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04/11/2014

COLLECTIVITES : BAISSE DES DOTATIONS

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L’Association des Maires de France lance un cri d’alarme sur les conséquences inéluctables pour l’investissement, l’emploi et les services à la population

L’Association des maires de France alerte à nouveau le gouvernement sur l’impact considérable de la baisse des dotations de l’Etat sur l’investissement local, l’emploi et les services de proximité dans les territoires (baisse cumulée de 28 milliards d’euros de 2014 à 2017).

Ce prélèvement est insoutenable. Il est également :

- incohérent parce que les collectivités locales ont réalisé depuis 30 ans ce qu’on attendait d’elles : infrastructures, équipements, services aux habitants, etc. Elles sont cependant aujourd’hui violemment pénalisées ;

- arbitraire parce que les transferts financiers de l’Etat vers les collectivités correspondent à des compensations d’impôts supprimés, à des transferts de charges consécutifs à des transferts de compétences. En les diminuant, l’Etat ne tient pas compte du rôle de la DGF qui est de garantir un niveau de ressources forfaitaire à chaque commune, selon des critères objectifs de démographie et de superficie ;

- disproportionné parce que le secteur local connait une diminution nette de ses recettes tandis que les dépenses des autres administrations ne seront soumises qu’à une moindre progression ;

- insupportable parce que les collectivités n’ont pas de ʺtrésor cachéʺ sur lequel on peut prélever sans dommage. Les maires refusent de se voir imposer la hausse de la fiscalité locale et de l’endettement, comme l’Etat les y encourage indirectement. Cette contribution aura donc un impact considérable sur le niveau de service rendu aux habitants et les investissements publics locaux. La cohésion sociale s’en ressentira inévitablement ;

- risqué pour l’attractivité économique parce qu’un des points forts du pays, ce sont les infrastructures financées en majeure partie par les collectivités locales. Ne plus les développer, ni même assurer leur entretien, c’est se priver d’atouts dans la compétition internationale ;

- pénalisant pour l’emploi parce que les investissements publics locaux (37 milliards pour le seul bloc communal) vont fortement baisser dès 2015. Cela représente une perte de dizaine de milliers d’emplois, dans le BTP par exemple.

L’AMF rappelle que les collectivités territoriales, dont les comptes sont obligatoirement équilibrés, sont bien conscientes qu’elles doivent participer à la maîtrise des dépenses publiques. Cette baisse des dotations doit donc être considérée comme une contribution exceptionnelle à la réduction du déficit de l’Etat.

Dans ce contexte, l’AMF :

- demande la diminution du volume et la modification du rythme de la contribution (forte du soutien de 10 000 communes et intercommunalités) ;

- demande un véritable choc de simplification des normes et des mesures ayant un impact immédiat sur les dépenses locales. La diminution des concours financiers doit impérativement s’accompagner de la réduction équivalente des charges et des normes ;

- demande le maintien des recettes locales des collectivités territoriales que l’Etat envisage de modifier ou supprimer dans le PLF 2015 : taxe de balayage, impôt sur les spectacles, produit du versement transport, taxe de séjour, etc. ;

- demande une amélioration du taux du FCTVA et l’accélération de son remboursement ;

- propose la mise en place d’un fonds spécifique afin de soutenir l’investissement public local.

L’AMF, qui milite depuis longtemps pour une véritable concertation entre tous les acteurs, attend maintenant la réunion rapide de l’Instance de dialogue national des territoires annoncée par le gouvernement.

La transparence et la concertation constituent un frein efficace à l’augmentation de la dépense publique. C’est pourquoi il est impératif de mobiliser de manière constructive tous les acteurs pour concourir ensemble au redressement économique et financier du pays.

L’Etat doit rompre avec cette culture de la défiance et des décisions unilatérales à l’encontre des collectivités territoriales.

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L'opinion du maire de Sceaux Philippe Laurent sur les finances communales:

HALTE A LA MANIPULATION !

"La bombe à retardement". En titrant ainsi un grand article en page 5 de sa livraison de ce dimanche 5 octobre 2015, le Journal du Dimanche cherche, logiquement, à faire peur et à attirer le lecteur.

De quoi s'agit-il ? D'un mystérieux "rapport confidentiel", dont rien n'est dit quant à sa source précise (quelle direction, quel service, quelle "autorité") mais dont il est indiqué qu'il émane de l'Etat, et qui informerait les lecteurs d'une aggravation du "déficit" des collectivités locales, qui passerait de 3,7 milliards en 2012 à 9,2 milliards en 2013.

Cette situation n'a évidemment rien de "confidentiel". Elle est même parfaitement connue de tous les acteurs et les observateurs des finances locales, élus, administrations centrales (en tout cas, celles qui connaissent le secteur public local et y portent quelque intérêt, autant dire fort peu...), journalistes spécialisés, établissements bancaires ... La "note de conjoncture" élaborée par la Banque postale le mettait clairement en avant dès le printemps.

En réalité, il ne s'agit nullement d'une aggravation du "déficit" au sens courant du terme. On rappellera une fois encore que les collectivités locales françaises disposent d'une structure financière totalement différente de celle de l'Etat et des organismes de sécurité sociale. En effet, elles respectent la fameuse règle d'or, et bien au-delà : leurs recettes courantes sont très largement excédentaires à leurs dépenses courantes : elles dégagent chaque année un "résultat d'exploitation" positif de plus de 35 milliards d'euros, alors que les deux autres grands acteurs publics sont en "perte d'exploitation" importante.

Cet excédent leur permet d'autofinancer une majeure partie de leurs investissements, qui représentent pratiquement les trois-quarts des investissements publics (l'Etat n'investit pratiquement plus, et la Sécurité sociale pas du tout). Mais, conscients de leurs responsabilités pour préparer l'avenir du pays, les élus locaux ont poursuivi leurs investissements, et ont ainsi augmenté leur recours à l'emprunt : en 2013, celui-ci a financé 15% (et seulement 15%) du volume des nouveaux investissements, ce qui représente le fameux 9 milliards d'euros.

Autrement dit, ce qui est qualifié de "déficit" n'est autre qu'un besoin de financement d'investissements, dont il est logique et sain qu'une partie (très minoritaire en l'occurence) soit financé par de la dette à long terme. Car, répétons-le encore, les collectivités locales ne s'endettent que pour investir, pas pour payer les fonctionnaires ou verser des subventions !

Naturellement, la confusion est savamment entretenue par les élites de la haute fonction publique d'Etat, véritables castes engoncées dans les certitudes qui leur ont été inculquées pendant leurs chères études. Ces élites n'ont jamais accepté les quelques parcelles de pouvoir transférées par la décentralisation aux élus locaux.

Elles n'ont de cesse de dénigrer les pouvoirs locaux, qui disposent pourtant d'une légitimité démocratique renouvelée récemment par le peuple, s'agissant notamment des maires. Ce qui, au passage, n'empêche pas certains d'entre ces grands "experts" - qui servent aussi bien la gauche que la droite - de solliciter auprès de ces pouvoirs locaux abhorrés places de crèches, logements sociaux pour leurs proches, bienveillance pour leurs demandes de permis de construire, blocages de projets d'intérêt général pour leur confort personnel ou la préservation de la valeur de leur bien.

Cette confusion éclate d'ailleurs au grand jour : sur la même page 5 du JDD de ce dimanche figure un autre article s'inquiétant précisément de la baisse des investissements publics locaux, qui pourrait nuire à l'emploi et à l'attractivité du pays !

On ne saurait mieux illustrer la manipulation injuste et lâche à laquelle se livre la haute administration bercysienne : totalement incapable de diminuer un tant soi peu le déficit de l'Etat et celui (qui devient abyssal) de la Sécurité sociale, elle s'attaque à coup de mensonges à ce qu'elle estime être le maillon faible : les collectivités locales. Faible, parce qu'éclaté, disparate, disposant de relais trop faibles dans les médias.

Il est temps que les 500 000 élus locaux de France - dont l'immense majorité est bénévole - et les 1,9 million d'agents territoriaux - dont plus de 70% sont rémunérés à moins de 1,2 fois le SMIC - disent enfin : "Ca suffit". Pour cela, signez tous le Manifeste des maires de France, pour un service public local de qualité et pour le maintien d'un haut niveau d'équipements publics.

Philippe Laurent Maire de Sceaux

09:23 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : austérité, dotation, budget, umf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

30/10/2014

WAFAA CHARAF, MILITANTE SYNDICALISTE MAROCAINE, EMPRISONNE, PARRAINEE PAR LE GROUPE DES ELUS COMMUNISTES ET REPUBLICAINS D'EVRY

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Chère Wafaa,
Le Groupe des élus communistes et républicains de la ville d’Évry tient à vous exprimer sa totale solidarité dans la terrible épreuve que vous traversez. La justesse de votre combat syndical et politique doit fortement effrayer le pouvoir pour qu’il en soit réduit à revenir à des pratiques d’un autre âge afin de vous empêcher de le mener.

C’est dans cette certitude de l’utilité de votre cause que nous espérons que vous puisez le courage nécessaire de continuer à vous battre.
wafaa charaf,élus communistes d'evry,maroc,prisonnierJusqu’à votre libération, que nous souhaitons la plus rapide possible, soyez assurée que nous ne cesserons de faire entendre votre voix en France et d’oeuvrer pour dénoncer et mettre fin au déni de justice que vous subissez.
Fraternellement,
Le Groupe des élus communistes et républicains de la ville d’Évry

Wafaa Charaf a été mise en détention préventive le 9 juillet à Tanger après avoir porté plainte pour enlèvement, séquestration et menaces.

Abandonnée sur une route à douze kilomètres de Tanger, elle venait de participer, le 27 avril, à un rassemblement de soutien à des ouvriers de la multinationale américaine Greif (numéro un mondial de l’emballage industriel), licenciés après la création d’une section syndicale.

Tanger, située à moins de 14 kilomètres du continent européen, dispose d’une zone franche qui confère de nombreux avantages (exonération de charges fiscales et sociales) aux entreprises qui s’y installent. « Wafaa paye le prix fort de son engagement pour les droits des ouvriers des usines de la zone franche de Tanger et pour la démocratie et la liberté d’expression au Maroc », expliquait le mois dernier la Ligue des Droits de l'Homme.

wafae-charaf.jpgLa justice marocaine vient de condamner la jeune militante de vingt-six ans Wafaa Charaf à deux ans de prison ferme. Active au sein de la jeunesse du parti marxiste la Voix démocratique (Annahj Addimocrati), membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et du Mouvement du 20 février, elle avait été condamnée en première instance, le 11 août dernier, à un an de prison ferme et à une amende équivalente à 5 000 euros pour « mensonges et diffamation ».

Un premier procès qualifié d’« inéquitable » et de « politique » par la Ligue des droits de l’homme (LDH).

Le Groupe des élus communistes et Républicains d'Evry apporte sa totale solidarité à cette jeune militante symbole de la lutte des syndicalistes Marocains et de manière plus générale de la liberté syndicale dans le monde, y compris en France, remis en cause de manière de plus en plus systématiquement.

Notre groupe a décidé de parrainer Wafaa Charaf jusqu'à sa libération et invite les Evryennes et les Evryens à se joindre à cet acte de solidarité et de lui écrire nombreux à l'adresse suivant  :

Wafa Charaf

Numero 92694

PRISON CIVILE DE TANGER

AVENUE MOULAY RACHID

90000 TANGER

 

La France doit lever la voix pour libérer les prisonniers politiques marocains  !

waffa.jpgDans un courrier du 20 octobre, Michelle Demessine interpelle Laurent Fabius pour la libération des prisonniers politiques marocains.

Monsieur le Ministre,

La situation des prisonniers politiques marocains m’appelle à vous interpeller.

En effet, comme vous le savez, au Maroc, des participants au mouvement du 20 février et des étudiants de l’Union Nationale des Etudiants Marocains sont jetés en prison pour leur volonté de réformes politiques et sociales.

Selon l’Association Marocaine pour la défense des droits de l’homme, ce sont ainsi 240 prisonniers politiques et d’opinion qui sont soumis à des conditions de détention particulièrement difficiles.

L’inflexibilité du régime marocain est telle que la grève de la faim de 72 jours de l’étudiant marocain, Mustapha Meziani, a mené à sa mort en prison, au mois d’août dernier  !

Et aujourd’hui, c’est à présent le cas de Wafa Charaf qui inquiète les associations de défense des droits de l’homme. Cette militante active dans plusieurs organisations humanitaire, ouvrière et politique, à Tanger, a été condamnée à un an de prison pour avoir clamé haut et fort qu’elle avait été séquestrée, torturée et insultée par la police suite à sa participation à une manifestation ouvrière.

Tout porte à croire que le régime marocain de Mohamed VI se montre de plus en plus autoritaire de peur que le printemps arabe et sa vague de régimes renversées ne gagne son pays.

De leur côté, ces jeunes gens et ces militants qui se battent pour un avenir meilleur pour leur pays compte sur la voix de la France pour dénoncer le sort qui leur est fait.

wafaa charaf,élus communistes d'evry,maroc,prisonnierJe vous prie donc de bien vouloir intervenir pour que la France réclame auprès des autorités marocaines la libération de Wafa Charaf et de tous les prisonniers politiques marocains.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de ma haute considération.

Michelle DEMESSINE Sénatrice du Nord

 

15/10/2014

Transition énergétique : un projet de loi qui ne nous convient pas !

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Les députés communistes ne voteront pas la loi de transition énergétique pour la croissance verte débattue depuis le 6 octobre à l’Assemblée nationale.

Cette loi comporte des objectifs que nous ne partageons pas et pour certains incohérents entre eux.
Si nous partageons le développement des énergies renouvelables, cela doit se faire dans un cadre maîtrisé au sein d’une filière professionnelle. Il n’est plus possible de faire supporter le surcoût exorbitant aux Français via leur facture. Rien que pour les deux projets d’éolien offshore, c’est 35 milliards d’€.

nucle.JPGLa réduction de la part du nucléaire de 75 % à 50 % à l’horizon 2025 est édictée comme un dogme. Et est contradictoire avec l’objectif de réduire nos émissions de CO2. Notre production d’électricité est décarbonnée à plus de 85 %, ce n’est donc pas dans ce secteur que nos efforts doivent se concentrer mais dans le secteur du transport, qui est le premier contributeur de nos émissions de CO2 et le gouvernement n’y prête guère attention. C’est le grand oublié de la loi !

Quant à la réduction par deux de notre consommation d’ici 2050, cela occulte complètement la nécessaire réindustrialisation de notre pays. Cette perspective est complètement incohérente avec l’évolution démographique de notre pays dont les prévisions s’acheminent vers 70 millions d’habitants en 2050.

Faire le choix de la mise en concurrence des barrages, c’est le choix de la destruction de la cohérence du potentiel national au seul profit des appétits des grands groupes privés, le choix de la mise en cause de la stabilité de la fourniture d’électricité, le choix de la hausse des prix pour les ménages et les entreprises. Cela fera peser des risques inconsidérés pour les fonctions sociales et écologiques des barrages, notamment en matière de gestion de l’eau.

Quant à la lutte contre la précarité énergétique, nous avons réussi à inscrire la reconnaissance d’un droit à l’énergie et nous pouvons nous en féliciter. Par contre, la mise en place du chèque énergie avec la disparition des actuels tarifs sociaux pour l’électricité et le gaz risque de laisser beaucoup de familles sur le carreau. Nous ne savons toujours pas à quelle hauteur il sera financé, ni quelles seront les conditions de son obtention et de son extension au bois et au fuel.

Si la rénovation énergétique dans les logements fait consensus, le financement reste flou. Et la politique du gouvernement de réduction budgétaire ne nous rassure pas ! Il aurait fallu, pour être en mesure de dégager demain les financements, d’évaluer les montants des investissements. Le Parti communiste français continuera, lors du passage de la loi au Sénat, à tenter d’apporter les améliorations nécessaires.

11/10/2014

Oublier Kobané…

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kurdistan1.jpgDans toute la France ce samedi des dizaines de milliers de manifestant ont participé à des rassemblements pour soutenir la résistance Kurde contre les barbares.

De nombreux ressortissants Kurdes étaient présents ainsi que des représentants de partis comme le NPA, le Parti de Gauche, Ensemble ou d'associations comme le MRAP.

kurdistan.jpgUne délégation du PCF conduite par Pierre Laurent et Patrick le Hyaric est venue soutenir cet acte de solidarité

Oublier Kobané par Patrick Apel-Muller rédacteur en chef de l'Humanité
 
En Turquie même, le régime a massacré ces deux derniers jours une vingtaine de manifestants sans un mot de protestation des chancelleries occidentales. Pas une arme pour Kobané, pas un geste pour les réfugiés, pas de coups de semonce pour Erdogan…

Et pourtant, ils résistent. Assaillis par les phalanges au drapeau noir, équipées de chars et d’artillerie, les Kurdes syriens résistent pied à pied, rue par rue, maison par maison. Moins nombreux et mal armés, leur cause est perdue, nous dit-on.

Peut-être, si les États-Unis et la France continuent à privilégier les calculs sordides de la Turquie, qui feint de combattre Daesh quand ce sont les Kurdes qu’elle veut éliminer. Sur la colline, en face de Kobané, une quinzaine de blindés turcs pourraient pilonner et réduire les positions des gangs islamistes qui se prétendent un État. Mais non !

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Le président Erdogan a marchandé sa participation à la coalition de bric et de broc que pilote Barack Obama ; il veut obtenir une zone tampon en Syrie, dans laquelle il ferait la loi et soumettrait ces Kurdes qui rêvent d’un pays où ils seraient légitimes.

En Turquie même, le régime a massacré ces deux derniers jours une vingtaine de manifestants sans un mot de protestation des chancelleries occidentales. Pas une arme pour Kobané, pas un geste pour les réfugiés, pas de coups de semonce pour Erdogan… Ponce Pilate porte l’habit.

kurdistan4.jpgC’est au mur qu’on juge le maçon ; à ses actes qu’on apprécie cette coalition anti-Daesh, où se tapissent les États qui ont financé la terreur djihadiste, ceux qui ont semé le chaos en Irak et en Libye, ceux enfin qui, comme la France, ont des gouvernants qui puisent leur imagination dans le legs et le vocabulaire de George Bush, en oubliant que la France est le pays où la politique est une arme de construction massive. Pour quoi ? Contre qui ? Avec qui ? Quels choix de développement et quelles édifications étatiques ?

Ces questions vont de soi au lieu de brandir son impuissance ! Elles ont été soigneusement balayées sous le tapis au profit de «l’encens grossier de déclarations fumeuses», d’une nouvelle guerre de civilisation sans queue ni tête, qui risque d’incendier ce qu’elle prétend sauver. Non, il n’est pas possible pour aujourd’hui et pour demain d’oublier Kobané. Et ce vers de Paul Éluard : «Les multiples erreurs donnent la main aux crimes.»

Photos exclusives E-Mosaique

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06/10/2014

Pierre Laurent : « Le rassemblement sur des choix antiaustérité doit démarrer maintenant »

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Les adresses du secrétaire national du PCF aux militants socialistes ont été à nouveau chaleureusement applaudies, ce week-end, dans les assemblées des Landes et de l’Essonne.

Week-end chargé pour le secrétaire national du PCF. Dans l’Essonne, samedi, Pierre Laurent a été reçu par Marie-Noëlle Lienemann et Emmanuel Maurel aux travaux de Maintenant la gauche. Et dans les Landes, dimanche, il a participé à ceux de l’autre courant de l’aile gauche du PS, Un monde d’avance.

À chaque fois, les militants socialistes lui font le même accueil, qui ne se dément pas depuis son allocution à l’université d’été du PS à La Rochelle, fin août. Ses interventions, qui en appellent au rassemblement sans préalable de tous ceux qui ne se résignent pas à la politique conduite par François Hollande et qui veulent renouer avec l’aspiration majoritaire de ceux qui l’ont élu en 2012, sont saluées par de longs applaudissements. « Dans le contexte politique actuel, l’eau monte très vite, et on ne peut pas rester au milieu du gué, ce ne serait pas responsable.

La politique du gouvernement Hollande-Valls nous conduit dans une impasse dramatique et tous les voyants sont dans le rouge, leur a-t-il déclaré ce week-end. Les forces existent à gauche, et nous ne pouvons pas attendre une inflexion qui n’est pas à l’ordre du jour pour ceux qui nous gouvernent. Le rassemblement de la gauche sera possible seulement sur des choix antiaustérité.

C’est l’urgence d’une construction qui doit démarrer maintenant. Pas un rassemblement de circonstance mais au long cours. Voilà le chantier qui est maintenant devant nous », à ouvrir sans « ultimatums » ni « raccourcis ». Un discours qui répond à une attente indéniable chez les militants socialistes. Pour les déçus de Hollande, éclatés entre différents courants ou sensibilités, le dirigeant du PCF est « le trait d’union entre les gauches », ose un membre de Maintenant la gauche. « Pierre Laurent a plus de chances d’être applaudi par des socialistes que ce que disent un Moscovici ou un Valls », observe le leader de l’aile gauche du PS, Emmanuel Maurel.

Le secrétaire national du PCF a avancé plusieurs propositions, comme « la mise en œuvre de baisses ciblées de la TVA ». « Il faut en finir aussi avec cette critique de la dépense publique, qui est le discours habituel de la droite », a dénoncé Pierre Laurent, qui a fustigé « les 40 milliards du Cice » comme « le plus gros gâchis de fonds publics qui n’ait jamais été organisé ». Lui aussi estime « que le temps est venu d’une VIe République, qui doit être sociale et donner des droits nouveaux aux salariés ». Un discours applaudi, à chaque fois, debout, dans l’Essonne comme dans les Landes.

Compte rendu, l'Humanité : http://www.humanite.fr/pierre-laurent-le-rassemblement-su...

04/10/2014

Grand Paris : le PCF appelle les Franciliens à une « mobilisation citoyenne »

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Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, et plusieurs maires Front de gauche d’Île-de-France ont dénoncé 
le projet de métropole francilienne qu’ils jugent antidémocratique, alors que le premier ministre Emmanuel Valls veut l’accélérer.

La métropole de Paris version Valls-Hollande s’est trouvé des opposants convaincus, alors que la commission de préfiguration, instaurée par la loi d’affirmation des métropoles, qui doit établir «  un diagnostic général, social, économique et environnemental du territoire métropolitain  », est désormais lancée. Mercredi 30 avril, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, entouré de maires d’Île-de-France, a été catégorique  : «  Cette loi sur la métropole et les décrets visant sa préfiguration nous inquiètent au plus haut point  », a-t-il dit devant la presse invitée au siège de la place du Colonel-Fabien, à Paris.

En conséquence, «  dès les européennes passées, nous avons l’intention de nous engager dans une grande campagne de mobilisation citoyenne pour mettre la population dans le coup, alors que tout est fait pour la tenir à l’écart  », ajoute Pierre Laurent, qui souligne «  la force importante que constituent les 40 villes à direction Front de gauche dans la région, sans laquelle aucun projet d’essence démocratique ne sera possible  ».

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« La métropole ne doit pas être un énorme machin centralisé »

«  Par exemple, personne n’a évalué, à ce jour, les conséquences pour les populations de la suppression annoncée des départements. Valls annonce qu’ils ne sont en fait pas supprimés, mais seulement les conseils généraux. Ce qui nous ramènerait à 1977, avec des territoires gérés par les préfets… Et ce serait une avancée démocratique de gauche  ? On se moque du monde  ! Ces projets sont conçus dans l’idée de réduction des dotations financières aux collectivités. Nous voulons être acteurs d’une autre construction métropolitaine  », poursuit le sénateur de Paris.

Pour des raisons bien différentes, sur France Bleu, Valérie Pécresse, chef de file de la droite au conseil régional, a pointé «  cette métropole conçue pour des raisons politiciennes  ». La droite prétend en prendre «  la tête pour la réformer de l’intérieur  ». La présidence de cette structure annoncée pour le 1er janvier 2016 pourrait en effet être assurée par ses amis car, après les dernières municipales, la droite y détiendrait 188 sièges et la gauche 149. Claude Bartolone (PS) n’avait pas caché son souhait de s’installer dans ce fauteuil, mais la déroute de sa formation (notamment contre les communistes à Montreuil ou Saint-Denis) a freiné ses ambitions. Et des interrogations se font jour dans la famille socialiste, car, comme le dit Pierre Mansat, chargé de ce gros dossier auprès de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, «  la métropole ne doit pas être un énorme machin centralisé  ».

Dominique Adenot, maire PCF de Champigny-sur-Marne, rappelle que «  75 % des élus de Paris métropole (qui regroupe plus de 200 communes et collectivités de toutes sensibilités – NDLR) sont contre le projet du gouvernement  ». Le président de l’Association nationale des élus communistes et républicains dit craindre «  un choc de déstabilisation des finances de nos collectivités, donc une réduction considérable de l’action au service des habitants  ».

Patrice Bessac, maire communiste de Montreuil, veut lui aussi «  tirer le signal d’alarme, car c’est manifestement la calculette qui, dans ce plan, décide de tout contre l’intérêt des habitants. En plus des millions d’euros de baisse des dotations déjà constatée dans nos budgets, les 11 milliards de coupes annoncées auront forcément des effets dévastateurs  ». Ce que confirme Pierre Gosnat, maire PCF d’Ivry-sur-Seine et président de l’agglomération Seine-Amont, qui parle lui aussi de «  véritable coup d’État institutionnel mené au pas de charge. Des structures comme la région, les départements, les communautés d’agglomération sont des outils certes perfectibles mais utiles aux populations  ».

Et pour Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers, «  si l’autorité politique vient demain de la métropole, ça changera tout. Avec la diminution de nos finances, comment ferons-nous, par exemple, pour développer les activités liées aux nouveaux rythmes scolaires que l’on nous impose par ailleurs  ? Et pour le logement  ? Nous avons, dans notre parc public, un gardien pour 120 logements. Ce qui garantit une qualité incontestable pour les habitants. Demain, comment une métropole de 6,5 millions d’habitants pourrait gérer de loin de tels services de proximité  ? C’est simplement inconcevable  ».

Source : Humanité

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30/09/2014

Lamballe. Christine Prunaud, une femme qui s’investit pour les autres

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Elue nouvelle sénatrice communiste de Côte d'Armor, le journal Ouest France avait réalisé ce portrait le 06 mars 2013 (le titre est de Ouest France).

 À 62 ans, Christine Prunaud, adjointe à Lamballe, est engagée dans la citoyenneté et le monde associatif. Création du Festival de la citoyenneté, l’égalité hommes-femmes dès l’école…

« J’avais 18 ans en 1968. Alors l’apprentissage des luttes, je connais ». Christine Prunaud n’est pas de celles à se laisser marcher sur les pieds. Son engagement pour « l’être humain » ne date pas d’hier.

Changer les mentalités

Les mouvements pour les femmes sont en vogue dans les années 1970. Contraception, avortement, émancipation… « J’ai adhéré de suite. J’ai vu qu’il y avait un combat à mener », souligne Christine Prunaud. Féministe ? « Non. Simplement une lutte pour acquérir des droits ! Et changer les mentalités. »

Une grande avancée

La grande avancée a été la loi sur la parité. « Une femme qui travaille n’a pas fini sa journée en rentrant chez elle le soir. Le travail continue. Enfants, cuisine, ménage, courses… » Les évolutions se font mais lentement.

En 2001, Christine Prunaud entre à la mairie de Lamballe. Cette Journée de la femme, « c’est une journée de solidarité avec les femmes qui luttent. Que ce soit chez nous ou ailleurs ! » Quand elle parle de solidarité, l’adjointe à la citoyenneté et à la vie associative cite Gisèle Halimi. « Je l’admire. Cette femme a étudié les inégalités hommes-femmes en Europe. Il y a beaucoup à faire. »

La richesse, c’est les autres

La politique ? « Non. Moi, c’est le monde associatif qui me plaît. » Elle met en place le festival de la citoyenneté. « Un festival fait pour connaître des milieux différents. Et pour s’ouvrir aux autres. C’est ça la richesse ». Autre sujet qui lui tient à cœur : l’égalité filles-garçons. « C’est à l’école qu’on apprend le respect de l’autre. Montrer aux enfants que la violence ne résout rien ». Une éducation très importante. « Il faut casser les codes. Aucun combat n’est inutile ».