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30/12/2010

2011 : RESISTANCE !


Les vœux de Stéphane Hessel pour 2011 sur Mediapart
envoyé par Mediapart. - L'info internationale vidéo.

19:14 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bonne année 2011 | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

En septembre : plus d’élèves avec moins de profs !

cartescolaire2.jpg

Le ministère de l'Education nationale vient de finaliser la répartition par académie des 16.000 suppressions de postes d'enseignants prévus au budget 2011.

Aucune académie n'y coupera. Le ministère de l'Education nationale vient de boucler la répartition par académie des d'enseignants prévues au budget 2011. Et tout le territoire est concerné.

Après déjà 16000 postes cette année, 13.500 en 2009 et 11.200 en 2008, à la rentrée prochaine il faudra faire avec 8967 postes de moins en primaire, 4800 en collèges et lycées dans le secondaire et 600 administratifs. Depuis 2006, 90 000 postes ont été supprimés.

Sachant que dans le même temps on attend 8900 nouveaux élèves en primaire et 48.500 dans le secondaire.

Dans le détail, ce sont les académies du Nord (1153), de Nancy-Metz (823), de la Région Parisienne (1323) qui, en valeur absolue, doivent s'attendre à payer le plus lourd tribut, notamment dans le primaire.

Les recteurs qui toucheront cette année une prime de rendement spéciale, qui pourra atteindre 22 000 € pour cela, devront proposer département par département, et établissement par établissement le « charcutage final. »

«Un contresens éducatif et politique»

«Supprimer ces postes, c'est faire payer les suppressions de postes aux élèves les plus fragiles. C'est un contresens éducatif», dénonce Sébastien Sihr, le secrétaire général du SNUipp, principal syndicat du primaire.

Deuxième conséquence, selon le syndicat, de cette «asphyxie de l'école», la fermeture annoncée de nombreuses classes, avec pour effet mécanique l'augmentation du nombre d'élèves dans les autres et le refus quasi-systématique de tous les enfants de moins de 3 ans .

Un «très très mauvais signal», que 25 organisations réunies dans le collectif L'Education est notre avenir (FSU, Unsa-Education et Sgen-CFDT, les lycéens de l'UNL et la FIDL, les étudiants de l'Unef, les parents d'élèves de la FCPE...) entendent dénoncer dans la rue le samedi 22 janvier.

Le Parti communiste français dénonce cette spirale infernale où l’éducation et l’avenir sont ainsi sacrifiés et appelle au soutien à toutes les actions qui seront menées contre ces suppressions, établissement scolaire par établissement scolaire, ville par ville.

D'après la Presse

13:12 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écoles, postes, enseignants, suppression | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

28/12/2010

De faux voeux de Sarkozy postés par le PCF retirés de Dailymotion

sarkoland.jpgUne vidéo montée par le PCF montrant de faux voeux pour 2011 du président Nicolas Sarkozy, dans lesquels ce dernier s'excuse auprès des Roms ou des chômeurs et promet de rétablir la retraite à 60 ans, a été retirée de la plateforme Dailymotion, a déclaré mardi le PCF.

La vidéo, qui était encore visible à la mi-journée sur d'autres plateformes dont YouTube, utilise les voeux 2009 du chef de l'Etat depuis l'Elysée, avec une bande son différente. On voit donc M. Sarkozy exprimer des "remords" et se dire "conscient de (son) incompétence".

"Je pense à vous, sans papiers et Roms, obligés de vous cacher de la police, je pense à vous smicards précaires, chômeurs, je pense aussi à vous, journalistes, dont je connais bien le quotidien pour vous mettre sous écoute tout au long de l'année", déclare notamment la voix imitée du président, avant de présenter ses "excuses". 

Le chef de l'Etat promet ensuite de rétablir la retraite à 60 ans, d'augmenter le Smic à 1.600 euros nets par mois, avant de conclure: "Je souhaite que la France se débarrasse de moi. Vive le Front de Gauche!".

"J'ai posté la vidéo hier matin sur les réseaux sociaux, je me suis aperçu une heure après de sa disparition sur Dailymotion", a déclaré à l'AFP Franck Mouly, membre de la direction nationale du PCF, tandis qu'un communiqué du parti s'interrogeait sur une éventuelle "censure".

"Il ne faut voir aucune censure, ce n'est pas un sujet", a de son côté déclaré à l'AFP Antoine Nazaret, responsable des contenus politiques sur Dailymotion, expliquant que les images utilisées étaient protégées par l'INA.

"La vidéo a été postée sur un compte d'utilisateur classique, et pas sur celui du PCF, qui est partenaire officiel de Dailymotion. Le contenu ne répond pas aux conditions d'utilisation" d'un utilisateur classique, a-t-il dit, faisant valoir les droits de propriété.

16:40 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, voeux, dailymotion, censure | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

24/12/2010

Pierre Laurent : « Nos ennemis ne sont pas à gauche »

laurent001.jpgQue représente encore le PCF quatre-vingt-dix ans après sa fondation ?

Le Parti communiste est un pôle de stabilité à gauche, il ancre l'ensemble de la gauche dans ses valeurs. Notre parti continue de poser la question centrale de l'égalité du bien commun. La mondialisation capitaliste connaît une crise très grave. Il faut inventer un autre avenir, un nouveau modèle de développement, plus solidaire, plus écologique. Les valeurs communistes sont toujours d'actualité.

A quels défis le PCF est-il aujourd'hui confronté ?

Nous sommes dans une période de reconstruction. Nous devons renouveler profondément notre projet, nos pratiques… Beaucoup de gens se reconnaissent dans nos valeurs et ne sont pas, ou ne sont plus, membres du PCF. Il y a aussi à gauche des personnes qui n'approuvent pas la conversion trop libérale du PS. Nous devons trouver des formes de coopérations pour les intégrer.

Le Front de gauche est-il la réponse ?

Oui, c'est une tentative de co-opérer avec des forces issues de traditions politiques différentes, mais qui aujourd'hui se reconnaissent dans la nécessité de rupture avec les logiques capitalistes actuelles.

Pourra-t-on adhérer directement au Front de gauche ?

C'est une question à laquelle nous travaillons car nous savons que c'est le souhait de beaucoup de personnes qui veulent cheminer sans s'engager définitivement avec un parti. A terme, cohabiteront des formes d'engagement collectives et individuelles. Nous devrons faire preuve de plus de souplesse dans notre organisation.

Le PCF ne risque-t-il pas de se dissoudre dans le Front de gauche ?

Non, car l'existence d'un Parti communiste qui continue d'alimenter la réflexion sur ce que peut-être un avenir au-delà du capita-lisme sera plus que jamais nécessaire. Il n'y a pas de contradiction entre le renouveau du PCF et l'existence du Front de gauche qui dépasse la culture communiste et permet à des gens d'horizons différents de travailler ensemble.

Comment le Front de gauche désignera-t-il son candidat à la présidentielle ?

Nous ne voulons pas un processus de primaires pour ne pas rentrer dans un processus d'hyperpersonnalisation et pour privilégier le projet. Nous allons mener des discussions dans chacune de nos formations. A la fin du printemps, les adhérents se prononceront sur une proposition commune.

Jean-Luc Mélenchon s'en prend régulièrement à DSK. Cela ne complique-t-il pas un éventuel futur rassemblement à gauche ?

L'émergence d'une nouvelle majorité politique alternative à celle de Nicolas Sarkozy est notre objectif. Nous voulons y participer et nous nous battrons pour que les idées du Front de gauche irriguent l'ensemble de la gauche. Nos ennemis ne sont pas à gauche.

PROPOS RECUEILLIS PAR Renaud CZARNES pour Les Echos

11:35 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pierre laurent, pcf, gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

21/12/2010

Non au financement injuste du réseau de transport du Grand Paris !

grandparis.jpgLors de l’examen du dernier collectif budgétaire 2010, les députés UMP ont entériné la proposition du gouvernement d’instaurer une taxe spéciale d’équipement spécifique au profit de la Société du Grand Paris pour le financement des réseaux de transports d’Ile-de-France Grand Huit et Arc Express.

Il était prévu initialement un prélèvement sur la spéculation foncière mais le gouvernement a préféré reculer pour répondre aux lobbies des constructeurs et taxer à hauteur de 117 millions d’euros la totalité des habitants d’Ile-de-France. Ce sont donc les majors du BTP et les promoteurs, avides de profits supplémentaires, qui déterminent la politique budgétaire avec l’Etat.

Il s’agit, ni plus ni moins, de la part de l’Etat d’un véritable pillage exercé sur les familles franciliennes. L’Etat ajoute à la taxe habitation perçue sur les ménages d’Ile-de-France une taxe supplémentaire correspondant à vingt euros de plus par an par famille, une nouvelle taxe par ailleurs injuste puisqu’elle ne se basera pas sur les revenus. C’est un véritable scandale alors que le gouvernement n’inscrit pas les quatre milliards d’euros promis par l’ancien ministre Michel Mercier pour la Société du Grand Paris.

Au lieu de faire payer les familles, il eût été plus opportun d’harmoniser par le haut le « versement-transport » actuellement acquitté par les entreprises d’Ile-de-France pour le financement des infrastructures de transport. Porter son taux à 2,6% pour toutes les entreprises permettrait de percevoir une recette de 800 millions d’euros par an. Celle-ci pourrait financer les investissements du Grand Huit et d’Arc Express, mais également la mise en place d’une tarification solidaire par un tarif unique des transports franciliens au tarif actuel de la zone 1 et 2.

Les élus communistes et républicains s’opposent donc à cette taxe inadmissible imposée par l’Etat sur les ménages. Ils se battront aux côtés des habitants et dans leurs assemblées pour un financement plus juste des infrastructures de transports d’Ile-de-France propre à développer un service public essentiel à la population.

Communiqué de l'Association Nationale des Elus Communistes et Républicains

20:34 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grand paris, élus communistes | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/12/2010

Partenariat et projet commun

fontdegauche.jpgPar claude Mazauric, historien.

J’ai lu avec intérêt le « texte collectif » paru dans L’Humanité du 13 décembre sous le titre suivant, « 2012 : pour un rassemblement sans effacement du Pcf ». Après lecture, mon accord spontané avec le titre affiché s’est mué en désaccord radical avec le contenu du texte lui-même.

Tout le raisonnement qui fonde l’argumentation proposée, repose sur l’affirmation que l’élection présidentielle serait « le moment rare d’un débat fondamental sur le projet de société ».

La prétendue évidence de ce postulat, accréditée par tous les thuriféraires de la cinquième République (modèle 1958, révisé 1962) est également admise et réaffirmée sans discontinuité dans les rangs du Pcf depuis l’élection présidentielle de 1974, quoiqu’il n’ait pas été démontré, en une seule occasion, la validité  durable de l’affirmation, ni son intérêt du point de vue de la valorisation sociale des idées et propositions communistes.

 Au contraire, chaque élection présidentielle, à l’exception de celle très conjoncturelle de 1995, a accompagné, voire accéléré le processus ininterrompu de réduction d’influence puis de marginalisation politique et idéologique du Pcf. Cependant, en conséquence de la vérité dudit postulat qu’ils tiennent pour aller de soi, les signataires du texte en concluent que si le Front de gauche en arrivait à ne pas présenter à l’élection présidentielle de 2012 le candidat communiste (en l’occurrence André Chassaigne), la présence communiste serait compromise, notamment lors des élections législatives organisées dans la foulée. Mais aussi au-delà. Partant de cette prétendue évidence, le texte en question vise à discréditer par avance la candidature de Jean-Luc Mélenchon au cas où les partenaires du Front de gauche, toute réflexion faite,  se décideraient à retenir l’hypothèse de sa présentation en commun.

Du coup l’évocation de la candidature possible de Mélenchon donne lieu à un véritable florilège de qualificatifs relatifs à sa personne et à son action qui dégoûteraient de voter pour lui n’importe quel militant lucide ou électeur averti : « intronisé par les médias », porteur d’un « gauchissement du discours » reflétant une « gauchissement démagogique » des propositions, partisan d’un « ciblage clientéliste » assorti de « gesticulation », accusé de vouloir « récupérer de façon démagogique pour la pervertir de façon réactionnaire, l’idée de réforme du système monétaire mondial », Mélenchon atteindrait finalement le comble de l’indignité en s’abandonnant au « populisme ».

On recourt ici à la même fameuse qualification de « populisme » à propos de notre allié Mélenchon dont on affuble simultanément, aussi  bien la fasciste Le Pen stigmatisant les musulmans de France que le démagogue en chef Sarkozy qui promettait aux français, qu’il allait en réalité plumer, de leur permettre de « gagner plus » !

Du coup, ma question est simple : si Mélenchon est ce qu’en disent les signataires du texte, que faisons-nous encore avec un tel partenaire dans le Front de gauche ? Ne vaudrait-il pas mieux se préparer, dès maintenant, à mobiliser les 2% d’électeurs qui auront cru au grand avenir des « élaborations novatrices portées par les communistes », à rallier sans phrase au second tour le candidat ou la candidate du PS, comme on le fait régulièrement (sauf en 2002, pénible évocation !) à chaque élection présidentielle, puis à négocier, dans la contrition, le lundi de toutes les amertumes, le maintien de quelques sièges de députés à l’occasion des législatives qui suivront ?

Deux mots, SVP, à propos du prétendu « populisme »  de Mélenchon. Je ne suis en rien un panégyriste de la verve dite « populiste » et j’ai toujours préféré lire Stendhal qu’Eugène Sue (qui fut victime de Badinguet, je le rappelle). Mais je constate, qu’autrefois,  « populisme » n’était pas une injure même s’il paraît le devenir depuis peu.

Le « prix populiste » couronnait naguère des œuvres littéraires de grande qualité dont nos Lettres françaises rendaient compte avec faveur. Qui oserait tenir les poèmes de Paul Fort, les romans d’Eugène Le Roy, de Louis Guilloux, de Bernard Clavel, de Jean-Pierre Chabrol et de nombre d’auteurs d’aujourd’hui qu’on aurait qualifiés hier de « populistes », pour de vulgaires flatteurs du « mauvais goût » populaire ou de laudateurs des pulsions égalitaristes et carnassières de la « populace » ? Pourquoi reproche-t-on aujourd’hui à Mélenchon ce qui est admis de la part de Mordillat qui inscrit si bien son œuvre dans la tradition du Sang noir de Guilloux ?

Le procès hypocrite qu’on fait à Mélenchon à propos de son style oratoire ou de ses formules à l’emporte-pièce, est proprement insupportable à mes yeux, et je me dis que si l’on doit persister dans cette direction, force sera bientôt pour nous l’obligation morale d’instruire le procès rétrospectif en « populisme », aussi bien de Jacques Duclos en 1969 (« blanc bonnet et bonnet blanc », « balayer devant sa porte », etc.), que de Georges Marchais (le fameux « bureau » d’Althusser, derrière lequel il serait plus aisé de se mouvoir qu’à la porte des usines ; le « au-delà d’un certain seuil, je prends tout », etc.)…

Non, vraiment, ce n’est pas en raison de ses formulations que Mélenchon crève l’écran des médias où l’on cherche à le démolir autant qu’à le flatter, mais historiquement en raison du courage public qu’il a montré en 2005 en se séparant du PS sur la question du référendum européen, puis en osant renoncer à une quasi-sinécure de sénateur à vie dans l’Essonne à la seule condition de persister à servir de caution de gauche à un parti socialiste de plus en plus majoritairement rallié au choix du FMI, aux règles mortifères pour les peuples du commerce mondial, à la politique d’austérité de la BCE, à la strausskhanisation de toute la réflexion économique dans les cercles huppés de la « fausse gauche » comme osait dire audacieusement Georges Marchais au grand dam des ralliés à la tontonmania.

 Un PS qui, aujourd’hui encore, disserte sur « l’égalité réelle » en paraissant ignorer que Babeuf (lequel a inventé la formule, ce qu’on se garde de dire) lui donnait le sens d’une réduction drastique de l’échelle des revenus : une proposition qu’on cherchera en vain dans les élaborations récentes du PS ! Enfin, je n’oublie pas que lors des délires anti-chinois qui ont submergé la France sarkozienne à propos du Tibet, du Dalaï-Lama et des JO de Pékin, Mélenchon a rédigé un texte salvateur à propos de la révolution chinoise qui a fait le tour de la planète et qu’on n’aurait pas moins apprécié s’il était venu de nos rangs.

Face au « texte collectif » qui nous est présenté, je vois au contraire une autre issue à l’échéance politique qui se présente : sans taire les éventuelles différences d’analyse, élaborer soigneusement le projet commun et partagé qui renforcera le partenariat au sein du Front de gauche et permettra d’en élargir l’assise socio-politique dans le pays. Sur cette base, après le vote des adhérents des formations politiques concernées, désigner le ou la candidat(e) dont la notoriété, mesurée par toute une batterie d’indicateurs fiables et établis en commun, assurera la meilleure promotion électorale du projet qui nous engagera tous. Et sur cette base préparer dans les meilleures conditions les élections législatives qui suivront, avec l’ambition de faire élire le plus grand nombre possible de députés soutenus par le Front de gauche : j’avais cru comprendre que telle était l’orientation fixée par le denier congrès du Pcf, dont visiblement les signataires du texte en question paraissent n’avoir que faire !

Il n’empêche : c’est à partir de cette orientation qu’il nous faudra nous déterminer et nous rassembler. Et ce sont les militants, seuls, qui en décideront.

AUTRE POINT DE VUE

C’est avec un sentiment de malaise que j’ai terminé la lecture de la tribune de Claude Mazauric dans l’humanité de vendredi 17 décembre 2010, tribune qui marque son désaccord avec l’appel collectif « 2012 pour un rassemblement sans effacement du PCF. »

C Mazauric fonde ce désaccord sur un contenu de l’appel qu’il accuse de viser à discréditer la candidature de Jean Luc Mélenchon.
Il affirme que l’appel à « l’évocation de la candidature possible de Mélenchon donne lieu à un véritable florilège de qualificatifs relatifs à sa personne et à son action qui dégoûteraient de voter pour lui n’importe quel militant lucide ou électeur averti : « intronisé par les médias », porteur d’un « gauchissement du discours » reflétant une « gauchissement démagogique » des propositions, partisan d’un « ciblage clientéliste » assorti de « gesticulation », accusé de vouloir « récupérer de façon démagogique pour la pervertir de façon réactionnaire, l’idée de réforme du système monétaire mondial », Mélenchon atteindrait finalement le comble de l’indignité en s’abandonnant au « populisme ».

Frottez vous les yeux et relisez l’appel. Vous n’y trouverez aucun de ces qualificatifs à propose de JL Mélenchon en dehors du gauchissent et de l’intronisation dans les médias (1), et pour cause : tous ces qualificatifs s’adressent tous soit au PS, soit à Sarkozy !

Le texte dit en effet
« Ce serait là se contenter d'en rajouter un peu dans le gauchissement du discours au gauchissement démagogique engagé par le PS. Cela ne ferait guère le poids face à Sarkozy qui va redoubler de démagogie, de populisme, de ciblage clientéliste, comme à propos de la dépendance, et de gesticulation au plan mondial avec la présidence française du G-20. Rivalisant avec DSK sur les problèmes financiers internationaux, il va tenter de récupérer de façon démagogique, pour la pervertir de façon réactionnaire, l'idée de réforme du système monétaire mondial. Quel gâchis de nos apports si le Front de gauche ne porte pas dans la campagne de l'élection présidentielle l'idée d'une monnaie commune mondiale, née dans les rangs du PCF, à l'opposé de la domination du dollar! »

Comment un historien habitué à l’étude des textes peut-il produire une telle trahison de l’un d’entres eux ?
Oublie de ses lunettes?
Ou calomnie volontaire dont il pense qu’il en restera quelques choses à la lumière du texte de Beaumarchais,  « l’éloge de la calomnie » dans le barbier de Séville?
Travail de commande ?
En tout cas cela discrédite totalement le reste du texte et notamment sa défense du populisme (2) qui vise en fait à instaurer un Tabou sur toute opinion concernant le sujet « Mélenchon ».
Enfin C Mazauric évacue le contenu à construire en bas et réduit la chose à des accords électoraux de sommet.

Pour terminer revenons au texte de l’appel :
Il affirme d’entrée à propos de Mélenchon « Nous voulons partager le plus possible avec lui, comme avec d'autres d'ailleurs ».

Il précise qu’il «  n’est pas basé sur l’idée d’une candidature pur sucre mais sur une candidature capable de porter des idées de transformation sociale : “Le Front de gauche a besoin d'un candidat capable de porter un contenu ample et aiguisé d'options en liaison avec les luttes populaires. Il lui faut un candidat ancré dans les aspirations du peuple, de démocratie citoyenne, qui vise au rassemblement le plus large pour changer la donne à gauche, afin de battre la droite et Sarkozy en faveur d'une politique vraiment nouvelle.”
Ce candidat ne doit pas être forcément communiste, mais pourquoi devrait-il systématiquement ne pas l’être? Et A Chassaigne, qui est le seul autre candidat, nous offre avec courage une opportunité.


(1) Mais le fait est attesté par Mélenchon lui-même qui dans une rencontre avec les « communistes unitaires » de P.Braouzec affirmait qu’il « n’envisage pas pour l’instant l’hypothèse que le PCF ne se prononce pas pour la candidature de JLM. Il pense pouvoir créer une dynamique irréversible, contourner l’enfer des discussions d’appareil en s’adressant directement au peuple, notamment à travers les médias. »

(2) C’est pourtant Pierre Laurent, secrétaire national du PCF lui-même qui affirmait début novembre, avant la réunion du gymnase Japy, à propos de Jean-Luc Mélenchon  qu"on ne peut pas mener une campagne sur le thème du populisme alors que le président du Parti de gauche s'est fait remarquer ces dernières semaines par des déclarations fracassantes. 
"Le populisme ne peut pas être l'orientation du Front de gauche" qui doit rester une "construction populaire et citoyenne qui parie sur l'intelligence". 

Écrit par : Cailloux | 21.12.2010

19:34 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : claude mazauric, mélanchon, pcf, front de gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/12/2010

Parrainage de deux enfants d'un père sans-papier expulsé à la mairie d'Evry

expulsions2.jpgJofrisse et Kenny, les enfants d'un sans-papier congolais expulsé le 28 août, ont été mis sous la protection de personnalités lors d'une cérémonie de parrainage présidée par le député-maire d'Evry (PS), Manuel Valls, à la mairie ce samedi.

Mgr Gaillot, Marie-Agnès Labarre, sénatrice de l'Essonne (PG), Florence Bellamy adjointe au maire socialiste d'Evry,  Christian Pigaglio conseiller municipal communiste de la commune, ont accepté de parrainer cette fillette de 5 ans et ce garçonnet de 2 ans, lors de cette cérémonie "symbolique", a rappelé le député-maire avant d'évoquer "un véritable message: celui de la fraternité et de la solidarité"

"C'est le symbole de l'importance du mariage et de la famille", s'est réjoui Mgr Gaillot avant de rappeler "l'importance du regroupement familial en cette période de Noël".

"Ma fille me demande comme cadeau de Noël son père", raconte la mère, Jolie, mariée à Francis Mumbudi-Kalle à la mairie d'Evry, voici un an. M. Mumbudi-Kalle, arrivé en France en 2005, avait entamé une procédure de régularisation en 2008.

"Nous allons lancer une procédure de regroupement familial auprès du ministère de l'Intérieur en début d'année 2011", précise Frédéric Moreau, membre de Réseau éducation sans frontières (RESF) et de CGT Education, même "si l'on se trouve dans une situation d'urgence".

piggaillot.jpgRESF, instigateur de la cérémonie a indiqué que M. Mumbudi-Kalle vit caché en République démocratique du Congo (RDC), après s'être fait agresser dans la rue en novembre.

La mère qui travaille et les deux enfants devraient pouvoir récupérer un appartement F3 à Evry, l'une des conditions nécessaires à la procédure de regroupement familial.

M. Mumbudi-Kalle avait été interpellé lors d'un contrôle à Corbeil-Essonnes (Essonne) le 5 août.

D’après journaux et AFP. Photos des enfants parrainés et de deux parrains : Mgr Gaillot et Christian Pigaglio conseiller municipal communiste d'Evry.