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20/05/2013

LIBEREZ MARWAN BARGHOUTI !

barghouti1.JPGIl y a un bon quart de siècle, une magnifique campagne d’information, de sensibilisation et de mobilisation prenait son envol à Paris, à l’initiative des communistes français, pour la libération de Nelson Mandela.

Le plus ancien prisonnier politique du régime d’apartheid n’était alors connu dans notre pays que par une petite minorité d’initiés. A force de populariser son nom, son visage, sa biographie et ses idées, les acteurs et les actrices de plus en plus nombreux de cet impétueux mouvement, associant militants, citoyens de toute condition, élus, artistes de renom, intellectuels, personnalités politiques, ont contribué à en faire une figure familière et attachante pour des centaines de milliers de nos concitoyens.

Dans d’autres pays européens, particulièrement en Grande-Bretagne, d’imposants rassemblements de solidarité -auxquels nombre d’entre nous participions- poussaient dans le même sens. Quiconque a vécu cette expérience ne peut l’oublier: la libération de Mandela -et tout ce qui s’ensuivit- fut aussi,un peu, leur oeuvre.

Impossible de ne pas se remémorer cette épopée lors de la conférence organisée, le week-end dernier, à Ramallah, en Cisjordanie, à l’occasion du 11 ème anniversaire de l’arrestation de Marwan Barghouti.

marwan barghouti,prisonnier,politique,palestine,pcf,wurtzIntitulée « Liberté et Dignité », elle était destinée à lancer une campagne internationale pour la libération du dirigeant palestinien et de ses 4950 compatriotes (dont 27 parlementaires et 236 mineurs!) toujours détenus dans les prisons israéliennes, certains sans procès depuis plus de six ans. Barghouti est, en effet, devenu la figure emblématique de la résistance du peuple palestinien à l’occupation, comme Mandela l’était de la résistance du peuple sud-africain à l’apartheid.

Signe de l’autorité acquise par Marwan Barghouti jusqu’en Europe: Hubert Védrine, ancien Ministre français des Affaires Etrangères, a adressé un message à la conférence de Ramallah pour souligner la « légitimité incontestable » du député palestinien , dont il « ne doute pas de la capacité à apporter une contribution importante aux efforts de paix » dans la région. Même tonalité dans le message du président du Parlement européen, comme dans celui de l’ex-Président américain Jimmy Carter.

C’est dire l’écho que pourrait susciter une mobilisation citoyenne de l’envergure de celle à laquelle Nelson Mandela avait estimé devoir, en partie, sa libération! Avec l’effet « réseaux sociaux », inconnu à l’époque, en plus…

Ce constat partagé nous crée en quelque sorte un devoir d’initiative. Certes, nous sommes loin de partir de zéro: par exemple, 30 villes françaises ont fait du membre du parlement palestinien ( qui y présidait le groupe d’amitié avec la France) , enlevé chez lui par l’armée d’occupation et condamné à perpétuité par un tribunal militaire israélien , un citoyen d’honneur et ont mis son portrait sur le fronton de leur mairie ! Mais la situation exige et permet de dépasser les acquis.

« Libérez Barghouti! » devrait devenir un mot d’ordre fédérateur, portant très au-delà des amis sensibilisés de longue date au problème palestinien en général et à celui des prisonniers politiques en particulier. Il faudrait qu’il puisse faire à nouveau converger dans l’action les progressistes, les républicains, les révoltés contre l’inacceptable , en faveur de la libération d’une personne de chair et de sang qui incarne une cause juste .

wurtz.jpgIl s’agit ni plus ni moins que de faire respecter le droit international (187 décisions de l’ONU depuis 1967 !) et des droits humains fondamentaux .

Qui plus est, à un moment peut-être décisif pour faire émerger une nouvelle donne dans une situation aujourd’hui dramatiquement bloquée.

Francis Wurtz, député honoraire du parlement européen

16/05/2013

Récession : "ce déni de réalité doit s'arrêter"

recession.gifLes indices économiques publiés par l'INSEE sont terribles. La récession est confirmée (-0,2% du PIB au premier trimestre 2013).

Le pouvoir d'achat des ménages dévisse : -0,9% en 2012, c'est une première depuis près de 30 ans.

Quant à la consommation des ménages, elle suit la même tendance (-0,4) .

Derrière ces chiffres, c'est un pays qui souffre, qui va de plus en plus mal.

Face une situation aussi dégradée et douloureuse, le président de la République se présente devant les commissaires européens pour les rassurer sur les engagements de la France à suivre à la lettre les recommandations de Bruxelles pour toujours plus d'austérité et de rigueur.

