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14/01/2015

Pierre Laurent : « Contre la haine, nous visons l’unité populaire pour les libertés »

voeuxplaurent_0.jpg« Contre la haine, nous visons l’unité populaire pour les libertés » Le PCF a décidé de faire de ses traditionnels voeux une soirée d’hommage à Charlie Hebdo et à son esprit avec les familles de certains de ses caricaturistes.

Pierre Laurent devait y prononcer un discours invitant à « rester Charlie » en refusant l’union sacrée comme la guerre.

Place du Colonel-Fabien, à Paris, l’heure était encore au recueillement hier soir. Au siège du PCF, les traditionnels voeux de début d’année devaient ainsi se transformer en « une soirée placée sous le signe de la paix et de la fraternité », en un moment d’hommage aux victimes des attentats. Parmi eux, certains étaient des amis, des compagnons de route de longue date. C’est en présence des familles de Charb, Wolinski et Tignous mais aussi de membres de l’équipe de Charlie Hebdo comme Patrick Pelloux, que le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, devait prononcer son discours.

« Ce soir, nous les communistes, nous pleurons des amis proches, des camarades de combat, qui donnaient souvent par leurs dessins bien plus de force que n’en sont capables nos discours », devait-il saluer alors que les murs du conseil national du PCF avaient été couverts des toiles que Charb, Tignous, Coco avaient réalisées en direct au stand national des communistes de la Fête de l’Humanité 2013 avec Lardon, Louison, Lulu Inthesky et Duchemin. Et le dirigeant communiste de se remémorer l’un ou l’autre de ces souvenirs : « Je n’oublierai aucune de nos rencontres, Charb, mon camarade. Surtout pas celle, traditionnelle, de la Fête de l’Humanité, où tu voulais toujours qu’on fasse une photo, toi le poing levé, à côté du chef du parti, ton “patron” me charriais-tu, histoire que personne n’oublie où était ton coeur de combat », devait-il raconter.

« Et maintenant ? Si nous sommes Charlie, il faut que nous poursuivions l’esprit de Charlie Hebdo », prévenait l’invitation à cette soirée qui mêlait hommage et voeux d’avenir commun. Recueillement donc. Mais aussi détermination. Détermination à « nourrir l’émotion de la réflexion ». « Ce n’est pas Charlie qui sentait le soufre, c’est notre monde. Ne regardons pas ce qui s’est passé comme un événement isolé », a invité Pierre Laurent, citant quelques-uns des événements des « quinze derniers jours » : « un grillage qui cerne un banc public », les « bateaux de migrants » laissés à l’abandon, « le refus d’inhumer un bébé rom », la « médiatisation à outrance du livre de Houellebecq »… Autant d’éléments de ce « climat nauséabond » duquel il faudrait se « désintoxiquer » en conjuguant dans « la République la liberté avec plus de fraternité et de justice sociale ». « Ce que nous visons, c’est une “unité nationale des citoyens” » Au lendemain de « l’extraordinaire riposte du peuple français » avec les marches de ce week-end, il s’agit pour le sénateur de Paris de « conforter cet élan, car l’attaque contre les libertés va reprendre très vite ».

C’est cet élan populaire, entre « hommage », « attachement à la liberté de la presse » et « volonté de vivre ensemble », que le dirigeant communiste a tenu à saluer car cette mobilisation « n’allait pas de soi » dans un contexte où « les déclarations racistes de responsables politiques se banalisent ». Loin des tentatives « d’instrumentalisation déjà à l’oeuvre », le message de Pierre Laurent devait être clair : « Ce que nous visons, c’est une “unité nationale des citoyens”, une affirmation populaire commune pour les libertés, contre la haine, la violence, les racismes et les discriminations, et non “une union sacrée des partis”, qui n’existe d’ailleurs pas. Entre citoyens comme entre partis, nous voulons le libre débat démocratique, républicain. Ni l’union sacrée, ni la guerre. »

D’ailleurs, « l’attitude déshonorante qui a été celle du Front national » devait être fustigée par le secrétaire national du PCF. À l’heure où l’ancien président UMP Nicolas Sarkozy entonne le refrain de la « guerre de civilisations » et où le premier ministre actuel, Manuel Valls, évoque de plateau télé en studio de radio un « ennemi de l’intérieur », c’est à « rester Charlie » aujourd’hui et demain qu’a invité Pierre Laurent. Et « rester Charlie », devait détailler le sénateur PCF, c’est refuser « un Patriot Act dans lequel la République perdrait son âme », c’est apporter « les moyens (à la presse) de résister à cette dictature financière qui a démoli en quelques décennies nombre de titres de la presse française », c’est « défendre (la culture) contre les politiques d’austérité et contre le Medef » et « des services publics qui font eux aussi le ciment de notre République », « c’est accueillir les étrangers menacés dans leurs pays en accordant le droit d’asile »…

Alors que la marche de Paris a également réuni des « chefs d’État dont la responsabilité dans l’engrenage des guerres et du choc des civilisations est évidente », et tandis que le débat à l’Assemblée nationale doit s’ouvrir aujourd’hui sur la poursuite de l’intervention française en Irak, la question revêt également une dimension internationale pour Pierre Laurent. « Oui, nous devons stopper la menace. Ici en France, en Europe, et au Proche-Orient. Il faut aussi pour cela que la France change de politique extérieure – car en s’arrimant à l’Otan et aux États- Unis, en tergiversant devant les intérêts de puissances régionales comme le Qatar, l’Arabie saoudite, la Turquie et Israël, la France s’interdit de jouer le rôle qui devrait être le sien comme membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il déclaré.

Un rôle qui commencerait par « reconnaître sans plus tarder l’État palestinien » ou encore, à propos de l’Irak, à contribuer à préparer « une conférence régionale sous l’égide de l’ONU ». Choisir le chemin de la paix ou de la guerre. L’enjeu est à cette hauteur. « Dire que la France est confrontée à une guerre est extrêmement dangereux. C’est volontairement s’enfermer dans le piège tendu par les intégristes, a estimé Pierre Laurent. Eux veulent l’affrontement, nous voulons une société de liberté, de progrès, de paix. » 

Compte rendu L'Humanité


Hommage à Charlie-Hebdo - Maintenant, restons... par CN-PCF

12/01/2015

Marche du 11 janvier 2015 : un peuple dressé contre la haine

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Une vague immense a traversé le pays, s’emparant des rues de Paris comme de centaines de villes de France. Les manifestants se comptent par millions, chacun venu avec sa colère, sa peine mais aussi une envie de fraternité, de République, de liberté.

manifcharlie3.jpgÀ l’égal de grands moments de son histoire, le peuple français s’est dressé uni pour crier « Même pas peur ! » aux fanatiques assassins, pour clamer aussi son attachement à la liberté de critiquer, de s’exprimer et de polémiquer.

La dignité et le respect pour ceux qui sont tombés l’ont emporté partout… sauf à Beaucaire. Le 11 janvier restera dans notre histoire pour cela, pas pour la cohorte de dirigeants étrangers – pour certains massacreurs et censeurs à souhait, comme Benjamin Netanyahou, Ali Bongo, Viktor Orban ou le premier ministre turc.

Mais désormais, il faut savoir que faire de cet élan. Déjà, les spécialistes de l’amalgame, les pourfendeurs de l’immigration, les agitateurs de paniques sont à l’oeuvre.

manifcharlie.jpgMarine Le Pen ainsi a ouvert l’échoppe de la haine, avec la peine de mort en tête de gondole. Prenant prétexte des mesures de sécurité nécessaires, des ténors de l’UMP veulent mettre en place des lois qui écorneraient les libertés, comme si résister aux terroristes était réaliser leur souhait le plus vif.

Les jours qui viennent mettront aux prises les humanistes, les républicains, aux croisés de la guerre des civilisations. L’usage même du mot guerre mériterait d’être soigneusement soupesé…

Désormais, les grands sujets sont sur la table.

charlie hebdo,manifestations,parisLa République doit s’établir sur des faits, des actes et non seulement sur un triptyque gravé sur ses frontons. Elle ne sera solide qu’à la condition que cessent les discriminations, les suspicions, les relégations, les misères, les inégalités. Sans cela, elle court le péril de devenir un songe creux, rejetée par ceux qu’engloutissent les frustrations, les mises à l’écart, les souffrances.

La citoyenneté ne peut être réduite à l’addition de communautés, séparées par des parois étanches. La France doit devenir la promotrice dans le monde d’un nouvel ordre qui bannisse ces interventions impérialistes qui ont semé les germes du terrorisme, celles d’Irak et de Libye notamment.

charlie hebdo,manifestations,paris

La liberté d’expression ne doit pas rester une fleur de rhétorique pour ceux qui la découvrent après le massacre, mais étaient prêts à laisser crever ce journal qui, comme tous les titres de la presse rebelle et indépendante, était menacé dans son existence. Le pluralisme ne peut plus rester lettre morte.

Les progressistes ont du pain sur la planche pour que cette vague populaire porte ses fruits. Ainsi, pourra-t-on assurer avec Pablo Neruda : « Ils pourront couper toutes les fl eurs mais ils n’empêcheront pas le printemps. »

L'éditorial de Patrick Apel-Muller dans l'Humanité

10:29 Publié dans ACTUALITES, Point de vue, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlie hebdo, manifestations, paris | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/01/2015

EVRY : NOUS SOMMES TOUS CHARLIE !

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Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées avec beaucoup d'émotions Place des Droits de l'Homme et du citoyen pour rendre hommage à l'équipe de Charlie Hebdo et aux policiers assassinés.

Les Maires d'Evry, de Courcouronnes, les représents religieux se sont exprimés avec douleur mais aussi force pour indiquer leurs déterminations et réaffirmer les valeurs de la République.

diegocharlie.jpgLes élus communistes étaient présents et dans un communiqué se sont ainsi exprimés :« Nous sommes ici ce soir de participer à cet hommage sur cette place qui porte si bien son nom celui des Droits de l'Homme, universels, le droit à vivre, à apprendre, à s'informer librement.

Emus parce que au delà de ce drame, nous communistes, sommes particulièrement touchés par la disparition dans des conditions barbares d'amis et de camarades.

Charb, le directeur de Charlie Hebdo était un compagnon du parti communiste, collaborateur du journal l'Humanité.

chassaignecharb.jpgIl venait juste de dessiner la carte de vœux d'André Chassaigne, le président des députés communistes et d'envoyer six dessins qui illustreront un dossier consacré à la loi Macron dans l'Humanité Dimanche qui sera publié le 15 janvier.

Il avait 47 ans.

Pour nous c'est une grande perte comme celle des autres dessinateurs, collaborateurs, policiers....Charb, Cabu, Wolinski, Tignous, Honoré, dessinateurs ; Maris, économiste ; Renaud, directeur du cabinet du maire de Clermont, invité par l'équipe, Brinsolaro, Merabet policiers ; Ourrad, correcteur ; Cayat Elsa, psychanaliste et chroniqueuse.

Pour nous le droit à l'information est un droit fondamental et doit être totalement libre de toutes contraintes.

Nous le disons ici solennellement si à la place de l'équipe de Charlie Hebdo, c'était l'équipe du journal Minute qui aurait ainsi détruite, nous serions aujourd'hui aussi présent.La liberté, disait Rosa Luxemburg, c'est toujours la liberté de celui qui ne pense pas comme soi.

Qu'ils reposent en PAIX, nous reprendrons leurs flambeaux ! »

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12:16 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlie hebdo, evry, rassemblement | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

08/01/2015

Charb à la fête de l'Humanité à Toulouse : «Le communisme, solution à la crise»

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Parmi les 12 personnes assassinés dans les locaux de Charlie Hebdo se trouvait le dessinateur Charb. En son hommage et à celui de tous ceux qui ont succombé à la folie des tueurs nous reproduisons l'entretien qu'il avait accordé à la Dépêche du Midi le 07 juin 2014.

Le dessinateur et directeur de la publication de CharlieHebdo est l'invité, aujourd'hui, de la fête de l'Humanité, aux Argoulets, où il viendra débattre sur le Front national. Interview.

Qu'est-ce qui vous amène à la fête de l'Humanité à Toulouse ?

J'ai une vraie proximité avec l'Humanité, d'abord parce que je dessine depuis longtemps déjà dans l'édition du dimanche et aussi en semaine, en plus de Charlie Hebdo. Je suis proche des idées défendues ici et je connais bien Roselyne de la librairie de La Renaissance qui fait un boulot formidable. J'ai répondu avec plaisir à l'invitation pour débattre notamment sur le Front national.

Le communisme est-il encore une idée neuve ?

Oui, bien sûr, je rêve de l'Union soviétique de l'Union européenne. Pas sur le modèle qui a fait faillite à l'Est, évidemment. Mais je crois que le communisme est une solution à la crise. J'en vois pas d'autres. Je manque peut-être d'imagination, mais j'ai quasiment toujours voté communiste. J'ai juste failli prendre ma carte au Parti socialiste quand j'étais au lycée. Il faut dire que dans ma famille, on était plutôt PS.

Charlie Hebdo s'est beaucoup investi dans le débat sur les caricatures de Mahomet, comment analysez-vous le phénomène jihadiste prégnant à Toulouse ?

Personne ne conteste le phénomène de ces jeunes qui partent pour le Jihad, c'est une réalité et il y a un vrai danger. Mais je crois que le risque est surévalué et qu'ils ne sont pas si nombreux. On fait beaucoup plus de bruit autour de ce risque-là que sur le nombre de tués à la Kalachnikov, à Marseille. Il ne faut pas avoir peur plus que de raison. Il faut faire attention à l'aspect médiatique, car à force de raconter qu'ils sont puissants, ils vont finir par l'être. Les médias peuvent conforter le phénomène et renforcer dans leur détermination des individus qui sont d'abord isolés. Heureusement, pour une fois on ne fait pas l'amalgame entre ces jihadistes et les musulmans.

Comment voyez-vous l'avenir de la presse, notamment satirique ?

C'est catastrophique. La crise s'est rajoutée aux problèmes qui existaient déjà avant. Je ne vois pas comment la presse papier peut s'en sortir, d'autant que la situation du réseau de distribution se dégrade très vite. Paradoxalement, à Charlie Hebdo et dans la presse satirique en général, on est plus protégés, parce qu'on est sur une niche où il y a peu de concurrence. Mais on vit difficilement, on a pas de réserve. On va proposer une formule sur le net, mais ça ne compensera pas la baisse du papier.

Un message pour cette fête ?

Oui, un message d'espoir. Je veux dire aux gens que la contestation la colère, les critiques contre les élites sont légitimes. Le problème, c'est quand ils votent FN au lieu de voter PC. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'on a le droit de critiquer l'idéologie et les politiques du FN, mais pas les électeurs. Ils souffrent sans doute, sont malheureux, d'accord, mais pour moi, ce sont des salauds. La spécificité du vote FN, c'est que c'est d'abord un vote raciste anti-immigrés. Sinon, ils voteraient à gauche...

09:53 Publié dans ACTUALITES, Dessin, FETE HUMANITE 2014, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charb, charlie hebdo | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

02/01/2015

ANDRE CHASSAIGNE : VOEUX POUR 2015, LIER INTELLIGENCE COLLECTIVISTE ET HUMANISME

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L’expression des vœux est en politique une tâche de plus en plus difficile. Aussi sincères soient-ils, les mots, comme les bonnes intentions et les engagements, se perdent aujourd’hui dans le manque de confiance dans la parole politique. Terrible constat du fossé qui se creuse entre les citoyens et leurs élus après tant d’espoirs déçus !

Aussi, mon premier vœu sera l’expression d’une simple volonté : que la démocratie de proximité devienne enfin le levier de toute action politique et soit au cœur d’une réappropriation de l’éthique républicaine. Cette démarche exige de prendre vraiment en compte les réalités vécues, avec une grande humilité et dans le respect des différences. Je suis convaincu que c’est par une pratique de construction partagée, associant le plus grand nombre à l’élaboration des choix politiques et à leur concrétisation, que se retisseront des liens de confiance et que se renforcera notre démocratie.

Mon second vœu est que le développement du lien social soit une priorité de notre action quotidienne. Luttons contre le repli sur soi, généré par la crise et les difficultés de la vie, qui nourrit l’égoïsme et dilue la solidarité. Que ce soit un repli identitaire dans un cercle restreint ou qu’il s’exprime par un nationalisme xénophobe, le repli sur soi alimente l’amertume et le rejet de celui qui est différent. Il rabougrit la pensée et fait émerger des réponses simplistes aux problèmes de notre société, ouvrant la porte à une dérive d’extrême-droite aussi dangereuse qu’inefficace. A l’opposé, il nous faut échanger, casser les murs pour « faire du commun », partager de l’humanité pour l’épanouissement de chacun.

En liant ainsi intelligence collective et humanisme, nous placerons les responsabilités là où elles sont. En regardant vers le haut plutôt que vers le bas, chacun peut constater que la richesse s’accumule toujours davantage dans les poches de quelques-uns alors que la pauvreté est grandissante. Année après année, le capitalisme de plus en plus financiarisé et la loi du profit entraînent vers sa perte la planète et ses « locataires » que nous sommes. Il est encore temps de sortir de ce règne de l’argent et d’inventer ensemble une société pour les êtres humains.

Que cette nouvelle année soit éclairée par cette belle perspective qu’il nous faut faire grandir, jour après jour, dans les consciences. Obtenons, dès 2015, des résultats concrets pour les plus en souffrance d’entre nous. C’est avec cet espoir que je vous souhaite une bonne année.

André CHASSAIGNE, président du groupe des députés communistes et Front de Gauche à l'assemblée nationale

30/12/2014

VOEUX DECALES DU PCF POUR 2015 / REACTION DE PIERRE LAURENT AUX VOEUX DE FRANCOIS HOLLANDE


En 2015, changeons la politique par CN-PCF

C'est une tradition, chaque année le PCF diffuse ses vœux décalés mêlant sérieux et humour

pcf,voeux 2015,hollande,le pen,sarkozyAllocution François Hollande : « fossé entre ses mots et ce que vivent les français » (Pierre Laurent)

Ce soir, François Hollande a parlé d’audace, de responsabilité, de confiance et d’avenir. Pourtant, le Président de la République ne tire pas les leçons de ses échecs et n’entend pas les souffrances des français.

Quel fossé entre les mots qu’il a prononcé ce soir à la télévision et la réalité de ce que les français vivent.

Les français devront compter sur leur force, leur action et leur unité pour mener une autre politique.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,

Paris, le 31 décembre 2014.

29/12/2014

BUDGET REGION ILE DE FRANCE / LA POSITION DES ELUS COMMUNISTES-FRONT DE GAUCHE

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Nous avons abordé cette séance avec deux questions : le budget 2015 de la Région va-t-il ou non contribuer à améliorer la situation des Franciliennes et des Franciliens et donner confiance dans l’intervention publique ?

Va-t-il aider, ou non, ceux qui se battent pour réorienter les politiques publiques ?

C’est parce que nous apportons des réponses positives à ces questions que nous avons voté ce budget face à une politique gouvernementale contaminée par le libéralisme, le dogme de l’austérité et la casse sociale.

Face à une déferlante anxiogène qui culpabilise nos concitoyens nous sommes de ceux qui voulons recréer de la confiance, de l’espoir, de l’idéal d’une vie meilleure possible dans un nouveau modèle de développement social, solidaire, écologique.

Avec les mesures d’extension de la tarification sociale dans les cantines, la création du pass Navigo unique à 70€ et d’Imagine-R à 35€; avec l’action en faveur de la rénovation thermique dans les lycées, la création de 56 nouveaux emplois dans les services de la Région et dans les lycées. Et avec des investissements amplifiés en utilisant l’emprunt, le budget régional fait la démonstration que nous pouvons encore agir utilement pour les territoires et les populations.

Notre démarche constante à la fois combattive, constructive et rassembleuse est de n’être jamais résignés devant les contraintes affichées et d’être toujours exigeants sur les transformations à apporter. La majorité régionale a fait le bon choix en restant fidèle à son mandat et au discours qu’elle avait su construire avant 2012.

Les débats et le travail réalisé entre les groupes de gauche ont permis de remettre à sa juste place la démagogie politicienne de l’UMP et l’UDI et de consolider des politiques régionales qui, contrairement aux choix nationaux, contribuent à conforter la dépense publique comme moteur essentiel d’une politique de sortie de crise.

massou.jpgNous sommes aujourd’hui confrontés à trois défis majeurs : dégager des nouvelles ressources publiques ; construire le nouveau modèle de développement ; l’urgence démocratique en matière de réorganisations institutionnelles ans où la Région doit s’affirmer comme un élément moteur des transformations territoriales et métropolitaines.

Gabriel Massou, président du groupe communiste-Front de Gauche au Conseil Régional Ile de France