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24/01/2011

EXPULSION DE ROMS / LETTRE AU PREFET

roms22.jpgMonsieur le Préfet,

Nous venons d’être informés de l’imminence d’une expulsion de 13 familles roms, près de 45 personnes avec des enfants en bas âge, dont certains sont scolarisés, du Château de Rosières à Brétigny sur Orge.

Ces familles qui sont sur ce site depuis plusieurs mois, sans nier les problématiques posées, risquent donc de se retrouver à nouveau sur les routes de notre département, seront contraintes de reformer ou de rejoindre d’autres campements, en plein hiver, dans des conditions déplorables.

Dans ces conditions, il nous semble humainement souhaitable de suspendre cette expulsion, durant cette période, ce qui donnerait du temps pour tenter de trouver une solution plus pérenne à leur situation.

Nous savons que dans l’agglomération du Val d’Orge, dont fait partie la ville de Brétigny sur Orge, chaque ville s’est engagée à œuvrer à une solution intégrative, à l’égard d’une famille roumaine suite à l’évacuation du campement de Fleury-Mérogis.

N’est-il pas temps de réfléchir à des solutions allant dans ce sens, plutôt que retrouver ces populations s’établissant de ville en ville dans des conditions toujours plus difficiles et vivant dans l’attente et la crainte de leur prochaine évacuation. Des associations y travaillent, déployant de gros efforts pour aider à répondre à l’urgence et proposant des alternatives, qui doivent être examinées.

La table ronde déjà demandée par des élus locaux confrontés à ces situations, est plus que jamais d’actualité et plus que jamais nécessaire.

Nous réitérons donc notre demande de surseoir à l’expulsion des 13 familles de Brétigny sur Orge, et nous renouvelons cette exigence d’une table ronde consacrée à ce sujet grave, avec tous les acteurs concernés.

Dans l’attente, recevez Monsieur le Préfet, l’assurance de mes sentiments respectueux.

Philippe CAMO Conseiller régional Front de Gauche/Pcf d’ile de France

13:52 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roms, expuslion, philippr camo | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

22/01/2011

PENIBILITE / LE MEPRIS DU GOUVERNEMENT

retraite1.jpgLa communication par le gouvernement d’un projet de décret concernant la prise en charge de la pénibilité, faisant suite à l’adoption de la loi portant réforme des retraites confirme la conception du  gouvernement quant à la reconnaissance de la pénibilité.

Une conception que les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG avaient dénoncée comme se bornant à une simple reconnaissance de la situation d’invalidité des salarié-es.

Ainsi, les projets de décrets transmis aux partenaires sociaux, dont celui qui prévoit que pour les seuils d’incapacité compris entre 10 et 20%, aucun départ anticipé à la retraite ne pourrait être envisagé si le salarié ne fait pas la démonstration d’une exposition de 17 ans à des facteurs de risque, témoigne de cette volonté cynique de ne pas prendre en compte l’altération de al santé des salarié-es du fait de leur travail.

Pour Annie DAVID, Sénatrice du groupe CRC-SPG – vice-présidente de la commission des affaires sociales – en charge des questions liées au travail, «cette restriction considérable, qui n’était pas prévue dans la loi et qui n’a jamais été précisée dans les débats, ne vise qu’à réduire le nombre de salarié-es pouvant disposer de ce dispositif. Le gouvernement poursuit dans le dogme qui l’a guidé tout au long des débats sur le soi-disant « nécessaire allongement de la durée de cotisation et de travail » sans se soucier de la santé des salarié-es, comme l’atteste d’ailleurs l’examen le 27 janvier prochain  de la proposition de loi réformant la médecine du travail, qui place celle-ci sous la tutelle exclusive du patronat, avec les risques que l’on devine ».

Dans ce contexte, les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG demandent au gouvernement de respecter les partenaires sociaux, contrairement à ce qu’il avait fait durant la réforme des retraites – et qu’il accepte enfin de concevoir la prise en charge de la pénibilité comme ouvrant droit à un départ anticipé à la retraite afin de compenser la diminution de l’espérance de vie des salarié-es résultant de leur activité professionnelle.

Communiqué du groupe communiste, républicain citoyen et des sénateurs du parti de gauche

18:18 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retraite, pénibilité, pcf, sénateurs | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/01/2011

ECOLE / ENSEIGNANTS / DEMOGRAPHIE

ecole22.jpgDepuis les années 1990, la baisse de la natalité sert de prétexte aux nombreuses suppressions de postes dans l'Éducation nationale. Or, depuis 2000 où la natalité ne cesse de croître, le nombre d’enseignants continue de diminuer. Selon l’INSEE, avec 828 000 naissances en métropole et en outremer en 2010, la France atteint un record de natalité inégalé depuis 30 ans. Pourtant, depuis 5 ans, 65.0000 postes d'enseignant ont été supprimés. Ils vont manquer en maternelle, en primaire et particulièrement au collège qui va accueillir à la rentrée prochaine les baby-boomer de l'an 2000.

En réalité, le gouvernement organise la pénurie pour renvoyer l’embauche des enseignants à la responsabilité locale des établissements qu’il veut rendre autonome financièrement. Le PCF refuse ce chantage!

Les questions pédagogiques, pour assurer l’égalité, doivent rester nationales et publiques. Les collectivités locales doivent avant tout se concentrer sur la construction des établissements et leur implantation pour favoriser la proximité et la qualité éducative partout et pour tous. Pour réorienter l’école vers une nouvelle phase de démocratisation scolaire, il n'y a d'autres solutions que l'embauche massive de professeurs. D’abord, pour satisfaire les besoins en scolarité publique gratuite et non marchande de ces nouveaux nés, en commençant par recréer chaque poste sacrifié par les politiques régressives. Ensuite, en augmentant encore le nombre d’embauches d’enseignants nécessaires à allonger la scolarité obligatoire de trois jusqu’à 18 ans, à accueillir tous les élèves de 2 ans dont les parents le souhaitent, et à dégager du temps pour une formation d’enseignants recréée.

C’est pour faire entendre ces besoins d’une école de qualité pour tous, que le PCF appelle à participer à la journée nationale de mobilisation du samedi 22 janvier pour exiger l’embauche de personnels enseignants.

15:46 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : école, démographie, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/01/2011

VOEUX DU PCF ET DES ELUS COMMUNISTES D'EVRY

voeuxb.jpgLa section du Parti communiste français et ses élus de l'agglomération d'Evry ont présenté les traditionnels voeux en ce début d'année devant plusieurs dizaines de personnes.

Nicolas Trécourt, secrétaire de la section après avoir souhaité une bonne et heureuse année a placé ses voeux, comme Gérard Birebent conseiller municipal de Lisses qui est intervenu au nom des élus communistes dans le cadre de la victoire du Peuple Tunisien, de l'indignation et de la résistance en France à la politique de Nicolas Sarkozy, le Président des riches.

Christian Pigaglio ainsi que Nathalie Charot, candidats du Front de Gauche-Pcf à l'élection cantonale Evry Sud se sont ensuite exprimés.

Extrait de l'intervention de Christian Pigaglio :

voeuxc.jpg"D’abord, je veux moi aussi saluer la révolution tunisienne et dire à quel point elle me remplit de joie et d'espérance dans la capacité des peuples à se libérer de leurs jougs.

L'attitude de la France a été lamentable. Muette pendant des semaines, , la seule parole de la ministre des affaires étrangères fut pour proposer de mieux former les forces chargées du maintien de l'ordre ! Espérons que le peuple tunisien ne confonde pas les minables qui nous dirigent avec la majorité des français qui s'associent à cette victoire.

Il sera très vigilant pour ne pas se faire voler sa révolution; l'enjeu est capital

2010, une année de lutte et de colère s’achève. Une année durant laquelle nous avons accumulé les journées d’actions, de grèves, de pertes de salaire…. Le président du « pouvoir d’achat » demande à sa police de multiplier les contrôles au faciès. L’image de flics qui palpent des jeunes basanés se banalise. Le ministre de l’intérieur condamné, à deux reprises, pour propos racistes couvre les exactions de ses policiers sans oublier le tumulte des affaires financières. La copie servant les intérêts de l'original, l’opération de séduction et de surenchère de Nicolas Sarkozy sur les idées de l’extrême droite apporte aussi ses fruits au Front national.

 

En 2011, nous avons la possibilité de faire changer les choses, rien n’est jamais définitif, et tout dépend de notre action !

Le gouvernement, plus soucieux des cours de la bourse que du revenu de ses concitoyens, continuera, n’en doutons pas, à méticuleusement détricoter tout ce qui constitue notre protection sociale. Héritage du conseil National de la Résistance. De même, il continuera à essayer de délégitimer les élus locaux et mettre en coupe réglée les communes, départements et régions.

Après l’attaque contre les retraites, le gouvernement poursuit sa politique de réduction des dépenses sociales et d’asphyxie des services publics dont nous avons tant besoin.

Le budget  de l’Etat pour 2011 prévoit la suppression de 16000 postes dans l’Education Nationale, la diminution des financements pour le logement, la réduction des moyens financiers pour le fonctionnement des communes.

Dans les quartiers populaires, plus d’un jeune sur trois est au chômage, y compris des jeunes diplômés.

 

Nous savons que nous sommes très nombreux à condamner ces injustices !

 

En 2011, il nous faudra encore combattre pour les valeurs qui nous sont chères. Pour notre part avec Nathalie nous nous engagerons forts de votre soutien, dans la campagne des cantonales. Nous entendons, à un an des présidentielles, engager à cette occasion, le débat avec toutes celles et ceux qui veulent du changement ! Faire émerger notre projet, les propositions qui le nourriront, pour préparer l’avenir de notre canton, de notre département et bien sûr, travailler, dans le cadre du programme partagé du Front de Gauche, à l’avenir de notre pays.

 

Dans ce contexte  nous devons tout faire pour que le Conseil Général de l’Essonne agisse en solidarité avec les familles, les jeunes, les personnes âgées, pour faire avancer les projets d’intérêt général. C’est le sens de notre candidature pour ces élections cantonales de Mars 2011.

 

Avec Nathalie  nous n’acceptons pas la fatalité, nous ne nous résignerons pas à l’inacceptable, à tolérer toujours plus de richesses pour quelques uns et toujours la galère pour les autres !

 

Face à la loi du « tout marché » et de la concurrence sauvage, nous concevons l’aménagement du territoire en lien avec l’épanouissement humain afin de favoriser l’emploi durable dans le cadre d’une planification écologique.

Nous voulons également agir avec vous pour la défense des services publics en particulier sur l'amélioration urgente des conditions de transport sur les lignes du RER, le développement des activités économiques créatrices d’emplois, la lutte contre les inégalités sociales mais aussi contre les inégalités entre les territoires essonniens.

L’élection cantonale sera la dernière élection avant les Présidentielles 2012. C’est le moment  de sanctionner ce pouvoir et de donner une chance au Front de Gauche ! C’est une nouvelle gauche au service du peuple et non pas des intérêts financiers chers au FMI de Dominique Strauss-Kahn, ou de Manuel Valls qui veut déverrouiller les 35h ( 90% des militants du PS sont pour les 35h), un peu plus si besoin est, que les instincts prédateurs des ultra libéraux du MEDEF ! Un Valls qui n’est après tout que la face ultra médiatique d’un PS très incertain de ses principes !  

 

Tout comme vous, nous sommes déterminés à mettre en échec ce système, cette politique et rompre avec les logiques capitalistes, qui gangrènent notre vie, notre quotidien.

Notre candidature aux élections cantonales de Mars prochain exprime aussi notre conviction qu’au-delà des résistances aux mauvais coups du gouvernement, il faut contribuer au rassemblement populaire afin d’ouvrir pour notre pays la  perspective d’un vrai changement, pour une politique plus juste et plus humaine.

Forts de notre engagement et de votre soutien, nous porteront vos attentes, vos espoirs, jusqu’au cœur du Conseil général de l’Essonne."


S'INDIGNER - RESISTER : NATHALIE CHAROT
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18/01/2011

MEDIATOR : LA VERITE !

mediator-medicament_0.jpgCOMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

Dés 2009, un rapport commandité par Jacques Servier confirmait les liens entre le benfluorex – le principe actif du Médiator – et les atteintes aux valves cardiaques des patients. Pourtant le laboratoire n'a pas fait retirer le médicament du marché. Circonstance aggravante, ces jours-ci, l'industriel pharmaceutique cherche à minimiser le nombre de cas mortels.

Si les récents propos outrageux de Jacques Servier certifient que le Mediator n'a fait « que 3 morts », ils sont mensongers et méprisants à l'égard des victimes et de leur famille.

Face à l'attitude insultante du laboratoire à l’origine de ce scandale, le PCF exige la vérité sur les conséquences du Mediator. Les processus de décision en matière de santé publique, doivent être mises hors de la zone d'influence des grandes firmes pharmaceutiques. L'industrie pharmaceutique ne peut plus être laissé sans garde fou réellement indépendant des pouvoirs de l'argent.

Le PCF propose un pôle public du médicament et de la recherche indépendant financièrement des sociétés pharmaceutiques et placé sous le contrôle démocratique des scientifiques, des représentants de salariés et des usagers.

13:26 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médiator, santé, médicament, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

15/01/2011

SOLIDAIRE AVEC LE PEUPLE TUNISIEN

tunis7.jpgPrès de 10000 personnes ont participé à la manifestation en faveur du peuple Tunisien à Paris, place de la République à l’appel de nombreuses associations et des partis politiques de gauche à l’exception du Parti socialiste dans une ambiance dynamique, sérieuse et digne.

Des jeunes d'origine Tunisiennes étaient rassemblés porteurs de drapeaux Place de la République et tout au long du cortège.

tunis13.jpgDe nombreux militants communistes et du Parti de Gauche étaient présents derrière leur banderoles.

En tête du cortège Marie Georges Buffet accompagné de Bruno Piriou étaient présents ainsi Jean Luc Mélanchon et Eva Joly pour les Verts.

tunis8.jpgLe Parti communiste de Tunisie dans une déclaration a rappelé que sous la pression de manifestants à Tunis son secrétaire Hamma Hammani emprisonné a été libéré mais que de nombreux martyrs sont à déplorer. Il réclame des élections libres permettant la mise en place d’une assemblée constituante et d’une république démocratique et laïque. Il demande que cela se fasse sous l’autorité d’un gouvernement d’unité nationale.

Photos, vidéo, exclusives E-Mosaïque


PARIS - TUNISIE
envoyé par E-Mosaique. - L'info internationale vidéo.

19:55 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tunisie, solidarité, paris, pcf, mg buffet | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/01/2011

Ben Ali a quitté la Tunisie, le premier ministre le remplace

tunisie.jpgLe Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi a annoncé vendredi soir à la télévision qu'il assurait l'intérim de la présidence en remplacement de Zine El Abidine Ben Ali, qui a quitté le pays après 23 ans de pouvoir.

Mohamed Ghannouchi a annoncé vendredi que le président Zine el Abidine Ben Ali était temporairement dans l'incapacité d'exercer ses fonctions.

Il a précisé à la télévision qu'il assumait la charge de président par intérim et a promis de respecter la constitution ainsi que de rétablir la stabilité dans le pays, en proie depuis un mois à une violente agitation sociale.

"Comme le président est temporairement dans l'incapacité d'assumer ses devoirs, il a été décidé que le Premier ministre exercerait provisoirement ses fonctions", a dit Ghannouchi.

"Je jure de respecter la constitution et de mettre en oeuvre les réformes politiques, économiques et sociales qui ont été annoncées (...) en consultation avec toutes les composantes politiques, y compris les partis politiques et la société civile", a-t-il ajouté.

Selon la chaîne pan-arabe Al Djazira, Ben Ali a quitté la Tunisie et serait arrivé à Paris.

16h: le gouvernement tunisien a annoncé avoir décrété l'état d'urgence dans l'ensemble du pays avec un couvre-feu de 18h00 à 06h00 du matin, 'interdiction des rassemblements sur la voie publique et l'autorisation donnée à l'armée et à la police de tirer sur tout "suspect" refusant d'obéir aux ordres. L'armée a pris en fin d'après-midi le contrôle de l'aéroport international de Tunis Carthage et l'espace aérien a été fermé.

 Vers 17h, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali décidait de limoger son gouvernement et d'appeler à des législatives anticipées dans six mois. Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi indiquait que le président Ben Ali avait décidé "dans le cadre de mesures (d'apaisement) annoncées jeudi, de limoger le gouvernement et d'appeler à des élections législatives anticipées dans six mois". Il a ajouté avoir été chargé de former le nouveau gouvernement.

Treize civils ont été tués par des tirs des forces de l'ordre, jeudi soir à Tunis

Depuis ce matin des manifestations hostiles au président Zine El Abidine Ben Ali se poursuivent dans le centre de Tunis au lendemain d'un discours "apaisant" du chef de l'Etat qui tente de mettre à l'escalade d'une contestation sans précédent. "Non à Ben Ali", "Soulèvement continu, non à Ben Ali", ont crié les manifestants qui n'ont pas été inquiétés par les policiers.

La foule, qui gonflait rapidement pour atteindre plusieurs centaines de personnes a été bloquée par un barrage de police au milieu de l'Avenue Bourguiba pour l'empêcher de marcher vers le ministère de l'Intérieur. "Le ministère de l'Intérieur est un ministère de la terreur" et "hommage au sang des martyrs" ou encore "non, aux Trabelsi (NDLR: la belle famille du président) qui a pillé le pays", ont également scandé les manifestants.

Dans sa troisième intervention depuis le début d'un mois d'émeutes inédites en 23 ans de pouvoir, le président Ben Ali s'est engagé jeudi soir à partir au terme de son mandat en 2014 et a ordonné la fin des tirs à balles réelles contre les manifestants.

Les troubles et leur répression ont déjà fait au moins 66 morts dans le pays, selon une ONG.

"Je vous ai compris", a martelé à plusieurs reprises le chef de l'Etat, âgé de 74 ans. Il a également annoncé une baisse des prix du pain, du lait et d'autres produits et services alors que la révolte avait commencé par des protestations contre le chômage et la vie chère avant de prendre un tour politique. "C'est une excellente mesure, car ça va soulager des milliers de pauvres, les prix ont trop flambé", a dit un passant sur l'avenue Habib Bourguiba, dans le centre de Tunis, où des conducteurs de voiture klaxonnaient en signe de joie. Mais une grève de deux heures restait programmée vendredi dans la région de Tunis à l'appel du syndicat unique et des internautes et étudiants se sont aussi mobilisés pour le maintien de rassemblements dans la journée.

Les sites internet qui étaient bloqués en Tunisie étaient de nouveau accessibles jeudi soir, peu après la promesse du président de garantir "la liberté totale" de l'information et de l'accès au web.

"Ben Ali vous a mis dans la poche, ne baissons pas les bras, continuons le combat pour la liberté!" prévient vendredi matin une étudiante sur Facebook.

"Il ne suffit pas de déverrouiller Dailymotion et de Youtube pour tourner la page, trop de sang a coulé", renchérit l'animateur d'une émission matinale sur Radio Mosaïque, une radio privée.

Jouant l'ouverture après le discours présidentiel à la nation, le ministre tunisien des Affaires étrangères Kamel Morjane a estimé que la formation d'un gouvernement d'union nationale était "tout à fait faisable" et "même normale".

Interrogé par une radio française sur la possibilité d'un gouvernement d'union nationale, il a répondu: "Avec le comportement de gens comme M. Néjib Chebbi, je crois que c'est faisable, c'est même tout à fait normal".

M. Morjane faisait référence à Mohammed Néjib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP), formation légale d'opposition mais non représentée au Parlement.

Le chef de la diplomatie tunisienne a aussi confirmé qu'il y aurait bien des élections législatives anticipées avant la présidentielle de 2014.

Le discours présidentiel avait été plutôt bien accueilli jeudi soir par les différentes composantes de l'opposition, harcelée sous le régime du président Ben Ali.

Mais des sceptiques comme l'avocat et défenseur des droits de l'Homme Mohamed Abbou ont dit ne pas croire le président en déclarant qu'il "se moque des Tunisiens avec des promesses sans lendemain".

Alors que des pillages se sont produits jeudi dans la station balnéaire de Hammamet, prisée par les touristes européens, des voyagistes belges ont décidé par précaution d'évacuer d'autorité leurs centaines de clients actuellement en vacances en Tunisie.

Article publié par l'Humanité

20:50 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tunisie | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!