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18/08/2009

LOGEMENTS : L’ANALPHABETISME SOCIAL DE LA DROITE

Le premier journal des élus communistes vient d'être publié. Nous vous en présentons un article.

journal20001.jpgLa Municipalité tente de maintenir un équilibre social dans notre ville. Cela est primordial pour que chacun puisse selon la phrase de Louis Aragon « se donner la main » et se sentir bien dans la ville.

La disparité dans notre ville est criante (1842 € de revenu fiscal à Grand Bourg, 732 € aux Pyramides), mais il l’est encore plus à l’échelle de notre région (1085 € à Evry, plus de 2500 € dans d’autres villes qui refusent  de construire des logements sociaux).

 

Le gouvernement lui, va à l’encontre de cet effort en mettant une œuvre une politique du logement irresponsable.

Ainsi en est-il de l’application  du surloyer qui touche dans notre ville tous les quartiers excepté ceux des Pyramides et du Parc aux Lièvres liés à des contrats Etat-Ville.

Un jeune ménage vivant dans un appartement de 70 m2 et dont chacun gagne 1584 € est concerné, comme l’est un couple de retraités percevant 3700 € et vivant dans un appartement de 80 m2.

 

L’objectif est de faire fuir les couches moyennes des logements sociaux et de créer ainsi des ghettos de pauvres. A Evry, dans une ville qui comporte plus de 50 % de logements sociaux cela est catastrophique.

C’est pourquoi les élus communistes demandent  l’annulation de cette loi, et en attendant la classification de l’ensemble de la ville en Zone Urbaine Sensible afin que le surloyer ici ne puisse être appliqué.

 

Finalement en France il n’y a que les très riches qui sont fiers de l’être. Les pauvres et les couches moyennes sont culpabilisés par la politique du pouvoir.

Les premiers parce qu’ils sont accusés de ne pas faire d’efforts, les seconds parce qu’ils ont l’audace de gagner un peu plus.

20:31 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal, logement, élus pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

16/08/2009

RENE ANDRIEU : TEMOIN DE SON SIECLE

andrieu0001.jpgL’Humanité de René Andrieu. Espace Zadkine-Prax à Caylus dans le Tarn et Garonne, jusqu’au 30 août. Exposition témoignage sur un homme qui a marqué son siècle.

 

« Dans mon enfance, mon père avait été blessé deux fois à la guerre de 14 et j’avais fait ce rêve que la guerre n’existe plus. Puis l’arrivée de Hitler en 33, de Mussolini. Du pacifisme intégral j’ai compris l’absolu nécessité de lutter. Ce qui m’a amené à rejoindre la lutte armée dans le Lot ».

 

Lutteur infatigable, journaliste talentueux, polémiste redoutable (les archives de l’INA sont là pour le démonter), écrivain marquant, et dirigeant communiste dévoué, fidèle et lucide René Andrieu a sans doute marqué son siècle comme témoin et aussi acteur. Oublié dans cette période trouble de recomposition politique et historique, lui rendre aujourd’hui hommage et honneur n’est que justice, et avec lui tous ses compagnons de lutte et de souffrance.

 

Licencié en lettres et titulaire d’un diplôme d’enseignement supérieur sur Stendhal et la philosophie au 19 ème siècle, René Andrieu abandonne ses études à khâgne pour rejoindre très jeune la résistance à l’occupation Nazi,  dans le Lot. Il devient alors le « Capitaine Alain », un des responsable des FTP.

 

Après la Résistance il devient journaliste au quotidien Ce Soir dirigé par Louis Aragon, puis est nommé rédacteur en chef et directeur adjoint de l’Humanité de 1958 à 1984.

 

Témoin privilégié et actif, il a vécu la guerre d’Espagne « Ceux qui ont éveillé mon attention ce sont les espagnols chassés de leur pays par la guerre. Ils étaient réfugiés dans mon village. Malheureux. J’étais devenu ami avec eux. Ce sont les mêmes que j’ai retrouvé dans les maquis ». Il a vécu la Résistance, l’après guerre, la guerre d’Algérie et ses horreurs. « La Guerre d’Algérie n’a pas eu lieu – 8 ans et 600 000 morts », par défi c’est le titre de son livre d’essai historique qu’il a écrit, plus tard en 1992.

Il a vécu la 3 ème, la 4 ème et la 5 ème République et la prise du pouvoir par le Général de Gaule en 1958 suite à un putsch de paras en Algérie, souffert lors des massacres des manifestants à Charonne. Il a participé aux événement de mai 1968, à l’accession de Georges Pompidou à la Présidence de la République en 1969 élu par le tiers des inscrits et (surnommé par René Andrieu Monsieur Tiers en référence au résultat obtenu et à la Commune de Paris), à l’élection de François Mitterrand.

Il a voyagé beaucoup, vu la décolonisation, la défaite américaine au Viêt-Nam, la Palestine, Cuba, le massacre de plusieurs millions de communistes en Indonésie, au Soudan, en Irak…dans l’indifférence générale des médias (déjà), les tragédies et coups d’états successifs en Amérique Latine, en Argentine, au Chili, au Paraguay et ailleurs alimentés par les Etats Unis d’Amériques (les archives aujourd’hui sont sans appels sur ces faits). Avec l’Humanité dès son incarcération il a lutté malgré l’hostilité de toutes les autres forces politiques et médiatiques pour la libération de celui qui est resté longtemps le plus vieux prisonnier politique du monde avant de devenir le premier Président noir d’Afrique du Sud, symbole de la lutte contre l’apartheid : Nelson Mandela.

 

Les procès de Moscou, l’intervention en Tchécoslovaquie, l’écroulement des pays de l’Est, comme la plupart des communistes l’ont beaucoup affecté sans remettre en cause sa conviction profonde dans ces idées, « Nous pensons que nous  avons raison pour l’essentiel et fondamentalement ». Ajoutant, « après il ne faut pas obliger tout le monde à penser comme nous, ni oublier précisément que tout le monde ne pense pas comme nous ».

C’est dans cette logique et cette cohérence que René Andrieu est resté critique et n’a pas hésité à intervenir, avec Louis Aragon pour demander plus de démocratie et de liberté dans les ex pays dits socialiste. Ici aussi ses écrits et ses interventions à la télévision face à Philippe Tesson par exemple, et diffusé par l’INA en témoigne pour l’histoire.

 

La fin de sa vie a été doublement douloureuse, politiquement avec les doutes, et personnellement avec ce cancer qui l’a dévoré et la mort tragique de sa fille, à l’intelligence vive et qu’il a tant aimé. 

 

Pourtant la flamme est resté allumé jusqu’au dernier moment et dans « Un rêve fou » écrit en 1996, il dit « Alors, ce combat a-t-il été inutile, était-ce un rêve fou de lutter pour un monde plus juste et de sacrifier quelquefois sa propre liberté à celle des autres ?

C’est une tâche immense qui ne pourra être remplie que par une large rencontre de tous ceux, au-delà de leurs différences et même de leurs oppositions actuelles, que révolte la cruauté du monde ».

 

Jacques Vandewalle, ami personnel des dernières années de René Andrieu, non communiste a été impressionné par sa personnalité hors du commun. C’est lui, qui avec le soutien de Jeanine Andrieu et Eline Rausenberger a organisé cette exposition dans des locaux qui lui appartiennent et en la finançant intégralement. Il envisage pour la suite de mettre en valeur les 2000 documents exceptionnels appartenant à la collection de René Andrieu et de créer un musée en sa mémoire et à tous ceux qui mènent le combat pour la dignité et les droits de l’homme et de la femme.

 

E-Mosaïque

Documents utilisés : archives de l’INA, l’Humanité, entretien de René Andrieu à Regards, la Dépêche du Midi, exposition de Caylus, témoignage de Jacques Vandewalle, Encyclopédie  Wikipédia.

 

 

 

13:05 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rené andrieu, humanité, résistance, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/08/2009

CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE

DOUBLE HD SPECIALE 06 AOUT AU 19 AOUT

hd1.jpg

11:14 Publié dans MEDIAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humanité dimanche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

07/08/2009

ANTONELLE, LE PREMIER MAIRE COMMUNISTE D'ARLES

antonelle0001.jpg1747-1817 . Né chevalier d’Antonelle, il prit le parti de la Révolution. Athée, humaniste, et convaincu qu’il fallait abattre l’ordre ancien, Pierre-Antoine Antonelle siégea au tribunal révolutionnaire. Proche de Babeuf, il est emprisonné après l’échec de la conspiration des Égaux. Sous l’Empire, il se retira dans une dissidence silencieuse.

Longtemps, Pierre-Antoine Antonelle, qui renonça à toute particule dès le printemps 1790, quelques mois avant même la loi abolissant tout signe distinctif de noblesse parmi les citoyens, fut appelé faussement « marquis d’Antonelle » par ses historiographes amateurs, lui qui n’était que chevalier, certes de fort vieille famille arlésienne anoblie au XVIe siècle. Cette erreur répétée de génération en génération exprimait sûrement le décalage spectaculaire entre le rang, la richesse, les manières nobiliaires dont cet homme ne se départit jamais et l’intensité, la générosité, l’intégrité de son engagement, depuis le premier jour de la Révolution jusqu’à la fin de sa vie, auprès des plus défavorisés, pour la cause de l’insurrection contre toute forme d’injustice, qui l’ont fait surnommer - injustement, mais de façon révélatrice - au début du XXe siècle, dans - l’« encyclopédie » des Bouches-du-Rhône, « le premier communiste provençal ».

Jusque dans sa mort en 1817, cet homme portait le refus de l’ordre ancien fondé sur l’alliance de la force arbitraire et de la foi révélée. Lors de ses obsèques, le clergé arlésien, qui allait refuser de décerner les honneurs à sa dépouille, faillit provoquer une émeute du petit peuple d’Arles et de son quartier populaire de la Roquette, offusqué que l’on ne célèbre avec dignité celui qui avait toujours vécu parmi les petites gens de la cité, refusant de s’installer dans le quartier huppé de la Hauture et dont la bonté et l’altruisme avaient provoqué la naissance d’un proverbe provençal pour signifier l’affabilité : « Es moussou d’Antonello, lou capeu à la man » (C’est monsieur d’Antonelle le chapeau à la main).

La bonne société bourgeoise du XIXe siècle allait s’occuper de son cas, effaçant de la mémoire collective ce personnage dérangeant et sulfureux, faisant tache dans le tableau collectif des élites conservatrices arlésiennes. Antonelle ? Une arlésienne au masculin. Il aura fallu attendre plus de cent soixante ans ans et toute l’inventive curiosité de mon maître, Michel Vovelle, qui me confia alors la redoutable tâche d’étudier, d’analyser puis de comprendre le destin étonnant de cet homme hors du commun, pour que le révolutionnaire d’Arles retrouve une place plus juste dans la Révolution française.

Antonelle naquit en 1747, cadet d’une famille ancienne et destiné au métier des armes, métier dans lequel il ne brille guère, bien plus préoccupé de lire les systèmes de l’abbé de Condillac, constructeur du système de pensée sensualiste qui eut une importance cruciale dans la France de la seconde moitié du XVIIIe siècle, parmi les élites en plein éloignement des dogmes du catholicisme dominant. C’est un matérialisme politique que se construit Antonelle, une philosophie point seulement athée mais surtout conséquente au moment de penser les systèmes de domination de l’Ancien Régime comme le résultat d’une idéologie à abattre.

Dans ces conditions, l’année 1788, déjà très agitée en Provence, le trouve préparé à l’action. Dès lors, il devient, au grand dam de la bonne société arlésienne, un renégat, désormais attaché et sans la moindre faille à la cause du petit peuple d’Arles, pas seulement le tiers-état, mais le peuple qu’il appelle du « quatrième ordre », pêcheurs, agriculteurs et artisans composant cet étranger mais riche microcosme arlésien.

Antonelle est d’abord le premier maire élu de la ville d’Arles en février 1790, grand artisan du rattachement du Comtat-Venaissin et de la ville d’Avignon au printemps 1791, puis député des Bouches-du-Rhône à la Législative en 1791 et 1792. Il est pourtant bien plus connu pour son rôle de juré de tribunal révolutionnaire. L’étude précise des Archives nationales montre qu’il a participé à 53 procès, prononçant 38 peines de mort, et qu’il fut un juré implacable lors des grandes affaires de l’automne 1793, notamment au moment de la condamnation des Girondins et de la veuve Capet, ce qui n’a pas peu contribué, comme on peut l’imaginer, à la construction de sa légende noire. Encore faut-il ne pas oublier qu’il fut, des 60 jurés de la Terreur, le seul à faire publier les justifications de ses prises de position, ce qui lui valut d’ailleurs d’être emprisonné sur ordre de Robespierre, avant les grands procès du printemps 1794, Antonelle étant proche à la fois des dantonistes et des hébertistes.

Libéré en Thermidor, il se rend bien compte que la Révolution a changé : la décapitation du mouvement populaire au printemps 1794, continuée au printemps 1795, a considérablement transformé une histoire initiée en 1789, qui ne passe plus par la transformation sociale comme garantie du changement heureux de la société, mais par la stabilisation institutionnelle de la République, par une bourgeoisie aux commandes de l’État.

Antonelle connaît ses élites nouvelles et peut apprécier la misère dans laquelle se trouve le peuple parisien : seule la voie de la clandestinité s’offre à lui et à quelques démocrates, dont Babeuf, en 1795 et 1796. Proche du Tribun du peuple, il en diffère par son analyse politique de la crise, ne croyant pas à une solution de partage économique comme horizon d’idéalité, mais défendant une éducation politique du plus grand nombre pour mettre en adéquation la Révolution avec ses principes d’égalité et de fraternité.

Après le fiasco de la conspiration des Égaux et le suicide de Babeuf, Antonelle sort de nouveau de prison avec une nouvelle idée : conquérir l’opinion publique en devenant le rédacteur en chef de l’organe de la gauche radicale : le Journal des hommes libres. C’est dans les colonnes de cette feuille fort lue qu’Antonelle va inventer une expression galvaudée depuis et devenue banale aujourd’hui mais qui à l’époque, en 1797, fait l’effet d’un choc dans le monde politique en réunissant deux concepts difficilement conciliables : la « démocratie représentative ». Antonelle est bien le concepteur et le divulgateur dans son journal du nom de ce système politique qui conçoit la gouvernance possible d’un vaste État par délégation de pouvoir, à la seule condition qu’elle soit fondée sur le suffrage le plus large possible, masculin à l’époque. Mais pour que ce système politique fonctionne, des exigences sont sans cesse rappelées en 1798 et 1799, jusqu’à la veille du coup d’État des militaires : éducation populaire du plus grand nombre, liberté totale d’expression mais surtout de réunion, ateliers de travail pour les plus démunis, fraternisation avec les peuples européens et non conquêtes des espaces limitrophes de la République, ouverture de la France vers une République fédérative des peuples européens. Toutes ces idées doivent constituer le fondement de la démocratie représentative selon Antonelle, dont les articles ne contribuent pas peu au succès relatif de cette gauche aux élections de l’an VI et de l’an VII (1798 et 1799) jusqu’à ce que la bourgeoisie, affolée par ces victoires, ne recherche avidement un bras armé pour imposer un nouvel ordre méritocratique, construit sur une République conservatrice.

Après que Bonaparte se fut emparé du pouvoir illégalement, il ne reste plus à Antonelle et ses compagnons qu’à se retirer dans une opposition vouée à l’échec en ces temps de République autoritaire ou à une résistante silencieuse. C’est cette voie que choisit Antonelle, à partir de 1802, décidant de consacrer une bonne part de sa fortune à la bienfaisance philanthropique, « Es moussou d’Antonello, lou capeu à la man », s’exerçant à une dissidence inattaquable, celle du partage de son bien avec les plus démunis, mais impardonnable pour les nouveaux notables de l’Empire, ne pouvant supporter ce partageux et s’acharnant ensuite sur sa mémoire, le faisant passer pour un illuminé, évidemment.

Il y a encore quelques années, à l’emplacement de la maison des Antonelle à Arles, le thésard curieux avait pu trouver un foyer de qualité pour travailleurs immigrés… L’occupant des lieux de 1817 n’aurait pas désavoué cette destination.

 

Publié par l'Humanité

 

Pierre Serna professeur de l’université de Paris-I Panthéon-Sorbonne,

Directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française. Auteur d’Antonelle, aristocrate révolutionnaire 1747-1817, Paris, Éditions du félin, 1997.

 

 

VOIR EGALEMENT NOTRE MINI-SITE WEB CONSACRE A LA REVOLUTION FRANCAISE

 

11:10 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : antonelle, arles, communiste | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

05/08/2009

La réalité crue de l’Europe protectrice…

Une déclaration de Patrick Le Hyaric, député au Parlement européen, vice-président du groupe GUE-NGL.

fruitprod.jpgIl n’aura fallu que quelques semaines, après les élections européennes, pour que les producteurs de fruits et de légumes découvrent une facette de la réalité de cette « Europe protectrice » sur laquelle se sont faits élire les députés UMP et bien d’autres. Le pouvoir de droite veut aujourd’hui faire rembourser par les agriculteurs des aides publiques qui servaient depuis 1992 à amortir les rudes crises que n’ont cessé de subir les producteurs.

Pourquoi ne pas avoir dit avant le scrutin européen que la Commission de Bruxelles avait intimé un ordre de paiement à la France le 28 janvier dernier ? Cela aurait permis d’éclairer le débat européen. Pourquoi le ministre de l’Agriculture, Monsieur Bruno Le Maire, s’empresse de vouloir faire payer les paysans aujourd’hui et déclare que le gouvernement découvre ce problème maintenant, alors que son prédécesseur, Monsieur Barnier, a déposé un recours devant la Cour de justice européenne, le 8 avril dernier ?

Assez de fébrilité. Assez de tartufferie.

La Commission européenne de M. Barroso invoque le fait que les aides provoquaient des distorsions de concurrence. La vérité est toute autre. C’est parce que nos producteurs ont subi chaque année des importations abusives qui ont fait chuter les cours à la production qu’ils se sont battus pour obtenir des compensations partielles de leurs pertes de revenus. La concurrence selon le droit communautaire issue du traité de Maastricht et confirmée par celui de Lisbonne consiste à obliger les paysans à accepter les prix les plus bas possibles. Voilà qui les mènent, les uns après les autres, à la ruine.

C’est contraire à l’emploi, au développement territorial, à la préservation de l’environnement.

Et les institutions européennes sont les premières responsables, ce sont elles qui ont refusé de mettre en place une coordination des calendriers de production et d’importation au sein de la Communauté européenne, c’est ce refus qui a placé les producteurs français, espagnols, portugais, italiens dans une concurrence qui a fait chuter les prix au seul profit des grands négociants et de la distribution.

Non seulement les agriculteurs doivent refuser de rembourser, mais la France doit combattre et refuser cette injonction à payer. Elle est déjà contributrice nette au budget européen.

Notre pays doit s’opposer avec force à cet ukase, y compris en faisant appel à l’opinion publique et aux producteurs agricoles, et protester contre le comportement de la Commission européenne. Cette affaire dévoile une nouvelle fois la véritable nature des traités européens.

Ne laissons pas faire.

15:20 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : producteur, europe, fruits | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

02/08/2009

EMPLOIS : L’ETE NOIR

LE PREMIER JOURNAL DU GROUPE DES ELUS COMMUNISTES D'EVRY VIENT DE PARAITRE. LE PREMIER ARTICLE QUI SERA DIFFUSE EGALEMENT DANS LE MAGAZINE MUNICIPAL EST CONSACRE A L'EMPLOI.

journal0001.jpgAprès Altis qui a annoncé plusieurs milliers de suppressions d’emplois sur notre région, cela a été au tour d’Accor (150), Avantis au Génopole, la Poste à Bondoufle (350).

Notre agglomération n’échappe pas à la dégradation générale de la situation de l’emploi dans notre pays qui compte plus de 4 millions de chômeurs (4000 à Evry), dont le plus fort taux se situe chez les jeunes au même moment où le gouvernement envisage de reculer le droit au départ à la retraite à plus de 70 ans.

Le fond du débat se situe là, M. Sarkozy et son gouvernement n’ont aucune volonté d’agir contre le chômage, bien au contraire ils l’encouragent et l’amplifient.

Ils suppriment par exemple des dizaines de milliers de postes dans la fonction publique, et particulièrement dans l’enseignement ce qui s’est traduit, dès cette année par une diminution de plus de 20 % du taux de remplacement des enseignants malades, en formation, ou en congé maternité, en laissant ainsi des dizaines de milliers d’enfants sans maître, tout cela d’ailleurs dans un silence médiatique étourdissant.

Lutter, agir contre la précarité, le chômage doit être la priorité des priorités. Nous ne pouvons pas construire une société, des familles, des vies, sur du sable même sans carbone.

Les communistes sont porteurs à ce sujet de plusieurs propositions dont l’objectif essentiel est de réorienter les profits financiers considérables vers les hommes, et construire ainsi des parcours professionnels pour tous sécurisés.

 

A Evry nous proposons aussi la mise en place à l’échelle de l’agglomération d’un conseil économique et social  (1) chargé de proposer des solutions pour remédier aux suppressions d’emplois annoncées.

Le droit pour tous à un emploi stable et bien rémunéré est fondamental. Nous ne lâcherons pas sur ce dossier pendant tout notre mandat électif.

 

(1)     Proposition reprise dans le programme municipal de la majorité, non encore réalisée

11:35 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emplois, evry, élus communistes | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

31/07/2009

La sphère culturelle malmenée

Intervention d’Hervé Bramy dirigeant national du PCF à la rencontre des acteurs culturels de Seine- Saint- Denis au festival d’Avignon

theatre.jpgQuatre exemples montrent que la sphère culturelle est dans l’œil du cyclone de la révision générale des politiques publiques :
 la baisse confirmée des crédits du ministère de la culture notamment pour les DRAC et les équipements culturels,
 la réorganisation du ministère en trois directions avec à la clé plusieurs centaines de licenciements ce qui prolonge la suppression systématique des postes dans la fonction publique dont la moitié à l’Education nationale
 l’abandon de l’enseignement artistique par l’Etat et son transfert aux villes, départements, régions ce qui est la remise en cause de l’égalité républicaine,
 la mainmise résolue des puissances financières sur la sphère culturelle et l’information : une poignée de groupes (Bouygues, Lagardère, Dassault, De Wendel, Bolloré) contrôlent 90% de l’édition, la production , la diffusion dans le cinéma, la télévision, la communication , l’édition , la musique. Mainmise relayée par le retour sous tutelle directe de l’Elysée de France télévision et Radio France

Ce n’est pas par hasard si ces groupes militent pour la remise en cause de la subvention du spectacle vivant dans ses modalités actuelles alors que le gouvernement et le chef de l’Etat se font ouvertement partisans de l’irruption des fonds privés et du resserrement de l’appareil d’Etat au nom de l’efficacité des fonds publics, par exemple avec la création d’un conseil de la création artistique et la nomination à sa tête d’un entrepreneur du cinéma.

Je crois qu’aujourd’hui ce que l’on appelle la culture c’est à dire l’ensemble des éléments par lesquels un peuple construit son identité, sa singularité, son désir, est devenue la cible principale du marché, à la fois source de profit et outil de promotion du marché comme modèle indépassable.

 

18:28 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, pcf, evry | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!