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23/12/2009

L'UNION EST UN COMBAT

affichepcf.jpgL’«autre gauche» est toujours en pleine négociation pour désigner ses têtes de listes pour les régionales. Mais c’est en Île-de-France que les discussions méritent d’être regardées de plus près. Là, le patron du PG et le dauphin de Marie-George Buffet se disputent la première place.

POINT DE VUE

«Ça n’est pas possible que le Parti communiste ait 75% des têtes de listes et les autres formations 25%, explique Eric Coquerel, le monsieur « négociations » du Parti de gauche, Les gens ne comprendraient pas. Ils auraient le sentiment que le Front de gauche ne serait qu’une alliance autour d’un seul parti. Il faut que nous arrivions à trouver quelque chose de plus… “respectueux” ».

Pas de trêve des confiseurs pour les tenants de « l’autre gauche ». L’union est un combat, dit-on. Et celui de la désignation des têtes de liste du Front de Gauche pour les régionales est loin d’être fini. Même si du côté du PG, on cite volontiers en exemple plusieurs avancées « positives » comme la désignation de Gérard Boulanger, l’avocat des parties civiles au procès Papon, pour conduire la liste en Aquitaine.

Mais c’est en Île-de-France que se joue la « bataille » la plus intéressante. Le PCF ne veut rien lâcher : ce sera Pierre Laurent, le numéro deux du parti, et personne d’autre. Un vote des militants communistes locaux est d’ailleurs venu sanctionner cette décision en fin de semaine dernière (86,3% des suffrages).

Mais Jean-Luc Mélenchon la veut aussi, cette place. Il l’a dit avec force et au visage du principal intéressé, il y a quelques jours, lors de la Convention nationale du PG. Eric Coquerel, lui, se charge de le dire à nouveau aujourd’hui : « Nous pensons que Jean-Luc Mélenchon a toute la légitimité pour occuper cette place, pour rassembler plus largement qu’un autre. L’objectif, c’est de faire un score à deux chiffres et pas 6% à 7%... »

Derrière cette « bataille » pour la tête de liste en Île-de-France se joue une autre « bataille » : celle de « l’après régionales ». C’est en tout cas ce que l’on doit avoir à l’esprit du côté de la place du Colonel-Fabien.

 Céder aux exigences de Mélenchon en région parisienne, ce serait plonger dans l’ombre Pierre Laurent, le dauphin tout désigné de Marie-George Buffet. Ce serait mettre dans la lumière — plus qu’il ne l’est déjà — Jean-Luc Mélenchon.

Ce serait, en quelque sorte, accepter la fleur au fusil l’OPA de Mélenchon sur le PCF. Cette OPA que la direction actuelle du Parti communiste redoute tant. Cette OPA à laquelle tout le monde songe sans jamais oser vraiment l’évoquer.

Marie-George Buffet, par exemple, expliquait en milieu de semaine dernière, « que l'Ile-de-France, de par son histoire, [devait] être animée par une tête de liste du PCF ». Mais plus que pour son histoire passée, c’est pour l’avenir de son parti que la Secrétaire générale croit ne pas devoir laisser le champ libre au patron du PG en région parisienne...

09:54 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : union, gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

21/12/2009

Une pétition pour mettre fin au débat sur l'identité nationale

liberte.jpgUne pétition à l’initiative de SOS Racisme, signée par 140 personnalités de gauche et des milieux culturels publiée lundi dans le quotidien Libération demande l'arrêt du débat sur l'identité nationale lancé à la demande de l'Elysée.

Pour ses adversaires, dont certains à droite, le débat s'est focalisé sur la question de l'islam, souvent confondu avec celle de l'immigration et a donné lieu à des dérapages jugés racistes.

"Dans notre pays comme dans toutes les grandes démocraties, le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit (...) Les propos racistes tenus dans des réunions organisées par les préfectures sont d'autant plus graves que l'Etat vient apposer sa légitimité à l'expression de pensées qui n'ont pas lieu d'être dans le débat public", dit le texte de la pétition, lancée à l'initiative de SOS Racisme.

"Nous vous demandons, M. le président de la République, de mettre un terme à ces réunions, sans quoi la République française que vous représentez aura fait le choix de laisser se tenir en son sein et avec son assentiment un débat de nature à briser durablement les fondements de notre vivre ensemble", conclut le texte.

Il est signé notamment des anciens Premiers ministres socialistes Pierre Mauroy et Lionel Jospin, des comédiens Pierre Arditi, Isabelle Adjani, Josiane Balasko, Charles Berling, du philosophe Bernard-Henri Lévy, de l'historien Jacques Le Goff, de la chanteuse Lââm et de la dessinatrice Marjane Satrapi.

Pour le Parti communiste français, Marie George Buffet Secrétaire nationale, Nicole Borvo, Présidente du Groupe communiste au Sénat, Eliane Asensi sénateur de la Seine S Denis notamment ont également signé cette pétition.

Manuel Valls député-maire d’Evry s’est joint également à cette initiative contrairement à Julien Dray, député de l’Essonne et tête de liste socialiste dans ce département qui lui est partisan déclaré de ce débat.

18:15 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : identité nationale, pétition | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/12/2009

Ensemble, pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes

frontdeg.JPGNos organisations, celles d’une gauche de transformation sociale, affirment leur volonté de mener campagne ensemble pour les élections régionales de 2010.
Avec le Front de Gauche (Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Gauche Unitaire) avec les Alternatifs, La Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique, le M’Pep, le Parti Communiste des Ouvriers de France, République et Socialisme, nous comptons faire entendre fortement une autre voie à gauche.

Ce rassemblement, en construction, se veut ouvert, nationalement et régionalement, à toutes celles et tous ceux qui, à gauche, dans le mouvement social dans le monde du travail et de la culture, souhaitent élaborer et porter avec nous un programme qui réponde aux besoins de la population.

C’est urgent ! Les difficultés s’accumulent : davantage de licenciements, de précarité, de pauvreté, et en même temps moins de services publics, moins de pouvoir d’achat moins d’enseignement et de culture ! Cette situation devient insupportable, notamment dans les quartiers les plus populaires. L’environnement est sacrifié sur l’autel du profit. Les ravages de la crise sont amplifiés par la politique impulsée par Nicolas Sarkozy et la droite. Avec eux c’est toujours plus pour les riches, toujours moins pour l’ensemble du peuple. Et le président sème la division en puisant des idées nauséabondes dans l’arsenal de l’extrême droite qui, du coup, relève la tête.

Face à cette offensive redoublée, notre peuple, les salarié-e-s et les plus précaires résistent ; ils refusent de payer la crise. A la division, au chacun pour soi, ils opposent la lutte et la solidarité. Ils souhaitent un débouché politique à leurs luttes.

C’est pourquoi les listes qui nous rassembleront pour ces élections régionales, répondront à trois objectifs indissociables : changer les rapports de force à gauche en faveur de la ligne de transformation sociale et écologique ; battre la droite, empêcher Nicolas Sarkozy et l’UMP de reconquérir des régions pour en faire des relais de leur politique de régression sociale, autoritaire, basée sur la peur ; construire des majorités solidement ancrées à gauche, portant des projets vraiment alternatifs à la logique du système en crise, un projet de transformation sociale et écologique que nous voulons porter jusque dans les exécutifs, à l’exclusion de tout accord avec le Modem, si les conditions de ces avancées en sont réalisées. Il s’agit de la possibilité de mettre en œuvre les points essentiels de notre programme et du rapport de force permettant effectivement de les appliquer.

Nous voulons faire des régions des points d’appui pour développer une politique au service des hommes, des femmes, des jeunes, de tous ceux qui travaillent et vivent ici.

Une politique en faveur de l’emploi, respectueuse des salariés, de leurs droits, favorisant l’extension de ces droits. Une politique qui donne la priorité aux services publics. Une politique qui fasse des citoyennes et des citoyens, dans leur diversité, les acteurs de la transformation de nos régions par un développement de toutes les formes de démocratie. Une politique exigeante en matière écologique. Une politique qui reconstruit le tissu social, à la ville et dans les campagnes.

Ce programme sera porté par des listes unitaires dans les régions, des listes rassemblant nos organisations et ouvertes aux actrices et acteurs du mouvement social qui le souhaitent.

Nous vous donnons rendez-vous le 10 janvier, pour le meeting national de lancement de notre campagne.

Paris le 17 12 2009

Le Front de Gauche (Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Gauche Unitaire), Les Alternatifs, La Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE), le M’PEP, le Parti Communiste des Ouvriers de France, République et Socialisme.

17:51 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : front de gauche, régionale | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

18/12/2009

CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE

Á LA UNE DE VOTRE JOURNAL

MUSÉES
Ils disent stop au ministère de la Privatisation de la culture.

6000 SANS PAPIERS « GRÈVENT »
Soutenus par tous les partis de gauche, syndicats et associations sont bien décidés à ne pas lâcher prise.

CONGRÈS DE LA CGT
2010 sera l’année de la bataille des retraites. Bilan.

RÉGIONALES
Le retour massif aux urnes de la classe ouvrière pourrait changer la donne lors des régionales.

ANTILLES
Entretien avec le porte-parole du LKP, Élie Domota.

MEDEF
Laurence Parisot fait profil bas. Explications.

EUROPE
La Grèce va-t-elle faire faillitte ?

MIGRATION
La violence, le racket… le quotidien des migrants.

EURO DE FOOT 2016
Qui financera les stades ?

CINÉMA
D’Arusha à Arusha, un documentaire de Christophe Gargot : quelle justice au Rwanda après le génocide ?

LES RÉFLEXIONS DU l’UNIVERSITAIRE ÉRIC SORIANO
De l’usage des catégories ethniques pour enfermer les individus.

IL ÉTAIT UNE FOIS… EN 1939
La disparition de Freud.



19:58 Publié dans MEDIAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humanité dimanche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

17/12/2009

Déclaration du PGE - Copenhague : urgence politique

envirmonde.jpgLes délégations de la Gauche Européenne ont participé à la manifestation “System change, not climate change” (Changer le système, pas le climat) qui a réuni 100.000 personnes le 12 décembre 2009 à Copenhague pour faire pression sur les chefs d'état. Cette manifestation exprime l’exigence populaire d’un accord fort. Elle montre la montée en puissance de l’idée que la justice climatique passera forcément par plus de justice sociale et la prise en compte du point de vue des pays du Sud qui sont les premières victimes du réchauffement climatique.

Dans le même temps, les textes actuellement en débat au sein de la COP 15 (Conférence des chefs d'état) sont d’une tiédeur extrême : aucun engagement financier ou des sommes dérisoires, pas d’accord sur une limitation du réchauffement à 1.5° comme le propose des petits pays insulaires soutenus par une centaine de pays en développement, pas d’accord juridiquement contraignant, risque que les États-Unis se mettent à part du reste du monde. Déjà les pays du Sud rejettent tout accord sur la base des documents actuels.

Le risque est donc grand que le sommet accouche d’une simple déclaration politique qui ne sera qu’un catalogue de bonnes intentions et pas un accord ambitieux et contraignant.

Pour les délégations de la Gauche Européennes présentes à Copenhague, un bon accord devra inclure tous les pays, être chiffré et juridiquement contraignant. Nous rappelons que notre demande est la réduction de 40% des émissions de CO2 (par rapport à 1990) d’ici 2020 dans les pays développés et que nous sommes opposés à la marchandisation du droit de polluer. Nous sommes pour un soutien financier et technologique aux pays en voie de développement qui pourrait être géré par l’ONU. Pour financer ces mesures de transformations, nous proposons la réduction des dépenses militaires et une taxation des transactions financières.

Nous sommes attachés à deux principes fondamentaux : celui de responsabilité commune mais différenciée qui souligne la responsabilité historique des nations industrialisées et le droit des pays pauvres de se développer tout en prenant en compte l’urgence climatique actuelle, et le droit à l’énergie propre pour toutes et tous (dans le cadre d’un développement soutenable et solidaire).

C’est pourquoi, notamment au niveau européen, nous sommes pour un secteur énergétique public fort, le développement des transports en commun et du fret ferré ainsi que l’isolation massive des bâtiments. Ces transformations ne pourront être obtenues sans une pression populaire sur les institutions européennes et la remise en cause d’une série de règles imposées par le Traité de Lisbonne.

Pour relever le défi devant lequel nous sommes, et initier une alternative réellement écologique, il faut sortir au minimum les biens communs de l’humanité du capitalisme.

19:46 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : urgence, environnement, parti gauche eropéenne | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

Se battre c’est la preuve qu’on existe

PAR CLAUDE TEDGUY, PHILOSOPHE ET PSYCHANALYSTE

manifn1.JPGComment l’espoir déçu peut-il parfois porter de saines colères ?
Non, monsieur Camus, l’espoir n’équivaut pas à la résignation. Mais oui, « vivre ce n’est pas se résigner ».
Cependant, il n’y a pas de vie, d’existence plus précisément, sans espoir. Et cela justement parce qu’on lutte sans cesse pour exister et d’abord pour vivre. On a donc le droit d’espérer. Et du coup, cette banale lutte pour la vie… espoir de voir se réaliser ce à quoi on croit avoir naturellement droit, espoir d’améliorer sa condition de vie, espoir de pouvoir élever ses enfants comme il le faudrait, espoir de voir ses efforts récompensés, espoir de faire triompher certaines valeurs morales… espoir, et pourquoi pas, de changer le monde… Et nous luttons pour cela. Nous ne nous résignons pas.
Oui, nous nous battons sans cesse et pas à pas. Nous refusons les vérités inventées, nous nous opposons aux « réalités » tueuses d’hommes. Nous nous élevons contre les mensonges et les manipulations destinées à hypnotiser les peuples. Ô utopistes têtus que nous sommes, nous nous révoltons ! L’espoir est une révolte. L’espoir c’est La révolte de l’homme conscient de sa condition, et qui refuse ce qu’on veut lui faire dire ou faire. Parce qu’il est assez compétent pour comprendre par lui-même, et qu’il sait, seul, ce qu’il a à dire sans qu’on lui « souffle » son discours ou sa leçon. Et ce qu’il dit, il le dit comme il sait le dire, à sa façon, certes, mais il le dit.
Avec ses propres mots, pas avec ceux qui sont passés par les moules de la politique ou des politiques, nous qui croyons à une « représentation » effective du peuple dans quelque Assemblée que ce soit… Représentation il y a, certainement, mais au sens de prestation théâtrale pour la galerie. De cela, il n’y a rien à espérer… si non se résigner, c’est vrai. Mais l’homme ne veut pas de ces recettes qui finissent par faire en sorte qu’il soit mangé à toutes les sauces. D’où qu’il vienne, quel qu’il soit, quoi qu’il fasse, quelque chose en lui refuse désespérément qu’on amoindrisse sa condition… Il sait que la vie est courte. Il sait que ses combats ne débouchent presque jamais sur des victoires… et d’ailleurs il ne se bat pas pour gagner, il se bat pour l’honneur. Est-ce à dire qu’il se bat en acceptant d’avance la défaite ? Non. Il se bat parce qu’il est un homme tout simplement. Sans intention d’amoindrir ou d’avilir l’autre… et parce que se battre c’est la preuve qu’on existe, qu’on comprend, qu’on s’oppose et qu’on refuse.
Nulle violence dans ce combat, nulle folie destructrice, nulle haine. Mais au contraire, un appel à la fraternité nécessaire, à une fraternité « malgré tout », sans laquelle le temps d’existence sur cette terre serait empoisonné, et passé en viles querelles rabaissant l’être à un état au-dessous de tout ce qui vit. Cependant, les luttes ne peuvent pas déboucher sur rien. La pression, la puissance au sens physique, des récriminations et des oppositions, se font obligatoirement et inconsciemment de plus en plus fortes. Plus il y a de résistance, plus la poussée s’intensifie. Le phénomène de la poussée et de la résistance n’a rien là de psychologique, il est scientifique… Mais à un certain moment, il mute : de physique, il devient affectif.
L’espoir déçu sans cesse, bafoué, assassiné, moqué, rejeté, laisse la place dans le coeur de l’homme à la colère. Non, encore une fois, pas de colère appelant la vengeance, pas de colère « aveugle » et donc injuste, pas de colère destructrice qui fait table rase de tout, et même de ce qui ne le mérite pas, non ! Nous parlons de cette colère qui ressemble à l’indignation devant des injustices répétées insolemment comme une affirmation de puissance, de toute-puissance et de domination absolue et inhumaine. Voilà ce dont je parle.
La pauvreté chronique, le malheur installé, la joie avortée, le besoin même de l’essentiel pour survivre au quotidien impossible, la faim, oui, la faim qui pousse de plus en plus des êtres à fouiller dans les poubelles… et les discours vicieux et criminels de ceux qui nous gouvernent ne pourront faire autrement que de précipiter l’avènement de la colère… Saine colère, juste colère, légitime colère.
Colère de l’homme déçu, à qui on s’obstine à ne pas accorder le peu qu’il demande à la vie, et auquel il a un droit naturel : la dignité. Il ne peut pas laisser mourir l’espoir. Il veut croire dans la condition humaine. Il n’accepte ni pour lui, ni pour celui qui l’oppresse et contre lequel il se bat, que l’injustice triomphe. Il veut garder, malgré les offenses et les douleurs, son coeur ouvert au partage des bienfaits de cette vie et de cette terre. Il veut croire que « malgré tout » l’amour triomphera des manigances et des vilenies. Mais, pour justement ne pas laisser mourir l’espoir, il se maintient en état de vigilance et d’éveil. Il ne veut pas renoncer à cet état de conscience qu’il a fini par atteindre et qui lui laisse les yeux ouverts : la colère de l’espoir.

10:07 Publié dans Dico des maux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : colère, se battre | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

16/12/2009

DEBAT SUR L’ORIENTATION BUDGETAIRE

mairie1.JPGIntervention du Groupe des élus communistes, Evry, conseil municipal du mois de décembre

 

L’orientation de ce budget est conforme aux engagements de l’équipe municipale et de son programme municipal.

Il poursuit son action dans les domaines essentiels que sont la jeunesse, l’éducation, la petite enfance, les seniors, le sport, le secteur social, le soutien aux associations, à la culture, aux logements, à la démocratie locale, aux fonds d’investissements de proximité, à l’environnement et au cadre de vie.

Il réaffirme un fort projet dans le domaine essentiel de la santé devant le désengagement  de l’Etat au moment où une étude publiée par le journal Le Monde indique que de 2001 à 2009 les dépenses de santé des français ont augmentées de 40 à 50 % et qu’ils sont de moins en moins égaux devant la maladie et la mort.

Cette priorité de la Municipalité n’est certes pas une prérogative obligatoire pour la collectivité mais elle permet de pourvoir, au moins en partie, à la déficience du Gouvernement.

Il en est de même pour la Sécurité des biens et des personnes qui est du domaine régalien de l’Etat mais où face au désengagement massif de celui-ci (plus de 2000 postes de policiers supprimés en 2010), la Municipalité devant la forte demande et l’inquiétude des habitants fait face en y consacrant près de 10 % de son budget de fonctionnement.

 

L’environnement économique et social est des plus inquiétant. Le pouvoir d’achat de tous, à l’exception notable des plus riches protégé par le bouclier fiscal baisse, le chômage explose.

Un plan d’austérité sans précédent est mis en place dont les conséquences pour les familles et les collectivités sont, et seront de plus en plus catastrophiques.

 

A Evry, comme dans les autres villes populaires le bilan du plan banlieue établi par l’Observatoire national des zones urbaines sensibles s’avère un échec. Le revenu fiscal moyen  est deux fois inférieur à celui des autres quartiers. Un tiers des habitants, et un jeune sur deux ne survivent qu’avec moins de 908 € par mois. Le taux de chômage est deux fois supérieur qu’ailleurs, touchant en particulier les plus jeunes dans une proportion de 30 % pour les filles, 40 % pour les hommes, à un moment, ou paradoxe les plus anciens sont sommés de travailler plus. Parler de ces quartiers comme de « SAS » comme le fait M. Darcos, ministre du Travail, et ancien ministre de l’Education est une insulte à cette population digne et aux villes concernées.

 

L’action globale de la Municipalité permet malgré tout de maintenir une solidarité en lien étroit avec le Conseil Général et le Conseil Régional et d’éviter un désagrégement de la Cité.

Les modifications proposées des institutions par le Pouvoir Public, la suppression de la clause de compétence générale pour ces collectivités auront des conséquences lourdes à ce sujet.

Ainsi, et pour ne citer qu’un exemple, le financement des équipements sportifs seront remis en cause.

 

M. Sarkozy justifie sa réforme en indiquant que les Municipalités, les Départements, les Régions dépensent trop et ne savent pas gérer leurs budgets. Cela ne manque pas de piquant lorsque l’on sait par exemple que l’Etat doit au Conseil Général de l’Essonne plus de 200 millions d’€, soit  l’équivalent de 20 % de son budget annuel en raison de charges nouvelles non compensées entièrement comme l’APA , le RSA, les collèges, et que cette dette augmente de près de 150 000 € par jour.

 

Il se fixe comme objectif de supprimer le 1/3 du personnel de toutes les collectivités locales, soit 600 000 emplois, 400 uniquement sur la ville d’Evry.

 

A ces réformes s’en ajoutent d’autres comme le nouveau impôt que M. Sarkozy veut mettre en place contrairement à ces engagements intitulé la Taxe Carbone. Les collectivités locales devront l’acquitter sans aucune compensation. Le coût moyen (1) estimé pour la ville d’Evry  sera en 2010 de 250 000 €, et ce coût sera multiplié par 10, dans les années à venir.

Nous ne sommes pas sûr que cette mesure favorisera la lutte pour la défense de l’environnement, comme nous ne sommes pas sûr que l’augmentation du prix de l’eau sur notre commune bien au-delà de l’inflation soit une bonne chose pour les habitants d’Evry dont le revenu fiscal moyen est un des plus bas de l’Essonne. Il serait bien d’ailleurs sur ce point d’engager une réflexion pour reprendre en Régie directe la gestion de l’eau qui relève d’un bien fondamental dont doivent disposer les habitants et ne doit pas être tributaire des profits exigés par les groupes privés pour le compte d’actionnaires.

 

A cela s’ajoute l’augmentation moyenne du prix de chauffage urbain sur Evry de plus de 5 % pour la saison 2008/2009 liée il est vrai par une saison plus froide que les autres années.

L’action des élus de la Municipalité dans l’agglomération a permis de limiter cette hausse.

 

Les élus communistes resteront à l’écoute des habitants pour que le budget de la ville en 2010 soit au plus près de leurs besoins, renforcent les liens sociaux, contribuent au développement de chacun, et au bien de tous.

 

La vraie morale ne s’occupe pas de ce que nous pensons et voulons, mais de ce que nous faisons.

 

En même temps nous estimons que les Evryens doivent être informés franchement et régulièrement sur les projets du Gouvernement qui obligatoirement auront des conséquences sur la vie de la cité. Nous pensons aussi que c’est la fonction des élus de gauche ou Verts quel que soient leurs mandats, d’être porteurs d’espoirs, d’une alternative politique, économique et sociale vraiment progressiste et non libérale..

 

(1) - L'association Amorce, composée d'élus spécialisés dans la gestion et le traitement des déchets, estime que l'impact de la nouvelle contribution pourrait atteindre de 0,50 € à 10 € par habitant.