A Paris, Pierre Moscovici explique tranquillement que l'entrée de la France en récession n'est "pas une surprise" et qu'elle est "largement due à l'environnement de la zone euro". Bref, on s'enfonce mais c'était prévu.

Frisant le ridicule, le ministre de l'économie maintient "à la fois" sa prévision de croissance de +0,1% en 2013 et son objectif d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année. Ce déni de réalité doit s'arrêter !

Preuve est faite que cette politique de rigueur conduit le pays à la catastrophe. Toutes les économies de la zone euro qui font le choix de subir les règles stupides et récessives de la commission européenne obtiennent ce même résultat : la ruine de leur économie.

Le réel, c'est quand on se cogne disait Lacan. Là, c'est le pays qui va dans le mur. Plus que jamais, il est urgent de changer de cap et de politique. Urgent d'engager le changement.

Olivier Dartigolles pour le Parti communiste français

13/05/2013

"Il est grand temps de rallumer les étoiles" : L'Humanifeste du PCF édité

pcf,36e congrès du pcf,humanifesteAprès L’Humain d’abord, le programme du Front de gauche, L’Humanifeste, texte fondateur adopté par le Parti communiste français lors de son 36e congrès en février 2013, dessine une posture de combat : « Il est grand temps de rallumer les étoiles ».

Analysant la crise de civilisation provoquée par le capitalisme ces dernières années, ce texte ouvre des pistes pour un monde radicalement refondé. Pour le faire advenir ? La révolution citoyenne. Une révolution citoyenne qui s’incarne notamment dans la dynamique du Front de gauche, dont les communistes proposent d’écrire la saison 2.

Face au choix politique de l’austérité, ils entendent lutter pour un changement de cap et le gagner.
Ainsi s’écrit le « communisme de nouvelle génération » prôné par le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent. Un communisme forcément démocratique, internationaliste, écologiste... et plus que jamais révolutionnaire. Un document accessible et utile pour toutes celles et tous ceux qui veulent comprendre, réfléchir, agir aujourd’hui.

Sortie nationale lundi 13 mai

Broché, 2 euros

80 pages

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26/04/2013

BRASILIA : UN DEMI-SIECLE DE LA CAPITALE DU BRESIL

brasilia3.jpgL’exposition «Brasilia, un demi-siècle de la capitale du Brésil » rend hommage à l’architecte Oscar Niemeyer. Conçue voici trois ans par la structure brésilienne Artelude Cultural dans le cadre des commémorations du cinquantenaire de la capitale, l’exposition a déjà connu un grand succès en Espagne, au Portugal, en Argentine, au Chili, au Brésil et en Inde. Elle prend aujourd’hui ses quartiers à Paris du 27 avril au 15 juin, au siège du Parti Communiste Français, construit par l’architecte entre 1966 et 1971 et classé monument historique en 2007.

Il aura fallu quelques siècles entre l'émergence de l'idée de construction de cette nouvelle ville à sa réalisation. Déjà à l'époque coloniale, la cour portugaise discutait d’un transfert de la capitale, alors situé à Rio de Janeiro. En 1822, date de l'indépendance du Brésil, c’est le prince héritier Dom Pedro 1er qui suggère son nom. Il faudra attendre 1891 pour que la Constitution républicaine nomme une commission, commandée par l'ingénieur et astronome belge Luiz Cruls. La « Mission Cruls », formée d'experts en topographie, ressources naturelles, climat, géologie, faune, flore, etc…... termine ses travaux en 1893.

En 1922, la première pierre de la nouvelle capitale fédérale sur le Planalto Central de Goiàs est posée mais la dictature au pouvoir entre 1930 et 1946 reporte le projet. C’est Juscelino Kubitschek qui lors de sa campagne pour la présidence de la république en avril 1955, fera la promesse de construire Brasilia. Elu l'année suivante, les travaux commenceront en septembre et la ville sera inaugurée le 21 avril 1960.

brasilia4.jpgOscar Niemeyer, rencontré par Kubitschek lorsqu'il était gouverneur de l'état de Minas Gerais, s'engage à exécuter pour la nouvelle ville, des ouvrages originaux et lui propose la réalisation d'un concours pour le choix de la réalisation urbanistique. Il sera remporté par l'architecte et urbaniste Lucio Costa, disciple de Le Corbusier et bientôt rejoint par le paysagiste Burle Marx.

brasilia2.jpgLe concept de Lucio Costa cherchait à "intégrer le triangle équilatère, lié à l'architecture depuis la plus lointaine antiquité, avec la technique orientale millénaire", en passant par des modèles urbains comme ceux de Piccadily Circus, de Time Square, des champs Elysées, des petites rues de Venise, " le tout associé à la technique paysagiste des parcs et des jardins".

Brasilia représente l'’un des événements architecturaux majeurs du XX° siècle. En 1987, elle sera inscrite au Patrimoine mondial de l'’humanité.

 

Article publié par les Echos

23/04/2013

France : Le PCF "inquiet" d’une "implantation de longue durée" des forces françaises au Mali

maliguerre.jpgLe Parti communiste français (PCF) s’est dit lundi "inquiet" d’une "implantation de longue durée" des forces militaires françaises au Mali, pays où celles-ci sont engagées depuis le 11 janvier contre les groupes terroristes qui menaçaient l’intégrité territoriale du pays. "Aujourd'hui le projet de force internationale de + sécurisation + du Mali, sous mandat de l'ONU consisterait à transformer la Misma (Mission internationale de soutien au Mali) en Minusma (Mission intégrée de stabilisation multidimensionnelles des Nations-Unies au Mali)", a indiqué le PCF, relevant que la France, outre la proposition de fournir 150 hommes d'Etat-major à cette force multilatérale, implanterait une "base militaire en vertu d'un accord bilatéral particulier, avec le Mali, dont les termes nous sont encore inconnus".

Pour le PCF, ceci présage d'une "implantation de longue durée qui (…) inquiète". "Le risque d'enlisement et de répercussions régionales (Mauritanie, Burkina Faso, Tchad, Togo...) est avéré", prévient-il, estimant que la crise politique malienne "ne pouvait en aucun cas être résolue par la seule action militaire".

"Dès le début de l'engagement militaire français au Mali, le PCF a fait valoir, tout en partageant l'inquiétude des maliens devant l'avancée des djihadistes, que l'action de la France soulevait de nombreux risques et d'interrogations", a rappelé le parti sur son site officiel.

Il estime également que "le silence et l'inaction de la France vis-à-vis des Etats connus pour fournir armes et appui aux groupes armés djihadistes qu'elle combat sur le terrain, mais qui par ailleurs, comptent parmi ses partenaires commerciaux, restent incompréhensibles".

La réaction politique du PCF intervient au moment même où le Parlement français doit se prononcer lundi ou mardi sur la prolongation ou pas de l’opération militaire française au Mali.

Paris avait annoncé le 9 avril dernier un début jugé timide de retrait de ses troupes au Mali, sans préciser de calendrier pour la suite de l’opération Serval, engagée le 11 janvier dernier. Selon l’Etat-major des armées, plus de 500 soldats français ont déjà quitté le Mali depuis cette date, tandis que 4000 autres y sont toujours déployés.

L’objectif du président François Hollande est de ramener le contingent français au Mali à 2000 hommes en juillet et à un millier fin 2013.

10:32 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mali, pcf, guerre | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/04/2013

Pour affronter la finance, le PCF appelle à « prendre le pouvoir »

pcf, pierre laurent, François Hollande, meeting, gauche au pouvoir, mariage pour tous, changement socialÀ Paris,, le Parti communiste a tenu un meeting «contre le fric qui pourrit tout». Son secrétaire national, Pierre Laurent, a appelé tous les citoyens de gauche à ne pas rester «spectateurs du désastre annoncé».

Assis contre le mur, au fond du gymnase Jaurès, dans le 19e arrondissement de Paris, il attend le début du meeting organisé,  par le PCF contre «le fric qui pourrit tout». Pas particulièrement militant, Romain est venu « pour voir ce qu’ils ont à proposer » et « pour entendre un décryptage sur la loi de sécurisation de l’emploi, parce qu’avec les médias on ne sait pas trop quels en sont les travers », explique le jeune homme. Comme beaucoup des électeurs de François Hollande, cet assistant de service social de 28 ans a voté pour le candidat du PS à la présidentielle parce qu’il espérait des « alternatives à la politique de droite menée depuis dix ans ».

Un an plus tard, il assiste à un meeting du Front de gauche. Et ça tombe bien, parce que c’est aux citoyens comme lui et aux militants de toute la gauche sociale, politique, associative qu’entend s’adresser le mouvement avec sa marche citoyenne du 5 mai « contre la finance et l’austérité, pour une VIe République ». Et pour retrouver la dynamique qui avait contraint François Hollande, en 2012, au Bourget, à faire de la finance son « ennemi ».

Le PCF a repris le flambeau, mardi soir, du slogan d’alors : «Prenez le pouvoir.» « Il faut que les choses soient claires, a prévenu son secrétaire national, Pierre Laurent. Il n’est pas question une seule seconde de laisser l’espoir de changement social, qui reste si fort dans notre pays, s’abîmer dans la résignation, la défaite et l’écœurement. » Il y a « urgence » selon lui, dans une « situation exceptionnelle » où « les Français se sentent trahis non pas seulement par un homme mais par des années de mensonges, d’espoirs déçus, de protections des privilèges quand tant d’urgences sociales s’accumulent ».

La preuve par l’exemple avec la loi de flexibilité de l’emploi issue de l’accord du 11 janvier. « Un “accord historique” a dit le ministre du Travail. En un sens, il a raison », estimait la sénatrice communiste Annie David quelques minutes plus tôt : « Ce qu’il y a d’historique, ce ne sont pas les miettes de droits consenties aux salariés, mais l’avancée du dogme patronal selon lequel il faudrait précariser encore plus. » Cette bataille est l’une de celles que Pierre Laurent invite à mener « jusqu’au bout », notamment à l’occasion du débat au Sénat (lire en page 5) et du 1er mai.

En revanche, « la loi (pour le mariage pour tous, NDLR) est la preuve que la gauche rassemblée peut faire de grandes choses » lance à la tribune devant les 700 personnes annoncées, Shirley Wirden, responsable du Mouvement des jeunes communistes de Paris. « L’heure est à mettre en commun les idées pour construire un nouveau pacte politique » de gauche ajoute Pierre Laurent, rappelant la proposition de son parti d’assises citoyennes, le 16 juin prochain. Et le dirigeant communiste d’inviter tous les citoyens à ne pas rester « spectateurs du désastre annoncé » : « C’est le moment de se lever. Vous qui n’en pouvez plus, vous qui êtes de gauche, quelles que soient vos convictions, vous êtes comme moi, vous ne pouvez pas laisser faire. Ensemble, nous sommes une force et nous pouvons redresser la situation. »

Julia Hamlaoui, pour l'Humanité


Maintenant prenez le pouvoir ! Pierre Laurent... par CN-PCF

18/04/2013

Hausse du chômage, baisse du pouvoir d'achat, croissance nulle... Et si on changeait de politique ?

austérité,pouvoir d'achat,chômage,économie,pcf,front de gaucheLa dernière livraison de l'INSEE est sans appel. L'économie française a eu une croissance nulle pour 2012 et les prévisions de croissance pour 2013 et 2014 sont tout aussi sombres.

Mais comment pourrait-il en être autrement ? La politique d'austérité et de baisse des coûts salariaux se traduit par une pression sur l'emploi au nom de la compétitivité, qui fait exploser le chômage au point de presque atteindre les records de 1997.

Elle contribue à transférer le poids de la fiscalité des entreprises sur celle des ménages (10 milliards d'euros par le CICE) ce qui réduit d'autant leur pouvoir d'achat et pèse sur leur consommation. Elle diminue la dépense publique en ponctionnant les services publics nationaux et locaux, au point de les empêcher de fonctionner, de répondre aux besoins de la population et de financer l'activité locale. Autant de mesures qui enferment de fait la France dans la stagnation.

Hausse du chômage, baisse du pouvoir d'achat, croissance nulle... Et si on changeait de politique ? Demain soir, lors de son intervention télévisuelle, François Hollande ne peut se contenter d'un exercice d'autopromotion d'une orientation économique et sociale qui conduit droit à l'échec. Il est possible et urgent de faire autrement. C'est pourquoi avec ses partenaires du Front de gauche, le PCF veut ouvrir sur l'alternative :

  • Face à la « flexicurité », avançons la lutte pour une sécurisation de l'emploi et de la formation construite sur la conquête de nouveaux pouvoirs des salariés et une expansion de la dépense de formation ;

  • Face à la baisse du « coût du travail », travaillons à la baisse du coût du capital, plutôt que la baisse des « charges sociales » optons pour celle des charges financières du crédit aux entreprises, avec la lutte pour un Pôle financier public et un nouveau crédit sélectif pour les investissements créateurs d'emplois et de formations ;

  • Face au pacte budgétaire (TSCG), opposons la lutte pour le financement d'une relance massive des services publics grâce à la création monétaire de la BCE, via un Fonds social, solidaire et écologique de développement européen et une réforme radicale de fiscalité ;

  • Face à l'augmentation de la CSG, obtenons une refonte des prélèvements obligatoires notamment par une nouvelle fiscalité incitatives à l'essor de l'emploi, des qualifications, des salaires et pénalisant et placements financiers ;

  • Face aux privatisations, engageons la lutte pour une nouvelle maîtrise sociale des entreprises publiques et la promotion de Pôles publics d'impulsion et de coopération favorisant un redressement des filières industrielles et de service.

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF