29/01/2013
Le Front de gauche veut proposer un nouveau texte contre les licenciements boursiers
En écho à la mobilisation ce mardi des salariés d’entreprises en conflit fédérés par les Licenci’elles, les parlementaires du Front de gauche ont annoncé leur intention de déposer une proposition de loi "interdisant non seulement les licenciements boursiers mais aussi ceux fondés sur des motifs économiques qui n'en sont pas".
"Cette proposition de loi constituera le fondement de nos interventions contre l'accord sur l'emploi signé entre le patronat et trois syndicats minoritaires", lorsque le Parlement sera appelé à transposer l'accord dans la législation sociale. "Nous sommes déterminés à combattre ce projet", a souligné André Chassaigne, le président du groupe parlementaire. Il a établi un lien entre cet accord et "le comportement organisé par la direction de PSA à Aulnay qui pourrait rappeler une époque où les directions faisaient appel à des nervis pour mater les mouvements sociaux". "Dans les deux cas, ce sont des pouvoirs nouveaux qu'on veut donner au patronat et des droits sociaux qu'on veut amoindrir".
La proposition de loi du Front de gauche stipulera que "les propositions alternatives des syndicats devront être étudiées avant toute annonce de plan social, et que le juge d'instance puisse être saisi par les syndicats dès l'annonce d'un plan social".
Cette annonce d’André Chassaigne arrive en appui de la manifestation de salariés en lutte. Ils sont plusieurs centaines, des Sanofi, Goodyear, PSA et tant d’autres, à être passés par les Champs Elysées, en soutien aux travailleurs de Virgin, avant de défiler du ministère du Travail à l’Assemblée nationale pour réclamer une telle loi. Venu apporter son soutien, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a prôné une "convergence de tous ces mouvements pour exiger une loi contre les licenciements boursiers".
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23/01/2013
POUR UNE ECOLE INNOVANTE ET AMBITIEUSE !
Le Mouvement Jeunes Communistes de France et le Parti Communiste Français ont tenu à interpeller le ministre de l’Education Nationale, Vincent Peillon, au moyen d’une lettre ouverte sur la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République qu’il présentera mercredi en conseil des ministres. Nous avons voulu lui faire part de nos inquiétudes quant aux premiers éléments dont nous disposons.
Un projet se fondant sur l’égalité des chances, ne peut que nourrir les inégalités qui préexistent à l’école. Ce n’est pas de « chances » de réussir, mais de droit à réussir dont les élèves ont besoin !
Quant au devenir du lycée, son absence du projet de loi, ne nous rassure pas plus. Déconnecter les collèges et lycées, ne fera qu’accroître la gare de triage qui existe déjà partiellement à la fin collège. Surtout qu’en matière d’orientation, la volonté marquée du ministre de rapprocher école et entreprise, développera d’autant plus les inégalités entre établissements et donc entre les élèves eux-mêmes.
Nous ne pouvons pas envisager que le gouvernement actuel, qui cible l’orientation subie comme une des raisons de la mise en échec de certains, propose malgré cela que nos formations soient soumises au patronat. Nous devons réaffirmer le rôle essentiel mais trop malmené des conseillers d’orientation-psychologues. Renvoyer l’orientation aux régions, c’est casser le cadre national de l’éducation. C’est ne pas entendre nombre d’économistes qui affirment qu’une adéquation entre formation initiale (3 à 5 ans) et les besoins des entreprises (forcément à court terme) est un mythe. Ce n’est pas considérer non plus que le parcours d’un jeune se construit dans la mobilité et non sur un territoire unique. C’est oublier que 59% des jeunes ne travaillent pas dans les secteurs professionnels pour lesquels ils ont été formés.
Chaque élève doit pouvoir choisir son parcours de formation, pour pouvoir choisir son parcours professionnel.
L’école n’est pas une marchandise,
Notre orientation ne doit pas être une variable d’ajustement aux intérêts du patronat !
Nous réclamons :
- Un Service Public National de l’Orientation et d’Information ayant les moyens d'agir sur tout le territoire
- Plan pluriannuel d'embauches de professeurs, infirmières, conseillers d'orientation…
- Gratuité totale de l'école y compris pour les livres et le matériel professionnel
- Augmentation du nombre de conseillers d'orientation et assurance de leur formation continue pour que chaque élève puisse être suivi par un professionnel formé.
- Tronc commun d'ambition pour toutes les filières (générale, techno ou pro)
- Une scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans donnant à tous les jeunes le droit à une formation et à l'Etat, le devoir de lui en proposer une.
Nordine Idir, Secrétaire Général du MJCF
Avec le réseau école du PCF
15:13 Publié dans ACTUALITES, Jeunesse communiste, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : école, éducation, pcf, jc, propositions | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
17/01/2013
Accord sur la flexibilité des salaires et de l'emploi : la porte de droite !
Triste période que ce début d’année, pour les travailleurs. Le gouvernement, le Medef, la CFDT viennent de réduire à néant des décennies d'acquis, de luttes ouvrières. Honte aux signataires et aux instigateurs. Le changement se transforme en jeu de massacre.
Le texte est une régression fondamentale du droit du travail. Seul le capital se réjouit ! Cet « accord » donne aux sociétés le droit de réduire les salaires en cas de « difficultés » économiques. Par contre personne ne modulera en fonction de nos difficultés notre loyer, le prix du carburant ou nos crédits.
Après avoir touché 20 milliards d'aides publiques, le Medef en veut plus : licencier plus vite, plus facilement, moins cher et sans contrôle. Pour les patrons la sécurité c'est maintenant, malin ou filou ? Ils feront des contrats juste au dessus de la limite de taxation.
Les salariés toujours plus considérés comme variable d’ajustement des choix patronaux continueront ainsi de voire augmenter leur précarité et par la même leur insécurité !
Le Président de la République, alors en campagne, fustigeait la finance, cet adversaire sans visage qui gouverne le monde au détriment de l’économie réelle. Cette analyse est toujours pertinente.
Combien faudra t-il de hausses consécutives du chômage, dont les conséquences sociales sont dramatiques, et celles sur les finances des collectivités considérables, pour changer une politique économique aujourd’hui catastrophique en Europe ?
Alors que la rentabilité financière des entreprises est en hausse, le chômage explose et le pouvoir d’achat baisse freinant ainsi la relance économique.
Face à l’urgence sociale, à la précarité galopante, il faut des garanties nouvelles pour les salariés, des emplois stables et bien rémunérés, des droits nouveaux d’interventions sur la stratégie des entreprises, un parcours professionnel attractif et sécurisé, une protection sociale de haut niveau.
Ttibune publiée par le groupe des élus communistes d'Evry dans le bulletin municipal
11:11 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Tribune du groupe des élus PCF d'Evry | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : flexibilité, élus communistes, evry, pcf, code du travail | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
16/01/2013
FRONT DE GAUCHE EVRY : MISE AU POINT !
A l’occasion de la présentation des vœux de quelques militants du Front de Gauche une annonce sur la constitution d’une éventuelle liste NPA-Front de Gauche a été faite.
Nous rappelons que le Front de Gauche est composé de plusieurs partis politiques et de personnalités non membres d’un parti et que toute décision prise au non de l’ensemble du Front de Gauche doit l’être fait à l’unanimité de ses composantes, ce qui n’est pas le cas.
Les militants communistes d’Evry décideront de manière souveraine leurs modalités de participation à l’occasion des prochaines élections locales.
Les élus communistes d’Evry pour leur part considèrent que dans l’état actuel, rien ne justifie un refus de participer à une prochaine liste municipale qui se situerait dans la continuité du travail de l’équipe municipale majoritaire aujourd’hui à Evry.
Les élus communistes ont voté à 5 reprises le budget présenté par la majorité municipale de gauche et s’apprête à renouveler ce vote cette année soutenant ainsi globalement les orientations municipales.
Les élus communistes dans le même temps se sont largement exprimés sur la politique gouvernementale actuelle et ses insuffisances notamment dans les domaines sociaux, économiques, sur l’emploi, le pouvoir d’achat… Ils considèrent également que la baisse des dotations accordée aux collectivités locales est injuste, dangereuse pour la cohésion sociale, l’activité économique et l’emploi.
Les élus communistes estiment être ainsi cohérent en s’impliquant localement au bénéfice des Evryens et c’est le sens de leurs participations au sein de la Municipalité, tout en agissant pour mettre en place à l’échelle du pays et de l’Europe une autre politique véritablement de gauche au service des gens et non des intérêts financiers d’une minorité.
Claudette Chaduteau, Diaz Diego, Christian Pigaglio, Elise Yagmur
10:24 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : evry, front de gauche, pcf, élus, mise au point | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
13/01/2013
Lettre ouverte d’A. Chassaigne à celles et ceux qui s’opposent au mariage des couples de même sexe
Le projet de loi « ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe » doit être discuté à l’Assemblée nationale à la fin de ce mois. Je le voterai par conviction, en harmonie avec les valeurs que je défends, celles de « l’humain d’abord ».
Ce texte suscite cependant des questionnements sur la reconnaissance de la diversité des modèles familiaux, sur l’intérêt supérieur de l’enfant, et enfin sur le besoin d’un large débat.
Aussi, je me dois de vous faire part de ma réflexion sur ces points fondamentaux. Je souhaite le faire avec franchise, sans faux-fuyant, au risque de choquer des convictions bien ancrées. Evidemment, je m’exprime avec l’objectif de vous convaincre.
Le mariage est un droit, un droit à un projet de vie commune, fondé sur l’amour et le respect de l’autre.
Sur ce point, le projet de loi qui est soumis au débat et au vote des parlementaires revient en fait à lever une discrimination à l’égard d’hommes et de femmes qui vivent leur amour entre personnes du même sexe. Le droit au mariage leur est aujourd’hui refusé au nom d’un modèle familial unique. Je pense que notre République doit permettre de bénéficier sans exclusion des droits sociaux et professionnels ouverts par la législation, dans le respect des valeurs républicaines d’égalité et de protection pour tous. Comment ignorer, notamment, les conséquences d’une séparation ou d’un décès ?
C’est donc d’abord en terme de droits humains que le problème se pose. Le droit civil n’a pas à priver de l’institution du mariage des femmes et des hommes au prétexte que leur choix sexuel n’entre pas dans des normes définies par « l’état de nature » et dans la relation aux fins de procréation. C’est au contraire parce que nous sommes des êtres humains que nous pouvons penser notre sexualité en lien avec un certain nombre de sentiments, et donc choisir et assumer notre orientation sexuelle. Aussi, me paraît-il aujourd’hui indispensable de permettre que des choix de vie différents ne soient pas facteurs d’exclusion et de souffrances intimes. D’autant que c’est aujourd’hui une réalité sociale qui concerne non seulement les couples existants, mais aussi leurs proches, leurs familles respectives, leurs relations sur les lieux de vie et de travail.
Ce projet de loi suscite aussi des oppositions liées à des questionnements sur la filiation et sur les droits des enfants. Je souhaite là-aussi vous livrer ma réflexion.
Tout d’abord vous dire que les nombreuses études effectuées sur le vécu des enfants de couples de même sexe indiquent que ces enfants ne sont ni plus ni moins malheureux, ni plus ni moins équilibrés que des enfants de couples hétérosexuels. Dans ce domaine, je crois que ce qui importe le plus est bien l’amour dont les enfants peuvent être entourés, en lien avec la démarche éducative et la protection à laquelle ils ont droit de la part de leurs parents. Dans un cas comme dans l’autre, permettez-moi de penser que cela ne dépend ni de l’orientation sexuelle de leurs parents, ni d’une présomption de paternité.
Pour lever certaines réticences, je voudrais insister sur le constat que des milliers d’enfants vivent aujourd’hui avec des parents de même sexe. Or, le droit ne leur permet pas d’avoir des parents à part entière. Leur souffrance d’aujourd’hui, ce n’est pas d’avoir des parents de même sexe, mais bien l’interdiction qui leur est faite d’en avoir avec une reconnaissance sociale. Et s’ils ont à souffrir des regards extérieurs, n’est-ce pas justement parce que la loi ne leur permet pas de vivre à égalité avec les autres enfants ? Pour être des « enfants de plein droit », n’est-ce pas indispensable qu’ils aient des « parents de plein droit » ?
De plus, ce n’est pas le droit au mariage et à l’adoption pour tous qui fera qu’il y aura plus ou moins de couples homosexuels et plus ou moins d’enfants vivant dans ces foyers. Ce que fera la loi, c’est réparer une injustice, une inégalité. Elle lèvera ainsi une cause de souffrance. N’est-ce pas justement le rôle du législateur de construire des règles juridiques qui permettent une plus grande justice sociale et le bonheur du plus grand nombre ?
Par ailleurs, même si certains sujets peuvent paraître plus prioritaires, je dois vous dire ma satisfaction que le débat se soit levé dans le pays sur ce sujet. Certes, c’est un débat difficile. Il peut bousculer notre culture, notre éducation, voire notre croyance religieuse. Mais il est indispensable. Et ce débat est important puisqu’il traite de la capacité de notre société à vivre ensemble en respectant la liberté et la dignité de chaque individu. Il permet aussi d’apprécier le degré de notre civilisation à devenir plus humaine par la pleine égalité de toutes et tous.
La possibilité pour une société d’inventer de nouvelles normes m’apparaît en effet comme un signe de grande santé et non comme une pathologie. Le rôle du législateur est justement de faire évoluer les éléments juridiques essentiels à l’ordre social. Aussi, le droit se renouvelle-t-il avec les réalités sociales, comme cela a été le cas avec, par exemple, la dépénalisation de l’homosexualité en 1981, l’adoption du PACS en 1999, et toutes les avancées, encore insuffisantes, réalisées pour le droit des femmes (je pense en particulier à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse).
Je suis convaincu aussi que cette évolution constante du droit devra également prendre en compte la question de la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour les couples homosexuels féminins. Notre réflexion doit être, toujours, guidée par notre attachement à l’égalité des droits. Mais, sur cette question, il me paraît indispensable de ne pas occulter les interrogations légitimes sur la bioéthique, liées à cette évolution législative.
Le projet de loi du gouvernement a déjà fait l’objet de nombreux débats à l’initiative de la commission des lois de l’Assemblée nationale. Ces débats doivent aussi se développer dans tous les espaces qui peuvent être ouverts dans cet objectif. Je suis, bien évidemment, disponible pour y participer.
Mais, que ce soit au Parlement ou dans la société, je souhaite qu’ils s’accomplissent dans le respect de la pensée de chacune et de chacun, sans diabolisation ni instrumentalisation.
Grâce à de nombreux échanges, j’ai moi-même beaucoup évolué dans mon positionnement au fil des années. Cette prise de conscience personnelle me fait dire que nous pouvons cheminer les uns vers les autres, comme cela s’est fait dans tant de pays du monde. Sans nourrir l’illusion du consensus, je crois en la vertu d’un débat serein qui ne creuse pas des tranchées inutiles.
Au cœur de cet échange citoyen, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l’expression de mes sentiments les meilleurs.
André CHASSAIGNE, député du Puy de Dôme
11:52 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chassaigne, front de gauche, pcf, mariages, tous | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
09/01/2013
La lutte des classes est un constat
Jérôme Fourquet « En 2013, le vocable de classe sociale n’est pas périmé »
Au vu du sondage Ifop que l'Humanité publie ce mercredi, la lutte des classes est une réalité bien vivante. N'en déplaise à Jérôme Cahuzac, qui assénait à Jean-Luc Mélenchon lors de leur débat de lundi soir: "La lutte des classes, au fond, ça résume notre réelle divergence. Vous, vous y croyez toujours et moi je n’y ai jamais cru".
Pour le directeur du département opinion de l’Ifop, qui a mené cette étude sur les Français et le lutte des classes, Jérôme Fourquet, « la perception d’une société divisée en classes reste opérante ».
N’est-il pas surprenant de constater que le sentiment d’appartenance à une classe sociale ne recule pas ?
Jérôme Fourquet. Quand on voit ces chiffres, cela remet un peu en cause ce que l’on disait du déclin de la conscience de classe qui allait avec le déclin du marxisme. Au milieu des années 1980, un Français sur deux disait avoir le sentiment d’appartenir à une classe. Cette année, vingt-six ans plus tard, ces chiffres n’ont pas bougé. Cette perception d’une société divisée en classes et de l’appartenance à une classe reste opérante. Cela, sans le contredire, permet de remettre légèrement en question l’idée d’une montée des classes moyennes qui marcherait de pair avec une société de plus en plus individualisée. Je pense que l’élément à retenir, c’est que le vocable de classe sociale n’est pas périmé.
- Question: Avez-vous le sentiment d'appartenir à une classe sociale? Le oui par catégories socioprofessionnelles
C’est pourtant parmi les revenus relativement haut que le sentiment d’appartenance semble le plus prégnant…
Jérôme Fourquet. Cela n’a guère bougé depuis les années 1960. Les choses n’ont pas tant basculé qu’on le dit après 1968. Mais attention, dire qu’on se sent appartenir à une classe sociale n’implique pas la reconnaissance de la grille d’analyse marxiste de la société. Pour beaucoup de Français, ce sentiment est celui d’appartenir à la classe moyenne. Et le sentiment d’un risque de dégringolade, de déclassement, peut renforcer ce sentiment d’appartenance.
Compte tenu des résultats sur la question de l’appartenance à une classe sociale, les réponses à votre question sur l’actualité de la lutte des classes sont surprenantes…
Jérôme Fourquet. À la veille de 1968, nous étions 20 points plus bas qu’aujourd’hui ! La lutte des classes est un terme connoté au marxisme. Sans doute, cette doctrine a beaucoup perdu de son influence, mais pour autant, l’idée d’antagonismes d’intérêts entre les groupes sociaux est très nettement majoritaire aujourd’hui. Sans doute la crise n’y est-elle pas pour rien: une partie de la campagne présidentielle s’est faite sur la fiscalité avec des propositions fortes (taxe à 75 %, salaire maximum…). Si l’idée de la lutte des classes comme moteur historique de l’évolution des sociétés a perdu du terrain, l’idée qu’il y a des conflits de classes se porte bien.
- Question: estimez-vous qu'en France, à l'heure actuelle, la lutte des classes est une réalité? Le oui par catégories socioprofessionnelles
Que peut-on conclure de cette progression ?
Jérôme Fourquet. Avec une acception qui n’est plus tout à fait celle du marxisme, la lutte des classes est sans doute moins un fait qu’un constat. Certains peuvent reconnaître l’actualité de la lutte des classes pour la regretter, comme quand on entend à droite que « la France n’aime pas les riches ». La conclusion que nous pouvons tirer est que nous ne vivons pas dans une société apaisée. La crise a accru les inégalités. Cela ne fait qu’aggraver les tensions. On retrouve cela politiquement en voyant une courbe en U sur l’échiquier politique: l’existence de la lutte des classes est plus fortement reconnue aux deux extrêmes.
13:00 Publié dans ACTUALITES, Histoire, Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : entretiens, pcf, salaires, inégalités, jérôme fourquet, sondage humanité, classes sociales, lutte des classes, classes populaires, ifop | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
04/01/2013
Marie-George Buffet: "C'est le moment de travailler à une fiscalité qui soit vraiment progressive"
La députée communiste Marie-George Buffet a invité à rebondir, suite à la censure par le Conseil constitutionnel de la taxe à 75%, et d'en profiter pour "travailler à la grande réforme de la fiscalité dont nous avons besoin".
"Transformons cette décision, que l'on peut regretter, en une chance pour la gauche. Puisque les 75% sont retoqués, c'est le moment de travailler à la grande réforme de la fiscalité dont nous avons besoin", a déclaré Marie-George Buffet sur RFI. L’ancienne secrétaire nationale du PCF a toutefois contesté la composition du Conseil constitutionnel, trop politique : "cet organisme n’est pas représentatif de notre nation. Ceci dit, transformons cette décision en une chance pour la gauche".
"C'est le moment de travailler à une fiscalité qui soit vraiment progressive, qui ne touche pas simplement les revenus du foyer mais qui touche aussi le capital". "Allons-y ! Travaillons ! Mettons-nous sur le chantier ! L'Assemblée nationale va bientôt reprendre, on peut y travailler tout de suite", a-t-elle conclu.
Le Conseil constitutionnel avait censuré samedi l'impôt à 75% sur la tranche de revenus supérieurs à un million d'euros, contenu dans le projet de loi de finances 2013, estimant qu'il souffrait d'une "méconnaissance de l'égalité devant les charges publiques".
18:33 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, austérité, front de gauche, assemblée nationale, fiscalité, impôt, marie-george buffet, conseil constitutionnel | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |