14/05/2007
CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE
EDITORIAL par Patrick Le Hyaric : s’unir, résister, reconstruire.
FORUM DES LECTEURS « La france se normalise. Après Bush, Blair, Aznar et Berlusconi, la victoire de Sarkozy va mettre notre pays au diapason ultralibéral. Résistons ! » Par Jean-Paul (Rouen)
SOCIAL France Télécom : 22000 emplois supprimés en 2 ans.
PRESIDENTIELLES Sarkozy 53,06%, Royal 49,94%. L’union des droites fait le plein. Où est passé le vote populaire ? Analyses.
FETE DE L’HUMA PACA À Martigues, c’est la fête, la fête...en rouge.
POLITIQUE Les chemins de la riposte : élections législatives, mouvement social...les nouveaux enjeux.
SOCIÉTÉ Lâche ta souris ! Pourquoi les enfants sont-ils accros à l’écran ?
ECONOMIE Ma « petite entreprise » n’est pas toujours aussi belle qu’on le dit !
REGIONS La Poste fait payer aux usagers ses agences.
SORTIES. CULTURE. LOISIRS Entretien : Idir, chanteur kabyle : « j’ai choisi les couleurs des laissés-pour-compte »
MONDE L’Amérique latine défie les institutions financières internationales.
SPORTS Football : Nasri, la dernière belle histoire marseillaise.
VIE QUOTIDIENNE Contrat de travail. Quand les patrons noient les salariés dans le droit.
HISTOIRE Les 95 ans de l’ANC : le triomphe démocratique de l’ANC.
REFLEXIONS de Frédéric Delorca (juriste, essayiste). Pour une vision de gauche des relations internationnales.
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10/05/2007
« Il n’y a pas eu de confrontation claire et nette, projet contre projet »
Comment appréciez-vous la situation après la victoire de Nicolas Sarkozy ? Marie-George Buffet a parlé de « véritable catastrophe politique ».
Olivier Dartigolles. Les femmes et les hommes de gauche, les progressistes, ressentent la gravité de la situation. On connaît les lourdes conséquences qu’aura la politique de Nicolas Sarkozy pour le monde du travail, les quartiers, la jeunesse, les plus démunis... Il y a des « pourquoi » qui résonnent dans les têtes : Pourquoi pas d’alternance pour la première fois depuis 25 ans ? Pourquoi l’élection d’un homme qui a fait campagne sur des thèmes qui, il y a peu, étaient ceux de la seule extrême droite ? On parle beaucoup d’un virage à droite de la société. Je crois qu’il faut y regarder de plus près...
Cette situation serait surtout le fruit d’un très grave manque à gauche ?
Olivier Dartigolles. Ce n’est pas si simple. C’est la même société qui a voté majoritairement pour Sarkozy, pour le « non » au TCE en mai 2005 et qui a repoussé par son action le CPE. Il y a donc des aspects contradictoires et il faut creuser tout cela. Il est vrai, cela dit, que Nicolas Sarkozy a su profiter du très grave manque à gauche. Durant la campagne, à aucun moment la gauche n’a représenté un espoir. Il n’y a pas eu de confrontation claire et nette, projet contre projet, et par contre il y a eu brouillage sur les valeurs et les idées de la gauche.
C’est pourquoi le candidat du MEDEF a incontestablement marqué des points dans la bataille des idées. Il l’a fait par un discours efficace donnant à chacun le sentiment d’apporter des réponses. Et c’est aussi de cette absence de projet à gauche dont a profité François Bayrou. Dans ce contexte, le Parti communiste n’a pas réussi à relever le gant de la gauche. Nous avons beaucoup alerté, mis en garde, sans pouvoir représenter une force crédible pour changer la donne.
Au lendemain du premier tour, vous avez annoncé un congrès extraordinaire pour tirer enseignement de votre très faible score. Qu’est-ce qui va être sur la table ? La direction ? La campagne ? La stratégie ?
Olivier Dartigolles. Je crois qu’on a besoin de ce congrès extraordinaire. Je mesure qu’il y a une attente très forte d’un débat de fond qui traite de toutes les questions qui viendront. On sent que ce débat doit être construit à partir de l’état du monde, de l’Europe, de la société. Il y a besoin d’un état des lieux qui n’en reste pas à la surface des choses. Il y a des questions que la recomposition politique en cours rend plus vives aujourd’hui.
Comment faire vivre, dans le capitalisme mondialisé, les valeurs d’égalité, de liberté, de justice sociale ? L’état de la gauche et la faiblesse du PCF doivent nous faire réfléchir à un changement de logiciel : celui qui a servi le mouvement ouvrier et progressiste du XXe siècle n’est visiblement plus opérant. Le congrès ne peut pas être au-dessous de ce niveau de réflexion.
Dans un mois, les législatives sont une première échéance. Y a-t-il un risque que le PCF soit absent ou presque du Parlement ?
Olivier Dartigolles. La situation est inédite : après cinq ans aux affaires, la droite très dure s’est requalifiée et les législatives viennent dans le prolongement de la mécanique de la présidentielle. Cela rend indispensable une très grande mobilisation des communistes, pour les législatives et toutes les initiatives de résistance à Sarkozy et à sa politique. L’existence d’un groupe communiste est une question politique : ce serait une mauvaise nouvelle de plus que de perdre cet instrument de résistance parlementaire à Nicolas Sarkozy et ce point d’appui pour les luttes et les mobilisations.
D’autre part, nous avons vu le 22 avril les dégâts que produit un vote soi-disant « utile » en faveur du PS : l’affaiblissement des autres forces de gauche et notamment du PCF a conduit à la fois à la victoire de la droite et à encourager le PS à regarder du côté de la droite et du centre.
Le vote pour les candidats présentés ou soutenus par le PCF sera un vote franchement antidroite, pour une gauche qui veut résister, redonner de l’espoir et pour cela rester elle-même.
Entretien réalisé par Olivier Mayer
10:15 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Dartigolles, PCF, législatives | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
06/05/2007
RESISTANCES !
Aujourd’hui les françaises et les français ont voté massivement. Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République.
En cet instant, je pense surtout à celles et à ceux qui sont les premiers menacés par les projets du nouveau Président de la République. Je pense aux salariés qui s’épuisent au travail sans en retirer les moyens de vivre dignement, aux retraités, aux jeunes des milieux populaires, à toutes les victimes des inégalités et des discriminations, aux chômeurs et aux précaires. Je veux leur dire que les communistes seront à leurs côtés. Partout, sur tous les terrains, nous prendrons avec elles et avec eux les initiatives permettant de faire face avec détermination et responsabilité.Je veux dire ensuite aux femmes et aux hommes de gauche, aux démocrates, que je partage ce soir leur désarroi, leur amertume et leur très grande inquiétude.
Je le dis avec solennité : l’élection du président de l’UMP, et le grave échec de la gauche, constituent une véritable catastrophe politique. Pour la première fois depuis la Libération se trouve porté aux plus hautes responsabilités de l’Etat un homme qui a repris à son compte la plupart des grands thèmes politiques de l’extrême droite et qui porte ouvertement le programme économique et social ultra-libéral du Medef. Notre système social, déjà très abîmé par des années de politiques libérales, nos droits démocratiques sont en danger. Il faut se rassembler pour faire barrage à la politique que la droite va vouloir mettre en oeuvre. J’appelle, dans l’urgence, à une mobilisation de toutes les forces de gauche pour organiser la riposte.
Le Parti communiste ne baissera pas les bras. Partout, dans les villes, les quartiers et les entreprises, ses militantes et ses militants, ses élu-e-s municipaux, départementaux et régionaux, ses parlementaires seront aux côtés de notre peuple pour s’opposer à la casse sociale et aux atteintes aux libertés. Face à toutes les attaques, elles, ils travailleront sans relâche au rassemblement de toutes celles et tous ceux qui ont le progrès social au cœur, de tous les démocrates pour organiser la vigilance et la lutte.
Dès ce soir, j’appelle à un sursaut des forces vives de la gauche pour faire des élections législatives une réaction à la défaite très lourde que nous venons de subir. Il ne faut pas laisser tous les pouvoirs entre les mains de Nicolas Sarkozy. Il faut que toutes celles et tous ceux qui veulent contribuer à la riposte puissent faire front ensemble pour élire le plus grand nombre possible de députés résolus à s’opposer à la droite.
J’appelle les électrices et les électeurs de gauche, dans ce cadre, à élire de nombreux députés présentés ou soutenus par le Parti communiste. Elles, ils seront, avec un groupe parlementaire, une force indispensable de résistance à la droite, et autant de points d’appui essentiels au soutien des luttes et des mobilisations sociales.
Au-delà, je veux dire que la défaite de Ségolène Royal ce soir, après celle de 2002, pose à toute la gauche des questions cruciales. L’importance du résultat de Nicolas Sarkozy montre qu’il a réussi à rendre crédibles au delà-même de l’électorat de droite, dans leur brutalité, les réponses qu’il apporte aux problèmes de notre société. L’échec de la gauche révèle à l’inverse l’exigence de faire vivre les valeurs d’égalité, de liberté et de justice sociale dans un projet politique en prise avec l’Europe et le monde dominés par le capitalisme financier globalisé.
Cet échec est celui de chacune des forces qui composent la gauche. Elles sont toutes placées – le Parti communiste aussi – devant leurs responsabilités pour en comprendre les raisons et reconstruire l’espoir en ouvrant une véritable perspective de changement. Je suis fermement décidée à m’y engager.
Plus que jamais, notre peuple a besoin d’une grande force de résistance et de proposition. J’appelle toutes celles et tous ceux qui veulent s’engager dans les batailles à venir à rejoindre le Parti communiste français.
23:41 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Marie George Buffet, Présidentielles | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
03/05/2007
CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE
DE L’HUMANITE DIMANCHE
DU JEUDI 3 MAI 2007
EDITORIAL par Pierre Laurent : l’élection de Nicolas Sarkozy ne relèverait pas la France, mais l’abaisserait.
FORUM DES LECTEURS « Il faut voter Ségolène Royal. Ce n’est qu’avec elle que nous pourrons voir appliquer des réformes de gauche » Par Patrick (Toulouse)
SOCIAL Caisses automatiques, comment ne pas faire les frais du progrès ?
PRESIDENTIELLES Le vote Royal contre le piège Sarkozy. Des ouvriers, des enseignants, des employés, des syndicalistes, des philosophes, des artistes appellent à voter Ségolène Royal.POLITIQUE Entretien avec Marie-Georges Buffet :« La question du pouvoir est de première importance. Il faut élire Ségolène Royal »
ECONOMIE La démocratie actionnariale : utopie sociale ou piège à c... ?
REGIONS Nouvelles technologies d’accord ! Mais où est passé l’acteur public ?
SORTIES. CULTURE. LOISIRS Spider-Man 3, quand les super-héros crèvent l’écran. Entretien : Michel Cardoze : « Quand les mots ne suffisaient plus, Rostropovitch faisait parler la musique »
MONDE L’Afghanistan plonge dans le chaos. Le fondamentaliste s’installe en Pologne.
SPORTS Entretien avec Christian Prudhomme, directeur du tour de France :« Face aux groupes sportifs, notre rôle est de mettre l’épée dans les reins. »
VIE QUOTIDIENNE Comment bénéficier de l’aide juridictionnelle ?
HISTOIRE 1917 : L’offensive du chemin des Dames.
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01/05/2007
LEGISLATIVES 2007 – 1ère CIRCONSCRIPTION
COURCOURONNES
LISSES
BONDOUFLE VILLABE
LES CANDIDATS DE LA GAUCHE POPULAIRE ET ANTI-LIBERALE
SOUTENUS
PAR LE PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS
Frédéric Bourges, chaudronnier à la SNECMA, militant syndical, membre du Parti Communiste Français, habitant Corbeil et Annick Jeannette-Stiti ingénieur à Altis, militante syndicale et membre de la confédération paysanne, membre du conseil d’administration du Collège Montesquieu à Evry, habitante à Evry, non membre du PCF sont candidats à l’élection législative sur la 1 ère circonscription de l’Essonne et représenteront la Gauche anti-libérale et Populaire.
Les axes de campagne qu’ils développeront sont liés à l’emploi, aux salaires, à la retraite, à la santé à la protection sociale, au droit au logement, au Service public, au droit aux transports, à la qualité de l’environnement, à une nouvelle démocratie pour participer et décider ensemble.
Déjà plusieurs centaines de personnalités ont apporté leur soutien à ces candidatures dont Dina Bacalexi responsable de la Section du PCF de Corbeil, Jean Marc Baudoin responsable de la Section du PCF d’Evry, Klaus Becker maître assistant à l’Université d’Evry, Gérard Birebent syndicaliste habitant de Lisses, Monique Charolle conseillère municipale de Lisses, Claudette Chaduteau membre du bureau de la communauté d’agglomération d’Evry centre, Roger Combrisson, député et Maire honoraire de Corbeil, Diego Diaz Maire adjoint d’Evry, Elizabeth Fiorentino syndicaliste de la SNCF à Corbeil, Yveline Kerdaffrec professeure à l’université d’Evry, José Kinkela, amicale des locataires des Tarterets à Corbeil , Jean Claude Laurent maire adjoint d’Evry, Patricia Mbimbi infirmière, conseillère municipale d’Evry, Bruno Piriou, conseiller général et municipal de Corbeil…
19:35 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : élections législatives, PCF, Evry, Corbeil | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
30/04/2007
Pourquoi le Collectif Bellaciao invite à voter contre Sarkozy
Le résultat du premier tour des élections françaises qui, le 22 avril dernier, a porté au second tour qui aura lieu le 6 mai, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal – Sarko et Ségo, comme on dit ici – suggère de nombreuses considérations.
La première, servie à toutes les sauces avec empressement par ceux qui font la propagande de ce que l’on appelait à une autre époque le "crétinisme parlementaire", c’est que le taux de participation aux élections a été de 85%.
Pour retrouver un pourcentage aussi élevé, il faut revenir en arrière de plus de quarante ans, en 1965, quand De Gaulle sortit vainqueur, contre Mitterrand, des premières (mise à part l’ "élection" de Louis Napoléon, alias Napoléon III, en 1948) élections présidentielles à suffrage universel direct en France.
Il s’agirait d’un important signal de vitalité du système démocratique bourgeois, celui de la démocratie indirecte : dommage que l’éloignement entre les électeurs et les élus, entre les citoyens et les institutions qui les représentent, entre "politique" et société soit resté le même, de toute évidence.
En réalité ils sont, nous sommes, nombreux à vouloir croire, à nous raccrocher à n’importe quelle bouée de sauvetage qui, tel le petit théâtre médiatique électoral, soit susceptible de fournir une illusion de changement, un rêve d’amélioration, une promesse de survie dans une société plus injuste que jamais.
Le système électoral des pays de l’Union Européenne, y compris celui de la France, ressemble de plus en plus à celui du Big Brother américain, système majoritaire qui voit s’alterner au gouvernement « démocrates » et « conservateurs », en réalité un groupe d’intérêts et un autre groupe d’intérêts, ou lobbies.
La présidentielle à deux tours ressemble aux élections primaires : le premier tour sert à donner aux électeurs l’illusion de choisir, de s’exprimer, de compter, si ce n’est qu’on les bombarde de sombres prévisions au cas où ils n’exprimeraient pas tout de suite un « vote utile », c’est-à-dire exprimé en faveur de l’un des deux candidats des lobbies évoqués ci-dessus.
Une deuxième considération est celle de la bonne tenue du front néofasciste, xénophobe et raciste mené par l’imputrescible Le Pen : en effet, si l’on additionne ses voix à celles de de Villiers qui ne s’était pas présenté aux précédentes élections présidentielles, l’on n’est pas loin des 5 millions que totalisait en 2002 le vieux borgne.
Une donnée qui n’étonne pas, si l’on considère que le processus de précarisation et de marginalisation de millions et de millions de citoyens continue et s’accroît, provoquant, en même temps, un véritable recul idéologique grâce à la destruction de valeurs populaires traditionnelles telles que la solidarité ou la conscience collective, et la recherche d’un bouc émissaire – l’immigré, le « délinquant », le jeune des banlieues – à qui en attribuer la responsabilité.
La troisième considération est celle de la chute impressionnante des consensus recueillis par la gauche, toute la gauche, dans ses deux composantes historiques que l’on a désormais coutume de définir « modérée » et « radicale » (les socio démocrates et les communistes du siècle dernier) : elle a obtenu moins de 37% des voix, son niveau le plus bas depuis 1969.
Si l’on pense à la capacité de la gauche radicale à se mettre à la tête du rassemblement contre le Traité Constitutionnel Européen, l’amenant à la victoire au référendum de 2005, ou à sa capacité à guider le soulèvement contre le énième contrat de travail bidon, le CPE, ayant abouti au retrait de la loi par le gouvernement, il y a de quoi être déconcerté.
Les trois mini formations trotskystes qui en 2002 avaient obtenu plus de 10% des suffrages ont vu leur pourcentage diminuer presque de moitié, la candidate des Verts a obtenu moins de 600 000 voix et, malgré la force des médias, seuls 500 000 électeurs ont choisi le « paysan » Bové.
La candidate de la Gauche populaire anti-libérale, Marie-George Buffet, malgré une campagne intelligente qui a soulevé beaucoup d’enthousiasme, n’est pas allée au-delà des 2% avec ses 700 000 voix : nous sommes loin de 1981 où le représentant du vieux PCF, troisième parti français en nombre d’inscrits (134 000) en 2006, avait obtenu prés de 16% des voix quand Mitterrand l’emporta au second tour.
La quatrième considération c’est que seuls 2 000 000 de voix séparent Sarkozy, qui a axé sa campagne sur la récupération de l’électorat néofasciste, de Royal, qui a proposé un modèle néolibéral à peine tempéré d’un soupçon de social-démocratie d’inspiration blairienne.
Il ne sera pas facile pour l’inspiratrice du slogan « La France présidente » de convaincre les plus de 3 000 000 d’électeurs de la gauche radicale qu’il convient de voter pour elle, étant donnée l’absence de tout élément de « gauche » dans son programme alors qu’il est évident que le programme de Sarkozy est parfaitement adapté pour représenter les idées des presque 5 000 000 d’électeurs néofascistes.
Une cinquième considération, elle aussi largement présente dans les « analyses » du vote qui circulent sur les médias, c’est que 7 millions d’électeurs ont choisi Bayrou, le « provincial », leader du second parti de droite « modérée » qui a axé sa campagne électorale sur la nécessité de dépasser la division, désormais inexistante selon lui, entre gauche et droite et de parvenir à une sorte de « Grosse Koalition ».
Le Centre redevient le mot magique en Europe, recyclage inattendu du langage politique du lointain et oublié Zentrum de la République de Weimar et du plus récent « Centro » chrétien démocrate qui a gouverné l’Italie de l’après-guerre pendant plus de quarante ans, s’alliant, selon les périodes et les opportunités, avec les néofascistes du MSI ou les socialistes du PSI et en réussissant à obtenir le soutien du PCI de 1976 à 1979 dans plus d’un gouvernement de « solidarité nationale » présidé par l’ineffable Andreotti.
Quoiqu’il advienne au second tour – où il va de soi qu’il faut voter contre Sarkozy – les problèmes posés à la gauche sont immenses : une victoire de Sarkozy accélèrerait la fascisation de l’état et son alignement sur les valeurs des « néocons » américains, tandis qu’une victoire (clairement préférable, naturellement, à celle de Sarkozy) de Royal, représentante d’une sorte de néolibéralisme « de gauche » serait en tout cas lourdement conditionnée par la contribution du catholique Bayrou.
Dernière considération : sur le résultat du vote à gauche ont pesé le réflexe identitaire des mini partis trotskystes, l’attitude des Perreux, Villiers, Braouzec, Zarka et des Martelli du PCF, celle de Autain, le côté « personnage » de Bové, l’inconsistance des Verts et de leur représentante et enfin l’incapacité générale à élaborer un projet alternatif de société doté de jambes suffisamment robustes pour le soutenir.
L’espoir, c’est que le congrès extraordinaire annoncé par le PCF ainsi que d’autres initiatives soient enfin le signe du début d’une inversion de tendance qui puisse substituer à la division des forces de progrès l’union des forces disponibles à le réaliser et à la subalternité à la culture dominante une autonomie retrouvée et renouvelée des classes opprimées et de leurs alliés.
Collectif Bellaciao
29 avril 2007
10:45 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bellacio, présidentielles | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
26/04/2007
CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE
EDITORIAL par Patrick Le Hyaric : Battre le candidat des droites. Voter Ségolène Royal...
FORUM DES LECTEURS « La Banque mondiale est secouée par le scandale. La Banque du Sud, à l’initiative de Chavez, se construit. C’est aussi cela, la lutte contre la mondialisation capitaliste » Par Eliane(Paris)
SOCIAL Peugeot-Citroën : Après l’élection...on casse !
PRESIDENTIELLES Six clés pour battre Sarkozy et réussir à gauche.
POLITIQUE Les salariés ont imaginer la France de Sarkozy...Ils lui disent non !
SOCIETE Pourquoi les enfants ont-ils le goût des jeux dangereux ?
REGIONS La France regarde la mer, assise sur le rivage !
ECONOMIE Wal Mart : du « bon usage » de la mondialisation et du dumping.
SORTIES. CULTURE. LOISIRS David Payne. « la question raciale aux Etats-Unis a été résolue légalement, pas socialement »
Entretien : Gilbert Melki : « je me sens complètement athée, mais aux yeux des autres, je serai toujours juif »
MONDE Apparatchik exemplaire, Boris Elsine est mort
Alba, une aube nouvelle se lève sur l’Amérique latine.
SPORTS Auto Sport Académy au Mans : les très chers sentiers de la gloire.
VIE QUOTIDIENNE Internet : Où s’informer correctement sur sa santé ?
HISTOIRE 1947 : La mort d’Al Capone.
REFLEXIONS de Jacques Rigaudiat (économiste). La précarité permanente : le nouvel ordre du libéralisme.
10:45 Publié dans MEDIAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Humanité Dimanche, Présidentielles | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |