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15/04/2011

Le Sénat adopte la loi sur l’immigration

Le groupe CRC-SPG vote contre

Le Sénat a adopté le 14 avril, en seconde lecture, par 177 voix contre 152, le projet de loi sur l’immigration.

assasi.jpgIntervention sur l’ensemble d’Éliane Assassi pour le groupe CRC-SPG :

Il n’y a pas de quoi être fier de la probable adoption de cette nouvelle loi qui tire encore vers le bas les droits des étrangers. Le Sénat n’a pas joué son rôle modérateur face aux excès des députés.

La disposition sur les étrangers malades, refusée deux fois, a finalement été acceptée. Le texte proposé par le rapporteur sur cet article, loin d’être un compromis, est la pire version d’un dispositif inacceptable !

La majorité sénatoriale a été très timorée et s’est contentée de timides améliorations. Nous craignons le pire pour la CMP, d’autant que le Gouvernement est sur la même longueur d’onde que les députés UMP.

Il faut pourtant cesser cette course folle dans laquelle s’est engagé le Gouvernement pour des raisons électorales.

Non, la France n’est pas trop généreuse : elle l’est moins que d’autres, il suffit de consulter les chiffres.

Non, la France n’est pas si accueillante que cela. La majeure partie des migrations se font sud-sud.

Non, l’immigration ne coûte pas cher à la France : ce qui coûte cher à la France, c’est votre politique économique et fiscale en faveur des nantis. L’apport d’une main-d’oeuvre immigrée est indispensable à notre économie ; encore faut-il qu’elle ne se fasse pas dans les mêmes conditions que dans les années 60, lorsqu’on a opposé main-d’oeuvre nationale et main-d’oeuvre immigrée.

Le monde change et s’ouvre ; il n’y a pas que les capitaux qui se déplacent : les hommes aussi !

Oui, la France est un pays ouvert sur le monde, un pays d’accueil et doit le rester.

Nous rejetterons ce texte qui n’honore ni la France ni les Français.

20:21 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : immigration, sénat, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/04/2011

ISF : Un numéro de funambule fiscal au service de la bande du Fouquet's

revenu.jpgCOMMUNIQUE DU PCF

Mais ce numéro de funambule est vain. Les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy reviennent à résoudre la quadrature du cercle ! Comment satisfaire les voraces appétits de la bande du Fouquet's tout en continuant de donner à l'Etat les moyens d'exister. Impossible sinon continuer par exemple , comme c'est le cas, de faire payer aux Français les plus modestes les taxes injustes que sont la TVA ou la TIPP sur les produits pétrolier et poursuivre le dogme de la RGPP.

La politique fiscale de l'UMP va continuer à appauvrir l'Etat. Au final, les conséquences sont déjà connues : c'est moins de profs, de policiers, d'infirmières, et donc une société française qui s'affaiblit.

pcfaffiche1.jpgLe PCF fait 4 propositions sur l'ISF : un accroissement du prélèvement sur les fortunes financières ;

une élévation du taux sommital de 1,80 % à 2,5 % ; l’assujettissement des équipements professionnels avec une modulation pour en encourager un usage favorable à la création d’emplois et pénalisant la croissance financière ; une exonération des contribuables qui sont entrés depuis dix ans dans le champ d’application de l’ISF par l’unique effet de la flambée de l’immobilier

09:40 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : isf, pcf, propositions, riches, sarkozy | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

13/04/2011

20.000 emplois supprimés dans l'aide à domicile

aide à domicile,emplois,handicapésUn collectif de seize fédérations d'associations d'aide à domicile aux pouvoirs publics viennent de lancer un appel.

Ces associations qui interviennent auprès des familles en difficulté, des personnes âgées et handicapées, des malades, exigent la mise en place rapide d'un fonds d'urgence pour les aider à faire face à une situation financière "désespérée".

  • Des emplois supprimés, des familles en difficulté

Ce collectif informe sur ses difficultés dues à la crise et demande un fonds d'urgence de 100 millions d'euros. 20.000 suppressions d'emplois sur 2010 et 2011 sont envisagés.

La suppression de certaines exonérations de cotisations patronales depuis le début de l'année entraîne des coûts supplémentaires de 2% (aide aux personnes âgées et handicapées) à 15% (familles fragiles).

Aujourd'hui des de services risquent le dépôt de bilan quotidiennement.

  • Le fonds d'urgence se fait attendre

L'aide aux familles, financée à hauteur de 140 millions par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) et de 110 millions par les Conseils généraux, a besoin de 25 millions supplémentaires.

Voir également notre article : le SOS des associations d'aide à domicile dans Evry 91 - IDF

10:16 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : aide à domicile, emplois, handicapés | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

11/04/2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE : GUERRE, SARKOZY JUGE COMME UN FANFARON

sarko0001.jpgPendant qu’en France la censure des médias sur les interventions guerrières de la France semble impitoyable passant par exemple au silence de plomb les articles du journal l’Humanité, son sondage indiquant l’opposition de 78 % de la population à la guerre en Afghanistan, ou les déclarations des parlementaires communistes contre les interventions militaires, dans un article publié par RUE 89 la presse internationale se déchaîne contre un Président jugé comme un fanfaron et un irresponsable.

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE

Qu'ils le prennent pour un fanfaron belliqueux ou pour le nouveau leader de la scène internationale, les journalistes du monde entier glosent sur le président français et son récent virage géopolitique. L'armée française présente sur trois fronts – l'Afghanistan, La Libye et la Côte-d'Ivoire, sans compter le Kosovo, le Liban ou le Tchad –, ça rappelle des souvenirs lointains à certains commentateurs.

Passé le récit des opérations militaires en cours, les observateurs soupçonnent Sarkozy d'ouvrir de nouveaux fronts pour mieux préparer sa réélection, et s'interrogent sur cet « étonnant revirement de la diplomatie française », qui, comme se souvient Le Soir (belge), « ne voulait plus tenir un rôle de gendarme en Afrique ».

Même piqûre de rappel dans le quotidien suisse Le Temps : en janvier, alors que la France rechignait à soutenir le peuple tunisien, Nicolas Sarkozy « faisait des déclarations allant dans le sens de la non-ingérence […]. Depuis, la doctrine s'est infléchie ».

« La nouvelle ère française napoléonienne »

sarkozyfanfaron.jpgDans les journaux du monde entier, on décrit une France sur le pied de guerre, prête à tirer la première. A la Maison Blanche, les opérations militaires en Libye sont d'ailleurs appelées « Sarkozy's War » (« les guerres de Sarkozy »), comme le rapporte l'hebdomadaire américain Newsweek, qui met le président français en couverture.

« La nouvelle ère française napoléonienne », c'est ainsi que The Hindutan Times a titré une dépêche relative aux interventions françaises.

Le quotidien indien dénonce au passage la schizophrénie d'une nation qui, « il y a huit ans, s'était vigoureusement opposée à l'invasion irakienne dirigée par les Etats-Unis ».

Ce nouvel interventionnisme est souvent analysé comme le réveil des aspirations hégémoniques passées :

•Pour Associated Press, les opérations en cours sont une quête de la « grandeur » perdue de la France, le retour de l'« interventionnisme de bons sentiments » dont la France a le secret.

•Lu dans un article du New York Times paru ce dimanche : « Le président veut aussi être une figure historique et a une grande vision de la place de la France dans le monde. »

Selon le journaliste, »Sarko l'Américain » peut enfin s'exprimer : dans les habits de « leader fanfaron du monde », le président français tient davantage de Ronald Reagan que de Charles de Gaulle.

•« On peut parler de virage, ou de retour de la France sur la scène internationale comme les Français aiment le dire », ironise l'Italienne Nava Massimo dans le Corriere della Serra daté du 7 avril.

« Sarkozy aurait volontiers vendu des centrales à Kadhafi »

sarkonewsweek.jpgQu'est-ce qui pousse ainsi Nicolas Sarkozy à vouloir être leader à tout prix ? Une douce « folie » estime Thorsten Knuf, journaliste allemand du Berliner Zeitung qui se moque d'un Président en habit de chef de guerre :

« Il semble que Sarkozy veuille abattre le dictateur libyen tout seul. Il y a quelques mois, il lui aurait volontiers vendu des centrales nucléaires. Désormais, Sarkozy mène la chasse anti-Kadhafi. Un combat d'homme à homme. »

Pour Antoine Glaser, spécialiste de l'Afrique, il s'agit surtout d'une question de stratégie :

« En Côte d'Ivoire, la France tente difficilement de tourner la page de la Françafrique. Et en Libye, si Sarkozy ne s'était pas senti trompé par Kadhafi qui lui avait promis de gros contrats, il est probable qu'il n'aurait pas agi ainsi. La France se dit que si les insurgés gagnent, elle sera bien placée. »

En s'affichant aux côtés des rebelles de Benghazi, la France cherche « une opportunité de rédemption politique et diplomatique », une tentative de redorer la « réputation de la France dans le monde arabe », estime Paul Taylor pour Reuters, le 1er avril.

Reste à savoir si Paris est en mesure de tenir ce rôle de leader sur la durée. C'est la question que pose Zhang Hongyu sur le site du quotidien chinois People Daily.

« Pratiquement obsédé » pour Newsweek

D'ailleurs, dans ce nouveau rôle de chef des opérations, Nicolas Sarkozy n'est pas vraiment pris au sérieux.

En Chine, où l'interprétation française de la résolution onusienne autorisant les frappes aériennes contre l'armée de Kadhafi a été critiquée, les journalistes se font l'écho de la leçon de démocratie que Hu Jintao a administré à Nicolas Sarkozy lors de sa visite le 30 mars.

Ailleurs, le président français est dépeint comme un bouffon ou un mégalomaniaque : « un personnage d'avant-spectacle » qui fait « rire », raille l'édito du 27 mars de La Reppublica, un quotidien italien de centre-gauche ; un homme « pratiquement obsédé », renchérit Newsweek.

« Sarkofago » (« sarcophage ») a même titré l'hebdomadaire italien pro-Berlusconi Panorama. Sur la une, le président français a endossé l'habit de Napoléon. Et comme un récit de campagne, l'article de Grilli Silvia intitulé « L'homme qui voulait ressembler à Napoléon », s'ouvre ainsi :

« Seul dans son rôle de commandant en chef, jouant la montre pour être le premier à tirer, à 17h45, le Napoléon Sarkozy, a ordonné à l'aviation militaire d'ouvrir le feu sur les blindés libyens ? »

12:10 Publié dans ACTUALITES, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, libye, tunisie, revue de presse | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

10/04/2011

Front de gauche: le processus pour 2012 est lancé

h4.jpgLe secrétaire national du PCF Pierre Laurent s'est prononcé à titre personnel, au cours de la réunion du conseil national, en faveur de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, si un accord global sur le programme, la nature de la campagne et les candidatures aux élections législatives était conclu avec les partenaires du Front de gauche. "Je pense que la candidature de Jean-Luc Mélenchon peut être envisagée par notre parti, dans le cadre d'un accord avec nos partenaires", a-t-il dit.

Appréciant cette prise de position franche, le député communiste du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, qui brigue aussi la candidature au titre du Front de gauche, a estimé qu’il n’y avait pas d’obligation à ce que le candidat soit membre du PCF ou qu’il ne le soit pas. Portant une appréciation « extrêmement positive » sur le Front de gauche qui « redonne envie de se battre » et qui « élargit le rassemblement », il a souhaité un débat « en toute transparence » pour désigner le candidat. Deux autres responsables communistes, André Gerin et Emmanuel Dang Tran, se sont portés candidats pour ne porter que les couleurs communistes. Plusieurs interventions ont fait part d’inquiétudes sur la pratique du co-président du Parti de gauche et l’espérance de renouvellement que porte le Front de gauche.

La procédure doit aboutir lors d'une conférence nationale du PCF début juin qui proposera un choix au vote de tous les militants du PCF.

Les responsables communistes ont apprécié le résultat du Front de gauche aux élections cantonales, mais ils ont jugé que « le fossé entre les attentes et les réponses apportées par les politiques mises en œuvre ne cesse de s’accroître » et s’exprime à la fois par l’abstention et les tentations populistes. Faire grandir un « front contre la vie chère pour changer la vie du peuple français », mobiliser contre la pacte d’austérité pour l’euro, ancrer une « démarche populaire et citoyenne au plus près des populations et des territoires », « ouvrir un chemin concret d’alternative » loin du spectacle présidentiel qui transformerait les électeurs en supporters, sont autant de thèmes que les responsables communistes veulent développer.

10:08 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, pierre laurent, pg, mélanchon | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

07/04/2011

Conseil général de l’Essonne, un front de gauche redonne sens à la politique

rauze.jpgA l’occasion de l’installation du conseil général de l’Essonne, Marjolaine Rauze, Vice-présidente PCF chargée des affaires sociales, et maire de Morsang/Orge a prononcé au nom du groupe Front de Gauche, une intervention dont voici des extraîts.

"Monsieur le Président, Cher-e-s collègues,

Au nom du groupe Front de Gauche, je veux d’abord féliciter Jérôme Guedj, qui est maintenant notre nouveau Président et souhaiter également la bienvenue à nos nouvelles et nouveaux collègues élus.

PARITE NON RESPECTEE

gerome5.jpgCependant, comme vous l’avez constaté à l’appel des membres de notre Assemblée, un premier constat suscite une nouvelle fois ma colère : avec seulement 9 élues femmes, l’Essonne compte une conseillère générale de moins que dans le précédent mandat. Et malheureusement, notre département n’est pas l’exception qui confirme la règle : avec 82% d’hommes parmi les candidats titulaires, ne soyons pas surpris de n’avoir au bout du compte que moins de 14% de femmes au sein des assemblées départementales.

Le mode de scrutin uninominal à deux tours entrave la représentativité des femmes en politique. Et son application aux conseillers territoriaux prévus par la réforme territoriale de Nicolas Sarkozy ne ferait qu’aggraver les choses. Comme le dit pudiquement l’Observatoire de la Parité, « cela ne place pas la parité sur la voie d’une amélioration ». C’est le moins que l’on puisse dire ! Et c’est une raison supplémentaire de tout faire pour revenir sur cette réforme territoriale porteuse de lourdes régressions démocratiques…

Outre ses conséquences néfastes pour la parité femmes/hommes dont je viens de parler, cette réforme éloigne les élus des territoires et des citoyens et pousse au regroupement autoritaire des communes et des intercommunalités. Conjuguée à la suppression de la taxe professionnelle, à la baisse des dotations d’Etat et aux conséquences de la RGPP, cette réforme concourre lourdement à la réduction des services publics locaux. Elle constitue un brutal retour en arrière sur les acquis de la décentralisation et prive notre démocratie d’une partie de sa substance.

J’ai noté avec satisfaction que toutes les forces de gauche ont condamné cette réforme et pris l’engagement de continuer à la combattre et de l’abroger en cas de victoire souhaitée l’an prochain. J’espère donc que chacun agira en conséquence, en sachant résister aux tentations de concurrences, voire de querelles de territoires, et aux appétits de « baronnies », sujets aussi éloignés que possible des exigences et des attentes des citoyens à notre égard…

CRISE ECONOMIQUE

100_7450.JPGUne crise économique bien sûr, dont les dégâts humains, sociaux et environnementaux sont loin d’être pleinement mesurés. Mais une crise dont les leçons n’ont nullement été tirées par ceux qui nous gouvernent. Combien de chefs d’Etat et de gouvernement, dont les nôtres, ont juré la main sur le cœur qu’ils allaient recadrer le système financier devenu fou, qu’ils allaient « moraliser » tout cela ? On allait voir ce qu’on allait voir… mais on les attend toujours.

Après avoir mobilisé des milliers de milliards pour sauver le système bancaire et financier victime de sa propre voracité, les gouvernants ont continué à leur laisser les mains parfaitement libres pour poursuivre leur folie spéculative, aujourd’hui sur l’énergie, sur les matières alimentaires, et contre les Etats, ceux-là mêmes qui les ont renfloués !

Car de l’argent, il y en a : 21 milliards d’€ de profits en 2010 pour les 5 plus grandes banques françaises ! 39 milliards pour les actionnaires du CAC 40 ! Les 326 milliards d’€, 1/3 de la richesse créée par les salariés, versés en intérêts et dividendes, voilà qui serait bien utile à l’Etat et aux collectivités pour répondre efficacement aux besoins sociaux et environnementaux et lutter contre les injustices.

C’est contre cette folie de l’argent pour l’argent que les peuples cherchent à se rebeller. En Grèce, au Portugal, en Irlande ou encore en Grande-Bretagne le week-end dernier, avec la plus grande manifestation depuis 10 ans dans ce pays, pour s’opposer aux mesures antisociales et de démantèlement des services publics. C’est le même élan qui a mobilisé des millions de manifestants en France l’automne dernier contre la réforme de casse des retraites. C’est la même exigence qui résonnera samedi Place de la Bastille contre la casse de l’hôpital public.

Et c’est pour se prémunir des exigences des peuples que ces beaux messieurs, si épris de liberté, quand et uniquement quand il s’agit de la liberté de circulation des capitaux, ont concocté le « pacte de compétitivité ».

Un véritable pacte d’austérité et de régression, pire encore que le traité de Lisbonne, concocté sans consulter ni le Parlement européen, ni les parlements nationaux, et qui s’imposerait aux Etats, indépendamment des choix des peuples, des citoyens, des électeurs, privés ainsi de toute alternative à l’austérité !

CRISE SOCIALE

lhumanitedimanche-couv.jpgComment s’étonner alors de la profonde, très profonde crise politique et démocratique que connaît notre pays, comme bien d’autres en Europe et au-delà ?

Comment s’étonner qu’élection après élection, l’abstention batte des records et que le vote d’extrême droite se banalise et s’enracine, au point de voir des formations ouvertement extrémistes et xénophobes participer à différents gouvernements en Europe ? Comme il semble loin le temps où l’Autriche était mise en quarantaine suite à l’intégration du parti de Jorg Haider dans son gouvernement…

Pour ce qui est de notre pays – et les élections cantonales en attestent – il existe une responsabilité incontestable de l’UMP et de Nicolas Sarkozy. Avoir tant promis aux salariés pour tant donner aux privilégiés ne pouvait que semer colère et amertume. Mais penser faire diversion par une fuite en avant sécuritaire et xénophobe permanente ne pouvait que réhabiliter l’extrême droite, en crédibilisant son discours de division, d’exclusion et de haine.

Si la responsabilité du pouvoir actuel est écrasante, n’oublions pas pour autant les déceptions que la gauche a elle aussi généré, à plusieurs reprises. Quand elle a été en responsabilité, en n’ayant pas le courage de s’attaquer aux puissances d’argent, voire pire, en abdiquant par la soumission aux différents traités européens.

Nous les avons rencontrés pendant cette campagne et au-delà ces citoyens qui considèrent majoritairement que « les responsables politiques se préoccupent peu ou pas du tout de ce que pensent les gens ». Ne prenons pas à la légère que la politique suscite de la « méfiance » chez 39% d’entre eux et même du « dégoût » chez 23%. Ne prenons pas à la légère que 56% des Français disent ne plus avoir confiance « ni dans la gauche ni dans la droite ».

Le divorce est profond, il s’est élargi et touche aujourd’hui d’une manière nouvelle les élus locaux. Comme l’analyse le CEVIPOF, « les élus locaux sont appréciés par les citoyens comme des filets de protection contre la politique nationale. S’ils ne parviennent pas à jouer ce rôle, ils perdent eux aussi du crédit vis-à-vis de l’opinion ».

UN NOUVEAU SENS A LA POLITIQUE

humajeunes.jpgC’est pourquoi notre département ne peut pas seulement être un bouclier social condamné à se fissurer sous les coups de boutoir d’un Etat soumis aux exigences du marché. Il doit être également un levier pour porter le débat, faire bouger les rapports de force, aider à l’intervention citoyenne, redonner du sens aux politiques publiques qui ne se réduisent pas à de la gestion de dossiers, de dispositifs, mais dont nous avons la responsabilité de faire vivre les finalités.

Face à la désespérance sociale grandissante, face au sentiment que la démocratie serait devenue une machine qui tourne à vide, un jeu stérile dont il n’y aurait plus d’intérêt à se mêler, il nous faut redonner sens à la politique, à la chose commune, à l’intérêt commun pour les affaires de la cité.

Car attention, un boulevard existe pour les idées d’ordre, surtout parées comme elles le sont maintenant d’un nouveau vernis social, et porté par un visage plus avenant qu’hier.

Ces graves questions sont posées à tous les démocrates, et évidemment à toutes les forces de gauche. Il y a urgence à les prendre à bras-le-corps, notamment là où nous sommes en responsabilité.

Face à ces défis, l’émergence et la consolidation du Front de Gauche depuis trois ans, lutte après lutte, élection après élection, constituent à mon sens un point d’appui pour notre peuple et pour toute la gauche.

UN FRONT DE GAUCHE SOLIDE

nath3.jpgEn Essonne, malgré une progression sensible des candidates et des candidats du Front de Gauche, réalisant 11,5%, deux des membres de notre groupe et de notre majorité n’ont pas été réélus. Je tiens à rendre hommage au travail inlassable qu’ont mené pour les habitants de leur canton et pour les Essonniennes et Essonniens Marie-Pierre Oprandi et Patrice Finel, dont les voix vont manquer dans cette assemblée.

La nouvelle progression du Front de Gauche pour la 3ème fois depuis les élections européennes et régionales, à 10% au plan national et plus de 220 élu-e-s dans tout le pays, le confirme bien comme la 2ème force politique à gauche. Une force pour construire du neuf à gauche, avec toutes celles et tous ceux qui veulent sortir notre pays de l’ornière. Un point d’appui pour construire un nouveau front populaire et citoyen.

C’est dans cet état d’esprit, constructif, exigeant, loyal et enthousiaste, que le groupe Front de Gauche entend contribuer au travail de notre assemblée, de notre majorité et de notre exécutif, aux côtés de Jérôme Guedj, notre nouveau Président.

Oui, il faut retrouver un espoir, un espoir pour le progrès, pour la démocratie, pour la solidarité et la fraternité.

06/04/2011

POUR LA GESTION PUBLIQUE DE L'EAU / UN ESPACE PUBLIC REGIONAL DE L'EAU

canada3.JPGLe Conseil régional d’Île-de-France a adopté un rapport du groupe Front de Gauche (PCF-GU-AC) dans lequel Philippe Camo et ses collègues du groupe proposent la création d’un « Espace public régional de l’eau ». Cette délibération constitue un véritable pas en avant dans la construction d’une politique régionale de l’eau visant à faire de l’accès à cette ressource un droit universel, fondamental et inaliénable.

L’eau représente un enjeu à la fois environnemental, économique, social et démocratique.  Les activités de production, de distribution et d’assainissement font l’objet de fortes convoitises du secteur privé. Elles sont sources d’immenses profits pour les multinationales, avec de lourdes répercussions sur les factures des usagers.

Un immense effort d’investissement pour l’amélioration de la qualité environnementale de la production d’eau est par ailleurs nécessaire. Face à ces enjeux, les questions du contrôle citoyen, de l’indépendance vis-à-vis des intérêts privés, et donc de la maîtrise publique de l’eau, se posent avec acuité.

La création de cet Espace public régional de l’eau accompagnera les collectivités qui le souhaitent dans le choix d’un mode de gestion publique de l’eau. Elle leur apportera une aide en matière d’expertise ou financière ainsi qu’un appui sur l’ingénierie. Elle favorisera  la coopération entre les opérateurs publics déjà existants. Une mission doit être dès à présent confiée aux organismes associés de la Région (IAU, ARENE), en lien avec le syndicat mixte d’études Paris Métropole, pour étudier la forme et les modalités d’action de cet Espace.

Cet Espace public régional de l’eau sera un lieu d’échanges entre tous les acteurs concernés, élus, collectifs et mouvements citoyens, associations, chercheurs, techniciens, pour contribuer à la sortie de la marchandisation, à la création d’un service public de l’eau et à sa réappropriation citoyenne. Sans régler ce qui relève aussi largement des responsabilités nationales, il permettra à la Région d’assumer pleinement son rôle pour relever le grand défi de la gestion publique de l’eau.

10:20 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : région, ile de france, eau, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!