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11/12/2013

KUEHNE NAGEL : COMBATIFS ET DETERMINES MALGRE LE FROID !

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kn3.jpgLes élus communistes d’Evry sont allés soutenir les salariés de Kuehne Nagel situé entre Bondoufle et Plessis, engagés depuis près d’une semaine dans un conflit pour sauver des emplois et maintenir leurs salaires et leurs droits sociaux. Occupant  jour et nuit les accès en cette entreprise malgré les froid intense, ces salariés dont la majorité sont des femmes font preuve d’un courage exceptionnel qu’ont tenu à saluer les élus communistes Evryens.

Communiqué de presse du Groupe des élus communistes de la ville d'Evry
Evry, le 11 décembre 2013,
kuehne nagel,bondoufle,pcf,élus,communistesDepuis plusieurs jours, les salariés du groupe Kuehne Nagel sont en grève et campent devant le site  de leur entreprise située à Bondoufle. Courageux et déterminés, ils se relaient 24 heures sur 24 pour  maintenir le blocage filtrant qu'ils ont mis en place et obliger ainsi leur direction à entendre leurs revendications. En effet, cette dernière a récemment annoncé un nouveau plan de restructuration menaçant 93 emplois sur les 220 que compte l'entreprise, plan absolument inacceptable lorsque l'on sait que le groupe Kuehne Nagel se porte plutôt bien puisque son chiffre d'affaire avoisinait les 380 millions d'euros de chiffre d'affaire en 2012. Privilégier le profit des actionnaires au détriment de l'humain répond à une logique d'un autre temps, et le cas de ces salariés et de leurs familles sacrifiés sur l'autel du capitalisme financier illustre parfaitement la nécessité de voir enfin aboutir la loi interdisant les licenciements boursiers.
Lkuehne nagel,bondoufle,pcf,élus,communisteses élus communistes de la ville d'Evry se sont rendus ce mercredi matin sur le site de l'entreprise afin de rencontrer les salariés en lutte et les d'assurer de leur soutien plein et entier dans leur juste combat ; ils se rendront également au tribunal d'Evry le mardi 17 décembre afin de les accompagner durant leur audience, car la direction de l'entreprise, bien loin de chercher à sortir par le haut de ce conflit, a poussé le cynisme en les assignant en justice afin de les intimider.
Ces pratiques et ces attitudes sont scandaleuses et témoignent d'un aveuglement coupable.
Mobilisons-nous,élus, syndicats, citoyens afin de rendre justice à ces hommes et à ces femmes qui
se battent simplement pour garder leur emploi. Après Alcatel-Lucent de Nozay, AT France de Bondoufle, continuons à marteler avec les salariés de Kuehene Nagel : « Faisons payer le capital et pas le travail ! »
Pour le Groupe des élus PCF d'Evry
Christian PIGAGLIO – Diego DIAZ – Elise YAGMUR
http://pcfevry.hautetfort.com/

COMMUNIQUE DE PRESSE  DE LA FEDERATION DE L’ESSONNE DU PCF

kuehne nagel,bondoufle,pcf,élus,communistesNous apprenons que les salariés de l’entreprise Kuehne+Nagel de Bondoufle sont en grève depuis  5 jours avec occupation du site. Ce sont 93 emplois menacés de suppression.

Kuehne+Nagel, 45 000 salariés dans plus de 100 pays, est l’un des leaders mondiaux de la logistique. C’est 54 agences à travers la France. C’est aussi 380 millions d’Euros de chiffre d’affaire pour 2012 !

Une fois encore ce sont des choix financiers qui guident les choix de cette entreprise afin de pouvoir toujours plus satisfaire les actionnaires.

kn.jpgLes communistes essonniens sont aux côtés des salariés en lutte, nous leur apportons tout notre soutien et demandons avec eux la tenue immédiate de réelles négociations sur les bases de leurs exigences tout à fait possibles à satisfaire.

Une fois de plus ce conflit est la preuve qu’il est grand temps de prendre des mesures face au patronat qui n’a qu’un point de vue : toujours plus pour les actionnaires. C’est pourquoi le Parti communiste français a lancé une grande campagne d’explications sur les « coûts du capital ».

Corbeil le 9 Décembre 2013

09/12/2013

BONDOUFLE - KUEHNE NAGEL EN GREVE : SOUTIEN DES ELUS COMMUNISTES D'EVRY

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COMMUNIQUE DE LA CGT
 
Depuis le jeudi 5 décembre les salarié-e-s occupent leur entreprise. Kuehne+Nagel est l’un des leaders mondiaux de la logistique employant près de 45 000 salariés dans plus de 100 pays. Les suppressions de 93 postes à Bondoufle découlent purement et simplement d’une logique financière implacable :
 
Encore et toujours plus pour les actionnaires, la masse salariale étant une simple variable d’ajuste...ment pour mieux gonfler les profits.

Kuehne+Nagel c est 380 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2012 et 54 agences disséminées sur le territoire national…

Malgré des conditions climatiques peu clémentes, Malgré les menaces et intimidations :

- tentative de sorties de la marchandise en force avec un poids lourd,

- présence quasi-permanente d’huissiers

-lock-out des salariés non grévistes

-provocations de la part de la direction

-entrave au droit syndical (interdiction d’accès aux locaux syndicaux pour les délégués)

Les salarié-e-s ne lâchent rien et sont prêts à aller jusqu’au bout afin d’obtenir satisfaction.

La CGT exige l’ouverture immédiate de négociations sur les propositions suivantes :

-Négociation d’un véritable plan de sauvegarde de l’emploi

-Des départs uniquement sur la base du volontariat

- La revalorisation des primes de licenciement : minimum 3000 € par année d’ancienneté.

Kuehne+Nagel a largement les moyens de satisfaire les revendications :

Rien que pour le premier semestre 2012 le bénéfice net est de 279 millions de francs suisses (232,3 M€), pourtant après s’être acquitté d’une amende de 53,7 millions pour entente illicite avec les patrons voyous de la même branche !
 
LES ELUS COMMUNISTES D'EVRY APPPORTENT LEUR TOTAL SOUTIEN A CETTE JUSTE LUTTE

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06/12/2013

Mandela : « le symbole de la lutte pour l'émancipation humaine nous a quittés » (Pierre Laurent)

mandela0806.jpgC'est avec une très grande tristesse que j'apprends le décès de Nelson Mandela. Un grand homme nous quitte. Nelson Mandela restera à jamais le symbole de la lutte pour l'émancipation humaine, une de ces figures universelles qui marquent l'histoire. Face à un régime d'apartheid qui niait la dignité humaine et avait érigé le racisme et l'humiliation en système, il n' a jamais plié. Cela lui coûta 27 ans de bagne, mais le mena à la présidence de l'Afrique du Sud. Avec ses compagnons de l'ANC, dans l'alliance indéfectible avec le Parti communiste sud-africain et la Cosatu, il se fixa et atteignit l'objectif qui paraissait insensé d'unir tout son peuple sous la bannière de la Charte de la Liberté. Toute la destinée d'un peuple s'est incarnée en lui.

Madiba fut le premier président de sa nation élu au suffrage universel et non-racial. Les communistes français s'honorent d'avoir contribué dès le premier jour et sans relâche à ce qui devint un puissant mouvement de solidarité internationale aux côtés de cette marche vers la liberté du peuple sud-africain.

La lutte contre l'apartheid, jusqu'au boycott, et pour la libération de Nelson Mandela ont profondément marqué l'histoire du Parti communiste français. Elle a, personnellement, été le terreau de mes engagements de jeunesse. De l'occupation de l'Ambassade d'Afrique du Sud, entièrement repeinte en noir pour crier la honte de ce régime, aux grandes manifestations parisiennes, en passant par la douleur de l'assassinat à Paris de Dulcie September, le PCF et les jeunesses communistes ont été de tous les combats.

Hier, la libération de Madiba et de tout le peuple sud-africain était une victoire pour l'ensemble du genre humain. Aujourd'hui, le deuil des Sud-Africains est celui de l'humanité toute entière.

 

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03/12/2013

VERS DES ETATS GENERAUX DE LA JUSTICE SOCIALE !

pcf, tva, pierre laurent, fiscalité, fiscalité des entreprises, marche justice fiscale, états généraux fiscalité, Pierre Laurent et les chefs de file des groupes parlementaires du Front de gauche ont présenté leur projet d’une « écriture citoyenne de la future réforme fiscale », qui taxerait le capital pour plus de justice fiscale.

Les communistes sont décidés à relever le défi lancé par Jean-Marc Ayrault la semaine dernière sur la fiscalité. Mais, pour Pierre Laurent et les présidents des deux groupes parlementaires du Front de gauche, Éliane Assassi au Sénat et André Chassaigne à l’Assemblée, pas question de se laisser berner par les annonces du gouvernement. Lors d’une conférence de presse au Palais du Luxembourg, ils ont détaillé leur projet, divulgué en début de semaine, d’états généraux de la justice fiscale.

« Il s’agit de lancer un processus d’écriture citoyenne, dans tout le pays, de la future réforme fiscale qui est attendue par les Français », a expliqué le secrétaire national du PCF. Selon lui, si le premier ministre a avancé des billes sur ce terrain, c’est « sous la pression d’un mécontentement populaire extrêmement fort qui n’a pas démarré en Bretagne mais qui a commencé à se cristalliser en septembre quand des millions de gens ont reçu leur feuille d’imposition et ont constaté les conséquences dramatiques de l’absence de réforme de justice fiscale l’an dernier ». « Par dizaines de milliers, les gens viennent nous voir pour dire : “Je suis rattrapé par l’impôt, mon allocation logement est touchée”, sans que leur revenu ait augmenté » ou si peu, confirme Dominique Adenot, président de l’Association des élus communistes et républicains (Anecr) et maire de Champigny.

Face à « la double impasse », politique et budgétaire, dans laquelle l’exécutif s’est engagé en s’enfonçant dans la politique d’austérité qui « emmène le pays dans le mur », Pierre Laurent décline deux objectifs. D’abord, celui de « la justice fiscale ». Il s’agit de réduire la part des « impôts sur la consommation qui prédominent aujourd’hui et qui sont les plus injustes ». « La TVA et les taxes sur les produits énergétiques dépassent les 150 milliards d’euros tandis que l’impôt sur le revenu rapporte environs 75 milliards d’euros et que les impôts sur les sociétés ne rapportent plus que 36,5 milliards d’euros », dénonce-t-il. L’annulation de l’augmentation de la TVA, pour financer les 20 milliards du crédit d’impôt compétitivité octroyé sans condition aux entreprises, est en ligne de mire. C’est également à la « reconstruction de la contribution du capital » que comptent s’atteler les communistes, notamment avec la « remise à plat du système d’exonération fiscale et de cotisation sociale qui coûte 200 milliards par an sans servir l’objectif d’emploi pour lequel il a été créé ».

Les présidents des deux groupes parlementaires du Front de gauche feront part de ces propositions au premier ministre lorsqu’ils seront reçus à Matignon, lundi prochain, mais ne comptent pas en rester là. Pour la sénatrice Éliane Assassi, le « gouvernement tente un tour de passe-passe » en restant « dans les clous du dogme austéritaire de la règle d’or du traité Merkel-Sarkozy-Hollande ». Elle répond donc « chiche » pour une « remise à plat » mais à condition « de discuter vraiment, de donner la parole au peuple ». « Dès le départ, la méthode Ayrault nous inquiète, elle sent l’embrouille. On sait qu’un petit tour de consultations ne suffira pas à déboucher sur ce qu’attend le pays car on nous a déjà fait le coup pour la transposition dans la loi de l’accord national interprofessionnel (ANI) et à nouveau pour la réforme des retraites », déplore Pierre Laurent qui souhaite en prendre le contre-pied. D’ici la fin du printemps 2014, date à laquelle pourraient se tenir les états généraux, il s’agit, annoncent les communistes, de mettre en place dans tous les territoires des « ateliers législatifs », associant élus, citoyens, associations, syndicats, pour « mettre (nos) propositions sur la table, décrypter les propositions gouvernementales » et « faire un effort d’éducation citoyenne ».

Une démarche qui pourrait répondre à l’« attente forte du peuple d’être partie prenante » du changement, selon André Chassaigne. La marche de dimanche prochain initiée par le Front de gauche est dans cette perspective envisagée comme « un tremplin » pour rassembler en vue de ce travail de longue haleine qui lie action et réflexion.


Il faut des états généraux de la justice... par CN-PCF

28/11/2013

Dimanche, dans les rues de Paris !

fh13.jpgC’était garanti sur facture, le chômage aurait reflué dès la fin de l’année. Aujourd’hui, l’addition des chimères présidentielles est à la disposition du pays. Lourde, trop lourde. La géographie des usines fermées reconstruit une carte de France de la souffrance, des gâchis et de la colère.

L’échec des politiques d’austérité est patent, confirmé, avoué même par les experts de la Commission de Bruxelles, comme l’Humanité l’a révélé et comme le reste de la presse à l’exception de Libération, l’a caché. Si François Hollande est confronté à son pari perdu, celui d’une politique de l’offre certifiée libérale contre une politique de la demande jugée archaïque, le bilan de la séquence est désastreux pour la politique réduite à «la dictature des mots impuissants», décriée par Baudelaire. Un changement de cap s’impose.

La remise à plat de la fiscalité annoncée ne semble pas porter cette ambition, aux yeux du Premier ministre. Il s’agit de varier un peu la même recette, celle de la compression des dépenses publiques, de gages donnés à la compétitivité telle que l’entend le patronat, avec impôts allégés, taxes réservées aux salariés et subventions massives des grandes entreprises. «L’embrouille» que soupçonnait Pierre Laurent se confirme. Le gouvernement étudie la possibilité de réduire de 60 milliards les budgets publics notamment en étranglant les collectivités locales.

Avec la hausse de la TVA prévue au 1er janvier - et à laquelle le pouvoir ne veut pas renoncer - c’est une double lame qui va rafler les moyens du pays en provoquant un choc de consommation déprimée par les hausses et un hold up sur les portes-monnaies populaires qui renforcera l’injustice devant l’impôt. Pire encore, la fusion envisagée de impôt sur le revenu/CSG accélérerait le transfert des cotisations sociales patronales sur l’impôt des salariés, menaçant l’’architecture même de la sécurité sociale.

Pierre Gattaz, le nouveau président du Medef, réclamait 100 milliards d’allégements de charges supplémentaires ... Il serait sur le point d’être entendu, ayant crié fort vers des oreilles sensibles. La manoeuvre est rodée. Déjà, Jaurès soulignait que «quand elles se préparent à le spolier, à spolier la nation les grandes sociétés capitalistes auxquelles l’État a eu l’imprudence de céder une partie de son domaine , se plaignent avec de grands airs indignés d’être menacées de spoliation».

La révolte contre ce système injuste parcourt le pays, parfois détourné par des démagogues libéraux vers le refus de l’impôt. La Marche du 1er décembre appelée par le Front de gauche, les ateliers législatifs que les parlementaires communistes et Front de gauche proposent de mettre en place et de faire converger vers des États généraux de la justice fiscale, remettent les choses en place.

 pcf,impôts,tva,manifestation,front de gaucheBaisse de la rémunération du travail ou réduction du coût du capital, négation des besoins collectifs ou services publics dynamiques, politique de relance de l’industrie, de l’emploi et de la formation ou austérité... Les choix qui forgent l’identité de la gauche seront au coeur de la manifestation parisienne dimanche. Une espérance peut y renaître, des rassemblements s’y construire, des dialogues s’y nouer pour permettre qu’une majorité oeuvre à changer la vie.

(Patrick Appel Muller directeur de la rédaction de l'Humanité. Publié vendredi 30 novembre 2013 dans l'Humanité)

26/11/2013

La réforme 2013 des retraites, une faute politique (PCF)

retraites1.jpgCe 26 novembre est un jour funeste pour la protection sociale. Le gouvernement a imposé, par un vote bloqué, sa loi de régression sociale portant la réforme des retraites.

A l'instar des lois de droite de 1993, 2003, 2010, celle de 2013 se traduira par une augmentation de la durée de cotisation, un recul de l'âge réel de départ en retraite, une diminution des pensions et dans l'immédiat une perte de pouvoir d''achat des retraité-e-s.

Avec le Conseil de surveillance, composé de personnalités dites qualifiées et doté de pouvoirs exorbitants, c'est un recul grave de la démocratie qui vient d'être décidé.

Cette réforme a la même logique que les précédentes. Et depuis vingt ans, nous avons la même condamnation à son égard.

Pour le PCF et ses partenaires du Front de gauche, la retraite à 60 ans à taux plein reste le marqueur de gauche d'une politique sociale dont le pays a besoin.

Parti communiste français

25/11/2013

Fête de l’Humanité Normandie: "Il faut une démonstration de force"

pcf, tva, pierre laurent, gouvernement, politique industrielle, gauche au pouvoir, normandie, fête de l'Humanité 2013, politique fiscaleRouen (Seine-Maritime), envoyé spécial. La Fête de l’Humanité Normandie a mis l’exigence d’une autre politique fiscale et industrielle à l’honneur, ce week-end. Rencontres avec les participants dans les allées.

Changer de cap gouvernemental, oui, mais comment faire ? La question occupait les esprits des participants à la Fête de l’Humanité Normandie qui s’est tenue, samedi et dimanche, au parc des expositions de Rouen, en Seine-Maritime. Concerts, spectacles, mais aussi débats politiques ont ponctué ces deux jours, inaugurés par le directeur de l’Humanité et député au Parlement européen, Patrick Le Hyaric. Comme l’ont décidé les communistes dans tout le pays, les militants sont engagés dans la campagne d’actions lancées par leur parti contre les licenciements et pour une autre politique fiscale. Pétitions en main devant chaque stand pour l’annulation de la hausse de la TVA prévue au 1er janvier, ils préparent la marche nationale du Front de gauche à Bercy, dimanche prochain. « Il faut faire une démonstration de force, puisque Hollande est sourd à la colère du pays. La réduction des budgets publics est une catastrophe dans mon métier », explique Catherine Dupont, éducatrice pour handicapés, qui vient de signer la pétition.

Partout, les participants à la Fête expriment leur colère contre un gouvernement qui tourne le dos à ceux qui l’ont élu. « La devanture est différente de celle de l’UMP, mais la marchandise est la même, se désole Charles, étudiant au Havre. Cette politique donne du crédit au discours du FN sur l’“UMPS”, l’idée que la droite et la gauche, c’est pareil. Cette confusion est dangereuse, comme on le voit avec la lutte dite des “bonnets rouges”. Il faut reprendre l’étendard de la lutte fiscale aux patrons, d’autant qu’on n’est pas du tout sur la même longueur d’onde. » « Ce n’est pas qu’une question d’impôt, corrige Delphine, inspectrice du travail. C’est toute l’autorité de l’État qui est mise en cause. Avec mes collègues, on nous demande de ne plus nous rendre seuls sur les chantiers car les intimidations des patrons se multiplient », témoigne-t-elle.

La question des choix économiques

Dans ce contexte, la « remise à plat » fiscale annoncée par Jean-Marc Ayrault suscite du scepticisme. « On va faire pression pour que les mesures aillent dans le sens de la justice fiscale car, pour l’instant, ce n’est pas le cas. Pas la peine d’essayer de nous faire une réforme à l’envers. Il faut prendre l’argent là où il est », souligne Alban Bruneau, secrétaire de la section communiste de Gonfreville-l’Orcher.

Plus globalement, c’est toute la question de l’utilisation de l’argent et des choix économiques qui est mise en cause. « La France a abandonné sa politique industrielle », estime Jean-Luc Bronté, secrétaire de la CGT de la raffinerie Petroplus, à Petit-Couronne, menacée de fermeture par Total. Le syndicaliste ne décolère pas devant la duplicité des responsables gouvernementaux, l’ancien député de Seine-Maritime Laurent Fabius en tête. « Il nous appelait ses “amis” avant la présidentielle et, aujourd’hui, son intransigeance torpille les projets de reprise par des investisseurs étrangers », enrage-t-il. « Même des militants PS confient leur écœurement. Les élus communistes, eux, ne nous ont jamais lâchés », poursuit-il, en prenant à témoin le député européen de la grande circonscription Nord-Ouest, Jacky Hénin, une fois de plus à ses côtés.

L’action des élus communistes est aussi montrée en exemple à Gonfreville-l’Orcher, dont le maire, Jean-Paul Lecoq, a fait voter une avance de trésorerie à une entreprise de Seine-Maritime, Isoplas. L’usine de 174 salariés tourne à plein et n’a pas de problème de rentabilité, mais la liquidation de son donneur d’ordres, Huis Clos, un fabricant de fenêtres, l’a mise provisoirement à sec. Avec son équipe, Jean-Paul Lecoq s’est aperçu qu’en dépit des milliards versés chaque année sans contrôle par les pouvoirs publics aux entreprises, aucun dispositif n’est prévu pour faire face à ce genre de menace. « Il y a un vide dans les procédures. Entre la liquidation et la reprise, aucune autre possibilité n’existe, explique l’élu. L’État nous a dit qu’il était prêt à jouer la banque, mais qu’il n’avait pas d’argent. On a mis le fonds à disposition pour un mois. » L’entreprise est désormais sortie de l’eau, mais le maire de Gonfreville s’étonne : « Personne n’a pensé à mettre un bouchon sur la coque pour empêcher que le navire ne coule. Pourtant, quand il s’est agi de sauver les banques, l’argent a été débloqué en trois jours, quand bien même l’Europe l’interdisait… » Pour Aurélien, fonctionnaire territorial, « cela montre que le système bancaire est complètement défaillant. À quoi sert la Banque publique d’investissement (BPI) créée par Hollande, si elle n’a pas d’argent pour les entreprises qui en ont besoin ? ».

«Une politique nationale qui mécontente les gens»

Pour Amar, opérateur chez Fralib en lutte depuis trois ans contre Unilever, et qui a fait le déplacement depuis Gémenos (Bouches-du-Rhône), « le gouvernement peut encore changer de cap ». Il appuie la campagne des communistes pour faire la vérité sur le coût du capital, convaincu qu’elle peut « rassembler les salariés ». « On ne lâchera pas sur notre volonté de rassembler, lui répond en écho Céline Brulin, secrétaire départementale du PCF. Quand se cumulent une politique nationale qui mécontente les gens et des ferments locaux de divisions à gauche jusqu’à l’intérieur de la famille socialiste, il faut chercher le rassemblement sur des propositions vraiment à gauche, il n’y a pas d’autres solutions. »

"S’engouffrer dans le débat". Les communistes vont lancer une campagne pour une « vraie loi de justice sociale », en invitant les salariés et les citoyens à « s’engouffrer dans le débat » afin d’obtenir « la réforme fiscale indispensable à une politique de relance », a déclaré, hier, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, qui concluait la Fête de l’Humanité Normandie. Pour le dirigeant communiste, la remise à plat de la fiscalité annoncée par Jean-Marc Ayrault est un « aveu d’échec » de la politique mise en œuvre depuis un an et demi, tout comme l’est, à l’échelle de l’Europe, le document de la Commission européenne révélé par l’Humanité, mercredi, qui montre que « l’austérité nous emmène dans le mur », a-t-il poursuivi.