Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/04/2010

APPEL NATIONAL SUR LES RETRAITES

retraite2.jpgFaire entendre les exigences citoyennes sur les retraites

Le gouvernement français s’apprête à engager une nouvelle réforme qui risque de porter un coup fatal au système de retraite par répartition en jurant une fois de plus que c’est pour le sauver. Le bilan des réformes menées depuis 1993 est déjà catastrophique car toutes les dispositions prises (calcul sur les 25 meilleures années, indexation sur les prix et non plus sur les salaires des actifs, allongement de la durée de cotisation sous peine de décote...) ont déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20 %. Elles ont aggravé les inégalités déjà fortes entre les pensions des hommes et des femmes. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit que le taux de remplacement moyen - niveau de la retraite par rapport au salaire, passerait de 72 % en 2007 à 59 % en 2050. Cette dégradation continuera donc de frapper les actuels retraités et touchera également les générations suivantes.

Malgré ce bilan désastreux, le gouvernement veut aller encore plus loin en supprimant l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans en le portant à 62, voire 65 ou 67 ans, comme le demande le Medef, et en remettant en cause le calcul sur les six derniers mois d’activité des retraites du secteur public. Jumelées avec un nouvel allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein, ces mesures condamneraient à la pauvreté la plupart des futurs retraités, surtout les femmes et tous ceux et celles qui ont connu et connaîtront des périodes de chômage et de précarité importantes. Ce sont les salarié-es les plus jeunes qui subiraient les effets cumulés de ces orientations au moment de partir à la retraite.

Le gouvernement et le patronat persistent à vouloir durcir les conditions de départ en retraite alors même que les entreprises continuent de se débarrasser des salariés âgés avant qu’ils aient acquis la totalité de leurs droits. Exiger que les salariés travaillent et cotisent plus longtemps, alors que l’âge moyen de cessation d’activité est de 59 ans, ne vise qu’à baisser le niveau des pensions. De plus, cette logique remet en cause la solidarité intergénérationnelle. Il n’y a aucun sens à augmenter l’âge de la retraite alors que le chômage de masse sévit pour les jeunes. Au lieu de voir dans la retraite par répartition une transmission perpétuelle et solidaire de la prise en charge d’une génération par la suivante, le gouvernement et le patronat, afin d’attiser la division, la stigmatisent comme un fardeau pour la seule génération à venir.

Le danger ne s’arrête pas là. Le COR dessine les contours d’une réforme pour remplacer notre système par un autre « par points » ou « par comptes notionnels ». Dans les deux cas, il s’agirait de ne plus avoir à assurer un taux de remplacement du salaire défini à l’avance et de faire de la variation du niveau des pensions le moyen d’équilibre financier des régimes. Cela aggraverait encore la baisse du niveau des pensions et contraindrait les salariés, particulièrement les salarié-es pauvres et effectuant les travaux pénibles, à travailler toujours plus longtemps.

La vraie raison des mesures qui s’annoncent n’est pas liée à la démographie. La crise financière a provoqué une récession et donc une flambée des déficits publics. Les États continuent benoîtement à financer leurs déficits en empruntant sur ces mêmes marchés financiers qui ont provoqué la crise. Réduire ces déficits pourrait se faire par une taxation du capital. Mais les spéculateurs refusent évidemment cette solution, demandent que les États donnent des gages et exigent une réduction des dépenses publiques.

Une alternative à cette régression sociale existe pourtant. A moins de décréter la paupérisation des retraité-es, il est normal de couvrir les besoins sociaux liés à l’augmentation de leur part dans la population par un accroissement des prélèvements sur la richesse produite. Les déficits des caisses de retraite sont essentiellement dus au refus obstiné de le faire. Pourtant, le besoin supplémentaire de financement nécessaire aux retraites est réalisable puisqu’il a été chiffré en 2007 par le COR entre 1 et 2 points de PIB jusqu’en 2050, à comparer avec la chute de la part de la masse salariale de 8 points au cours des dernières décennies et avec l’explosion correspondante des dividendes, qui sont passés de 3,2 % du PIB en 1982 à 8,5 % en 2007. Il est donc juste d’augmenter la part des salaires et des pensions dans la richesse produite en s’attaquant aux profits. Le financement des retraites est possible à condition d’en finir avec l’actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers. C’est ce partage qui constitue le tabou à faire sauter, et non l’âge de départ. Il s’agit là d’un choix politique de justice et de solidarité.

La question des retraites pose celle de la société dans laquelle nous voulons vivre. Nous ne pouvons accepter la paupérisation programmée des futurs retraité-es, l’idéologie absurde du « travailler toujours plus » et la destruction des solidarités sociales. Nous souhaitons contribuer à une vaste mobilisation citoyenne (réunions publiques, appels locaux…) pour stopper cet engrenage.

09:26 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retraites, pétition, appel | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/04/2010

Pologne : questions sur un crash, vérités sur un Président

pologne crash.jpgPar José Fort, journaliste

Le crash de l’avion du président polonais, Lech Kaczynski, près de l’aéroport militaire de Smolensk, à 420 kilomètres de Moscou, a entraîné la mort du premier personnage de l’Etat et la disparition d’une grande partie de ce que les médias qualifient généralement d’ « élite » du pays : les chefs de l’armée, de la banque nationale, de partis politiques, des députés… L’émotion reste intense à Varsovie et dans tout le pays. Pourtant, quelques jours après ce drame, le temps n’est-il pas venu de poser quelques questions ?

 

Pourquoi ce voyage pour célébrer l’exécution de plusieurs milliers d’officiers polonais par la police de Staline accusés – à tort ou à raison ? - de collaborer avec les nazis alors que quelques jours plus tôt le Premier ministre polonais, Donald Tusk avait participé à une cérémonie officielle en présence de Vladimir Poutine sur les lieux de la tragédie ?

 

Le président Kaczynski avait refusé de les rejoindre préférant organiser sa propre cérémonie sans la présence des officiels russes.

 

La symbolique est très forte : le président et ses amis sont morts près du lieu où ils souhaitaient se recueillir.

 

Pourquoi le crash ? Les aiguilleurs du ciel russes avaient à plusieurs reprises conseillé aux pilotes de l’avion présidentiel de se détourner vers Minsk ou Moscou, la météo sur Smolensk étant exécrables. Or, l’étude des boîtes noires de l’appareil semble indiquer que les pilotes ont été sommés par le président polonais et les militaires d’atterrir coûte que coûte. Comment expliquer cet entêtement ?

 

Officiellement, il s’agirait de la volonté d’arriver à l’heure pour la cérémonie. Officieusement, le président polonais ne voulait pas rencontrer les hauts dignitaires russes.

 

La mort du président polonais et l’émotion qu’elle provoque ne doit pas gommer la vérité sur ce personnage rétrograde, réactionnaire, intégriste catholique et homophobe militant.

 

Alors qu’il était maire de Varsovie, il a fait réprimer à plusieurs reprises des manifestations homosexuelles. Il s’était déclaré en faveur de la peine de mort et s’opposait à la légalisation de l’avortement.

 

Cet ancien conseiller de Lech Walesa au syndicat Solidarité prônait une politique ultra libérale et clairement pro-américaine. Il s’était aligné sur George Bush notamment dans sa guerre en Irak.

 

Enfin, cet anticommuniste militant avait institué la loi dite de « lustration » visant tous ceux ayant collaboré de près ou de loin aux gouvernements dits «  communistes ». Il avait voulu, notamment, abolir les retraites des anciens brigadistes en Espagne républicaine.

 

Lech Kaczynski est mort. Tristesse pour sa famille.

13:57 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pologne, crash, kaczynski | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/04/2010

Déclaration des vice-présidents communistes délégués aux transports des Régions

vendredi 9 avril 2010

train3.JPGLes cheminots en lutte pour le maintien et le développement du service public

En responsabilité dans les Conseils Régionaux pour l’organisation des transports régionaux de voyageurs, nous constatons quotidiennement la dégradation des conditions de transport des usagers (trains annulés, retards fréquents...), malgré les moyens financiers importants consacrés par les Régions dans ce domaine.

Comme nous le soulignons maintenant depuis plusieurs années, les causes de cette dégradation sont dues au manque de moyens humains et matériels de la SNCF.

Cette entreprise publique dont l’actionnaire unique est l’Etat a supprimé depuis 2002 près de 20 000 emplois de cheminots et envisage d’en supprimer plus de 7000 d’ici 2012. Ces réductions drastiques d’emploi, les réorganisations sans fin au sein de la SNCF se font au nom de la libéralisation du secteur des transports voulue et conduite à marche forcée par Le Président de la République et son gouvernement.

Cette politique a été sévèrement condamnée par nos concitoyens lors des élections régionales des 14 et 21 mars derniers, le message doit être entendu. Le secrétaire d’Etat aux transports D Bussereau doit prendre ses responsabilités afin que le Président de la SNCF sorte de son entêtement et ouvre sans tarder de véritables négociations avec les organisations syndicales de cheminots.

Les vice-présidents communistes invitent les usagers du transport, les citoyens qui sont attachés à la défense et à la promotion des services publics à se mobiliser pour exiger du gouvernement qu’il cesse cette politique conduisant à la casse du fret ferroviaire, à la dégradation du service public de transport de voyageurs, à la suppression massive d’emplois de cheminots.

Luc Bourduge, Région Auvergne, Jean-paul Pinaud, Région Bourgogne, Gérard Lahellec, Région Bretagne, Jean-Michel Bodin ,Région Centre, Pierre Mathieu, Région Champagne-Ardenne,  Patrick Hatzig, Région Lorraine, Charles Marziani, Région Midi-Pyrénées, Pierre Mouraret, Région Basse-Normandie,  Noël Levillain, Région Haute-Normandie, Gilles Bontemps, Région Pays de Loire, Daniel Beurdeley, Région Picardie

20:34 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : transport, sncf, régions, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE

Á LA UNE DE VOTRE HEBDOMADAIRE

RETRAITE À 60 ANS
Le 12 avril, la bataille commence : analyse des enjeux et décryptage de la propagande gouvernementale.

VIVÉO
Les informaticiens du leader français du progiciel bancaire découvrent un bug dans le capitalisme.

HÔPITAUX DE PARIS
Pour justifier les 4000 suppressions d’emplois d’ici à 2012, l’État sort un rapport à charge. Décryptage.

POLITIQUE
Quand la droite sort de Gaulle du trou où elle l’avait enterré.

EXPERTISE
Comment est-on entré dans une « démocratie de l’abstention » ?
Par Céline Braconnier, maître de conférences en sciences-politiques.

VIOLENCES À TREMBLAY-EN-FRANCE
« Tant que les jeunes verront leurs parents travailler dur sans s’en sortir… »
Entretien avec le maire, François Asensi.

MAIN BASSE SUR LE RIZ
Un documentaire, diffusé sur Arte, qui revient sur les émeutes de la faim, la spéculation, les pénuries, la corruption.
Entretien avec le journaliste Jean Crépu qui a remonté la filière pour comprendre.

DISSUASION NUCLÉAIRE
Ce que révèle la nouvelle stratégie nucléaire de Barack Obama.

CINÉMA
Avec Ajami, deux cinéastes israéliens, Scandar Copti et Yaron Shani, montrent comment l’État israélien s’est acharné à détruire l’identité palestinienne. Rencontre.

COUPE DE FRANCE DE FOOTBALL
Rencontre avec les petits poucets de l’US Quévilly qui jouent leur place en finale face au PSG.

IL ÉTAIT UNE FOIS… EN 1960
U2, l’avion espion américain est abattu par les Soviétiques.

RÉFLEXIONS DE L’ÉCRIVAIN CLAUDE RIBBE
Haïti : 10 milliards, le prix d’une mainmise politique ?


10:36 Publié dans MEDIAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humanité dimanche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

07/04/2010

FONCTION PUBLIQUE / LETTRE OUVERTE

       laurent036.jpgMonsieur Georges TRON,  Secrétaire d’Etat,

En tant qu’élus de l’Essonne, nous vous transmettons nos félicitations républicaines pour votre nomination au gouvernement. Nous vous jugerons évidemment sur vos actes. Mais déjà disons-le : malgré l’exaspération et la colère que suscite la politique gouvernementale, en témoignent les élections régionales, vous avez indiqué vous situer dans le droit fil de la politique définie par le Président de la République. Ils nous avaient pourtant semblés, lorsque vous n’étiez pas encore en charge ministérielle, vous avoir entendu critiquer certains traits des politiques et des méthodes gouvernementales. Aujourd’hui en charge de la fonction publique, vous allez assumer solidairement les saignées de personnels programmées dans les différentes fonctions publiques, avec comme seule boussole, celle de la Révision Générale des Politiques Publiques.

C’est elle qui est à l’origine des suppressions de postes dans l’Education Nationale, dans les Hôpitaux comme Clémenceau à Champcueil ou Joffre-Dupuytren à Draveil. C’est elle qui restreint comme jamais les moyens publics dont disposent les villes pour faire face à la brutalité sociale qui touche leurs populations, comme par exemple à Grigny. C’est toujours en son nom que vous vous apprêtez à fermer les yeux sur les réformes territoriales dont vous savez que leurs principes recentralisateurs, comptables et anti-démocratiques sont contestés jusque dans les rangs de votre majorité parlementaire.

Monsieur le Secrétaire d’Etat, il est grand temps de mettre un terme aux politiques de suppressions de postes et de réduction de moyens dans la fonction publique afin que ses personnels assurent la plénitude de leurs missions et prennent en compte les besoins de la population et des usagers, ainsi que l’évolution des techniques et l’unicité de notre territoire.

 Vous remerciant par avance de l’attention que vous porterez à notre demande, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Secrétaire d’Etat, l’expression de nos salutations respectueuses.

 Marjolaine RAUZE, Philippe CAMO, Jean FLEGEO, Maire de Morsang-sur-Orge Conseiller Régional Maire de Saulx-les-Chartreux, Conseillère Générale d’Ile-de-France

Bruno PIRIOU, Claude VAZQUEZ, Bernard VERA, Conseiller Général Maire de Grigny Sénateur Maire de Briis-sous-Forges, Conseiller Général

17:51 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fonction publique, élus pcf, tron | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

06/04/2010

NON AU BOUCLIER FISCAL !

bouclier_fiscal.jpgLes sénateurs du groupe CRC-SPG déposent à nouveau une proposition de loi d’abrogation du bouclier fiscal et la soumettront à la discussion du Sénat le 20 mai prochain à l’occasion de leur « niche » parlementaire.

Il y a un an, le 26 mars 2009, le groupe CRC-SPG avait déjà utilisé son ordre du jour réservé pour proposer l’abrogation de cette mesure d’injustice fiscale. La majorité sénatoriale l’avait refusée sans hésitation.

Les temps changent, l’UMP et ses alliés ont été rudement sanctionnés lors des récentes élections régionales.

L’exigence de solidarité face à la crise et d’une nouvelle répartition des richesses s’exprime aujourd’hui avec force.

Le Président de la République, saisi d’autisme, ne veut rien entendre et maintient coûte que coûte le cap de l’assistance aux plus privilégiés. Le Parlement, le Sénat en particulier, ne peut ignorer cette aspiration massive de nos concitoyens.

67% souhaitent la suppression ou la suspension du bouclier fiscal. Chacun, y compris au sein de la majorité, pourra exprimer clairement sa position à l’occasion du débat le 20 mai.

Le bouclier fiscal est un symbole ; l’arbre qui cache la forêt des niches fiscales et de l’injustice sociale.

Son abrogation sera un pas important en attendant une vaste réforme fiscale au service du plus grand nombre et non pas de quelques détenteurs de gros capitaux.

ECLAIRAGE, ARTICLE PUBLIE PAR LA PRESSE ECONOMIQUE

Pas dit que ce genre de chiffre aide Nicolas Sarkozy à convaincre les Français de la nécessité de conserver le bouclier fiscal. 63 % des sommes restituées par le biais de la mesure profitent à moins d’un millier de personnes.

(LaVieImmo.com) - 979 personnes dont le patrimoine dépasse 16 millions d’euro, soit 6 % des bénéficiaires du bouclier fiscal, ont ainsi touché 369 millions d’euros au titre de la mesure en 2009 révèle le journal Le Figaro. La mesure a profité l’an dernier à 16 350 personnes, qui se sont réparties un montant total de 585,5 millions d’euros. Notez que le montant moyen restitué par le fisc s’élève à 35 814 euros par contribuables concernés.

Précisons que plus de la moitié des bénéficiaires du bouclier fiscal (51,6 %), soit 8 445 personnes, se sont partagés 4,7 millions d’euros et se sont vu rembourser une somme de 565 euros en moyenne par le fisc. Cette tranche de bénéficiaires inclue les propriétaires de logements situés dans les régions où les prix du foncier ont atteint des sommets, comme dans les stations huppées de Haute-Savoie ou sur l’Ile de Ré.

Marc Fleury - ©2010 LaVieImmo.com

14:16 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bouclier fiscal, pcf, sénateurs | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

03/04/2010

Elisabeth Eidenbenz : une grande pionnière de l’humanitaire

eidenbenz2.jpgL’engagement de cette institutrice suisse, née en 1913, débute à Madrid durant la guerre d’Espagne. 
À Elne, « son » premier bébé s’appellera Pepita…

« Quoi vous dire de plus  ? Je suis très heureuse et contente du travail 
accompli, ça a été très important dans ma vie. Je n’ai jamais pensé qu’ils nous devaient la vie grâce à notre travail » (1).

Quelque soixante ans plus tard, Elisabeth Eidenbenz parle toujours avec modestie d’un engagement exceptionnel, le sien, dans un contexte aussi dramatique. Elle le dit avec des mots qui en disent long sur la noblesse de cœur et d’esprit de cette grande dame (2).

Fille de pasteur protestant, elle naît en Suisse, à Wila, le 12 juin 1913. Institutrice, le Service civil international lui propose de partir en Espagne pour une mission humanitaire durant la guerre civile. Elle distribue des vivres aux personnes âgées dans des cantines républicaines à Madrid, s’occupe des enfants à Valence près du Front. Elle rencontre des brigadistes internationaux qu’elle retrouve plus tard au camp d’Argelès.

Avec l’appui du Secours suisse aux enfants, elle fonde la maternité d’Elne. Aujourd’hui, Elisabeth vit dans une résidence pour personnes âgées à Zurich.

Dans un des témoignages vidéo figurant dans l’exposition (1), elle se souvient de la première naissance. « C’était la nuit. La sage-femme est venue me chercher. Quinze minutes plus tard, le premier bébé est né. C’était une fille, aux belles boucles noires.

Elle s’appelait Pepita. » La première d’une solidaire aventure. « Pour nous toutes, mêmes si les circonstances étaient déplorables, chaque naissance était un événement émouvant. » Elle témoigne de la vive solidarité féminine. « Beaucoup de mères arrivaient dans un état horrible. Grâce aux mamans espagnoles très généreuses pour donner le sein à d’autres nouveau-nés, nous avons pu en sauver beaucoup. »

Nous avions prévu avec le maire d’Elne de rendre visite à Elisabeth le 14 février dernier. Hospitalisée la veille pour un malaise, nous avons annulé notre voyage. Aujourd’hui, elle se repose de nouveau chez elle. Avec le printemps revenu, nous lui souhaitons de bien belles et paisibles journées à venir.

A.R pour l'Humanité

(1) Vidéo produite par la Generalitat de Catalunya. (2) Elisabeth Eidenbenz est médaillée des Justes parmi les Justes entre les nations, de l’ordre civil de la solidarité, de la Creu de Sant Jordi, de la Légion d’honneur


Elisabeth Eidenbenz
envoyé par manuelhuerga. - Découvrez des vidéos faites entre amis ou en famille.

20:00 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : elisabeth eidenbez | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!