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05/03/2015

NOUVELLE AGRESSION CONTRE UNE JEUNE MILITANTE COMMUNISTE DE 20 ANS A BOBIGNY !

pl1.jpgTôt ce matin, alors qu'elle sortait de chez elle, une jeune militante de 20 ans du PCF de Bobigny a été agressée. Trois hommes cagoulés l'attendaient en bas de son domicile.

Il s'en sont pris à elle physiquement en proférant des menaces directement liées à son engagement militant dans la ville et à la campagne des départementales. Cette agression fait suite à une série d'intimidations dont cette jeune fille est l'objet depuis plusieurs jours maintenant.

Pierre Laurent : "Le PCF ne se soumettra à aucune forme d'intimidation" 

"J’exprime toute ma solidarité et tout mon soutien à cette camarade. Je demande que les auteurs de ces agressions soient retrouvés le plus rapidement possible afin que soit mis fin à ces agissements inacceptables.

Cette agression n'est malheureusement pas la première du genre. Le climat politique s'est fortement dégradé depuis un certain temps à Bobigny, instrumentalisé par certains qui entendent instaurer un climat de terreur dans la ville et faire taire toute contestation.

Le PCF ne se soumettra à aucune forme d'intimidation et entend continuer et renforcer sa présence militante sur la ville dans l’intérêt des balbyniens et des balbyniennes. Les pouvoirs publics doivent prendre la mesure de la situation et agir en conséquence afin que les militants du PCF puissent mener sereinement cette campagne électorale et faire valoir un des droits démocratiques les plus élémentaires, celui de l'engagement politique. "

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,

03/03/2015

Le Front national vide son sac d’ordures

fnbeziers.jpgOui, il existe un « danger » Front national que la gauche – et cette partie de la droite qui ne l’a pas nourri de l’abandon de ses valeurs républicaines – doit reconnaître.

Mais il ne suffit pas de crier au 21 avril pour inciter au vote utile, comme le font certaines écuries médiatiques et politiques qui, du coup, dédouanent les exécutifs, national et locaux, quand c’est leur absence de réponse politique à la crise économique et sociale qui fait le lit de l’empire Le Pen.

Le danger, encore pointé hier par le secrétaire national du PCF, réside autant dans ce que le parti d’extrême droite ne dit pas clairement de ses projets antisociaux que dans ce que ses candidats révèlent, le plus souvent sur des réseaux sociaux utilisés comme déversoir d’une haine débordante.

Que sait-on de la volonté des candidats frontistes de réserver le RSA aux « Français d’abord » ?

Que dit le parti de Marine Le Pen sur la suppression de la clause de compétence générale des départements ?

Des généralités, rabâchées lors de « formations » parisiennes auxquelles sont tenus de participer (sous peine d’être mal vus de la direction nationale) les candidats frontistes aux élections.

Ainsi, au fil des articles de la presse régionale, visibles sur les sites des fédérations FN, les expressions « défense de nos départements » ou « sauvegarde du département » sont servies ad nauseam, alors même que la politique de la collectivité n’est que très rarement expliquée.

Témoin cet article, fin janvier dans la Voix de la Haute-Marne, qui note que le binôme frontiste pour le canton de Chalindrey, Fabienne Millot et Gérard Terrillon, a « bien du mal à s’exprimer » sur les sujets départementaux : « Il va falloir qu’on soit un peu plus informé sur le sujet » ; ou encore : « J’aimerais connaître un peu mieux les tenants et les aboutissants », répondent-ils à propos de projets pourtant connus...

Quant aux propositions déclinables, il leur aura fallu attendre l’édition d’un tract national, hier, rappelant un certain nombre de mesures, dont la « lutte contre le communautarisme dans les structures départementales en charge de la petite enfance » : « interdiction des signes religieux »... « comme le voile à la crèche », « respect de la laïcité », « refus du prosélytisme »... « islamiste ». On avait déjà lu ça quelque part.

Rien de nouveau qui justifie que le Front national se retrouve ainsi au centre du jeu médiatique, préalable plus que conséquence à sa position centrale dans le jeu politique. Pour un parti qui a su élargir son électorat en jouant sur son côté attrape-tout, l’essentiel n’est pas d’ailleurs de clarifier ses positions. Marine Le Pen l’a bien spécifié le week-end dernier devant un parterre de candidats FN : l’enjeu principal de cette élection tient au renforcement de sa présence.

C’est un « concours Lépine de l’abomination »

Lors de la convention Départementales 2015 de son parti, Marine Le Pen a motivé son auditoire, poussant les 7 648 candidats frontistes répartis dans 1 912 cantons à « dépasser la barre des 20 % », un seuil « fracassant » à atteindre pour, dit-elle, « influencer la politique menée dans les départements ».

Quitte pour cela à ne pas être trop regardant sur les profils des candidats. Marine Le Pen l’avoue : « Ça n’a pas été facile, mais nous y sommes arrivés. » Pour boucler ses binômes, le FN de Haute-Loire a recruté six membres d’une même famille. Dans le canton d’Aubière (Puy-de-Dôme), le parti est allé chercher Pascal Bardin, condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir tenté d’écraser un piéton en mars 2014 : « J’ai voulu donner une leçon de morale à un bon petit Français, un Guadeloupéen, qui traversait en dehors du passage piéton », se défendait-il sur France 3 Auvergne.

Parmi l’armée de candidats FN qui ne brillent ni par leur finesse ni par leur idéal républicain, combien passeront à l’acte ?

Car les VRP locaux de la marque Le Pen ne font pas dans la dentelle, comme le rappelait le Parti communiste français lors d’une conférence de presse, hier.

C’est un « concours Lépine de l’abomination », lâchait le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles, commentant les déclarations insoutenables de candidats frontistes ou assimilés sur les réseaux sociaux.

Un condensé de propos « délictueux, racistes, xénophobes, haineux », dont la mise bout à bout suscite écœurement et indignation.

Certains (dans l’Aude) appellent à des « battues » anti-arabes, rappel des ratonnades des années 1970 et 1980 dans les foyers et campements des ouvriers immigrés.

D’autres, à l’instar de Jean-Christophe Vee, dans l’Yonne, singent le « parler arabe » : « Nike ta mere raciste na din moumouk assedic caf » (sic). Racisme tout court, racisme social et pour finir, homophobie, comme en témoigne ce message sur Facebook de Roger Dohen, candidat dans le canton de Marck (Pas-de-Calais) : « Le mariage = un homme une femme. Ils en veulent toujours plus ses PD » (sic)…

Dans un message vidéo du 27 février, le député européen FN, Gilles Lebreton, avait pourtant mis en garde : « Du militant de base à notre présidente, en passant par nos candidats et nos élus, nous devons tous êtres exemplaires. Nous devons rester calmes, résister aux provocations, toujours privilégier la prise de décisions réfléchies aux coups de gueule. »

Savoureux, a posteriori…

À chaque jour son lot de déclarations scandaleuses

« S’ils sont élus », les candidats frontistes auteurs de ces propos « ne participeront pas aux groupes du Front national », promettait Marine Le Pen lors du 12-13 de France 3, dimanche.

On peut en douter, car à ce jour, seuls Guillaume Jambard, en Gironde (« Travail, famille, patrie »), Alexandre Larionov, dans l’Aveyron (les « Juifs », une « race parasite » qui « merrite » (sic) une « mort cruelle ») et Thierry Brésolin, en Ardèche (« Marine, tu es la réincarnation d’Hitler. Toi, tu vas nettoyer la France ») sont officiellement sous le coup d’une exclusion. Ce qui d’ailleurs ne les empêchera pas de voter, voire de siéger aux côtés des élus FN, comme l’a longtemps fait le conseiller régional du Rhône Alexandre Gabriac (1).

Pour les autres, la commission de discipline du parti d’extrême droite n’est pas près de se réunir. C’est que, malgré cette loi des séries qui voit chaque jour son lot de déclarations scandaleuses, « trop nombreuses pour qu’on avalise leur caractère anecdotique », selon le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, et qui « participe à la multiplication des actes antisémites et islamophobes », Marine Le Pen nie toute escalade. L’héritière de la haine familiale estime que « 99,99 % des candidats font un sans-faute ». La « dédiabolisation » est en marche.

(1) Avant de lancer le mouvement 
des Jeunesses nationalistes.
 

10:33 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fn, le pen, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

01/03/2015

Que liberté, égalité, fraternité deviennent réalité

rio2.jpg

L'éditorial de Patrick le Hyaric dans l'Humanité Dimanche.

"Une République refondée ferait sienne la reconquête des droits au travail et à l’éducation, à la culture, au sport, le droit au logement, à l’énergie, à l’eau ou au transport."

Avec les habitants de sa ville, les associations, le maire de Grigny, dans l’Essonne, notre ami Philippe Rio, a écrit un manifeste pour la République. C’est un cri contre la violence des inégalités qui rongent la société. Un appel pour que la République revienne s’installer dans les quartiers.

Quel sens peuvent bien avoir ces beaux mots de liberté, d’égalité et de fraternité pour des millions de nos concitoyens dont le quotidien est celui du chômage, des discriminations, de la précarité, du mallogement, quand les services publics s’éteignent un à un et que les crédits publics ne parviennent plus à maintenir à flot la vie associative et culturelle ?

Le premier ministre a beau jeu d’évoquer une situation d ’« apartheid » alors que, quelques mois plus tôt, il prenait avec son gouvernement la décision de priver les territoires de 11 milliards d’euros de dotations jusqu’en 2017, soit une baisse cumulée de 28 milliards d’euros sur la période 2014-2017. Jamais auparavant une telle saignée n’avait été pratiquée sur les différentes institutions, communes et départements, qui font vivre la République au plus près des citoyens.
 
En même temps, dans cette logique, il caresse le projet d’affaiblir ou de supprimer les communes et les départements, lieux privilégiés pour organiser des solidarités sociales. Et cela au moment même où la crise économique et sociale est amplifiée par les politiques d’austérité exigées par les marchés financiers et leurs relais politiques, qui viennent s’ajouter au terrible héritage laissé par la droite. Ce sont toutes ces politiques au seul service de la finance qui créent les maux dont M. Valls accable la République !
 
D’autant plus que ce sont les territoires qui souffrent depuis des années de la désindustrialisation, du chômage ou du manque d’entreprises, et qui par conséquent manquent cruellement de recettes fiscales, qui font les frais de cette politique de la calculette aveugle au détriment du contrat républicain, du bien commun, de la justice et du progrès social.
 
Non pas qu’il suffise d’inscrire des lignes crédits pour rétablir l’égalité : les habitants de villes populaires le savent bien, habitués à voir défiler d’année en année des plans pour zones urbaines affublées d’acronymes déshumanisants, ou des rapports commandés en haut lieu qui finissent souvent empilés dans les tiroirs ministériels sans que rien ne change.
 
La politique de la ville, gourmande en crédits, mise en place pour pallier la violente désindustrialisation des banlieues populaires organisée dans les années 1970, n’a rempli aucun de ses objectifs. Pis, elle a laissé filer le chaos social en prétendant colmater des brèches.
 
Car qui peut croire que le manque criant de moyens n’affecte pas la vie des hommes et femmes des quartiers populaires, quand, à Grigny par exemple, 40 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, quand 90 % des nourrissons sont suivis en PMI, quand, dans le quartier de la Grande Borne, le chômage atteint 40 %?
 
Pour les habitants d’une ville où les moins de 24 ans représentent 45 % de la population et où un jeune sur deux sort du système éducatif sans diplôme, quel visage peut avoir l’avenir si ce n’est celui de la désespérance ?
 
Tous savent bien, à Grigny et ailleurs, que pour rétablir l’égalité dans nos territoires il ne suffira pas de rénover les façades d’immeuble, même s’il faut le faire. Des moyens considérables sont nécessaires au service d’une ambition politique nouvelle. Les deux font défaut par refus de soustraire des marchés financiers l’incroyable richesse produite par nos sociétés, pour l’affecter aux services publics, à l’emploi et la réindustrialisation écologique et durable, au lieu de la laisser garnir les coffres suisses et luxembourgeois et alimenter la spéculation.
 
Une République refondée ferait sienne la reconquête des droits au travail et à l’éducation, à la culture, au sport, le droit au logement, à l’énergie, à l’eau ou au transport. Une République nouvelle ne tolérerait pas que les citoyens des quartiers soient traités comme « des gens à part », des habitants « intermédiaires », ces nouveaux prolétaires qui y résident, comme des « réservoirs de main-d’œuvre » que le capital vient chercher au moment qu’il choisit et à ses conditions.
 
La République devrait faire de la petite enfance et de la jeunesse une grande priorité nationale.
Elle doit faire éclore un nouvel âge de la démocratie. On ne peut rester dans ce système de monarchie républicaine doublée des oukases bruxellois qui bouche tout avenir et pousse les extrémistes de droite.
Un système qui permet à un premier ministre, inquiet du sort qui sera réservé à la loi Macron plébiscitée par le grand patronat, de se soustraire au vote de la représentation nationale grâce à l’arme du 49-3.
 
Que la Constitution le prévoie n’est qu’une circonstance aggravante puisque ce sont dès lors nos institutions archaïques et autoritaires qui sont en cause. Inventées pour verrouiller les espérances populaires, elles confinent le Parlement et les citoyens dans un rôle de spectateurs ou de caisse enregistreuse des desiderata du monarque élu et de décisions européennes auxquelles il prend part à l’abri des populations.
 
Une République sociale, ouverte, universaliste et démocratique, laïque serait la garante du respect de chacune et de chacun par-delà ses opinions et croyances. La garante du bien le plus précieux, la liberté. Elle ferait de la laïcité le pilier de la vie en commun, garantissant à tous l’existence et l’exercice de toutes les religions et croyances, comme à ceux qui n’en ont aucune.
 
Ce n’est pas l’existence de religions différentes ou de citoyens aux origines diverses qui fracture la société mais la montée des inégalités, des discriminations, des injustices de toutes sortes dans une crise dont les responsables s’efforcent d’occulter la question sociale, pourtant au cœur d’un violent affrontement de classe contemporain.
 
Quelles que soient nos origines, quelles que soient nos croyances, c’est la domination capitaliste qui pressure le travailleur, et utilise la jeunesse comme moyen d’affaiblir ou de détruire les droits sociaux et humains.
 
Le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie, les prétendues guerres de religion sont autant d’éléments de divisions des forces populaires qui auraient tant intérêt à s’unir pour avoir une chance de l’emporter contre la toute-puissance de la finance et de tous ses mandataires politiques.
 
Il n’y aura de vraie République sociale et écologique que lorsqu’elle portera l’émancipation humaine en son cœur. Là où ils sont, avec courage, abnégation et convictions, de nombreux élus locaux, comme Philippe Rio, s’efforcent d’aller dans ce sens, avec les habitants, des associations, des syndicats, des militants de la solidarité et du vivre-ensemble pour faire ville commune dans une société commune, pour que « liberté, égalité, fraternité » deviennent réalité.
 

26/02/2015

Le Front national n'est pas « anti-système », il est « pro-haine »

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L'image lisse que le Front national et Marine Le Pen tentent de se construire ne cesse de se fissurer dans la campagne des départementales. Les déclarations nauséabondes, racistes, et appelant à la violence se multiplient sur les blogs et les comptes des réseaux sociaux de candidats du Front national.

La véritable nature du FN réapparait. Ainsi, Fabien Rouquette et Michèle Boisset, candidats dans le canton de Narbonne 2 appellent les « Socialistes, Communistes et musulmans » à faire « Un geste pour la planète : suicidez-vous ! ». « Hihi, un beau rêve » s'autorise même à commenter la candidate FN *. D'autres candidats dans le canton voisin appellent à des « battues contre les arabes »… Ce n'est plus supportable.

La banalisation et l'ultra-médiatisation du Front national libèrent totalement une parole répugnante, ordurière et violente. Chacun est aujourd’hui devant ses responsabilités et doit regarder la réalité en face : le Front national n'est pas « anti-système », il est « pro-haine ». Marine Le Pen répond que ses candidats ne « sont pas des professionnels de la politique ». Il faut probablement entendre par là qu'ils n'ont pas sa technique pour cacher la véritable nature raciste de son parti.

La foire à la haine des musulmans, des juifs ou des hommes et femmes engagés à gauche doit cesser. Nous appelons les hommes et femmes de ce pays à se mobiliser contre les ennemis de la République.

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

 

N.b. En image, la copie écran de la page Facebook de Fabien Rouquette

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24/02/2015

La grippe, un plan de communication ou les moyens pour répondre aux besoins ? (PCF)

grippe.jpgDepuis jeudi soir le plan Orsan a été déclenché par la ministre de la santé. A grand renfort de couverture médiatique, il nous est annoncé un plan de « mobilisation » des professionnels de santé.

Dans la réalité, cela fait des semaines que les professionnels en ville et à l'hôpital se mobilisent pour faire face à l'épidémie de grippe. C'est une épidémie sévère comme il y en a tous les quatre ou cinq ans. C'est donc prévisible.

Plutôt que de faire de la communication, il serait utile et efficace de répondre aux besoins de la population et des professionnels.
Il faut arrêter les fermetures de structures de proximité, il faut rouvrir des lits d'hospitalisation, il faut donner les moyens à la médecine de proximité comme le demande le mouvement des centres de santé.
Il n'est pas possible de ne pas augmenter de manière significative (10 000 étudiant-e-s en seconde année de médecine) dès la prochaine rentrée et pour cinq années au moins le nombre de jeunes en formation d'étude médicales et para-médicale.

Dans un pays développé, avec le niveau des moyens techniques, la grippe est une affection maîtrisable.
Ce ne doit pas être l'occasion de plan de communication mais au contraire de mettre les moyens pour répondre aux besoins de la population en particulier les plus fragiles qui souffrent plus de la grippe.

10:48 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grippe, pcf, gouvernement | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

18/02/2015

A.Chassaigne: « Un vent nouveau monte au sein de l'Assemblée nationale »

chassaigne4.jpgAndré Chassaigne, député communiste du Puy-de-Dôme, président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GRD) à l'Assemblée nationale, est l'Invité du matin sur RFI.

Il réagit au micro d'Arnaud Pontus sur le passage en force de la loi Macron en France et l'ultimatum lancé par l’Eurogroupe à la Grèce.

Bien évidemment, ce n'est pas facile pour nous de voter une motion de censure qui est portée par la droite sur un texte avec des motivations de droite. (...) Il fallait 58 députés, nous ne les avions pas.

Si bien que nous allons voter sur nos propres motivations cette motion présentée par la droite parce que c'est le seul moyen que nous avons pour nous opposer à la loi Macron, puisqu'on nous empêche de nous exprimer avec le 49-3"

"On sent bien qu’il y a une espéce de vent nouveau qui monte au sein de l'Assemblée nationale avec des députés socialistes, des députés écologistes voir certains députés radicaux, qui nous rejoignent dans la remise en cause du choix libéral du gouvernement."

Je crois que c'est un échec total pour Manuel Valls. C'est un moment de vérité. Au fond, il n'y a pas de majorité pour une loi de droite dans cette Assemblée. La loi Macron est une loi de droite".Puisqu'on nous empêche de nous exprimer avec le 49.3, il faut renverser ce gouvernement pour mettre en place un gouvernement de gauche, qui applique la politique pour laquelle les Français avaient voté en 2012.


A.Chassaigne: « Cette motion nous permet de s... par rfi

17/02/2015

Décès Henri Martin. Pierre Laurent : "La France a perdu l'un de ses plus valeureux et généreux fils"

hmartin.jpgC'est avec une profonde tristesse que j'apprends la disparition d'Henri Martin. C'est une grande figure de la lutte anti-coloniale, de l'engagement et du combat pour l'émancipation qui s’éteint aujourd'hui.

Le PCF est en deuil et pleure la mort de celui qui donna un nom et un visage à son combat contre la guerre d'Indochine.

C'est à 17 ans, à peine sorti du maquis, qu'Henri, engagé dans la Marine, fut appelé en Indochine. La réalité coloniale qu'il découvre alors tourne résolument le jeune résistant aux côtés du peuple vietnamien dans la lutte contre le colonialisme et pour l'indépendance, et pour l'honneur de la France et de ses valeurs républicaines.
 
Son engagement lui valut la prison militaire de 5 ans de réclusion pour « agitation politique illégale ». Des centaines de milliers de Français parmi lesquels des grands artistes, d'Eluard à Picasso, ou de grands intellectuels comme Jean-Paul Sartre ont scandé « Libérez Henri Martin ! » et ce slogan a longtemps résonné en moi qui n'étais encore qu'un enfant.
 
Libéré après trois années d'emprisonnement, Henri Martin a continué à conjuguer sa vie avec son militantisme. Malgré des désaccords, il fut toute son existence fidèle à son engagement communiste.
 
Sa disparition provoque une profonde tristesse ; les communistes ont perdu l'un des leurs mais c'est d'abord la France, notre pays, qui a perdu l'un de ses plus valeureux et généreux fils, et le Vietnam l'un de ses plus fidèles et loyaux amis.
 
En cette triste journée, toutes mes pensées vont à sa famille et à ses proches. Avec les communistes, je m'incline devant la mémoire d''Henri Martin dont l'engagement aura donné voix et force à celui des générations de militants pour la paix, contre le colonialisme et pour l'amitié entre les peuples.
 
Le PCF a ouvert un livre d 'or dans ses locaux, place du Colonel Fabien, pour saluer la mémoire de ce grand militant.
 
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,
Paris, le 17 février 2015.