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28/07/2015

Nous refusons l’Europe avare et austéritaire menée par Merkel et Schäuble

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younous.jpgSurvivre ou mourir, tel était le seul choix laissé à Alexis Tsipras par Younous Omarjee Député européen GUE, premier vice-président de la commission du Développement régional, membre de la commission du Budget

La vision emmenée par Angela Merkel et Wolfgang Schäuble, et suivie par 26 autres gouvernements au pouvoir, prône une seule vision de l’Europe : la leur. Une Europe austéritaire, avec pour seules règles du jeu la rigueur budgétaire et la stabilité monétaire, gelant toute possibilité de relance tant au niveau national qu’européen. Une Europe avare, faite d’États se livrant à une guerre économique conduisant au triomphe de certains et à l’asphyxie d’autres. Une Europe dans laquelle l’ensemble des jeunesses seraient conduites à devoir se déplacer vers les pays riches en décroissance démographique, et où le Sud finirait par se réduire en zones de villégiature, en Club Med pour riches.

L’élection d’Alexis Tsipras en Grèce a fait émerger au cœur des sommets feutrés des chefs d’État européens une parole nouvelle que beaucoup s’impatientent de faire taire. Cette parole rappelle que les règles budgétaires mises en place ont été désastreuses, que l’immuabilité d’un euro créé pour les pays riches et stables ne profite qu’à certains et que le débat économique et démocratique n’existe plus en Europe depuis trop longtemps. Cette vision emmenée par Alexis Tsipras ramène avec elle un espoir, celui de voir enfin changer l’Europe.

C’est bien entre ces deux visions, entre la fin de l’histoire promue par les tenants de l’ordo-libéralisme ou la continuation du progrès par l’approfondissement d’une Europe politique fondée sur le développement et la solidarité, qu’aujourd’hui se concentrent toutes les crispations. Le message adressé par le Conseil européen, à l’instar de l’Allemagne, doit être compris dans toute sa gravité : toute alternative politique et toute politique économique alternative dans la zone euro expose dorénavant au pire. Cette fin de l’histoire écrite par l’Allemagne oblige à rentrer dans les rangs et à marcher au pas.

Dans cet affrontement, il faut cependant entrevoir que, si le mémorandum adossé au renouvellement des prêts reste modifiable dans les années à venir, toute sortie de l’euro serait a contrario définitive. Amener sa population dans l’inconnu en sortant de l’euro sans avoir reçu ce mandat était tout ­simplement impossible pour Alexis Tsipras. Le scénario écrit à l’avance par Schäuble, l’étranglement et l’isolement de la Grèce, la sortie de la Grèce de la zone euro et le remplacement du gouvernement Tsipras par un gouvernement à la solde, a été déjoué. En imposant à Alexis Tsipras ces conditions impossibles, et pour certaines des plus fantaisistes et surréalistes, les objectifs visés étaient bien ceux-là. Une fois de plus, le premier ministre grec a eu l’intelligence de ne pas tomber dans le piège tendu pour sauver ce qui était possible de l’être et continuer à rester aux commandes pour protéger son peuple du pire. Survivre ou mourir, tel était au fond le seul choix laissé.

Les conditions imposées à la Grèce dans cet accord sont en effet extrêmement brutales et seront très douloureusement accueillies et ressenties par le peuple grec. Comme elles blessent tous les Européens attachés à la dignité des peuples, à leur souveraineté et à la démocratie aujourd’hui encore violentée. C’est bien parce que l’accord qui sera mis en œuvre est une nouvelle violence faite à la Grèce, à sa population, et à ses dirigeants, c’est bien parce que nous le considérons comme une nouvelle forme de ­colonisation, que nous devons réaffirmer avec force notre soutien et notre confiance à Alexis Tsipras. Seul à même, dans ces circonstances historiques, inédites, d’être le meilleur bouclier du peuple grec. Beaucoup de voix s’élèvent pourtant pour un Grexit ou même la fin de l’euro. Si nous vivons ce moment le cœur serré et l’esprit révolté, il nous appartient, puisque les autres l’ont oublié, de garder raison, de ne pas nous cantonner à une réaction passionnelle et surtout de ne pas omettre de penser économiquement ce qui se passe pour mieux le combattre. La sortie de la Grèce de la zone euro serait une catastrophe pour la Grèce, et une faillite de l’Europe.

Cela d’abord parce que le passage de l’euro à la drachme alourdirait pour la Grèce le poids de sa dette déjà insoutenable. Si la Grèce passait à la drachme, il faudrait assumer sa dévaluation immédiate face à l’euro, et l’augmentation de la dette serait proportionnelle à la dévaluation de sa monnaie face à l’euro. Une dévaluation de 50 % doublerait la dette grecque. Une situation qui produirait aussi de multiples autres conséquences en chaîne, néfastes pour le pays. Une fois le pays passé à la drachme, les échanges commerciaux (imports) resteraient eux toujours en euros. La Grèce devrait acheter massivement des euros pour réaliser ces échanges. Cette ­situation deviendrait désastreuse, les exportations rapporteront moins et les importations coûteront beaucoup plus. Le déficit commercial de la Grèce se creuserait et le prix de la vie s’en trouverait d’autant augmenté. Assurément, l’idée européenne a pris un grand coup. Il nous appartient cependant, contre vents et marées, de la reconstruire. Dans cet effort, il nous faut d’abord nous efforcer de repousser tout antigermanisme naissant, car c’est confondre un gouvernement et son peuple. Il nous faut aussi voir que le gouvernement allemand, bien qu’il ait ­emmené cette vision que nous combattons, n’est pas seul responsable dans cette histoire. L’ensemble des gouvernements européens au pouvoir ont cautionné et soutenu le chaos qui s’est instauré. Le combat que nous menons n’est pas un combat contre des peuples, mais un combat pour la citoyenneté et la capacité de nos ­démocraties à agir face aux intérêts des puissants. Et si, comme le disait Blum, « l’idée avec laquelle il faut en finir est précisément celle de la souveraineté sans limites et sans mesure de chaque nation, à ­l’intérieur de ses frontières fortuites », il est alors pour nous temps de reprendre ces chantiers tant délaissés pour inventer ce qui nous permettra, pour les jeunes générations, d’en finir avec l’idée qui établirait que des ­négociations tenues entre des gouvernements dans des salles à huis clos suffisent à elles seules à faire démocratie. Mais le repli national ne peut être notre combat.

Le vaste idéal social, solidaire, alternatif et écologiste que nous portons et qui nous rassemble ne reconnaît ni frontière, ni division humaine. Il reconnaît tout au contraire que sa sortie de l’ombre est d’un intérêt vital pour le projet européen.

Face aux marchés qui ont, eux, déjà aboli toute notion de frontière, le XXIe siècle nous appelle à nous dépasser et à nous réinventer. Il est de notre devoir de réussir à porter nos idéaux dans toutes les structures de pouvoir existantes. Cette perspective nous permettra de faire que les idées de la nécessaire solidarité entre tous, de l’alternative possible à la gestion capitalistique du monde, et de la nécessaire écologisation de toutes nos pratiques, puissent un jour être en capacité de changer le monde nouveau qui nous fait face. Nous n’avons pas d’autre devoir que celui-ci, et, si nous le refusons, alors nous serons condamnés à échouer et à faire échouer avec nous les vastes idéaux que nous portons.

L’Europe est fragmentée par ceux-là mêmes qui hier prônaient son avènement, et qui jugent désormais que son renforcement politique conduira à faire peser des contraintes trop lourdes et pesantes sur les marchés libéralisés. C’est à nous, à présent, pour refuser l’enfermement de la construction européenne dans les seules logiques économiques et monétaires, de ­reprendre à bras-le-corps l’approfondissement du projet politique. Il nous faut donc agir et agir vite pour faire renaître ce qu’il nous reste de solidarité et de démocratie, et enrayer la marche de l’Union européenne vers le précipice.

Tribune publiée dans le journal l'Humanité

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09/07/2015

Wafaa Charaf : "J'ai décidé d'entamer une grève de la faim préventive"

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La jeune militante marocaine de vingt-six ans Wafaa Charaf, condamnée à deux ans de prison pour « mensonges et diffamation », nous adresse une lettre de sa prison de Tanger. Elle dénonce les conditions de détention et la violence des fonctionnaires à l'égard des détenues. En signe de protestation, Waffa Charaf entame une grève de la faim préventive.

Prison civile de Tanger. 
Le 07 juillet 2015. 
La Détenue Politique Wafae CHARAF. 
N° d’écrou : 92694

" À deux jours de ma première année de détention, consécutive à mon action politique au sein de la jeunesse du Parti de la Voie Démocratique, de l'AMDH (organisation de défense des droits Humains) et du Mouvement du 20 février ainsi qu’aux différentes luttes ouvrières et populaires de la ville, et ce, dans des conditions de détention rétrogrades et inhumaines, en l’absence de simples droits des prisonniers et, où des exactions quotidiennes graves sont pratiquées à l’encontre des détenu-e-s (agressions physiques, privations des visites, manques de soins et une insupportable sur-occupation), j'ai été témoin mardi 7 juillet d'agressions et d'insultes violentes du nouveau directeur de la prison à l’égard d’une détenue. Cette attitude, qui m’a écœuré, m’a amené à intervenir auprès de lui pour attirer son attention sur la gravité des agissements criminels illégaux à l’encontre de cette détenue. Mon intervention - ne lui ayant pas plu - a provoqué la réaction hystérique de l’un de ses fonctionnaires proférant des insultes à mon égard ainsi qu'à l’ensemble des détenues.

En conséquence - face aux agissements ignobles de ce directeur et de l’un de ses fonctionnaires, et, en signe de protestation contre la dégradation des conditions au sein de cette misérable prison, pour que cessent ces pratiques portant atteintes à la dignité et aux droits humains- j'ai décidé d'entamer une grève de la faim préventive de 48h à partir du 8 juillet. Je réitère ma demande aux organisations des droits de l'homme nationales et Internationales de dénoncer les exactions graves dans les prisons marocaines et je réclame l’amélioration des conditions dans les prisons marocaines afin qu’elles soient des centres d’apprentissage et d’insertion et non des lieux de destruction de l’humain.

Nous continuons à lutter sans concessions pour nos droits. "

Son adresse :
Wafa Charaf
Numero 92694
PRISON CIVILE DE TANGER
AVENUE MOULAY RACHID
90000 TANGER
 
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17:48 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wafaa charaf, maroc, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

"Le courage et la dignité du peuple grec face au chantage et à l’injustice est un message de résistance et d’espoir pour toute l’Europe.

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Débat sur la Grèce à l'Assemblée nationale. Intervention André Chassaigne mercredi 8 juillet 2015.
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers collègues,
 
Nous vivons un moment historique : la politique et la démocratie sont de retour en Europe !
Le courage et la dignité du peuple grec face au chantage et à l’injustice est un message de résistance et d’espoir pour toute l’Europe.
Les Grecs ont dit « Non » aux diktats de la Troïka, « Non » à l’Europe de l’austérité aveugle, générale et absolue, « Non » à l’Europe des financiers, principaux responsables de la crise qui frappe l’Europe des peuples.
 
La Grèce a dit « Non » aux humiliations. Elle a refusé de courber l’échine et relevé la tête.
Le peuple grec a signifié, en notre nom, qu’il est insupportable de voir M. Juncker, organisateur de la fraude et l’évasion fiscales lorsqu’il était premier ministre au Luxembourg, jouer les pères-la-vertu. 
Qu’il est insupportable de voir M. Draghi et la BCE se montrer inflexibles, alors même que l’actuel président de la BCE était responsable de Goldman Sachs en 2006 et a contribué à falsifier les comptes de l’État grec pour favoriser son entrée dans l’euro. 
Qu’il est encore plus insupportable de voir Mme Lagarde aussi intransigeante pour 1,6 milliard d’euros dus au FMI, alors qu’elle était si conciliante avec Bernard Tapie quand elle était ministre de M. Sarkozy.
 
Le dogmatisme n’est pas du côté de Tsipras, comme certains voudraient le faire croire. Il est de celui d’une Troïka autiste qui impose un cadre austéritaire et rigoriste, sans possibilité de négociation. 
A l’inverse, le gouvernement grec ne cesse de chercher la voie du dialogue et du compromis. 
 
Alexis Tspiras n’est ni radical, ni irresponsable.
Il n’est pas pour le statu quo. 
Son programme prévoit des réformes fiscales et économiques d’importance.
Il propose des mesures fortes de lutte contre la corruption et la fraude fiscale.
Il entend faire tomber les cartels et rétablir la justice sociale, dans un pays où 10% de la population détient 56% de la richesse nationale.
Il ne demande pas l’effacement de la dette, mais son rééchelonnement.
 
Il ne parle pas de quitter la zone euro, mais souhaite clairement continuer à négocier avec les créanciers de la Grèce.
Son sens des responsabilités et son volontarisme se heurtent aux ultimatums successifs de l’Eurogroupe et à une intolérable opération de diabolisation. Notre ministre de l’économie en a fourni une illustration en comparant Syriza au Front national. Quel manque de culture historique et politique ! 
Le référendum de dimanche dernier a révélé la vraie nature de la crise européenne. Elle n’est pas économique et financière. Elle est idéologique et politique.
 
Ce que craignent les dirigeants européens, c’est une contagion politique du référendum de dimanche, qui verrait les peuples reprendre le pouvoir pour mettre fin aux politiques d’austérité. Le processus est pourtant enclenché. Après la Grèce, le mouvement Podemos, en Espagne, prend le relais et montre la voie en remportant des victoires significatives à Madrid et Barcelone.
 
Avec le résultat d’un référendum populaire en sa faveur, le gouvernement grec revient à la table des négociations, fort d’une légitimité renouvelée. 
 
Néanmoins, l’hypothèse d’une sortie de la zone euro – qui n’a jamais été évoquée par les Grecs – est un spectre que certains, l’Allemagne en particulier, aiment agiter.
Il revient à la France de faire entendre raison à la chancelière Angela Merkel qui se comporte comme si la zone euro était son domaine réservé.
Sa rigidité sur la question du remboursement de la dette grecque n’a d’égale que l’ignorance de l’histoire récente de l’Allemagne.
 
Faut-il rappeler que notre voisin a bénéficié d'une restructuration de sa dette au sortir de la guerre, qui lui a permis de remettre son économie sur les rails ?
Comme l’a souligné fort justement l’économiste Thomas Piketty, l’Allemagne est le «  meilleur exemple d'un pays qui, au cours de l'histoire, n'a jamais remboursé sa dette extérieure, ni après la Première, ni après la Seconde Guerre mondiale. [...] L'Allemagne est LE pays qui n'a jamais remboursé ses dettes. Elle n'est pas légitime pour faire la leçon aux autres nations.».
Pourquoi ce qui a été fait, hier, pour l'Allemagne, ne le serait pas, aujourd'hui, pour la Grèce ?
 
Monsieur le Premier ministre, sachez-le, la sortie de la Grèce de la zone euro n’est pas la solution.
Comme nos prédécesseurs ont pu le faire au moment de la renégociation de la dette allemande, nous devons faire preuve d’audace.
Il faut accepter d’ouvrir dès à présent le dossier de la restructuration de la dette grecque, sans laquelle aucune solution durable ne pourra être trouvée.
 
Il faut aussi que notre pays obtienne l’inscription, à l’agenda européen, d’une grande Conférence européenne sur la dette, réunissant décideurs politiques et société civile pour restructurer durablement une dette publique européenne qui sert de prétexte à la mise sous séquestre des droits des peuples. 
 
Il est aujourd’hui indispensable de convertir la dette grecque, d’en allonger l’échéance, afin de libérer l’économie grecque du poids des intérêts et des remboursements qui bloquent son redressement ;
 
Il faut ensuite cesser de privilégier le remboursement des créanciers au détriment de la relance de l’économie grecque. Cela passe par des investissements opérationnels, la construction d’une administration et d’un système fiscal modernes, la remise en état de marche du système de santé, la relance de l’éducation...
 
L’Europe en a les moyens, la BCE en a les moyens. Depuis le 22 janvier, elle crée chaque mois 60 milliards d’euros par son nouveau programme de quantitative easing avec l’objectif d’aller jusqu’à 1 140 milliards. 
Au lieu de les injecter sur les marchés financiers, elle devrait mobiliser son formidable pouvoir de création monétaire pour la mise en place d’un Fonds de développement économique, social et écologique européen.
 
La BCE, le FMI et les chefs de gouvernements européens s’y refusent. Ils ont terriblement peur que Syriza démontre qu’une autre politique est possible en Europe et ils semblent même prêts, pour l’en empêcher, à pousser la Grèce hors de l’euro.
 
Pour la droite européenne, à laquelle les sociaux-libéraux emboitent le pas, il semble même plus facile d’éjecter la Grèce hors de l’Europe que de gérer son maintien dans la zone euro.
 
Peu importe que le gouvernement grec ait déjà renoncé à de grandes parties de son programme. Les dirigeants européens se montrent inflexibles et se rangent derrière l’Allemagne pour ne pas prendre le risque d’affaiblir Angela Merkel qui a pris l’engagement démagogique devant les allemands qu’il n’y aurait pas un euro de plus pour la Grèce. Pour éviter de déstabiliser la coalition au pouvoir en Allemagne, il faut, comme le remarquait Romaric Godin dans La Tribune, « absolument accabler la Grèce, en affirmant qu'elle est seule responsable de ses maux, qu'elle est irréformable et que son gouvernement est aux mains d'extrémistes démagogues… »
 
La France ne peut se permettre d’être passive, de manquer d’ambition comme ce fut le cas, en 2012, avec la capitulation devant l’exigence d’une renégociation du TSCG !
 
La France, deuxième puissance du continent, peut et doit jouer un rôle majeur dans les négociations. Elle ne peut se résigner à voir le projet européen devenir la propriété des fanatiques de l’orthodoxie, qu’ils soient d’outre-Rhin ou d’ailleurs.
 
En France comme en Europe, les politiques budgétaires restrictives n’ont pas produit les effets attendus : nombre de nos concitoyens ont vu leurs impôts augmenter, les prestations dont ils bénéficient diminuer, les salaires stagner, un chômage de masse endémique s’installer. 
 
Les inégalités ne cessent de se creuser partout en Europe, avec un taux de pauvreté inégalé en Allemagne, mais avec aussi des riches de plus en plus riches. Alors que la dette française a été multipliée par huit en trente ans, le patrimoine des 1 % les plus riches a été multiplié par dix, les deux chiffres s’établissant à un peu plus de 2 000 milliards d’euros. 
 
Monsieur le Premier ministre, 
En ces moments de crise, la France doit être à la hauteur et ne peut être spectatrice de la tragédie grecque.
Nous regrettons que le débat auquel nous sommes conviés aujourd’hui ne soit pas sanctionné par un vote. 
Il appartenait au Parlement de confier un mandat de négociation clair à l’exécutif.
Il revient en effet au gouvernement ainsi qu’au président de la République, François Hollande, de faire entendre une autre voix, une voix claire et forte pour rompre avec la logique folle de l’orthodoxie financière. 
Il lui revient et il vous revient de faire respecter le choix du peuple grec et de rappeler avec gravité que la France n’hésitera pas à opposer son veto à toute tentative d’exclusion de la Grèce de la zone euro.
Non au « Grexit ».
Il en va de l’honneur de la France.
 
 
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29/06/2015

Pierre Laurent proposé candidat en Île-de-France

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Île-de-france Les communistes ont désigné leur secrétaire national comme chef de file d’une liste anti-austérité rassemblant à gauche les forces politiques et citoyennes.

«Construire une nouvelle majorité régionale » avec tous ceux qui à gauche « contestent l’austérité et la mainmise de la finance ». C’est avec cet objectif que les communistes d’Île-de-France, réunis vendredi et samedi place du Colonel-Fabien à Paris, ont finalement désigné le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, comme leur chef de file pour les élections régionales, par un vote unanime moins 2 voix contre et 4 abstentions.

Cette décision n’était pas acquise il y a quelques semaines. Fin mai, Pierre Laurent avait déclaré sur France 3 qu’il ne serait pas candidat pour se « consacrer » à son mandat de sénateur. Changeant d’avis du fait « de la discussion des communistes et de la situation politique », il a annoncé ce week-end que, s’il était élu président de la région, il quitterait les bancs du Palais du Luxembourg. Cependant les délégués de la conférence régionale du PCF ont laissé « ouverte la question de la tête de liste pour donner la priorité à la construction du rassemblement le plus large possible », indique le bulletin de vote sur lequel ils se sont prononcés.

« Il s’agit de réunir toutes les forces disponibles pour une politique ambitieuse de gauche refusant la logique d’austérité », a expliqué Pierre Laurent, hier, dans le Parisien. À cette fin, les communistes franciliens ont proposé samedi à Clémentine Autain, d’Ensemble, une autre composante du Front de gauche, de former un duo avec le dirigeant du PCF.

Ils ont également fait part de leur intention de continuer à s’adresser aux autres partis du Front de gauche (le Parti de gauche ayant lui élu comme chefs de file Catherine Fayet et Éric Coquerel, et désigné ce dernier pour « éventuellement solliciter la tête de liste régionale »), mais aussi à « Europe Écologie-les Verts, à Nouvelle Donne, aux militants socialistes qui partagent cette ambition ».

Au-delà, ils organiseront mille rencontres pendant l’été pour proposer ce rassemblement à tous « les militants progressistes, féministes, associatifs, antiracistes, syndicaux, les artistes, les étudiants, les jeunes, les salariés et les citoyens » susceptibles de partager leur démarche.

Pour le PCF, si battre la droite et faire barrage à l’extrême droite est un préalable, il s’agit également de créer un rapport de forces à gauche pour porter au mieux dans la région « un nouveau mode de développement écologique, social, et dont le moteur serait le combat pour l’égalité ». « Se contenter de mesures “raisonnables”, qui restent dans le cadre institutionnel actuel, ne serait pas à la hauteur des enjeux : nous avons besoin d’inventer ensemble des réponses innovantes et concrètes », écrivent-ils dans une résolution adoptée ce week-end.

Pour joindre la parole aux actes, le PCF entend construire avec les forces politiques et citoyennes qui partagent cette ambition un programme d’ici l’automne. Dès lundi prochain, le 6 juillet, il les invite à un « grand forum régional ».

J. H. L'Humanité

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26/06/2015

NOUVELLE AGGLOMERATION : LES ELUS COMMUNISTES PROPOSENT D'ASSOCIER LES HABITANTS A SON FONCTIONNEMENT

cm25.jpgLa ville d’Evry devrait à partir du 1 er janvier 2016 évoluer vers une intercommunalité regroupant 331  747 habitants vivant dans 24 communes situées dans 2 départements  : l’Essonne et la Seine et Marne.

Pour notre ville, pour les Evryens, l’enjeu sera considérable, et pour les générations futures un espace économique, social, éducatif, sportif et culturel d'espérance.

Cette nouvelle agglomération aura pour compétences principales le développement économique, l’équilibre social de l’habitat, la politique de la ville, l’aménagement de l’espace et d’autres qui s’ajouteront progressivement comme l’eau, l’assainissement, la collecte des déchets, l’aménagement des aires d’accueil des gens du voyage. D’autres facultatives pourront s’y ajouter comme celles de la gestion des équipements sportifs et culturels entre autres.

Il s’agit bien de la vie quotidienne de chacun d’entre nous qu’aura en charge cette nouvelle agglomération.

Sur les 24 villes de cette nouvelle agglomération une seule a plus de 50  000  habitants : Evry, 5 plus de 20  000   : Corbeil, Savigny-le-Temple, Grigny, Ris Orangis, Combs-la-Ville.

Evry aura donc un rôle pilote mais non directeur, dans cette agglomération, dans le cadre d’une gouvernance collective où les 24 villes, leurs élus seront respectés.

Les élus communistes et républicains d’Evry soutiennent pour toutes ces raisons cette nouvelle agglomération et les ambitions qui seront les siennes  : améliorer la vie quotidienne en mutualisant à l’échelle d’une ville équivalente à celle de Nice des domaines stratégiques pour l’avenir de nos enfants et de chacun d’entre nous.

Ce soutien ne signifie pas que nous sommes en accord avec le gouvernement sur sa réduction de 28 milliards d'€ cumulés de 2014 à 2017 de dotations d'Etat aux collectivités locales que nous regrettons vivement.

Nous pensons que cette nouvelle agglomération devra aussi pour réussir associer tous les habitants à son fonctionnement et prendre en compte l'avis et les propositions qu'ils pourraient émettre.

Pour cela nous les élus communistes faisons une proposition, celle de la constitution d'un Conseil économique social et environnemental (CESE) du même type que celui mis en place à Paris, à l'échelle de notre future agglomération.

La création de ce « Conseil des générations futures », comme aime à le dire avec juste raison la Maire de Paris Mme Hidalgo, pourrait compter paritairement le même nombre de membres que celui de conseillers ce qui serait symboliquement un signe très fort et être un outil de progrès social et d’approfondissement de la démocratie .

Sept collèges pourraient être représentés : acteurs économiques non-salariés, organisations syndicales, grands services publics, associations et économie sociale, personnalités qualifiées, démocratie locale et citoyens. Tous les membres seraient bénévoles.

Il serait indépendant mais ne serait pas pour autant un contre-pouvoir, ce ne sera pas sa mission,

Outre les saisines émanant de l’exécutif, il pourrait s’auto-saisir sur les sujets qu’il souhaitera étudier, à charge pour lui d’en rendre compte ensuite devant les élus.

Sa crédibilité résidera dans la qualité de ses travaux, mais aussi dans le suivi au moins partiel de ses préconisations.

C'est une proposition que nous faisons ici à ce conseil municipal pour que progrès, démocratie, participation des habitants soient le socle de la future agglomération en prenant en compte l'expérience de la richesse que constitue déjà sur notre ville, conseils de quartier et citoyens, conseil des jeunes, vie associative.

 

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17/06/2015

Le monologue antisocial du gouvernement

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Soutenu par le patron du Medef, Manuel Valls a une nouvelle fois dégainé le 49-3 sur la loi Macron, privant les députés de débats et de vote. 
Un coup de force qui ne passe pas chez beaucoup d’élus de gauche.

«L’Assemblée nationale prend acte de l’engagement de responsabilité du gouvernement. » Ainsi a été conclu avant même d’avoir débuté le débat en seconde lecture sur la loi Macron par la bouche du président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone. Quelques minutes plus tôt, Manuel Valls venait d’annoncer officiellement – même si cela ne faisait aucun doute – le recours à l’article 49-3 de la Constitution pour adopter sans débats ni vote le projet de loi pour l’activité et la croissance défendu par le ministre de l’Économie.

Encouragement surprise de Gattaz

C’est donc le texte issu d’une commission spéciale largement acquise au gouvernement, auquel s’ajouteront les amendements retenus discrétionnairement par le gouvernement, qui continuera la navette parlementaire. Officiellement, il s’agirait d’aller vite car les Français seraient impatients de s’entasser dans les autocars ou de travailler le dimanche. En réalité, l’opposition est trop forte dans la majorité pour s’assurer de l’adoption du texte, malgré le soutien de certains députés de l’UDI et l’encouragement surprise de Pierre Gattaz, dans un communiqué publié quelques heures avant l’intervention du premier ministre. Le président du Medef se réjouit du recours au 49-3 pour faire adopter la loi Macron sans « zigzag » et appelle les députés de droite à la voter.

À gauche par contre l’opposition est forte. « C’est d’une extrême gravité, estime André Chassaigne, chef de file des députés Front de gauche. On considère que le Parlement est une forme de poids lourd qui gêne, qui bloque des décisions qui devraient être prises très rapidement et que l’on peut se passer de la discussion parlementaire. C’est un déni de démocratie. » Le frondeur Pascal Cherki, qui estime que le gouvernement intime ainsi aux députés de « fermer leurs gueules », fulmine : « Le souverain c’est le peuple et ses représentants, pas le bureau du Medef ! » Et son collègue Christian Paul d’ajouter : « Le premier ministre s’éloigne de la gauche. »

Face au 49-3, la Constitution prévoit une seule alternative : faire adopter par l’Assemblée une motion de censure qui pour être déposée nécessite la signature de 58 députés. C’est ce que comptent faire les députés communistes, qui ont lancé à tous les députés de gauche une proposition afin de ne pas avoir à voter celle qui est déposée par la droite. Le nombre de signataires nécessaires ne sera probablement pas atteint.

Pour autant la proposition a été reçue avec beaucoup d’intérêt. Les frondeurs ne s’y joindront pas cette fois-ci « parce qu’on ne l’a pas fait en première lecture et que cela demande du temps et de l’organisation », explique Pascal Cherki, mais « pour la première fois on a eu un débat et des camarades députés ont demandé “pourquoi ne pas la signer et la voter ?” ». Pour le député de Paris, qui rappelle le temps qu’il a fallu pour que naisse la fronde, « c’est un vrai signe ». Chez les écologistes aussi, Sergio Coronado – qui avait participé à une tentative de dépôt d’une motion de censure lors de la première lecture – a défendu en réunion de groupe ce projet, mais son groupe « a décidé de ne pas s’y associer ».

Les députés du Front de gauche décideront aujourd’hui de leur stratégie de repli s’ils ne pouvaient aller jusqu’au bout de leur initiative. À ce jour, beaucoup de députés à gauche pensent boycotter la séance. Pendant ce temps, la provocation continue : le porte-parole des députés PS, Hugues Fourage, estimait que le 49-3 sera utilisé une troisième fois pour l’adoption définitive de la loi Macron en juillet.

Adrien Rouchaleou
Mercredi, 17 Juin, 2015
L'Humanité
 

14/06/2015

Élections régionales : le PCF appelle au rassemblement et à la convergence citoyenne

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RÉSOLUTION DU CONSEIL NATIONAL

Les élections régionales auront lieu en décembre prochain.

Au lendemain de l'adoption de la loi NOTre qui bouleverse l'organisation de la République, la portée territoriale, nationale et européenne des nouvelles régions souligne l’importance de ce scrutin. Après les départementales il s'agit pour le pouvoir et le Medef de faire de cette entité territoriale un relais de la mise en concurrence des territoires au détriment de l'emploi, du progrès social, de la démocratie locale et des dépenses publiques d’intérêt général. A la clef, ce seront de nouvelles souffrances pour les populations.

Ces élections seront également la dernière consultation électorale avant 2017 dans un contexte de politique austéritaire aggravée et de recomposition politique accélérée.

Deux enjeux sont mêlés avec ces élections :

- L'avenir de la République : des régions au service de la solidarité et de l'égalité ou des régions au service de la compétition et des inégalités.

- Une issue véritablement de gauche à la crise politique ou l'enfoncement dans une situation qui bloque tout espoir.

Nous refusons la perspective de régions au service exclusif de la métropolisation libérale laissant à l'autre bout de la chaîne, des « déserts» et des territoires d’exclusion.

Nous voulons préserver le droit à l'égalité territoriale, travailler à une harmonisation des territoires dans une vision équilibrée de l'aménagement. Nous voulons promouvoir un nouveau modèle de développement économique, agricole et urbain en liaison avec de nouveaux droits de la personne et des salarié-e-s. Nous voulons des régions solidaires citoyennes, démocratiques, écologiques, féministes.

Nous voulons faire entrer dans le pouvoir régional les exigences populaires de solidarité et d'égalité, faire des élections régionales un moment du rassemblement de toutes celles et ceux qui veulent des politiques de gauche alternatives à l'austérité, à l'offensive sécuritaire et liberticide actuelle.

Nous voulons construire pour cela des dynamiques politiques et citoyennes jusqu'aux urnes qui mettent en échec la droite et l'extrême droite et ouvrent la possibilité de politiques publiques de gauche offensives.

Dans les régions dirigées par des majorités de gauche, les communistes avec leurs élu-e-s ont permis des avancées pour les populations que nous revendiquons dans le contexte actuel : un réseau ferré public œuvrant au désenclavement et défendant des politiques de tarification sociale, des espaces de gratuité ou de nouveaux droits ; des engagements conséquents dans la construction et la rénovation des lycées, le développement de la formation professionnelle incluant les publics défavorisés ; le soutien à l’innovation et la recherche, aux PME PMI et la création de politiques d'ESS favorisant l’emploi de proximité ; la promotion de la culture du sport pour toutes et tous et de l’éducation populaire, l'avancement de politiques d'égalité entre les hommes et les femmes.

Le PCF a fortement contribué à ces acquis que nous ne voulons pas voir abandonner ou brader. Nous refusons que la droite et l’extrême droite s’emparent de nouveaux pouvoirs et points d’appui pour 2017. Mais nous ne découplons pas cet objectif d’œuvrer à des politiques solidaires, citoyennes, écologiques  remettant l'humain au coeur des priorités régionales à rebours des logiques financières de concurrence imposées par l'Europe.

Aujourd'hui, il s'agit de permettre de nouvelles avancées en combattant les logiques de compétitivité et leurs effets ravageurs pour les politiques publiques locales. Il s'agit encore de s'attaquer au coût du capital , de mobiliser de nouveaux moyens financiers au service d'objectifs d'emploi, de formation, de promotion de tous les services publics.

Pour une nouvelle union populaire, nous appelons au rassemblement et à la convergence citoyenne.

Le PCF a pris la décision de rencontrer dans chaque région l'ensemble des forces de gauche et de travailler avec elles les conditions du rassemblement politique et citoyen le plus large à gauche.

Les régions ne sauraient être les relais des choix gouvernementaux et européens. La situation de crise sociale économique écologique ou encore démocratique appelle au contraire des politiques clairement anti austéritaires et anti libérales.

Des convergences de projet s'affirment entre les forces du Front de gauche, écologistes, Nouvelle donne, des militants ou personnalités socialistes, acteurs sociaux, militant-e-s antiracistes, et féministes, culturels, intellectuels et syndicalistes qui, comme nous, cherchent à œuvrer à l’alternative à gauche ouvrant la possibilité de plate formes régionales et de listes de large rassemblement de 1er tour pour des politiques régionales d'une gauche offensive et citoyenne.

Un premier état des lieux montre que le débat des communistes s'oriente très majoritairement vers ce choix et sa mise en œuvre. Il y a de la disponibilité pour favoriser l'implication politique et citoyenne la plus large possible sous toutes les formes et à tous les niveaux.

Il atteste également de la volonté largement partagée des communistes de travailler pour le second tour à la fusion des listes capables de battre ensemble la droite et l’extrême droite.

Nous travaillerons à ce rassemblement en fonction des configurations régionales, avec l'objectif de pousser tout au long de la mandature les objectifs que nous aurons portés dans la campagne du premier tour et d'assurer la présence de nombreux élu-e-s communistes, Front de gauche et issus de nos listes de rassemblement dans les nouvelles assemblées.

Leur présence sera un facteur déterminant pour les politiques qui y seront menées et pour travailler les rapports de force en lien avec les citoyen-e-s et le mouvement social.

Les discussions montrent le besoin pour le PCF d’être à l’offensive pour faire vivre nationalement notre démarche.

Dans les semaines qui arrivent les communistes seront appelés à déterminer leurs choix de rassemblement et leurs chefs de file région par région. Ils resteront maîtres de leurs décisions jusqu'au terme des consultations en cours. Les options diverses, si elles existent dans les régions, devront être soumises à leur choix.

Le Conseil national tient à souligner que notre démarche de pactes régionaux et de listes de large rassemblement au premier tour autour de ces pactes sera d'autant plus forte et efficace si elle est mise en œuvre nationalement dans toutes les régions.

Passer à la vitesse supérieure.

Alors que nous tenons ce Conseil national du PCF, le débat politique est en train de s’accélérer. Nationalement comme dans les régions. Le congrès du PS a attesté de sa volonté de sceller son unité autour d’un soutien au Président de la République. Tout montre que le malaise reste pourtant aussi profond

De plus en plus de voix, socialistes comme du Front de gauche, d’EELV , de Nouvelle Donne, de la sphère sociale disent leur volonté d’en finir avec cette politique gouvernementale qui conduit tout droit à la montée de l'abstention, à la désespérance, la montée de l'abstention nourrissant le vote FN et celui pour la droite la plus revancharde. Le champ des possibles grandit pour construire des majorités de projets et d’idées, des majorités pour gouverner.

Aujourd’hui il ne suffit plus de désigner ce que nous refusons, il s’agit alors d’affirmer ensemble et dans le respect de chacun ce que nous entendons faire.

Les élections régionales seront déterminantes pour les politiques qui y seront menées bien sûr, elles pourront être également déterminantes dans notre capacité à relancer l'intervention populaire. Le CN du PCF appelle à se rassembler faisant de ces élections un moment utile à nos concitoyens, permettant de faire grandir une nouvelle gauche porteuse d'alternative.

Il ne s’agit pas de nier les différences ni même de se cacher qu’il reste encore un long chemin à parcourir, mais notre responsabilité comme celle du Front de gauche est de nous mettre au service du mouvement citoyen, de celles et ceux qui continuent à lutter comme ils sont aujourd’hui des dizaines de milliers à le faire au sein de leur entreprise, pour préserver des lignes SNCF, des lycées, des hôpitaux de proximité, pour une mobilisation citoyenne face à la finance et une autre utilisation de l'argent des banques et des budgets, le maintien d’une agriculture paysanne, d’une association culturelle..

Le PCF entend s’engager sans réserve dans cet objectif !

Conseil national du PCF

Paris, le 10 juin 2015.