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26/09/2008

CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE

EN KIOSQUE, CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX


NE PAYONS PAS LEUR CRISE !
Chaque contribuable américain va payer pour couvrir les faillites des banques. En France, la crise commence à pointer ses effets. Mais pourquoi payer cette crise d’un capitalisme dont la devise est les « bénéfices pour nous ; les pertes pour les peuples » ?
Non ! Le 27 septembre, marche sur l’Élysée pour les salaires.

RENCONTRE AVEC DAVID LODGE
Ces romans sont toujours un événement de la rentrée littéraire. Le plus sarcastique des écrivains britanniques dresse dans Le vie en sourdine, un portrait féroce d’un pays tchachérisé.

VERS LA FIN DE LA LOGIQUE LIBÉRALE POUR L’ÉQUATEUR ?
Paul Euzière, collaborateur de la revue Recherches internationales décrypte les enjeux du référendum sur la Constitution du 28 septembre pour ce pays soumis depuis des décennies à la logique néolibérale.

Et aussi…

RIFFIFI À LA TOUR D’ARGENT
C’était presque une prise de la Bastille ! Les travailleurs sans-papiers ont investi le célèbre restaurant parisien. Le feuilleton de la régulisation des « sans-pap » se poursuit …

LE BOURBIER AFGHAN
Par 343 voix contre 210, l’Assemblée nationale a donné son feu vert au maintien des troupes françaises en Afghanistan mais en France le débat ne fait que commencer.

LA MESQUINERIE D’UN PATRON
Battu sur la prime antigrève, le PDG de GT Logistics à Tarnos (Landes) invente le bonus action.

LES RÉFLEXIONS D’AURÉLIEN BERNIER
Pour ce spécialiste de l’environnement, le changement climatique se joue en Bourse.

INCIDENTS DANS LE 19E À PARIS
Meurtre, agressions au couteau, bagarres entre bandes… L’arrondissement du Nord de Paris était sous les projecteurs.
Retour sur un emballement politico-médiatique.

UN MOIS APRÈS LES JEUX OLYMPIQUES
L’escrimeur tarbais, Frédéric Lopez a rapporté deux médailles de Pékin, il nous raconte les changements dans sa vie après les Jeux.

La VOIX, LE GPS DES HOMMES PRÉHISTORIQUES
Les grottes de nos ancètres n’ont pas livré tous leurs secrets…

En 1978, LE MASSACRE DE GUYANA
Le plus grand suicide collectif de l’histoire moderne.


68, VOTRE MÉMOIRE AU POUVOIR
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24/09/2008

Crise financière: le PCF veut présenter ses "solutions" à Sarkozy

mfb.jpgPARIS (AFP) — Le PCF veut présenter ses "solutions" à Nicolas Sarkozy pour répondre à la crise financière, a affirmé mardi la numéro un communiste Marie-George Buffet, réclamant une hausse des salaires, alors que le chef de l'Etat a souhaité une réunion au sommet avant fin 2008.

Mardi à l'Onu, "Nicolas Sarkozy a exigé un sommet international pour parler de la crise financière. Nous, nous voulons lui parler des solutions à la crise", a lancé Mme Buffet devant la presse.

"Nous demandons à être reçus par l'Elysée pour porter nos propositions au président de la République", a-t-elle dit.

"C'est quand même assez comique d'entendre le président de la République exiger la tenue d'un sommet international alors que ce matin même le président de l'Assemblée nationale (Bernard Accoyer) et le ministre chargé des relations avec le Parlement (Roger Karoutchi) ont refusé que se tienne à l'Assemblée nationale un débat sur la crise financière et sur les solutions à y opposer", a-t-elle ajouté.

"Samedi 27 septembre, nous allons marcher du siège du Medef jusqu'à l'Elysée", a-t-elle redit, pour appeler à "arrêter le robinet de la finance qui va à la spéculation et faire en sorte que l'argent produit par les salariés aille aux salaires, au 1% logement, au livret A, à la réalisation d'investissements durables, et permette une production de qualité".

Mme Buffet s'exprimait lors d'un "happening" sur le pont de Bercy, à Paris, devant "le fief" de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, "la marquise du +tout va très bien+" selon ses termes. Des ballons rouges frappés du sigle PCF et du mot "salaires!" ont été lancés.

Lors de la marche de samedi, le PCF attend entre 10.000 et 15.000 personnes.

09:09 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crise financière, propositions, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

21/09/2008

DEUX NOUVELLES SENATRICES COMMUNISTES

schurch.jpgTrois sénateurs communistes viennent d'être élus ou réélus dont deux femmes, Shurch Mireille(photo de gauche) dans le département de l'Allier, et Isabelle Pasquet (photo de droite) dans le département des Bouches du Rhône, ainsi que Gérard Le Cam en Bretagne. Le groupe communiste se composera ainsi de 23 membres, dont 12 femmes.

CI DESSOUS L'ARTICLE SUR ISABELLE PASQUET PUBLIE DANS LE PROVENCAL.

pasquet.jpgIsabelle Pasquet (PC, 2ème sur la liste PS-PC) :
"Faire passer mes idées"


Une militante de terrain, implantée dans le 4e arrondissement depuis de longues années. Isabelle Pasquet, inscrite "au parti" depuis 20 ans, n'a, en tout et pour tout, qu'un seul mandat, celui de conseillère d'arrondissement dans le 3e secteur. Et ce depuis à peine six mois. L'élue de terrain a donc réfléchi quand les responsables du PC local lui ont proposé d'être candidate à la candidature pour les sénatoriales. Agent de maîtrise à la SNCF, elle a interrogé son entourage "pour définir les changements que cela impliquerait dans ma vie. On a fait le tour de la question et on a pris la décision d'y aller." Après "de nombreux échanges et un vote interne", Isabelle Pasquet a été désignée pour être en 2e position derrière le leader socialiste Jean-Noël Guérini, une place qui lui garantit d'être élue le 21 septembre prochain.

Consciente que la loi sur la parité a facilité les choses, Isabelle Pasquet est "fière d'avoir obtenu la confiance de son parti et d'être sur la liste de Jean-Noël Guérini dont j'ai apprécié le dynamisme pendant la campagne des municipales." Mais la future sénatrice PC, une première dans le département depuis les années 50, rappelle "que ce mandat me servira avant tout à faire passer les idées communistes."

19:55 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sénateurs, pcf, élus | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/09/2008

Jusqu’à quand ?

 Mordillat2.jpgPar Gérard Mordillat, écrivain

Antonin Artaud disait à Jacques Prevel, le jeune poète qui l’accompagna durant les derniers mois de sa vie, « vous n’êtes pas assez révolté, Monsieur Prevel ! ». Chaque jour cette injonction résonne en moi un peu plus fort. Je ne suis pas assez révolté, nous ne sommes pas assez révoltés !

Les raisons de le faire seraient pourtant interminables : remise en cause des régimes spéciaux de retraite, particulièrement ceux des agents de la SNCF (sans que soient touchés ceux des députés, sénateurs, ministres, et autres hauts fonctionnaires), démantèlement du Code du travail sur fond d’étranglement des prud’hommes et d’éradication des 35 heures, baisse générale des salaires sauf pour les plus hauts toujours plus hauts, multiplication des taxes et impôts indirects mais « bouclier fiscal » pour les grandes fortunes, déni démocratique absolu par la ratification du « traité de Lisbonne » alors que son jumeau avait été majoritairement refusé par référendum, équarrissage salarial chez Renault et tant d’autres entreprises au nom de la seule logique financière, ruine programmée de l’industrie aéronautique française avec disparition à terme de l’activité industrielle d’EADS, privatisation des universités, de l’école publique au profit des écoles privées, voire des écoles privées confessionnelles, atteintes répétées au principe de laïcité de la République, bondieuserie médiatique et cléricalisme d’État, privatisation du système de santé dont les plus pauvres seront exclus, casse systématique des services publics (dont celui de l’audiovisuel), etc. etc. etc., avec le dernier en date le projet de privatisation de La Poste… Privatisation qui a déjà commencé sur le terrain puisque dans de plus en plus de communes en France le bureau de poste est supprimé et remplacé par un « point poste » ouvert dans le supermarché !

Dans le Capital, Marx parle du peuple « abasourdi » par les lois et mesures du gouvernement anglais en faveur des grands propriétaires donnant un statut légal à ce qui n’était autre qu’une forme d’esclavage… Sommes-nous aussi abasourdis par celles prises par l’actuel gouvernement au nom d’une idéologie facho-libérale, basée sur une répression chaque jour plus active contre les salariés, les chômeurs, les sans-papiers, les sans-logement, les sans-droits, les malades, les étrangers, tous ceux dont les moyens d’expression et les droits sont amputés, atrophiés, arrachés tandis qu’à l’inverse les plus riches, les spéculateurs, les affairistes, les néolibéraux, les capitalistes, puisqu’il faut bien les nommer par leur nom, prospèrent, obtiennent toujours plus et plus d’avantages, de revenus, de dividendes, de libéralités, s’affranchissant de la morale et de la loi au nom de la modernité pensée par eux et pour eux. La répugnante distinction de Raffarin entre « la France d’en haut » et « la France d’en bas » devient une évidence sociologique qu’illustrerait à merveille la gravure de Breughel « le Combat des gros contre les maigres.

Dès lors, pour moi, la seule question qui vaille est « jusqu’à quand ? ».

Jusqu’à quand allons-nous accepter cette morgue, ce cynisme, cette volonté destructrice de tout ce qui appartient au bien commun ? Jusqu’à quand allons-nous nous laisser battre sans autre réaction que les luttes qui se mènent sur le plan local ? Jusqu’à quand ? Avec son corollaire : quelle sera l’étincelle ? Le signal que tout le monde semble attendre et que personne ne paraît prêt à donner, ni les syndicats, ni les partis d’opposition… Peut-être est-il temps de leur remettre en mémoire, et pas seulement à eux, l’article 35 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

Le niveau cruellement bas de la majorité des salaires, la précarité généralisée, la peur érigée en mode de gouvernement de plus en plus d’entreprises, autant de raisons d’exercer ce droit sacré et cet indispensable devoir, de dire non, de dire stop, d’organiser le grand refus sous quelque forme que ce soit. La privatisation de La Poste sera-t-elle la fameuse goutte d’eau qui fera déborder le vase ?

(1) Dernier livre : Notre part des ténèbres, Calmann Lévy (2008).

Article publié par l'Humanité

11:16 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mordillat, services publics, poste, sncf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/09/2008

CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE

EN KIOSQUE, CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX


L’AVENIR VU PAR LES ADOS D’« ENTRE LES MURS »
Événement sur les écrans, la palme d’or du dernier Festival de Cannes sort en salles. L’Humanité Dimanche a rencontré les acteurs principaux pour les faire parler de cette expérience pas comme les autres mais aussi de leurs espoirs, leurs colères et de leurs visions de l’avenir. Enthousiasmant !
Retrouvez également notre rencontre avec le réalisateur, Laurent Cantet

FÊTE DE L’HUMANITÉ 2008
Politique, culture et luttes… tous les temps forts de l’édition 2008 en images.

CONSÉQUENCES DE LA CRISE FINANCIÈRE
Des centaines de milliards d’euros partent en fumée. Cette crise va encore accentuer la récession bien entamée. On sait comment le capitalisme rééquilibre les comptes : restriction de crédit, chômage et restriction de salaires.
Le point de vue François Chesnais, économiste.

Et aussi…

POUVOIR D’ACHAT
Alors que les prix des matières premières commencent à baisser considérablement, les industriels n’ont visiblement pas l’intention de revenir sur les augmentations record qu’ils ont fait subir aux consommateurs.

RÉFÉRENDUM SUR LA POSTE
120 000, c’est le nombre de signatures rassemblées par les syndicats pour obtenir un débat public.

McCAIN, UN HÉROS ? IMPOSTURE !
« Authentique héros américain vivant », « héros de la guerre du Vietnam », ces qualificatifs sont systématiquement accolés au nom de John McCain. Alors qu’il a participé volontairement aux pires crimes de guerre perpétrés par les États-Unis.

CRISE EN BOLIVIE
Une union sud-américaine se dessine pour soutenir le pays menacé de sécession.

JOURNAL DE L’EMPLOI
Les prud’hommes, au plus près du monde du travail.

TRAITEMENTS DES DÉCHETS
Vos ordures valent de l’or !

ANNIE GIRARDOT, L’INOUBLIABLE
À l’occasion de la Journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer, TF1 diffuse un documentaire émouvant sur la carrière et le combat de la comédienne contre la maladie de la mémoire.

DULCIE SEPTEMBER
En 1988, la voix du ghetto est assassinée en plein Paris.


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18/09/2008

HOPITAUX EN COLERE

hopital014.jpgPlusieurs centaines de personnes (salariés des hôpitaux de l’Essonne et des usagers, élus) se sont rassemblées le 18 septembre 2008 devant l’hôpital d’Evry-Courcouronnes pour protester contre les mesures annoncées de fermetures de lits (15 lits de chirurgie orthopédique, 16 lits de chirurgie polyvalente, 9 lits de médecine neurologique…) ainsi que la privatisation du service de bio nettoyage ayant pour  conséquence le licenciement de 23 agents en CDD, la suppression de postes d’infirmières, d’aides soignantes ainsi que la diminution pour les patients de l’offre de soins dans les services de chirurgie et de médecine du Centre Hospitalier Sud Francilien qui sont également prévues.

L’ensemble de ces mesures se situent dans le cadre de la future loi Bachelot, hôpital, santé, patients et territoires qui prévoit de régionaliser le système de santé en le réduisant à 300 territoires de santé au lieu de 1035 hôpitaux publics, avec ici la fusion des hôpitaux d’Evry-Courcouronnes et Corbeil, et la suppression de plusieurs centaines d’emplois, de lits et de plusieurs services sur la région, et plusieurs dizaines de milliers sur l’ensemble du pays.

 

Les responsables de l’intersyndicale (CGT, FO, SUD) et politiques PCF et PS représentés par Bruno Piriou, conseiller général,  et Manuel Valls, député,  ont pris la parole pour dénoncer ce véritable gâchis, et la remise en cause du service public.

Les élus communistes (dont Bernard Véra sénateur communiste de l’Essonne, Diaz Diego Maire adjoint d’Evry) étaient très présents, ainsi que des élus Verts et Socialistes.

 

VOIR NOTRE REPORTAGE VIDEO EXCLUSIF E-MOSAIQUE EN CLIQUANT SUR CETTE LIGNE

18:04 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hôpital, économie, evry, corbeil, essonne, santé, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

15/09/2008

A PROPOS DU RSA

 

mairi.JPG

Le 15 septembre, les militants et élus communistes ont diffusé devant la Mairie d'Evry le texte suivant aux participants de la réunion d'information organisée par le député Manuel Valls sur le RSA avec la venue du ministre Martin Hirsch :

 

A l’occasion de la venue de M. Martin HIRSCH dans notre ville d’Evry, les communistes de la ville ont souhaité vous faire part de leur appréciation sur le RSA (Revenu de Solidarité Active).

 

UNE VILLE PARTICULIEREMENT CONCERNEE

Dans une ville particulièrement concernée par la précarité, le chômage et la misère (par exemple plus de 150 expulsions de logements effectuées en 2007) , les communistes ne peuvent rester indifférents à toutes mesures, même minimes qui peuvent permettre d’améliorer la situations des plus humbles de nos citoyens.

Pourtant, avec le RSA aucune amélioration n’est à attendre, bien au contraire.

 

QU’EST-CE QUE LE RSA ?

Lorsqu’un allocataire du RMI ou de l’API reprend un emploi, il existe déjà un système dit d’« intéressement ou compensatoire » qui permet à cette personne de ne pas perdre, pendant un an, le bénéfice de son allocation. Il peut cumuler son nouveau salaire avec son allocation, intégralement pendant trois mois, partiellement pendant les neuf mois suivants.

Le RSA, c’est une sorte d’intéressement permanent, principalement réservé aux érémistes reprenant un emploi à temps partiel et dont les revenus familiaux sont très bas.

 L’État leur verse, sans limite de temps, un supplément, plus important par exemple pour un quart-temps au SMIC que pour un mi-temps, et décroissant ensuite. Ce supplément est aussi calculé en fonction de la situation familiale.

 

UN FINANCEMENT LARGEMENT INSUFFISANT ET PARTICULIEREMENT INJUSTE

En 2005, Martin Hirsh avait chiffré les besoins pour le RSA entre 4 et 8 milliards. Il en disposera que de 1,5, et de plus prélevés uniquement sur les économies de ceux qui ont des revenus moyens particulièrement  touchés par ailleurs par l’augmentation des impôts locaux liée au désengagement massif de l’Etat dans les domaines sociaux, de l’emploi, de la sécurité, de la santé de l’éducation…, par les ponctions sur les mutuelles, l’augmentation du coût de la santé, l’alimentation, les charges, l’énergie.

Les plus riches, les amis du Président, protégés par le bouclier fiscal en seront exemptés.

 

CELA VA T-IL REDUIRE LA PAUVRETE ?

L’effet sera très faible ou nul à court terme, et peut-être négatif ensuite.

D’abord, rien n’est prévu pour les millions de bénéficiaires de minima sociaux qui ne sont et ne seront pas en situation de reprendre un emploi (à commencer par les personnes âgées pauvres), ni pour les 18-25 ans et les chômeurs non ou peu indemnisés. Or on assiste actuellement à leur appauvrissement.

Les pauvres « non méritants » n’ont droit à rien puisque les montants du RMI ou de l’API de base (446 €) ne sont pas revalorisés. « Nous ne mettrons pas un centime vers l’inactivité » martèle le haut-commissaire aux Solidarités actives.

 Ensuite, avec le RSA actuel, on reste nettement en dessous du seuil de pauvreté (soit 882 euros en 2006 pour une personne seule) quand on perçoit le RSA en travaillant au SMIC à quart de temps ou même à mi-temps, ce qui va être le cas de la majorité des personnes concernées.

 

CELA VA T-IL REDUIRE LE CHOMAGE ?

D’abord, l’idée que les chômeurs ont d’abord besoin d’incitation financière pour travailler ne résiste pas aux faits au même moment ou l’INSEE par exemple annonce pour le second trimestre de cette année que la France a détruit plus d’emplois qu’elle n’en a créé dans tous les domaines, y compris dans le secteur concurrentiel et industriel.

Ils ont avant tout besoin que l’économie crée des emplois décents, ce qui n’est pas le cas. Ensuite, s’agissant d’incitations, tous calculs faits, il apparaît qu’au cours de la première année, les « repreneurs d’emplois » à mi-temps ou moins gagnent un peu moins avec le RSA qu’avec le système actuel, et que ceux qui reprennent un emploi à plus d’un mi-temps y perdent beaucoup, jusqu’à 2 700 euros sur l’année pour un emploi au SMIC à temps plein (et plus si l’on tient compte de la suppression de la prime de retour à l’emploi) !

Ce n’est qu’à partir de la deuxième année que le RSA améliore un peu les choses. Comme progrès il y a mieux, pour des érémistes qui ne sont généralement pas en situation de faire des plans de carrière…

Au final, l’effet positif est assuré pour une seule catégorie de personnes : les salariés gagnant moins de 0,3 SMIC (400 € bruts mensuels), qui n’ont pas droit à la PPE (prime pour l’emploi) mais toucheront le RSA.

En réalité, le RSA produit bien une incitation, mais en direction des employeurs : une incitation à laisser les gens végéter sur des miettes d’emploi parce que l’État leur verse alors un complément de salaire pérenne.

On subventionne (indirectement et indéfiniment) d’autant plus les emplois qu’ils sont à temps partiel plus court ! On instaure une prime aux plus petits boulots, qui les rend plus attractifs… pour les employeurs, alors qu’ils sont à l’origine de la pauvreté salariale qu’on prétend combattre. C’est une politique de pérennisation des petits boulots et du temps partiel subi.

 LA PAUVRETE A VIE ET POUR PRESQUE TOUS

pauvre1.jpgLa nature même du RSA encourage le maintien des très bas salaires au plus grand profit du patronat. Pire, il accroît la pression à la baisse sur l’ensemble des salaires. Ce dispositif n’apporte aucune solution à l’explosion de la précarité du travail, et donc aucune perspective pour l’insertion des personnes les plus fragiles, pour les besoins de formations et d’emplois stables et correctement rémunérés, aujourd’hui massivement supprimés partout, y compris dans l’éducation nationale, la police, la poste, Renault, dans le commerce, dans les services à la personne, dans les hôpitaux, dans le bâtiment…

En revanche, cette décision résonne comme un aveu. Ce choix est indicatif de la très grave crise économique et sociale dans laquelle le gouvernement plonge la France, et des souffrances qu’elle provoque. Dans les faits, le RSA ne permettra guère plus que d’atteindre le seuil de pauvreté par le travail.

 

23:11 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rsa, pcf, martin hirsh | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!