15/10/2009
A propos de "l'affaire Polanski"
Voilà maintenant deux semaines que l’actualité est gangrenée par des vagues successives de déclarations pour défendre tel artiste, tel ministre ou pour le pourfendre, voire pour le descendre. Mais tout cela s’opère avec un goût amer d’instrumentalisation politique faisant peu de cas du fond des sujets traités.
Aussi, nous voulons lancer une alerte aux hommes et femmes de gauche. Pour qu’ils et elles réagissent face aux risques que fait courir au droit des femmes la pression idéologique exercée sur l’opinion depuis l’arrestation en Suisse de Monsieur Polanski. Voilà maintenant près de quarante ans, le mouvement des femmes a dû engager une longue marche pour que le viol soit reconnu comme un crime, par le vote, seulement en 1980, d’une loi lui donnant enfin une définition permettant ainsi de le juger comme tel. Et que n’a-t-on entendu pour en arriver là.
Tous les poncifs expliquant que le désir sexuel des hommes était tellement irrépressible que l’on pouvait comprendre qu’ils aient des pulsions de viol. Et que, par conséquent, il relevait de la norme pour une femme de ne pas se montrer trop désirable si elle ne voulait pas subir de tels actes. Pendant combien d’années a-t-il fallu lutter pour que les violences contre les femmes sortent du « sacro-saint » domaine privé pour devenir un sujet « politique », en l’occurrence un fléau que la société se devait de combattre. Combien d’années à travailler pour déculpabiliser les victimes, pour les aider à se reconstruire et porter la responsabilité sur les vrais coupables ? Cette souffrance, cette sidération sur le moment et cette blessure ne peuvent aujourd’hui subir de nouveau une banalisation criminelle.
Tout retour en arrière de ce point de vue serait un coup porté à la cause des femmes, à l’avancée progressiste de notre société. Et que l’on cesse d’accuser les féministes de victimiser les femmes, alors que ce sont elles qui aident les victimes à lutter, à se reconstruire et à refaire des projets d’avenir. La parole libère, le silence que l’on voudrait de nouveau nous imposer, tue à petit feu. Alors oui, il faut continuer à dire aujourd’hui : quand une femme dit non, c’est non ; continuer à dire : le viol est un crime et exiger la justice pour les victimes. Un point c’est tout.
Dix, vingt, trente, voire quarante ans après un viol, si rien n’est fait, la victime reste la personne violée qui a besoin pour se reconstruire de voir le coupable nommé et jugé. Il ne s’agit ni de morale ni de liberté dans un tel acte. Et le populisme est du côté de ceux qui viseraient à vouloir l’excuser. On ne peut pas d’un côté capter les oreilles « médiatiques » contre les récidives en matière de crime sexuel et refuser de soumettre au Parlement la loi-cadre contre les violences faites aux femmes déposée par le groupe GDR à l’Assemblée nationale et CRC au Sénat et élaborée par les associations féministes regroupées au sein du Collectif national des droits de femmes.
On ne peut pas parler de liberté sexuelle sans condamner le viol et la prostitution. Le cauchemar idéologique en cours nous pousse à nous réveiller bien vite sous peine de ne plus pouvoir le faire après, pour vivre l’amour et la sexualité en toute liberté. Aussi, à quelques jours du 17 octobre, nous ne pouvons que dire à toutes celles et tous ceux qui veulent conquérir de nouveaux droits pour les femmes, qui veulent que l’égalité avance et qui sont farouchement opposés à tout recul dans les mentalités et dans la réalité : venez manifester samedi y compris pour dire votre refus de céder aux pressions idéologiques réactionnaires et machistes. La violence sexuelle doit être nommée comme telle et ceux qui l’exercent combattus. Ne laissons pas, sous couvert de banalisation ou de faux débat, s’organiser le retour en arrière pour les femmes.
Malheureusement, nous voyons encore que rien n’est jamais acquis définitivement. Mais nous savons aussi que du refus de la régression peuvent naître de nouvelles avancées pour les êtres humains. C’est ce que nous souhaitons et ce pourquoi nous voulons continuer de lutter.
10:24 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : viol, polanski, marie-george buffet, laurenc cohen | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
14/10/2009
Pour le maintien du seul centre de radiothérapie qui existe dans l’Essonne
Communique de presse
La Fédération de l’Essonne du Parti Communiste Français, les communistes apportent leur soutien résolu aux personnels du Centre Hospitalier Sud Francilien et à leurs syndicats en lutte pour préserver le maintien du centre de radiothérapie de l’établissement.
Comme ils le soulignent à juste raison, ce centre est le seul service public affecté à cette pratique dans le département de l’Essonne. Sa fermeture annoncée pour la fin de l’année 2009 reviendrait, de fait, à orienter les patients vers les cliniques privées à but lucratif ou vers des établissements situés hors de notre département, réduisant ainsi l’offre de soins aux usagers selon des critères financiers et creusant davantage les inégalités sociales et territoriales.
Cette annonce faite à la veille de l’examen du PLFSS à l’Assemblée Nationale, s’inscrit dans la continuité du processus engagé par la loi HPST de démantèlement du droit à l’accès aux soins pour toutes et tous quelque soit sa situation sociale et économique.
Après la fermeture des services de maternité et de chirurgie de l’hôpital de Juvisy, la fusion des hôpitaux d’Etampes et Dourdan, cette menace de fermeture, si elle devait être confirmée, condamnerait l’ensemble du maillage sanitaire public essonnien.
Alors que les avancées scientifiques et techniques dans le domaine de la cancérologie, développées par le service public hospitalier, sont susceptibles de répondre toujours plus et mieux aux besoins sanitaires des essonniennes et des essonniens, il ne serait pas acceptable d’engager la fermeture dun service de pointe, comme celui de la radiothérapie du Centre Hospitalier Sud Francilien, reconnu pour sa performance.
Au surplus, les personnels praticiens dans ce domaine sont fondés à s’interroger sur leur devenir alors qu’ils font la démonstration constante de leur compétence et savoir-faire. La réduction de personnel dans la fonction publique hospitalière n’est en conséquence pas plus acceptable.
C’est pourquoi je m’oppose à la fermeture du centre de radiothérapie du Centre Hospitalier Sud Francilien et demande à la direction de l’établissement et aux instances de tutelle de réexaminer leur position en vertu du principe d’égalité d’accès à des soins de qualité pour tous les citoyens.
Cela nécessite aussi de construire une alternative politique résolument de gauche pour répondre aux urgences populaires et mettre en échec les politiques gouvernementales de casse du service public de santé.
Philippe CAMO
Secrétaire Départemental de l’Essonne du PCF
Conseiller Régional
12:22 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hôpital, radiothérapie, evry, philippe camo | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
13/10/2009
LA NOUVELLE HUMANITE EST ARRIVEE …
Plus claire, plus percutante la nouvelle version du journal l’Humanité vient d’arriver. Elle a été proposé par de nombreux militants aux passants. Patrick Le Hyaric, Marie George Buffet et Jean Luc Mélanchon étaient présents à la gare de Paris Nord pour présenter ce journal.
Créé par Jean Jaurès l’Humanité est resté fidèle à ses combats, à ses ambitions, à la justice sociale et à la défense des libertés, souvent bien seule.
Les autres médias (journaux, télévisions, radios) ont boycotté cet événement, alors que quelques jours plus tôt ils avaient massivement couverts la sortie du nouveau Libération.
Hommage du vice à la vertu sans doute. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire que le journal l’Humanité est ainsi censuré.
Bonne vie et de nombreux lecteurs au journal qui dans le cadre médiatique d’aujourd’hui à un rôle unique et indispensable au service des plus humbles.
14:32 Publié dans MEDIAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal, l'humanité, nouvelle | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
11/10/2009
POUR LE DROIT DES FEMMES
À ’initiative du Collectif National pour les Droits des Femmes et de Femmes Solidaires
Manifestation pour les droits des femmes le 17 octobre 2009 à Paris, Place de la Bastille 14 H 30.
En France, en 2009, les femmes perçoivent des salaires inférieurs de 24 % à ceux des hommes, elles représentent 80 % des travailleurs pauvres, assurent l’essentiel du travail ménager et de l’éducation des enfants. 85 % des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes et leurs retraites sont en moyenne inférieures de 600 € par mois. Une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint. Une femme est violée toutes les 10 minutes.
En situation de crise…
Notre pays connait une crise sans précédent de par sa longévité et la brutalité de ses attaques sur nos vies. Personne n’est épargné, jeunes, retraité-es, actifs, chômeurs, migrant-es… Dans cette situation d’une violence inouïe, les femmes sont une fois de plus en première ligne des mauvais coups : précarité, inégalité salariale, travail à temps partiel imposé, chômage… D’autant plus qu’aujourd’hui, pour les retraites, le gouvernement prevoit de s’attaquer aux « bonifi cations » accordées aux mères de famille salariées.
Alors que celui-ci remet en cause des acquis sociaux du Conseil National de la Résistance largement portés par les femmes, ces dernières suppléent à
la diminution des missions de services publics.
Le respect des droits des femmes est fondamental.
La défense des droits des femmes a tendance à être reléguée au second plan alors qu’elle serait
une réponse sociale à la crise.
Nous avons toutes et tous intérêt à l’égalité. Nous devons remettre l’égalité des droits sur le devant de la scène. La lutte contre les préjugés sexistes et la lesbophobie doit être au coeur des projets du service public de l’Éducation Nationale pour répondre pleinement aux aspirations d’une future société égalitaire. Femmes et hommes, dans l’unité, nous imposerons d’autres choix au gouvernement et à l’ordre mondial pour faire reculer la casse de tous les acquis obtenus par nos luttes au XXe siècle.
20:44 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femmes, manifestation, droits | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
10/10/2009
CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE
EN KIOSQUE, CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX
COMMENT LES EXPLOITEZ-VOUS, MON CHER ?
550 DRH se sont retrouvés pour s’échanger leurs recettes. Florilège.
TENSION AVEC L’IRAN
Roland Dumas dénonce un cirque médiatique visant à préparer l’opinion publique à une intervention contre l’Iran.
AFRIQUE DU SUD
Reportage sur les pratiques d’ArcelorMittal dans un pays déjà rongé par la pollution, le chômage.
LE ROI DOLLAR
Pourquoi il s’accroche toujours à son trône.
RÉGIONS
Les départements acculés par la suppression de la taxe professionnelle.
LE RSA
Le nouvel outil de flicage de la pauvreté ?
GUINÉE
L’homme qui a fait basculer le pays dans l’horreur.
L’ÉPARGNE SALARIALE
Avec la crise, les salariés bernés ?
VOILE
Marc Thiercelin enseigne l’océan à son futur équipier de la transat Jacques Vabre.
IL ÉTAIT UNE FOIS… EN 1939
Joliot-Curie réalise la fission nucléaire.
15:15 Publié dans MEDIAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humanité dimanche | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
09/10/2009
ISRAEL ET LA BOMBE ATOMIQUE
Bombe atomique en Israël, lettre au ministre
Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF, Députée de la Seine-Saint-Denis
Monsieur Bernard Kouchner
Ministre des Affaires étrangères
37, quai d'Orsay
75351 Paris cedex 07
Paris, le 6 octobre2009
Monsieur le Ministre,
La Conférence générale de l' Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adopté le 26 août dernier, lors de sa 49ème session, sur proposition des Etats arabes, un mémoire soulignant qu'Israël «continue de défier la communauté internationale en refusant de devenir partie au Traité (TNP) ou de soumettre ses installations aux garanties généralisées de l' Agence, exposant ainsi la région à des risques nucléaires et menaçant la paix». Le mémoire souligne aussi que «la Conférence générale de l' AIEA doit prendre des mesures appropriées pour faire en sorte qu'Israël soumette toutes ses installations nucléaires aux garanties de l'Agence et adhère au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires».
Cette résolution de l' AIEA soulève une question majeure sur les conditions de la paix au Proche-Orient, sur une des raisons essentielles du contexte de tensions et de méfiance qui perdure et qui alimente l'impasse dramatique actuelle.
Selon les informations dont nous disposons, la France aurait cependant voté contre.
Pouvez-vous, Monsieur le Ministre, confirmer que la France a voté contre ce texte et expliquer pourquoi notre pays -qui appelle officiellement au respect du TNP dont
elle est membre elle-même- refuse de voter une résolution demandant à Israël d'adhérer à ce même TNP, et de soumettre ses installations nucléaires aux garanties de l' Agence?
Je vous remercie de l'attention que vous pourrez porter à cette sollicitation.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mes salutations distinguées.
Marie-George Buffet
16:04 Publié dans MG Buffet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : marie george buffet, israel, bombe atomique | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
08/10/2009
Valls sur un air d’anticommunisme
En disgrâce dans son propre parti - Martine Aubry lui ayant vigoureusement suggéré de se radoucir ou de quitter le PS -, Manuel Valls se cherche-t-il de nouveaux boucs émissaires ? L’homme le plus droitier du Parti socialiste croit avoir découvert l’unique explication à la défaite de la gauche, à 27 voix près, face à l’UMP, dimanche, au second tour de l’élection municipale partielle de Corbeil-Essonnes : la liste d’union de la gauche était conduite par un communiste… « Ce nouvel échec de la gauche (…) démontre (…) qu’un leadership de second tour assuré par le Parti communiste n’est pas en mesure, à Corbeil-Essonnes, de susciter l’élan nécessaire à la victoire », explique doctement, et sans le moindre argument politique, le maire d’Évry (Essonne) sur son blog. Autrement dit, selon Manuel Valls, la sagesse eût commandé au candidat communiste, Michel Nouaille, arrivé en tête au premier tour avec 24,3 % des voix, soit près de 6 points devant le candidat PS Carlos da Silva (18,9 %), de se désister en faveur de ce dernier. Sans expliquer cependant pourquoi la popularité attendue au second tour du candidat PS ne lui a pas permis de réunir plus de suffrages dès le premier.
« Un anticommunisme d’un autre temps », a réagi hier Bruno Piriou, candidat PCF opposé à Serge Dassault en 2008. « Je suis choqué de l’aspect politicien de la réaction du député Manuel Valls. Les démocrates et les républicains pouvaient s’attendre à une tout autre déclaration que celle qu’(il) a faite », a-t-il insisté. Une réprobation relayée par Pierre Laurent, coordinateur national du PCF, pour qui : « Manuel Valls épargne dans cette déclaration le système Dassault, les diffamations et les insultes à la démocratie qui ont accompagné la campagne, et il passe sous silence les divisions de la gauche qu’il a lui-même malheureusement entretenues. » Et de préciser que ces propos « venu d’un homme qui a brillé par son absence dans la bataille qui vient de se mener (à Corbeil-Essonnes), résonnent comme un aveu. Pour ceux qui avaient déjà plus qu’un doute sur l’ardeur mise par Manuel Valls à battre la droite de Serge Dassault, il est levé », conclut Pierre Laurent. « Ce sont les électeurs de gauche qui ont choisi leur tête de liste », affirme de son côté François Lamy, secrétaire national du PS, ajoutant : « ce qui a fait perdre la gauche, ce sont ses divisions ». Isolé au PS, méprisant avec ses partenaires de gauche, Manuel Valls semble chercher désespérément à droite la porte du Modem.
Frédéric Durand, pour l'Humanité
19:01 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |