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20/12/2017

Ile-de-France : A droite toute !

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Le public sacrifié au détriment du privé selon les groupe PS et Front de Gauche au conseil régional d'Ile-de-France.

Pour le président du groupe Socialiste et Républicains Yannick Trigance, élu de Seine-Saint-Denis (93), l'actuelle majorité régionale néglige les élèves des quartiers populaires au profit de ceux des quartiers non populaires.

Céline Malaise.jpgLa présidente du groupe Front de Gauche Céline Malaisé, élue communiste des Hauts-de-Seine (92) s'inquiète de l'augmentation des montants à destination des établissements privés.

Ecouter ici en podcast son intervention}}}

Pour le groupe du Front de Gauche en Ile de France Valérie Pécresse vient de dévoiler son troisième budget et enterre définitivement tout projet régional pour les Francilien.ne.s.

Entre mensonges grossiers, déformation de la réalité financière, tours de passe-passe avec les chiffres et jeux d’écriture, le budget proposé nous plonge en pleine réalité alternative.

La pseudo « locomotive économique francilienne » à la sauce Pécresse laisse sur le quai les plus fragiles et offre une image provocatrice de celle qui ne cesse d’augmenter le tarif du Navigo. Quant à l’exceptionnel niveau d’investissement, il est à nuancer vu l’ampleur de la non-consommation cette année.

L’urgence sociale est niée par la droite régionale alors que les besoins sont immenses. Le budget logement social a été sabré de 50 millions depuis 2015 et l’aide régionale à la résorption des bidonvilles et celle d’accueil des SDF purement supprimées.

Quant aux dispositifs d’accès à la contraception ou à l’IVG, ils sont sous-consommés de manière si importante qu’on y lit le poids des élus de la Manif pour tous membres de la majorité régionale.

Les associations, les collectivités territoriales et même les entreprises, voient les aides régionales fondre.

Loin du plan de com’ de Pécresse, ce budget s’inscrit donc dans la logique d’austérité pour les partenaires régionaux et pour la population. Avec Macron, et son budget pour les riches, et Pécresse pour les Francilien.ne.s c’est la double peine.

23/01/2013

POUR UNE ECOLE INNOVANTE ET AMBITIEUSE !

ecoleignorence.jpgLe Mouvement Jeunes Communistes de France et le Parti Communiste Français ont tenu à interpeller le ministre de l’Education Nationale, Vincent Peillon, au moyen d’une lettre ouverte sur la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République qu’il présentera mercredi en conseil des ministres. Nous avons voulu lui faire part de nos inquiétudes quant aux premiers éléments dont nous disposons.

Un projet se fondant sur l’égalité des chances, ne peut que nourrir les inégalités qui préexistent à l’école. Ce n’est pas de « chances » de réussir, mais de droit à réussir dont les élèves ont besoin !

Quant au devenir du lycée, son absence du projet de loi, ne nous rassure pas plus. Déconnecter les collèges et lycées, ne fera qu’accroître la gare de triage qui existe déjà partiellement à la fin collège. Surtout qu’en matière d’orientation, la volonté marquée du ministre de rapprocher école et entreprise, développera d’autant plus les inégalités entre établissements et donc entre les élèves eux-mêmes.

Nous ne pouvons pas envisager que le gouvernement actuel, qui cible l’orientation subie comme une des raisons de la mise en échec de certains, propose malgré cela que nos formations soient soumises au patronat. Nous devons réaffirmer le rôle essentiel mais trop malmené des conseillers d’orientation-psychologues. Renvoyer l’orientation aux régions, c’est casser le cadre national de l’éducation. C’est ne pas entendre nombre d’économistes qui affirment qu’une adéquation entre formation initiale (3 à 5 ans) et les besoins des entreprises (forcément à court terme) est un mythe. Ce n’est pas considérer non plus que le parcours d’un jeune se construit dans la mobilité et non sur un territoire unique. C’est oublier que 59% des jeunes ne travaillent pas dans les secteurs professionnels pour lesquels ils ont été formés.

Chaque élève doit pouvoir choisir son parcours de formation, pour pouvoir choisir son parcours professionnel.

L’école n’est pas une marchandise,

Notre orientation ne doit pas être une variable d’ajustement aux intérêts du patronat !

Nous réclamons :

- Un Service Public National de l’Orientation et d’Information ayant les moyens d'agir sur tout le territoire

- Plan pluriannuel d'embauches de professeurs, infirmières, conseillers d'orientation…

- Gratuité totale de l'école y compris pour les livres et le matériel professionnel

- Augmentation du nombre de conseillers d'orientation et assurance de leur formation continue pour que chaque élève puisse être suivi par un professionnel formé.

- Tronc commun d'ambition pour toutes les filières (générale, techno ou pro)

- Une scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans donnant à tous les jeunes le droit à une formation et à l'Etat, le devoir de lui en proposer une.

 

Nordine Idir, Secrétaire Général du MJCF

Avec le réseau école du PCF

05/03/2012

Gérard Aschieri « Le prof bon à tout faire n’a pas de sens »

education, nicolas sarkozy, enseignants, présidentielle 2012, gérard aschieriGérard Aschieri (1), responsable du collectif éducation au conseil de campagne du Front de gauche, dénonce une mesure de diversion pour éviter la question du nombre de personnels.

Comment réagissez-vous à la proposition sarkozyste d’allongement du temps de présence des enseignants au sein des établissements scolaires ?

Gérard Aschieri. Il s’agit d’une mesure de diversion pour éviter d’affronter la question du nombre de personnels suffisant pour encadrer les élèves.

Cet encadrement est le fait d’équipes pluriprofessionnelles, faites de conseillers principaux d’éducation, de conseillers d’orientation psychologues, d’infirmières, de surveillants, etc.

Ce que nous propose Nicolas Sarkozy n’est rien d’autre que d’alourdir la charge de travail des enseignants, pour les rendre encore plus polyvalents au détriment de leur métier. Le prof bon à tout faire est un non-sens.

Cela revient à pointer du doigt les enseignants en laissant entendre à l’opinion qu’ils seraient des bons à rien, des paresseux, alors que la réalité est tout autre : les enseignants travaillent beaucoup, près de quarante heures par semaine dans le second degré, et ce n’est pas en chargeant encore la barque qu’on va résoudre les problèmes à l’école.

Cela serait possible si on leur donnait le temps et les moyens de mieux exercer leur métier, de se former, de travailler en équipe, de se concerter, etc.

education, nicolas sarkozy, enseignants, présidentielle 2012, gérard aschieriCela rejoint la proposition du Front de gauche pour « l’école de l’égalité », qui propose de redonner son sens au métier d’enseignant, d’assurer sa liberté pédagogique, de ne pas alourdir la tâche, et de mieux le former.

Le discours de Sarkozy fait aussi la part belle au retour à l’autorité du maître contre l’élève placé au « centre » de l’école…

Gérard Aschieri. Cette vision relève d’une fable. L’autorité, pour le candidat de la droite se résume à brandir un gros bâton et se faire respecter par le rapport de forces. En matière d’enseignement, 
ça ne marche pas.

Pour faire preuve d’autorité, et il en faut, il est nécessaire que les enseignants se sentent soutenus face à leurs difficultés avec des élèves. Les sanctions sont utiles en cas de problèmes, mais il y a surtout besoin de formation, de temps pour travailler collectivement. Tout ce que Nicolas Sarkozy a démantelé depuis cinq ans.

Entretien réalisé par Sébastien Crépel pour l’Humanité

Gérard Aschieri sera présent le lundi 12 mars, à 20h30 à la réunion publique organisée par le Front de Gauche à Corbeil, bourse du travail, rue Emile Zola.

06/02/2012

Les douze mesures du Front de gauche pour l’école de l’égalité

education, enseignement, front de gaucheDepuis plusieurs années déjà, et notamment depuis la loi Fillon de 2005, les attaques contre l’école maternelle et primaire, le collège, le lycée et les universités, contre les enseignants et les postes, sont nombreuses et récurrentes. En les multipliant et en accélérant le rythme, la politique de Nicolas Sarkozy a réussi, en quatre ans et demi, à mettre à terre le service public d’éducation.

L’école de l’égalité s’inscrit dans le projet global du Front de gauche et nécessite des ruptures radicales avec l’ordre établi.

Ce projet nécessite une mobilisation de toutes les forces de notre société à la fois pour en débattre, en préciser les grands axes et agir pour les faire aboutir. C’est un instrument essentiel pour répondre aux attentes et aux besoins, et contribuer à construire une autre société.

education, enseignement, front de gaucheDouze propositions pour refonder une politique nationale d’éducation :

1. Tous capables ! Parce que les différences entre les élèves ne sont pas naturelles mais socialement construites, que l’échec scolaire n’est pas une fatalité, l’affirmation de la capacité de tous les élèves à entrer dans les apprentissages scolaires est le fondement du projet éducatif.

2. L’urgence : un plan de lutte contre les inégalités. L’égalité scolaire implique la gratuité réelle des études pour tous. Des critères nationaux devront être (re)pensés et mis en œuvre pour mettre en place l’école de l’égalité, quelles que soient les ressources des collectivités locales. Ainsi, les fonds sociaux et d’aide à la restauration seront rétablis à la hauteur des besoins. Des postes d’assistants sociaux scolaires seront créés. Nous mettrons en place des observatoires des inégalités rassemblant, dans les territoires des élus, des parents, l’ensemble des personnels de l’éducation nationale et des élèves, à partir du collège, ainsi que des personnalités associées.

3. Un service public d’éducation national pour garantir un même accès à l’éducation sur tout le territoire en éradiquant les logiques de concurrence qui sabordent notre système éducatif. Nous en finirons avec les politiques d’autonomie libérale et mettrons un terme à la politique ségrégative de Nicolas Sarkozy en matière de carte scolaire en faisant primer l’intérêt général. Une sectorisation repensée sera mise en place, fondée sur de nouveaux redécoupages, fidèle aux réalités locales, concertée avec tous les acteurs des territoires et encadrée par des observatoires locaux de la mixité sociale.

4. À formation commune, qualification égale. Nous garantirons le droit à une qualification égale à ceux qui ont suivi une même formation : défense du cadre national 
des diplômes, validation de toutes les années d’études dans les conventions collectives.

5. Construire une culture commune ambitieuse. Le commun est porté par des valeurs laïques, les mêmes contenus de savoirs pour tous et par les modalités d’apprentissage, qui privilégient l’apprendre ensemble, l’exercice de la pensée et l’autonomie intellectuelle. Les mêmes programmes doivent être enseignés à tous jusqu’à la fin du collège pour que l’orientation dans les différentes voies du lycée, générale, professionnelle ou technologique, soit un vrai choix. Nous développerons les passerelles entre les voies. L’investissement de l’État dans l’enseignement professionnel sera augmenté de 50 % pour que les enseignements techniques professionnels et généraux soient d’égale qualité. Parce qu’il faut du temps pour apprendre à tous des savoirs plus complexes, la scolarité obligatoire sera portée à dix-huit ans.

6. Défendre et transformer l’école maternelle. L’école maternelle sera obligatoire à partir de trois ans, accessible dès deux ans pour les familles qui le souhaitent. Réduction des effectifs et refonte des programmes permettront à tous les enfants, en particulier ceux issus des classes populaires, de devenir élèves.

7. Refonder l’école sur le modèle de l’élève qui n’a que l’école pour apprendre. Les programmes et l’ensemble de l’école devront être refondés sur le modèle de l’élève qui n’a que l’école pour apprendre les savoirs scolaires afin de réduire l’échec scolaire, de donner à tous les clefs pour entrer dans les apprentissages scolaires, s’émanciper, et ce dans tous les champs de la connaissance. Le service public d’éducation nationale devra prendre en charge tous les apprentissages nécessaires pour réussir à l’école : il faut en finir avec la délégation aux familles, aux collectivités locales ou aux cours privés. L’école doit se faire à l’école.

8. Redonner sens au métier d’enseignant est une priorité. Une nouvelle réforme de la formation des enseignants articulera formation de haut niveau dans la ou les disciplines à enseigner, formation professionnelle et ouverture à la recherche et s’appuiera sur des prérecrutements. Nous soutiendrons la relance de la recherche en éducation, la formation continue et la création de temps d’échanges pédagogiques, de réflexion et d’élaboration dans les établissements. Nous renégocierons les règles de gestion pour en supprimer tout arbitraire. Le statut de fonctionnaire d’État, garantie de la liberté pédagogique et de l’égale qualité du service public sur tout le territoire, sera renforcé. Il ne saurait être question d’accroître la charge de travail des enseignants ou de diversifier leurs tâches.

9. Tous les parents ont leur place à l’école. Nous créerons un statut de représentant de parents d’élèves pour permettre à tous les parents de participer à la vie des établissements. Des temps et des lieux aménagés pour les rencontres avec l’équipe éducative devront être mis en place.

10. Associations éducatives et pédagogiques laïques partenaires de l’école publique (associations complémentaires de l’école, mouvements pédagogiques et d’éducation populaire). Ces associations ont toujours agi avec, dans et autour de l’école. Elles contribuent à la promouvoir, à la rendre plus démocratique et font vivre les valeurs de laïcité et d’éducabilité de tous. Nous proposons de pérenniser leurs financements et de promouvoir leur action.

11. La politique d’éducation doit aussi s’adresser aux jeunes en voie de délinquance ou de déscolarisation. Nous privilégierons la prévention et nous abolirons les lois sécuritaires dérogeant aux principes de l’ordonnance de 1945. Nous travaillerons à la protection des jeunes en créant des structures d’accueil et en formant des personnels éducatifs et judiciaires. Les collectivités locales doivent retrouver les moyens pour aider les travailleurs sociaux et les familles qui demandent l’aide éducative à domicile pour les mineurs comme pour les jeunes majeurs.

12. Dépenser pour l’école, c’est investir dans l’avenir. Nous stopperons les suppressions de postes et engagerons un plan de recrutement dans l’éducation nationale sous statut de la fonction publique d’État rétablissant, notamment, tous les postes supprimés depuis 2007. Dans l’immédiat, nous proposons de porter la part du budget de l’État consacré à l’éducation de 5,6 % à 7 % du PIB (*).