09/01/2010
REGIONALES : LA DYNAMIQUE FRONT DE GAUCHE
Jean-Luc Mélenchon a annoncé, vendredi 8 janvier, qu'un accord était conclu entre sa formation et le PCF pour des listes communes aux régionales. Il a aussi promis une campagne "enthousiaste" contre la droite. A l'issue de longues négociations, les deux formations font listes communes dans 16 régions - et 17 si un accord intervient sur la Corse - dans le cadre de leur alliance le "Front de gauche". "C'est considérable, c'est un événement politique", s'est réjoui le président du Parti de gauche.
"On se battra comme des lions"
L'eurodéputé ne sera pas tête de liste en Ile-de-France, comme il l'aurait souhaité - "cela m'aurait follement amusé", reconnaît-il- et a fini par se soumettre aux voeux du PCF qui imposait son numéro deux Pierre Laurent. Mais il se défend d'avoir "cédé". "Ce n'était pas l'affaire du siècle, je ne me sens frustré de rien", affirme-t-il, promettant de se battre "avec enthousiasme" dans toute la France. "On se battra comme des lions" autour de Pierre Laurent, assure Jean-Luc Mélenchon, soulignant que des dirigeants de son parti conduiront les listes dans trois départements franciliens, dont Paris.
Faire barrage à Georges Frêche
Le Parti de gauche conduira les listes de l'alliance dans les régions Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Pays-de-la-Loire, Rhône-Alpes et Franche-Comté et aura 24% des places éligibles.
"La vitrine de notre stratégie est le Languedoc-Roussillon", où le Front de gauche s'est allié avec le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot, contre le président sortant Georges Frêche. Il a aussi annoncé que dans cette région, un accord est en train d'être conclu entre le Front de gauche et les Verts pour une fusion des listes au second tour, en faveur de celle arrivée en tête. Ceci pour faire barrage à Georges Frêche.
"Viser la droite"
Dans les autres régions, le Front de gauche soutiendra au deuxième tour le candidat de gauche le mieux placé. "Notre campagne vise la droite" et non le Parti socaliste. "Il ne s'agit pas de rajouter des plaies aux bosses", a souligné l'eurodéputé, qui interviendra à la tribune du premier meeting de lancement de campagne du Front de gauche, dimanche à Paris.
(Nouvelobs.com avec AFP, photos exclusives E-Mosaïque)
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PIERRE LAURENT SUR FRANCE 3 TELEVISION
Pierre Laurent, tête de liste du Front de Gauche en Ile de France est intervenu pour la première fois depuis son investiture à la Télévision. Il a notamment sa volonté de rassembler pour empêcher que la Droite fasse main basse sur la Région Capitale. Il veut une gauche véritablement orienter à Gauche pour imposer une politique au plus près des gens.
14:43 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre laurent, front de gauche | |
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07/01/2010
CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE
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Á LA UNE DE VOTRE HEBDO LES DÉFIS DE L’ANNÉE RÉGIONALES IMPÔTS LOCAUX LOGEMENT AUTOMOBILE GrDF IRAN YÉMEN IL ÉTAIT UNE FOIS RÉFLEXION D’EDGAR MORIN |
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05/01/2010
L'ABECEDIAIRE DE L'APRES COPENHAGUE
Par André Chassaigne, député communiste du Puy de Dôme
En ce début de janvier 2010, je n'ai pas encore écrit les traditionnels vœux de la nouvelle année. Dans l'attente, je propose ce "petit abécédaire" inspiré par ma participation au Sommet de Copenhague, écrit durant la "trêve des confiseurs" .
comme ACCORD. On dit que l’Accord de Copenhague est « politique ». En fait c’est un texte sans ambition de 3 pages, simple déclaration d’intention pour ne pas revenir la besace vide après des années de préparation, les 2 semaines de négociations du Sommet, les 48 heures du round final… et la nuit blanche des chefs d’Etats.
comme Borloo. Je ne lui ferai pas un procès d’intention en lui reprochant de ne pas avoir mis le paquet ! Certes, il accroche sa charrue à une étoile, mais le soc reste coincé par le roc d’intérêts égoïstes. Dommage qu’il reste muet sur les véritables raisons de l’échec. « Couvrez ce capitalisme que je ne saurais voir ! »
comme COMPETITION. La compétition pour les ressources et de plus grandes parts de marché, ainsi que les traités et les accords de libre échange, ont abouti à la privatisation et à la marchandisation des ressources naturelles, intensifiant leur pillage, notamment dans les pays sous-développés. L’utilisation de ces ressources s’est faite sur la base d’un système économique non durable, construit sur un accès sans limite aux ressources dans sa recherche du profit, avec les désastres écologiques qui en découlent.
Principales victimes, les pays en développement sont aussi les plus vulnérables et les moins armés pour faire face à la situation. Aussi, réclament-ils un soutien financier de la part des pays riches pour mettre en œuvre un nouveau mode de développement économique en émission de carbone et pour s’adapter aux conséquences du changement climatique.
comme Délégation française. Nous étions une douzaine de députés et sénateurs représentant les groupes politiques et commissions, au côté de grands noms de la cause environnementale (Brice Lalonde, Nicolas Hulot, Yann Artuss-Bertrand…) de scientifiques de renom (notamment le climatologue Jean Jouzel) et bien évidemment les représentants du ministère de l’écologie et de l’environnement (MEEDATT) avec les Secrétaires d’Etat Chantal Jouanno et Valérie Létard.
comme Espoir. L’espoir que la catastrophe puisse être un jour conjurée, que des centaines de millions d’humains ne pouvant plus se nourrir ne soient plus dans le couloir de la mort, que la tragédie collective des habitants des terres menacées ne soit plus qu’un mauvais rêve. Cet espoir exige un accord mondial non seulement sur les émissions des gaz à effet de serre de tous le pays mais aussi une garantie d’accès de tous au développement.
comme Fiasco. Le fiasco de Copenhague a certes été habillé d’un semblant d’accord que le Président Sarkozy s’est efforcé de présenter au mieux aux journalistes et à la délégation française. Engagements, chiffres, objectifs… qui ne se retrouvent pas dans le texte final dont la vacuité n’a même pas permis d’obtenir le soutien de l’ensemble des Etats représentés. « C’est pas beau de mentir, Monsieur le Président ! »
comme G 77. C’est le regroupement des pays du Sud qui demandent un accord contraignant pour les pays riches. Le G 77 réclamait que l’objectif pour 2050 ne soit pas de limiter seulement le réchauffement planétaire à 2°c, mais au seuil critique de 1,5°c. Un réchauffement de 2°c se traduirait en effet, dans les pays africains, par un réchauffement de l’ordre de plus de 3°. Quant aux Etats insulaires, certains seraient totalement submergés ! Le G 77 demandait notamment aux pays industrialisés la diminution de moitié des gaz à effet de serre d’ici à 2020 et le financement, à hauteur de 1 % de leur PIB, de la lutte contre le réchauffement climatique.
comme HUGO CHAVEZ. Un simple extrait du discours prononcé par le Président de la République Bolivarienne du Venezuela le 16 décembre : « On pouvait me dire, monsieur le président, un fantôme parcourt le Copenhague, en paraphrasant Karl Marx, le grand Karl Marx. Un fantôme parcourt les rues de Copenhague, et je crois que ce fantôme marche en silence dans cette salle, il passe entre nous, il passe par les couloirs, sort par dessous, monte. Ce fantôme est un fantôme épouvantable, presque personne ne veut le nommer. Le capitalisme est le fantôme ! (Applaudissements). Presque personne ne veut le nommer, c’est le capitalisme ».
comme Industrialisation. L’industrialisation des économies occidentales est la cause première du changement climatique. L’émission sans précédent de gaz à effet de serre dans l’atmosphère a pour origine l’accroissement de la combustion de carburants fossiles dans l’industrie, mais aussi le commerce mondial libéralisé, les choix de transport, le développement de l’activité militaire, pour ne nommer que quelques secteurs significatifs .
Les conséquences de la croissance industrielle ont été aggravées par le système libéral qui se livre à une production excessive, guidée par le seul profit, pendant qu’une très large proportion de l’humanité est enlisée dans la pauvreté, avec une consommation ne permettant pas de répondre aux simples droits humains.
comme JUSTICE SOCIALE. Au-delà du problème bien réel du changement climatique, un discours vise à instaurer une sorte de « terreur climatique » pour faire passer des mesures antisociales : bel exemple que la contribution climat-énergie, sauce taxe carbone à la française ! De plus, en ne mettant pas en cause le mode de production capitaliste, fondé sur le libre-échange et le productivisme, on occulte cette question fondamentale de la justice sociale, dans les pays dits riches comme dans ceux en développement.
comme Kyoto. Le protocole de Kyoto est seulement entré en vigueur en 2005, ratifié par 175 pays à l’issue de 7 années de négociations. Il engage les signataires à réduire leur émission de gaz à effet de serre d’au moins 5 % d’ici 2012 par rapport à leur niveau de 1990. Mais cette contrainte de réduction disparaît de fait avec l’accord de Copenhague : chaque pays fera désormais ce qu’il voudra, avec une simple information tous les 2 ans, sans sanctions ni vérification internationale.
Très défendu par les pays africains pour être le seul instrument légalement contraignant, ce protocole n’est pas forcément enterré définitivement. Fort heureusement !
comme Libéralisme. Le modèle économique libéral se délecte de la création attendue d’un nouveau marché mondial, celui du carbone, à l’image du marché européen ETS (European Trading Scheme). Les experts adoubés du libéralisme chantent depuis des années les vertus des Mécanismes de Développement Propres (MDP), c’est-à-dire l’achat par les grands groupes industriels et sociétés financières de crédits d’émissions dégagés par les économies de pollution au Sud. Cette bourse du carbone ne serait pas seulement un aliment de plus pour répondre à la boulimie de tout marchand, elle permettrait aussi un magnifique tour de passe-passe : les pays industrialisés externaliseraient ainsi leur vertu en instaurant à leur profit un marché mondial d’indulgence en achetant des droits de polluer.
Le marché à saisir est énorme : les seuls crédits de carbone forestiers seraient évalués à 1,5 Mds. Le cours reste à fixer au grè de l’offre, avec une demande pressante, et à la clef une bulle spéculative toujours susceptible d’exploser.
comme Mobilisation. L’année 2010 s’annonce comme celle d’une bataille décisive où les peuples du monde entier devront contraindre leurs dirigeants à changer de cap, sous peine de compromettre profondément et de manière irréversible l’avenir de l’Humanité. « Aux citoyens d’exiger une attitude plus responsable de leur gouvernement » est une phrase très entendue depuis l’échec du Sommet.
comme Négociations. Le processus de négociations, engagé deux ans avant Copenhague devait aboutir à un nouveau traité mondial visant à corriger les causes et la conséquence des émissions de gaz à effet de serre. Il a été remis en cause durant le Sommet : discussions parallèles, manque de transparence, domination des pays riches ont réduit à néant le travail réalisé. Non seulement les 200 pages de négociations n’ont pu être finalisées mais aucun consensus n’a pu se dégager.
comme ONG. Grâce au contre-pouvoir des grandes organisations environnementales, soutenues par les mouvements sociaux et de nombreux scientifiques, Copenhague restera tout de même dans l’Histoire comme l’échéance qui a permis l’articulation d’une nouvelle force internationale. Le Klimaforum09, sommet alternatif de Copenhague, a en effet débouché sur une Déclaration des Peuples (« System Change- not climate change ») signée par plus de 300 ONG et mouvements sociaux des 5 continents. Elle servira de base commune à leurs prochains combats.
comme « Puits de carbone ». Des massifs forestiers comme l’Amazonie ou le bassin du Congo ont un rôle primordial pour lutter contre l’effet de serre en captant le CO2 présent dans l’atmosphère. Les préserver est un des meilleurs atouts de la planète. Mais les « crédits carbone » accordés comme contre-partie pour service rendu à la communauté mondiale, alimenteront un marché de carbone forestier. Ces crédits pourront être rachetés par les pays industriels pour leur permettre de continuer à polluer. L’économie de carbone pourrait être pillé comme l’ont été les ressources naturelles des pays d’Afrique depuis 150 ans !
comme REDD, c’est-à-dire le Fonds de partenariat pour la réduction des émissions de carbone forestières des Nations Unies (UN-Redd). Ce programme, destiné à arrêter la déforestation, est affiché comme une réelle avancée. Mais, la préservation des forêts a un coût pour l’économie des pays concernés, d’autant qu’il s’agit bien souvent de pays pauvres. Le principe d’aider financièrement les pays à préserver leurs forêts est désormais admis. Reste à fixer le mode de financement… et trouver l’argent nécessaire !
comme STERN. Le rapport Stern sur l’évaluation économique du changement climatique affirme que l’inaction coûtera très cher en 2100. Si rien n’est fait, le réchauffement climatique coûterait alors 5 500 milliard d’Euros, soit plus que les guerres mondiales et le récession des années 30 réunies.
comme Titanic. Une phrase a beaucoup circulé au Bella Center de Copenhague, où se déroulaient les travaux : « On est sur le Titanic, on coule, il n’y a pas de canots de sauvetage et l’équipage ne s’en rend pas compte ». La réalité n’est pas très éloignée de cette image !
Elle l’est d’autant moins quand le grand timonier de l’économie mondiale est le Président des Etats-Unis, qu’il s’appelle Bush ou Obama. Le choix de navigation est clair : les Etats-Unis, qui n’ont pas ratifié le protocole de Kyoto, n’iront pas plus loin que leur objectif initial de 4 % de réduction de leurs émissions par rapport à 1990, très en dessous des 25 à 40 % préconisés par le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC).
comme Urgence climatique. L’urgence climatique n’est pas un simple slogan : les concentrations de gaz à effet de serre ont atteint des sommets. Les spécialistes disent qu’à ce rythme les températures pourraient être de 5 ° supérieures à celles de la période préindustrielle. Bien évidemment avec toutes les conséquences que le réchauffement climatique implique : multiplication de phénomènes météo extrêmes (ouragans, orages violents, inondations, sécheresses…) montée du niveau des océans et engloutissement des terres, multiplication des conflits pour la maîtrise de l’eau et des terres agricoles.
comme Vivre. Si un positionnement environnementaliste a pu répondre pendant longtemps à quelque calcul politicien, il est devenu désormais une exigence incontournable, celle de la vie des générations futures. A l’issue de la manifestation de Copenhague, organisée le 12 décembre en marge des négociations sur le climat et réunissant près de 100 000 manifestants, le directeur de Greenpeace International, Kumi Naidu déclarait à la tribune : « Chaque année, 300 000 personnes meurent à cause du changement climatique. Ce n’est pas une question d’adaptation mais de survie ».
Comme cela a été rappelé au Sommet par de nombreux participants des pays les plus touchés, la grande majorité des écosystèmes de la planète sont abîmés, 20 % de l’écorce terrestre est dégradé. La transformation des terres, les altérations de cours d’eau douce, la perte de la diversité biologique sont déjà une réalité. Les peuples les plus fragilisés en paient déjà le prix fort.
comme WAGON. J’espère plutôt « wagon-lit » avec une pensée pour mon ami Yves Cochet qui a passé 17 h en train pour rejoindre Copenhague, marquant ainsi son opposition à la pollution excessive du transport aérien. A-t-il regretté l’absence du TGV ?
comme XEROPHILE. Les plantes xérophiles vivent dans des lieux secs. Je ne doute pas que Monsanto ait déjà déposé de multiples brevets pour assurer le maintien de culture en milieux hostiles, avec des semences génétiquement modifiées. Sans aucun doute, le capitalisme est déjà en ordre de marche pour tirer profit du réchauffement climatique. L’essentiel est d’occulter sa propre responsabilité et de sauver le système : surfer sur les vagues après avoir déclenché la tempête !
comme YANG. Ce principe fondamental de la philosophie taoïste chinoise correspond à la notion de passivité. Le Ying aurait été sans doute préférable ! Quant au Yuan, la monnaie chinoise, il attend sans aucun doute son heure dans un système monétaire toujours dominé par le dollar.
comme Zéro. « Zéro pointé » pour Copenhague ? Pas seulement ! C’est aussi la note infligée, en guise de rappel à l’ordre, par le Conseil Constitutionnel au projet de taxe carbone, élaboré par le gouvernement sur une base tellement inégalitaire qu’il a été censuré. Les plus modestes devaient payer, les pollueurs étaient épargnés : « Ainsi étaient totalement exonérées de contribution carbone les émissions de 1018 sites industriels les plus polluants, tels que les raffineries, cimenteries, cokeries et verreries, les émissions de l’industrie chimique utilisant de manière intensive de l’énergie (…), celles du transport aérien et du transport routier passagers », souligne le Conseil constitutionnel dans son rapport. Des régimes de faveur « contraires à l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique », résume le Conseil, qui note, surtout, que cela « aurait créé une rupture caractérisée de l’égalité devant les charges publiques ». Rien à ajouter..
11:26 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : copenhague, environnement | |
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04/01/2010
LE FRONT DE GAUCHE, RENDEZ VOUS LE 10
La dynamique de rassemblement est au rendez-vous, avec un élargissement notable, au-delà du Front de gauche, à de nouvelles organisations comme République et socialisme, les Alternatifs, la Fédération pour une alternative sociale et écologique, le M’PEP, des militants de quartiers populaires, et, en Île-de-France, Alternative citoyenne. Et surtout, l’appel communiste aux acteurs des mouvements sociaux est entendu sur le terrain, avec la participation de signataires de l’Appel des appels, de syndicalistes des services publics, de militants de RESF, etc.
La construction du Front de gauche se fait sur des contenus et des objectifs clairs de reconquête à gauche. L’échec du sommet de Copenhague montre qu’il est impossible de s’attaquer aux défis écologiques sans s’attaquer à l’égoïsme des logiques capitalistes.
Dans les régions aussi, on ne pourra répondre à l’urgence écologique sans agir pour la remise en cause des choix dominants actuels, pour la reconquête des services publics, sans promouvoir le développement humain contre la finance. La cohérence de ces propositions et l’engagement des acteurs sociaux sur les listes Front de gauche peuvent faire la différence.
Outre la reconquête des services publics, les propositions du Front de gauche pour réorienter l’utilisation de l’argent et l’enjeu démocratique face au laminage programmé des collectivités seront, partout en France, des thèmes majeurs de la campagne ; on va faire aussi du développement des quartiers populaires une question centrale en Île-de-France.
Alors que la droite mène un débat minable sur l’identité nationale qui stigmatise leurs populations et qu’elle veut accentuer la concentration des richesses dans quelques pôles, il faut renverser la logique dans la région en pariant sur la richesse de ces quartiers. Ce n’est pas seulement une logique de compensation : il faut bien sûr réparer les inégalités, mais on veut une région qui ait l’audace d’un nouveau type de développement réellement solidaire.
Le 10 janvier, au Palais des congrès de Paris, avec plusieurs milliers de personnes, le Front de Gauche fera une entrée fracassante en campagne. Il va montrer qu’on n’a pas perdu du temps en construisant cette démarche et ces listes de rassemblement.
En Île-de-France, où Pierre Laurent conduira la liste, toute la diversité sociale et politique va trouver sa place, et le PCF aura la tête de liste dans trois départements sur huit.
Dans cinq régions sur vingt-deux, les communistes ont jugé que le rapport des forces politiques ne permettait pas la construction de listes de Front de gauche au premier tour. Il faut respecter ce choix, comme il le sera dans les dix-sept régions en Front de gauche. Les communistes porteront partout les mêmes objectifs de transformation. Simplement, ils le feront dans des conditions différentes dans certaines régions
20:03 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : front de gauche, régionale | |
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03/01/2010
AMBROISE CROIZAT
Ministre des travailleurs et créateur de la sécurité sociale
AMBROISE CROIZAT (1901-1951)
Ambroise Croizat naît un 28 janvier 1901 comme naît alors un fils d'usine.
Entre l'éclat des fours et la lumière des coulées, son père, Antoine, est manœuvre.
Douze heures par jour à enfourner des bidons de carbure pour huit sous de l'heure. À peine le prix du pain...
En cette aurore de siècle, dans la cité ouvrière des Maisonnettes à Notre-Dame-de-Briançon, en Savoie, on vit encore la misère qui court les pages de Germinal. Accidents de travail quotidiens, pas de Sécu, pas de mutuelle, pas de retraite.
Le niveau zéro de la protection sociale. L'espoir, c'est le père qui l'incarne. En 1906, il lance la première grève en Savoie. Une grève pour vivre, pour être digne.
Dix jours de bras croisés pour la reconnaissance du syndicat et de la caisse de secours. Une grève pour le droit à la santé, tout simplement. Il l'obtient mais de vieilles revanches l'invitent à s'embaucher ailleurs. 1907. Ugine.
Une autre grève, un autre départ obligé, l'errance vers la région lyonnaise. C'est là qu'Ambroise prend le relais du père qui part vers les tranchées et la guerre.
À treize ans, il est ajusteur, et derrière l'établi résonnent les mots du père : " Ne plie pas petit. Marche dignement. Le siècle s'ouvre pour toi. " Le chemin va s'ouvrir par une manifestation contre la boucherie des hommes. Ambroise adhère à la CGT puis à la SFIO. À dix-sept ans, il est sur tous les terrains de lutte.
Il anime les grandes grèves de la métallurgie lyonnaise. Reste à faire le pas. Celui du congrès de Tours, où il entre au PCF en 1920. " On le voyait partout, dit un témoin d'époque, devant les usines, au cour d'une assemblée paysanne ou d'une cellule de quartier. Il était là dans son élément, proche des gens, proche du peuple d'où il venait. "
Antimilitarisme, anticolonialisme, les deux mots tissent les chemins du jeune militant, entre une soupe populaire et les barreaux d'une prison de passage. 1927. Il est secrétaire à la fédération des métaux CGTU. La route à nouveau, " militant ambulant ", un baluchon de VO à vendre pour tout salaire. Commence un long périple en France, où il anime les grèves de Marseille et de Lorraine, les comités de chômeurs de Lille ou de Bordeaux.
Sur le terreau de la crise germe le fascisme. " S'unir, plus que jamais s'unir, disait-il, pour donner à la France d'autres espoirs. " Ces mots, il va les laisser aux abords des usines, au cour des luttes où " l'infatigable unitaire " comme l'appelait François Billoux, ouvre avec d'autres l'ère du Front populaire.
Pain, paix, liberté ; en 1936, Ambroise est élu député de Paris. À la tête de la fédération des métaux CGT réunifiée, et derrière les bancs de l'Assemblée, il impose la première loi sur les conventions collectives et donne avec Benoît Frachon aux accords Matignon la couleur des congés payés et des quarante heures. Mais la route s'ennuage.
À Munich, le soleil de mai décline. Hitler pose ses mains sur les frontières. Arrêté le 7 octobre 1939, avec d'autres députés communistes, il est incarcéré à la prison de la Santé. Fers aux pieds, il traverse quatorze prisons françaises avant de connaître les procès truqués, la déchéance de ses droits civiques et les horreurs du bagne à Alger.
Les coups, les cris, la dysenterie qui dévore. Trois ans d'antichambre de Cayenne. Libéré en février 1943, il est nommé par la CGT clandestine à la commission consultative du gouvernement provisoire d'Alger. Là, mûrissent les rêves du Conseil national de la Résistance et les grandes inventions sociales de la Libération. La sécurité sociale, bien sûr, dont Ambroise dessine les premières moutures dès la fin 1943. " En finir avec la souffrance et l'angoisse du lendemain ", disait-il à la tribune le 14 mars 1944.
Reste à bâtir l'idée. Le chantier commence en novembre 1945 quand il entre au ministère du Travail. 138 caisses de Sécurité sociale édifiées en deux ans par des anonymes d'usine après leur travail ou sur leurs congés payés, " pour en terminer, selon les mots du ministre, avec l'indignité des vies dans l'angoisse de l'accident, de la maladie, ou des souffrances de l'enfance ".
Mais là ne s'arrête pas l'héritage de celui que tous appellent déjà " le ministre des travailleurs ". De 1945 à 1947, il laisse à l'agenda du siècle ses plus belles conquêtes : la généralisation des retraites, un système de prestations familiales unique au monde, les comités d'entreprises, la médecine du travail, le statut des mineurs, celui des électriciens et gaziers (cosigné avec Marcel Paul), les classifications de salaires, la caisse d'intempérie du bâtiment, la loi sur les heures supplémentaires, etc.
Une oeuvre de titan pour une vie passée au service des autres.
En 1950, alors que la maladie ronge, ses derniers mots à l'Assemblée nationale sont encore pour la Sécurité sociale : " Jamais nous ne tolérerons que soit rogné un seul des avantages de la Sécurité sociale. Nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie cette loi humaine et de progrès. " Un cri, une adresse vers nous comme un appel pour que la Sécurité sociale ne soit pas une coquille vide livrée au privé, mais reste ce qu'il a toujours voulu qu'elle soit : un vrai lieu de solidarité, un rempart contre le rejet, la souffrance et l'exclusion. Ambroise Croizat est mort à Paris le 10 février 1951. Ils étaient un million pour l'accompagner au Père-Lachaise. Le peuple de France, " celui qu'il avait aimé et à qui il avait donné le goût de la dignité ", écrivait Jean-Pierre Chabrol dans l'Humanité du jour.
Michel Etievent, L'Humanité
11:00 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ambroise croizat, sécurité sociale | |
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01/01/2010
BONNE ANNEE A TOUS
En cette année nouvelle la Section du Parti Communiste Français de l'agglomération d'Evry et son secrétariat, Nicolas Trécourt, Jean Marc Baudoin, Baptiste Crétin, Mathieu Soarès, Chantal et Gérard Rigal, Jean Claude Laurent, les élus communistes de Lisses, Gérard Birebent, d'Evry, Chaduteau Claudette, Diaz Diego, Pigaglio Christian, Yagmur Elise vous souhaitent pour vous-même et votre famille une très bonne année 2010.
Le Parti communiste et ses élus seront à vos côtés et continueront à agir pour la justice sociale, pour défendre la Paix et les libertés démocratiques, pour proposer une alternative à la politique ultra libérale mise en place par M. Sarkozy.
Nous vous donnons rendez vous en ce début de l'année 2010 au grand meeting du 10 janvier au Palais des congrès à Paris où le Front de Gauche présentera son programme et ses candidats pour les élections régionales, et le lundi 18 janvier à 19 h, à Evry, 27 avenue de la République, où nous présenterons nos vœux.
A bientôt.
00:05 Publié dans SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bonne année 2010 | |
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