les femmes ont tendance à mettre l’accent sur ce qui les divise.
Avec la laïcité, il faut apprendre à vivre avec ses différences sans oublier ce qu’il y’a d’universel en nous, notre humanisme.
Alors continuons à vivre ensemble dans le respect mutuel… continuons à faire de nos différences un trésor inestimable pour faire reculer la haine et la xénophobie.
A nouveau, je tiens à féliciter chaleureusement tous les acteurs qui ont rendu possible la mise en place de ce Conseil local de la Laïcité un acte remarquable et nécessaire et je conclurai cette brève allocution en rappelant cette citation simple mais porteuse de sens de Georges BERNANOS :
« On ne subit pas l’avenir, on le fait » Oui, faisons l’avenir ensemble, construisons-la pierre après pierre pour préserver « le vivre ensemble » républicain."
10:31 Publié dans ELUS COMMUNISTES, Société, Tribune du groupe des élus PCF d'Evry | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : elise yagmur, evry, mairie, laïcité | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
06/06/2013
EVRY MUNICIPALE : LES COMMUNISTES CONSULTENT
Les militants engagent jusqu’au mois d’octobre une large consultation de la population sur leurs attentes, leurs besoins.
Sur les critiques aussi qu’ils peuvent avoir sur la gestion municipale actuelle où des élus communistes ont assumé leurs parts.
Plusieurs options prioritaires sont ainsi proposés au débat comme l’emploi, le logement, l’urbanisme, l’environnement, l’enfance, l’éducation, la culture, la sécurité, le sport, la solidarité…
Les habitants sont invités à s’exprimer sur ses priorités, mais aussi à commenter et à émettre leurs idées.
La situation économique et sociale qui à des conséquences directes sur les possibilités des collectivités locales. Le Front de Gauche avec son programme l’Humain D’abord est force de propositions sérieuses et d’alternative à la politique libérale actuelle.
A l’issue de ce vaste débat les communistes s’exprimeront en prenant en compte les demandes de la populations et les particularités des enjeux de cette élection.
A Evry depuis près de 40 ans, depuis la défaite de la Droite à Evry, l’équipe municipale à Evry est constituée d’élus socialistes, radicaux, démocrates, verts et communistes constitués dans le cadre de l’influence électorale de chacun.
C’est ainsi que cette ville solidaire et diverses a été construite.
Aujourd’hui 2 options sont proposés au sein du Front de Gauche dont est partie intégrante le PCF :
- Continuer cette gestion locale commune dans le respect du droit à la parole de chacun sur les appréciations parfois très différentes sur les options nationales et gouvernementales,
- ou constituer avec d’autres forces politiques qui ont toujours été opposées à la gestion municipale actuelle une liste autonome considérant que les divergences nationales dépassent l’intérêt local et celui des habitants de notre ville.
Pour les communistes ce qui restera déterminant dans tous les cas, sera l’intérêt de la population.
11:45 Publié dans ACTUALITES, Elections Evry, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : consultation, mairie, evry, communistes, population, besoins | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
01/11/2007
Les collectivités paient pour les riches
Le gouvernement pourra-t-il ignorer plus longtemps les doléances des élus locaux, toutes tendances confondues ? Hier, à l’Assemblée nationale, l’examen des crédits de la mission « relations avec les collectivités territoriales » pour 2008 a permis d’entrer dans le vif des inquiétudes sur les dotations d’État, dont la mission ne représente qu’une infime fraction (2,2 milliards sur 46 milliards de dotations sous enveloppe). Au coeur de la colère : la fin du contrat de croissance et de solidarité mis en place par la gauche en 1999, qui indexait la progression des dotations sur l’inflation et sur une fraction du taux de croissance du PIB. Une remise en cause inacceptable pour les associations d’élus locaux, face à des dépenses des collectivités en forte augmentation, du fait notamment des transferts de compétences de l’État non accompagnés de financements à la hauteur ces dernières années. Ainsi la part non financée du RMI transférée aux départements atteint 1,8 milliard depuis 2005.
Au nom de la participation des collectivités à l’effort de désendettement public, la progression de l’enveloppe des dotations devrait désormais se limiter à la seule inflation dès 2008, soit 1,6 %. Une présentation qui est doublement faussée. D’abord par la tricherie sur le périmètre de l’enveloppe, qui comprend des dotations qui y échappaient jusqu’alors. Cela permet ainsi de limiter fortement ces dernières, tout en gonflant artificiellement le volume global de l’enveloppe. À périmètre égal, la progression n’est plus que de 0,7 % sur 2007… Ensuite, la hausse des prix réels subie par les collectivités a atteint « 3,9 % entre les premiers trimestres 2006 et 2007 », selon le député Jean-Pierre Balligand (PS). L’évolution réelle pourrait donc avoisiner les - 3,2 % en 2008…
donner d’une main et reprendre de l’autre
Pour faire passer la pilule, le gouvernement met l’accent sur le maintien, pour la seule dotation globale de fonctionnement aux collectivités (DGF), de l’ancienne indexation. Un trompe-l’oeil, car cela revient « à donner d’une main, via la DGF, tout en reprenant de l’autre, via la réduction de l’enveloppe normée » dont la DGF fait partie, a dénoncé le député Thierry Carcenac (PS). Pour Jacques Desallangre (apparenté PCF), le gouvernement veut faire financer « son cadeau fiscal de 15 milliards aux plus riches » par un « contrat d’austérité » pour les collectivités. Un « contrat » qui n’a de surcroît que le nom, puisque « imposé aux collectivités » et non « librement discuté » !
« L’objectif est de faire supporter aux collectivités les choix désastreux de l’État », a déploré aussi André Chassaigne (PCF). « Le piège se referme : d’une part on fait payer aux contribuables locaux la transformation des collectivités en services déconcentrés » dont l’État ne veut plus assumer la charge, « et d’autre part, on réduit leurs recettes provenant de l’État en enterrant le contrat de solidarité et de croissance », a dénoncé le député du Puy-de-Dôme. Résultat : « si elles veulent réaliser les investissements nécessaires au bien-être de leurs habitants, les collectivités devront recourir à la fiscalité ». Celle des ménages exclusivement, déjà à la limite de la rupture, puisque la taxe professionnelle touchant les entreprises a été plafonnée par le gouvernement à 3,5 % de la valeur ajoutée, et que le MEDEF veut encore réduire à 3 %. Pour André Chassaigne, le gouvernement poursuit un but derrière cette politique : « La délégation au privé de pans entiers du service public local »
Sébastien Crépel, l'Humanité
16:04 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mairie, budget, bouclier fiscal | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |