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29/11/2016

Le député André Chassaigne déplore le ralliement du PCF à Jean-Luc Mélenchon

André Chassaigne.jpg

Entretien réalisé par le journal La Montagne

Samedi, à l’issue de trois jours de scrutin, les militants communistes se sont prononcés à 53,6 % en faveur d’un soutien à Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2017.

André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme et chef de file du groupe Front de Gauche à l’Assemblée nationale, défendait une ligne autonome. Il s'explique.

Vous avez milité pour l’autonomie. Vous êtes forcément déçu par ce résultat ?

C’est une déception car je pense que ça ferme la porte à un rassemblement qui aurait permis de construire une alternative crédible à la dérive libérale. Il est extrêmement important de mettre en échec la contre-révolution libérale de François Fillon ou la contre-révolution nationaliste de Marine Le Pen. Cette mise en échec exigeait de travailler au rassemblement de l’ensemble de la gauche anti-austérité et anti-libérale dans le respect de toutes ses composantes.

Certains affirment que les militants du PCF et de la France insoumise travaillent déjà ensemble sur le terrain...

Sur le terrain des luttes sociales, le ne croise pratiquement pas de militants de la France insoumise. Ils ont un fonctionnement de démocratie numérique. Ils ont une pratique politique qui n'est pas celle des communistes. Nous, on a une pratique politique et de terrain, de contact direct avec les personnes en difficulté. 

Ce résultat ne révèle-t-il pas que le PCF est aujourd'hui profondément traversé par une crise identitaire ?

Je suis interrogatif sur la volonté de Pierre Laurent et de la quasi totalité des hauts cadres du parti qui ont tout mis en oeuvre pour qu'on puisse se rallier à Jean-Luc Mélenchon. C'est un constat de faiblesse et le constat qu'on ne croit pas en un Parti communiste qui a toujours sa place, qui puisse rassembler, qui porte des valeurs fortes. Maintenant, suite à ce vote, comment le PCF va être entendu durant cette campagne de l'élection présidentielle ?

Comment Pierre Laurent et le PCF pourront être parties prenantes de la campagne de Jean-Luc Mélenchon ? On n'a aucune réponse. Comment nos candidats aux législatives pourront incarner ce rassemblement en toute autonomie, notamment en ne signant pas la charte des Insoumis qu'on veut leur faire signer.

Pour moi, il y a cette inquiétude très forte concernant notre parole. On sait très bien qu'à une élection présidentielle, il y a une personnalisation, et tout se cristallise autour du candidat. Je ne vois pas comment nous pourrons porter une autonomie de parole dans une telle campagne électorale.

Après la présidentielle, viendront les législatives. Vous craignez de voir disparaître les députés communistes de l'Assemblée nationale ?

Le choix qui a été fait par Pierre Laurent, les hauts cadres du PCF et donc la majorité, a été en grande partie dû à la crainte de voir nos candidats concurrencés au premier tour par ceux des Insoumis, avec le risque que ces derniers empêchent les candidats communistes d'aller au second tour.

En 2012, dans les circonscriptions d'Ivry-Vitry, de Malakoff-Bagneux, de Saint-Denis, de Montreuil, du Havre, et d'autres, les candidats socialistes ont devancé de très peu les candidats communistes du fait de l'appel d'air François Hollande.

Il y a eu un manque de courage, la crainte que la concurrence des candidats des Insoumis de Jean-Luc Mélenchon handicape la possibilité d'être au second tour. C'est indéniable. Moi, j'ai un discours différent.

S'il y a un candidat des Insoumis, il faudra l'affronter, c'est une question de courage politique, et je ne porte pas la même notion du rassemblement parce que je pense que face au danger de la droite et de l'extrême-droite, il va falloir rassembler très largement. Nous aurons une forme de responsabilité ! Pour moi, ça nous impose de travailler à une alternative crédible.

Y a t-il un risque d'éclatement du PCF aujourd'hui ?

Non, absolument pas. Un choix majoritaire a été fait. Il sera appliqué en fonction de la conscience de chacun, mais je ne crois pas à un risque d'éclatement. Chacun fera preuve de maturité politique, ce qui ne veut pas dire qu'on aura tous le même engagement.

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22/11/2016

Climat : l'urgence de l'intervention des peuples

environnement.jpgLa ministre française de l'Environnement a tenté de nous rassurer lors de son discours en conclusion des travaux de la COP22. Mais elle n'est pas parvenue à nous convaincre. En effet, le défi du réchauffement climatique reste d'une brûlante actualité.

2016 devrait battre un nouveau record de température alors que l'objectif est de limiter le réchauffement à 2°C voire 1,5°C. Nous assistons au retour des climato-sceptiques Trump aux USA, mais aussi en France, sous la pression des lobbies du pétrole, du gaz et du charbon, alors que la communauté scientifique multiplie ses alertes sur les conséquences perceptibles des dérèglements climatiques.

Les pays riches et industrialisés traînent les pieds à traduire en actes leur promesse de verser 100 milliards de dollars au Fond vert dédié aux pays en développement. Enfin les chefs d’État se défaussent sur le marché qu'ils présentent comme la solution. Ainsi, les multinationales à Marrakech ont lancé un vibrant appel pour qu'on leur laisse le terrain libre afin de pouvoir réaliser leurs juteux profits dans le cadre de la croissance verte libérale.

En vérité, le bilan de la COP 22 qui vient de se conclure est très maigre. C'est la conséquence du caractère non contraignant de l'Accord de Paris. Plus que jamais l'intervention des peuples et de la société civile est nécessaire pour l'émergence d'un nouveau mode de développement, de production et de consommation.

Le PCF avance des propositions : un plan de relance de filières industrielles stratégiques préservant l'environnement en lien avec le développement services publics ; le transfert du transport des marchandises vers le fret ferré ; la rénovation thermique de 500 000 logements par an ; relocaliser et produire localement ; augmenter la part des énergies renouvelables dans notre mix énergétique 100 % public; développer les transports en commun et renforcer la tarification sociale jusqu'à la gratuité en milieu urbain….

Les communistes sont disponibles pour avancer avec d'autres dans la voie d'un autre monde qui préserve l'humanité et la planète.

Parti communiste français,
Paris, le 21 novembre 2016

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20/11/2016

La voie du rassemblement sur des contenus à gauche

Laurent Frajerman, L'Humanité

Frajeman.jpgJLM2017 est une belle façon de transformer un handicap (peu de militants dans l’action, un meeting tous les trois mois) en atout (une campagne 2.0, des dizaines de milliers de soutiens virtuels). Mais le talent d’un seul homme et le soutien des médias ne serviront pas un changement progressiste de politique, du fait de l’impasse de sa stratégie. C’est l’illusion du sorpasso.

Pour les mélenchonistes, si toutes les forces à la gauche du social-libéralisme s’unissent, elles peuvent espérer atteindre 15 à 20 % des suffrages, dépasser leur adversaire à gauche et in fine remporter l’élection. Cette stratégie vise à remplacer une force dominante à gauche (le PS) par une autre (La France insoumise) et se base paradoxalement sur l’un des défauts de la Ve République, la bipolarisation.

Mais elle implique de réunir au second tour les 30-35 % d’électeurs de gauche (ce qui suppose que les électeurs de centre gauche ne soient pas effrayés par la perspective de donner autant de pouvoirs à un candidat si radical) et d’y ajouter au moins 15 % d’électeurs venus de l’abstention ou ne se reconnaissant pas dans le clivage gauche-droite. C’est la raison pour laquelle Jean-Luc Mélenchon se présente comme la première force à gauche tout en récusant ce clivage.

 
Syriza et Podemos servent de modèle. Mais, même si le PS est dans un piteux état, la percée d’Emmanuel Macron prouve que, comme en Italie, la chute de la social-démocratie peut aussi se faire au bénéfice d’une recomposition politique au centre. Une majorité de Français ne pensent pas qu’une rupture franche est possible et souhaitable. Le fatalisme et le recul des idées progressistes sont patents depuis la crise de 2008, l’échec de la mobilisation syndicale de 2009 et la déception vis-à-vis de Hollande. Si le capitalisme et la mondialisation sont rejetés, pour autant les patrons sont plus populaires que les syndicats !
 
Les comportements politiques dépendent de la structure de classe de la société. Or, la situation française n’est pas aussi catastrophique qu’en Espagne et en Grèce : le chômage augmente, mais n’a pas plus que doublé, l’austérité n’aboutit pas à une chute vertigineuse des salaires. La législation sociale résiste. Il ne s’agit pas de nier la crise, mais de constater que les couches moyennes et les couches populaires stables ne sont pas laminées. De ce fait, le consensus social et politique n’est qu’ébranlé. Le désespoir des couches précarisées s’exprime négativement. Priment la demande d’autorité et le communautarisme, islamiste ou populiste.
 
Le danger de la démagogie est réel. Les communistes qui soutiennent Jean-Luc Mélenchon l’imaginent en porte-parole de leurs idées. Ils risquent de déchanter, car il contrôle sa campagne et ses options s’éloignent de celles du PCF. Il reprend les thèses des Verts sur le nucléaire, la décroissance. Son discours contre les élites peut servir à dénoncer aussi bien les élus de la République, les intellectuels que les profiteurs.
 
En 2012, il s’était adressé à l’intelligence du peuple, aujourd’hui, il flatte la colère floue « contre ceux d’en haut ». Il propose implicitement de quitter l’UE sans expliquer comment la France pourra gérer sa forte dépendance au commerce européen, comment résister seul aux assauts des marchés financiers. Jusque-là, sa trajectoire le menait de la gauche de la social-démocratie au gauchisme, comme Marceau Pivert, qui clamait « tout est possible » en 1936 alors que Maurice Thorez tenait compte du rapport de forces réel, et notamment du risque fasciste. Désormais, Jean-Luc Mélenchon infléchit son discours dans un sens souverainiste, curieuse synthèse d’Olivier Besancenot et de Jean-Pierre Chevènement, avec une pointe de José Bové.
 
Le danger du sectarisme nous guette. Malheureusement, un beau score de Jean-Luc Mélenchon serait annonciateur d’une défaite historique aux législatives suivantes. L’ancien ministre socialiste théorise que les deux gauches sont irréconciliables. Puisqu’il récuse tout désistement, pourquoi les électeurs socialistes voteraient-ils au second tour pour un candidat de gauche mieux placé que le leur ? En 1928, l’application par le PCF des consignes sectaires de Staline avait fait la joie des candidats réactionnaires. Depuis le Front populaire, les communistes savent que l’union est un combat. Aujourd’hui, il faut battre à la fois la droite et les sociaux-libéraux. La voie du rassemblement à gauche sur des contenus transformateurs n’est pas simple, mais il n’en existe pas de raccourci pour défendre notre modèle social et obtenir des changements concrets.
 
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12/11/2016

LE PROGRAMME DES INSOUMIS ET DE MELENCHON LOIN DE CELUI ADOPTE PAR LE PCF ET LE FRONT DE GAUCHE : IL ENTERINE UN RECUL SOCIAL, ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTAL GENERAL

Programme PCF, indignés, Mélenchon

Infos en provenance des économistes PCF qui décortiquent les différents programme des candidats aux primaires, celui de FI et travaillent sur les propositions détaillées à formuler dans le cadre de la campagne par une candidature issue du PCF et à promouvoir DNS le cadre de la campagne quelque soit la décision des communistes sur l'option à retenir...Denis Durand un des économistes du PCF donne ce point de vue

"il s'agit du programme de la "France insoumise", officiellement adopté à sa convention de Lille le 16 octobre... mais dont l'accès est réservé aux membres de la "France insoumise".

Sur le site de JL Mélenchon, on ne trouve pas la version définitive. Nous avons néanmoins pu nous la procurer. Elle contient beaucoup de propositions parfois copiées sur L'Humain d'abord mais les dispositions concrètes qui donnaient une cohérence au programme du Front de gauche sont systématiquement gommées.

Par exemple, un "plan A" prétend essayer de "changer l'Europe" mais il ne contient pas la proposition d'un fonds européen pour que l'argent de la BCE finance les services publics. Ou encore, il est question d'"éradiquer la précarité" mais l'objectif d'éradiquer le chômage (en construisant progressivement une sécurisation de l'emploi et de la formation) disparaît, on vise seulement le "plein-emploi", c'est-à-dire le niveau de chômage qui équilibre le marché du travail.

Alors que L'humain d'abord, en 2012, prévoyait un SMIC à 1 700 euros bruts immédiatement, à 1 700 euros nets au cours de la législature, et que la CGT revendique aujourd'hui 1 800 euros bruts (et FO 1 900 euros), JL Mélenchon s'en tient à 1 300 euros nets.

JL Mélenchon a souligné dans son interview à l'Echo du centre en septembre qu'il ne veut pas contester le pouvoir des patrons dans les entreprises pour imposer d'autres critères de gestion et de financement.

Dès qu'on aborde des propositions mettant en cause le pouvoir des marchés financiers, il devient flou, par exemple sur la nationalisation des banques.

Au fond, il s'agit d'un programme social-démocrate peu différent de celui de Montebourg ou de Hamon, avec en plus des dérapages nationalistes."Voila chacun pourra se faire une idée précise et prendre sans doute le soin de ne pas se précipiter sur un soutien au contenu pas forcément en adéquation avec les attentes....attention au réveil amer...

pcf,mélenchon,programmeSur l'énergie et l'environnement la différence est abyssale : Le point de vue de Valerie Goncalves Andral faite à l'occasion de la conférence nationale du PCF du 5 novembre

En tant que dirigeante nationale du Parti en charge de l’énergie et profondément attachée aux questions de l’écologie comme beaucoup d’entre nous, je pense que le ralliement à Jean-Luc Mélenchon, nous discréditerait sur les questions industrielles et environnementales et laisserait le champ libre à la droite pour aller vers plus de privatisation.

En effet, le programme de la « France insoumise », c’est la fermeture de la Centrale de Fessenheim, l’abandon de la prolongation de vie des centrales nucléaires au-delà de 40 ans, de tous les projets d’EPR et du centre d’enfouissement des déchets…

Il a décidé d’en finir avec la 3ème industrie française avec comme conséquence la perte de milliers d’emplois qualifiés et la perte d’un savoir-faire reconnu dans le monde entier. Melenchon décide désormais à la place des citoyens qu’il nous faudrait abandonner l’atout nucléaire.

C’est la parfaite illustration de la posture tribunicienne qu’il a dorénavant adopté : candidat autoproclamé, campagne en dehors des partis, personnalisation outrancière de la démarche ; pour un candidat qui a fait de la sixième république citoyenne un axe central de son parcours, convenons qu’il vient d’endosser assez rapidement et soudainement les costumes et mauvaises habitudes de la monarchie présidentielle de la cinquième.

Qu’ira-ton raconter au million de travailleurs du secteur notamment les 300 000 ouvriers, cadres et ingénieurs de la filière nucléaire, qui par le passé votaient massivement pour le PS et le PCF.

Cette posture programmatique qui joue sur les peurs expédie aux calendes grecques, la difficile équation énergétique, équation qui doit tenir compte des besoins mondiaux de développement, de l'épuisement des ressources, et du grave problème du réchauffement climatique.

C’est aussi, rester sourd aux conclusions des travaux du GIEC. A savoir la nécessité impérieuse de faire reculer rapidement et massivement les énergies fossiles « carbonées » (charbon, pétrole, gaz) et de « décarboner » au maximum une électricité ayant vocation à les remplacer. Le GIEC reconnaît clairement que l’énergie nucléaire sera un des leviers incontournables pour contrer le réchauffement climatique et en même temps répondre à une demande mondiale considérable pour 2050.

En l'absence d'ambitions industrielles énergétiques nouvelles, couplant énergies renouvelables et nucléaire, il sera impossible d'atteindre cet objectif dans les délais souhaités. C’est très grave pour notre planète.

Le programme de Mélenchon c’est le modèle de la transition énergétique allemande qui débouche sur plus de charbon nord-américain, plus de gaz russe, plus de lignite polluante. Et des dizaines de milliers d’emplois industriels supprimés !

Une électricité la plus chère d’Europe et le 1er pays émetteur de gaz à effet de serre de l’Europe.

Au final la démarche Mélenchon, confortera la domination pétrolière.

Qu’on ne s’y trompe pas, opposer les différentes sources et productions d’énergie c’est affaiblir les potentiels nationaux, les savoir-faire des salariés et des entreprises, c’est aussi participer au démembrement du service public.

Quand à faire jouer un autre rôle à la France en Europe et dans le monde, comment y parvenir avec une nation privée de ses meilleurs atouts industriels qui pourraient être d’exceptionnels leviers de coopération, de sécurité et de paix à l’international au moment où des centrales se construisent partout autour de nous ?

Comment faire exister, dans un tel marasme, les propositions du PCF en matière d’énergie notamment à travers notre grande bataille national pour un renouveau de notre politique industrielle ?

Si nous soutenions Mélenchon et son programme malheureusement, cela ne sera pas possible ! Alors si pour exister dans ce débat, il faut une candidature déclarée, alors allons-y ! Mais sans lâcher la volonté que nous avons de rassembler la gauche au bout du compte pour la faire gagner!

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18:50 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, mélenchon, programme | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/11/2016

PIERRE LAURENT : ELECTION DE TRUMP, UN SERIEUX AVERTISSEMENT

USA statue de la libérté.jpgL’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis marque la victoire des logiques de peur et de haine. Cette élection est le symptôme d’une société américaine malade d’elle-même. Ceux qui pensaient voter « anti-système » ont élu un milliardaire qui a su détourner leurs colères des véritables causes et responsables de la dégradation de leurs conditions de vie et de travail, et qui a ouvert les vannes de la division d’un pays déjà gangréné par un racisme structurel.

En flattant un orgueil nationaliste démesuré, Trump a excité les passions les plus vives. Son élection ouvre une période sombre pour les Américains et aggravera les tensions internationales nourries par la politique étrangère américaine et l’OTAN.

La victoire de Donald Trump sonne comme un sérieux avertissement en France et en Europe. La responsabilité des forces de gauche et de transformation sociale est de mettre un coup d’arrêt net à l’avancée des populismes et des extrêmes droites.

Elles doivent unir leurs forces pour mettre fin aux politiques d’austérité et au pouvoir des marchés et institutions financières qui piétinent les souverainetés populaires et nationales, et détournent les richesses produites du développement humain, social et écologique. Ouvrir la voie à de réelles politiques de progrès et justice sociales, d’égalité et de solidarité, conditions de l’édification d’un monde de paix, est la seule alternative viable au capitalisme financier dominant.

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04/11/2016

TURQUIE : ARRESTATION DES DEPUTES ET DIRIGEANTS HDP DE L'OPPOSITION

députés HDP arrêtés.jpg

Gaël De Santis, Humanite.fr

Recep Tayyip Erdogan a encore frappé. Dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4, les forces de polices ont procédé à un raid qui s’apparente à une décapitation de la troisième force politique du pays, le Parti démocratique des peuples. 

Les deux co-présidents de cette formation qui rassemble des militants kurdes et de gauche, Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag ont été arrêtés et placés en garde à vue. Le président du groupe parlementaire, Idris Baluken a subi le même sort. Au total, ce sont 11 députés qui ont été placés en garde à vue.

Le siège du parti a, lui, été perquisitionné, le tout retransmis en direct par la chaîne de télévision NTV.
Depuis le coup d’État manqué perpétré par une faction de l’armée en juillet dernier, Recep Tayyip Erdogan a lancé une répression tous azimuts. Les militants kurdes font les frais de cette vaste « opération anti-terroriste », alors qu’ils n’ont rien à voir avec le putsch manqué, que le HDP avait d’ailleurs, tout comme le reste de l’opposition, condamné. La semaine dernière, ce sont les deux co-maires de Diyarbakir, Gültan Kisanak et Firat Anli, qui avaient été interpellés. Il leur est reproché un « soutien terroriste à une organisation terroriste », à savoir le Parti des travailleurs du Kurdistan.
En mai dernier, le gouvernement avait fait voter par le Parlement la levée de l’immunité parlementaire des députés. Une disposition qui visait particulièrement les représentants du HDP. Cette formation, issue du rassemblement de militants du mouvement de contestation place Taksim en 2003, de partis de gauche et de partis kurdes, avait fait son entrée au Parlement en juin 2015. Son succès  lors des deux derniers scrutins législatifs (13% en juin 2015 et 10,8% en novembre) a empêché Recep Tayyip Erdogan d’obtenir une majorité qualifiée lui permettant de procéder à une révolution constitutionnel qui lui autoriserait à concentrer davantage de pouvoir qu’il n’en a aujourd’hui.
Ce week-end, le gouvernement s’était illustré par ses attaques contre les journalistes. Dimanche, le domicile de Can Dundar, ancien rédacteur en chef de Cumhurriyet a été perquisitionné, alors qu’il vit à l’étranger. Et lundi, c’est le directeur de ce journal, le principal quotidien d’opposition, qui a été interpellés. Plus tôt, quinze médias kurdes avaient été fermés, portant à 168, selon la Fédération internationale des journalistes le nombre de médias ayant fermé depuis le coup d’État. 113 journalistes sont derrière les barreaux.
 
Pierre Laurent Demirtas.jpgUn élu parrainé par Pierre Laurent
Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent a pris l’initiative, le mois dernier de parrainer Selahattin Demirtas. Il « est l’homme de la main tendue, de la paix et de la démocratie dans la dignité, avait alors déclaré dans un message vidéo le dirigeant communiste. Son engagement et sa popularité ont fait de lui un homme incontournable en Turquie et motivent aujourd’hui toute la haine que lui portent Erdogan et tous les nationalistes turcs. »
 
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30/10/2016

POUR UNE SIXIEME REPUBLIQUE / PROGRAMME DU PCF

pcfaffiche.jpg

Le 06 avril 2006, il y plus de 10 ans,  le Parti Communiste Français proposait dans son programme une sixième République montrant le caractère néfaste du système présidentiel actuel et la nécessité d'un élargissement de la démocratie politique et sociale et l'indépendance de la justice.

PROPOSITIONS DU PCF

Les institutions de la 5ème République que nous avons dès l'origine combattues, ont, particulièrement ces dernières années, fait la preuve de leur nature foncièrement antidémocratique.

Le renforcement du présidentialisme avive la crise de la politique. La citoyenneté est étouffée. Dans la mondialisation capitaliste, le pouvoir est confisqué par le capital et les actionnaires. C'est la dictature des marchés financiers. La démocratie sociale reste à inventer pour rendre effectif le droit constitutionnel à l'emploi pour tous, qui doit primer sur l'exigence de rentabilité et le pouvoir des actionnaires.

Pour mettre fin à la concentration et à la privatisation des pouvoirs dans toute la société, pour organiser la diffusion et le partage de ces pouvoirs dans tout le corps social, nous nous plaçons dans la perspective d'une 6ème République fondée sur une démocratie pleinement participative. La 6ème République s'inscrit dans la continuité d'une tradition démocratique née en 1789, mais elle devra être en même temps la première République d'un nouvel âge démocratique, développant en tous domaines une logique d'intervention citoyenne directe et permanente, une véritable démocratie participative.

Sans ce nouvel essor du pouvoir citoyen, qu'il faudra impulser à toutes les échelles de territoire, du local au national, de l'Europe au monde, toute politique de changement sera gravement handicapée, voire vaine.

1. Pour fonder la nouvelle Constitution, des États généraux pour une nouvelle République seront réunis ; une Assemblée constituante sera élue, son projet soumis à ratification par référendum.

2. Une Constitution fondés sur les droits
Le socle de la nouvelle Constitution sera celui des droits. Ils ne seront pas renvoyés au seul préambule. Une Déclaration des droits fondamentaux et des libertés de la personne en constituera le titre premier. Elle énoncera des droits indivisibles : civils, politiques, économiques, sociaux ou culturels, s'appliquant à l'ensemble des résidents. Ces droits imprescriptibles seront contraignants, opposables devant les tribunaux. Le respect des droits fondamentaux relève d'une responsabilité publique et nationale et suppose des services publics hors concurrence et obéissant aux principes d'égalité, de responsabilité et d'efficacité.

3. Une implication citoyenne active
Le moteur de la nouvelle Constitution se trouvera dans une implication citoyenne active. Sous toutes ses formes, l'initiative citoyenne sera élargie, y compris à des propositions législatives, le référendum d'initiative populaire également. Toutes les assemblées élues devront mettre à leur ordre du jour toute proposition émanant d'une partie des citoyens, dont le seuil sera déterminée par la loi. La citoyenneté de résidence sera établie. Le statut de l'élu(e) rendra effective pour tous la possibilité d'exercer un mandat.

4. Un renforcement de la souveraineté populaire
La souveraineté populaire sera renforcée par un rapprochement significatif des élu-(e)s et de la population qu'ils représentent. La proportionnelle sera généralisée à toutes les élections. La parité sera généralisée et rendue obligatoire dans tous les scrutins. La durée des mandats sera réduite et leur cumul et leur renouvellement strictement limité. Des comités ou des conseils territoriaux veilleront à l'information, à l'exercice de la participation citoyenne et au contrôle de l'activité des élus.

5. La logique des institutions sera celle de la prépondérance du législatif sur l'exécutif.
Les dispositions qui rabaissent la représentation nationale telles que l'article 16, le vote bloqué, le recours à l'article 49-3...seront abandonnés. Le rôle de l'Assemblée nationale sera revalorisé et assorti de moyens effectifs de contrôle sur l'exécutif. Elle donne mandat de négociation au gouvernement sur chaque projet d'acte communautaire. Le Sénat, dans sa forme actuelle, sera supprimé. La seconde chambre, élue au suffrage universel direct, assurera le lien entre les initiatives des citoyens et collectivités territoriales et l'Assemblée nationale. Le rôle du Président de la République sera réduit : Il est le garant du fonctionnement démocratique des institutions. Il faudra créer les conditions de son élection pour cinq ans au suffrage indirect La responsabilité de l'exécutif incombera au Premier ministre et au gouvernement.

6. Une décentralisation solidaire
La décentralisation, dont l'état actuel fera l'objet d'un bilan critique, se conduira dans le double esprit de la souveraineté populaire et de la solidarité. Une collectivité pourra prendre en charge toute activité demandée par sa population ; une collectivité plus étendue ne prend en charge les activités d'une moins étendue que si celle-ci ne peut la satisfaire ou le souhaite par accord de partenariat.
L'État est le garant de la solidarité nationale, de la volonté collective nationale et de la cohérence des politiques suivies, il maintient l'égalité de traitement entre les habitant-e et entre les territoires. Les collectivités auront les financements et les moyens pour assumer leurs missions.
Les logiques de rentabilité aujourd'hui en œuvre dans l'exercice des fonctions de l'Etat doivent être abandonnées. Les instances de contrôle du fonctionnement transparent et démocratique des services de l'administration seront développées.
L'accès à la Haute fonction publique sera démocratisé.

7. La démocratie dans toute la société
La démocratie sociale sera tenue pour une part essentielle de la vie démocratique, un moteur du développement économique. Il faut en finir avec la dictature des marchés financiers, avec les pleins pouvoirs du chef d'entreprise. La citoyenneté à l'entreprise sera constitutionnelle, avec des droits d'intervention et de décisions des salariés et de leurs organisations et institutions représentatives, dans la gestion des entreprises. Le principe des négociations collectives sera revalorisé et démocratisé par la loi, avec en particulier le principe généralisé des accords majoritaires en voix. La protection sociale sera confortée et démocratisée.
La loi organisera la reconnaissance formelle et le développement résolu de toutes les formes de participation des syndicats, association et partis au fonctionnement des institutions. Leurs représentants seront dotés de statuts adaptés.

8. Une justice indépendante
L'indépendance de la Justice sera garantie. Le Conseil supérieur de la Justice sera garant de l'indépendance des magistrats. La tutelle du pouvoir exécutif sera supprimée. Le Président de la République et le Garde des Sceaux n'en seront plus membres. Le Conseil nomme et décide de l'avancement des magistrats du siège et du Parquet. L'unité et l'indépendance du corps des magistrats sont garanties par un statut établi par une loi organique. Les juges du siège sont inamovibles. Le ministère public est placé sous l'autorité du Garde des Sceaux pour l'exercice de l'action publique.
Le programme des communistes

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13:10 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, sixième république | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!