Nous n’avons eu de cesse, lors des débats budgétaires de 2010 ou encore pendant la discussion sur la réforme des collectivités territoriales, de défendre la culture face aux attaques portées par le gouvernement et nous continuons aujourd’hui, comme nous le ferons demain encore, tant la culture est porteuse d’enjeux essentiels.
La réforme des collectivités territoriales en enlevant les compétences culturelles aux régions et aux départements, en retirant les moyens de les financer, notamment en supprimant la taxe professionnelle, met à mal le monde de la culture, alors que dans un même temps l’Etat central se désengage avec des budgets 2010 peu ambitieux, parfois à peine reconduit.
Le spectacle vivant est dans les deux cas particulièrement touché. En effet, les financements accordés par les collectivités représentent traditionnellement 70% du financement public de ce secteur. Dans un même temps, les crédits budgétaires accordés à ce secteur pour 2010 sont en baisse posant avec plus de vigueur encore que dans les autres secteurs la question de son financement, de sa survie.
Nous dénonçons ainsi la philosophie générale et la globalité des réformes entreprises par le gouvernement qui tend à considérer que la culture, loin d’être une priorité, est une dépense superflue qui doit être réduite. Raison de plus pour rejeter la Révision Générale aggravée des Politiques Publiques qui, appliquée au monde de la culture montre bien la nocivité du dogme libéral : ne pas renouveler un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Paris, le 29 mars 2010