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29/06/2015

Pierre Laurent proposé candidat en Île-de-France

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Île-de-france Les communistes ont désigné leur secrétaire national comme chef de file d’une liste anti-austérité rassemblant à gauche les forces politiques et citoyennes.

«Construire une nouvelle majorité régionale » avec tous ceux qui à gauche « contestent l’austérité et la mainmise de la finance ». C’est avec cet objectif que les communistes d’Île-de-France, réunis vendredi et samedi place du Colonel-Fabien à Paris, ont finalement désigné le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, comme leur chef de file pour les élections régionales, par un vote unanime moins 2 voix contre et 4 abstentions.

Cette décision n’était pas acquise il y a quelques semaines. Fin mai, Pierre Laurent avait déclaré sur France 3 qu’il ne serait pas candidat pour se « consacrer » à son mandat de sénateur. Changeant d’avis du fait « de la discussion des communistes et de la situation politique », il a annoncé ce week-end que, s’il était élu président de la région, il quitterait les bancs du Palais du Luxembourg. Cependant les délégués de la conférence régionale du PCF ont laissé « ouverte la question de la tête de liste pour donner la priorité à la construction du rassemblement le plus large possible », indique le bulletin de vote sur lequel ils se sont prononcés.

« Il s’agit de réunir toutes les forces disponibles pour une politique ambitieuse de gauche refusant la logique d’austérité », a expliqué Pierre Laurent, hier, dans le Parisien. À cette fin, les communistes franciliens ont proposé samedi à Clémentine Autain, d’Ensemble, une autre composante du Front de gauche, de former un duo avec le dirigeant du PCF.

Ils ont également fait part de leur intention de continuer à s’adresser aux autres partis du Front de gauche (le Parti de gauche ayant lui élu comme chefs de file Catherine Fayet et Éric Coquerel, et désigné ce dernier pour « éventuellement solliciter la tête de liste régionale »), mais aussi à « Europe Écologie-les Verts, à Nouvelle Donne, aux militants socialistes qui partagent cette ambition ».

Au-delà, ils organiseront mille rencontres pendant l’été pour proposer ce rassemblement à tous « les militants progressistes, féministes, associatifs, antiracistes, syndicaux, les artistes, les étudiants, les jeunes, les salariés et les citoyens » susceptibles de partager leur démarche.

Pour le PCF, si battre la droite et faire barrage à l’extrême droite est un préalable, il s’agit également de créer un rapport de forces à gauche pour porter au mieux dans la région « un nouveau mode de développement écologique, social, et dont le moteur serait le combat pour l’égalité ». « Se contenter de mesures “raisonnables”, qui restent dans le cadre institutionnel actuel, ne serait pas à la hauteur des enjeux : nous avons besoin d’inventer ensemble des réponses innovantes et concrètes », écrivent-ils dans une résolution adoptée ce week-end.

Pour joindre la parole aux actes, le PCF entend construire avec les forces politiques et citoyennes qui partagent cette ambition un programme d’ici l’automne. Dès lundi prochain, le 6 juillet, il les invite à un « grand forum régional ».

J. H. L'Humanité

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24/06/2015

Pierre Laurent: Alexis Tsipras «a tenu bon sur la baisse des pensions de retraite»

plrfi.jpgA l’issue du sommet extraordinaire qui a eu lieu hier soir, le 22 juin à Bruxelles, les dirigeants européens se montrent plutôt optimistes aujourd’hui sur la possibilité de trouver un accord avec la Grèce. Le gouvernement grec a lâché du lest sur les retraites, l’âge de départ serait maintenue à 67 ans. Les différents régimes de préretraite seraient pour la plupart supprimés. Autre concession, la TVA pourrait être relevée de 6,5 à 13 % dans le secteur du tourisme, passer à 23 % dans les services et une taxe serait créée sur les revenus supérieurs à 30 000 euros par an.

Pour en parler, Frédéric Rivière a reçu sur RFI Pierre Laurent, secrétaire général du PCF, qui revient sur le sommet extraordinaire à Bruxelles, sur le paiement de la dette grecque et la mobilisation politique de soutien à la Grèce en France.

« Alexis Tsipras a maintenu ferme sur des exigences qui étaient des lignes rouges comme il l’avait dit depuis longtemps, sur le fait de ne pas augmenter la TVA, puisque c’était une exigence notamment du FMI, sur les plus pauvres, sur les produits de l’électricité et sur des produits de premières consommations. Il a tenu bon sur la baisse des pensions de retraite qui étaient exigées pour la grande masse des retraités grecs qui sont déjà dans la difficulté. Mais il y a effectivement une bataille très difficile. En vérité, depuis cinq mois, les institutions européennes ne négociaient pas avec Tsipras. Elles ont essayé de le faire capituler et de le faire renoncer à son propre programme. Et tout le monde s’est aperçu que le gouvernement grec allait tenir bon et c’est ce qui permet aujourd’hui la négociation… »

« Depuis cinq mois, en vérité, les institutions européennes ne négociaient pas avec Tsipras, elles ont essayé de le faire capituler, renoncer à son programme. Tout le monde s'est aperçu que le gouvernement grec allait tenir bon, c'est ce qui permet aujourd'hui la négociation. Mais il y a des problèmes à régler, des problèmes européens, notamment celui de la dette. »
La question de la dette grecque « est évidemment à l'ordre du jour puisque tout le monde sait et tout le monde reconnait, parfois en privé, que la dette actuelle ne peut pas être honorée. Et elle n'a pas à être honorée en grande partie parce que ceux qui se gavent des financements européens depuis des années, ce sont les créanciers » qui continuent « d'essayer de vivre sur la bête. »
 
François Hollande a l’air « décidé à obtenir un accord en tenant compte du gouvernement grec. Il était sur une position qui était de dire ‘un accord est nécessaire pour la zone euro et cet accord doit prendre en compte des demandes qui sont devenues des demandes raisonnables, disait-il, du gouvernement grec’. Nous l'avons encouragé à élever la voix de la France que nous trouvions bien trop silencieuse dans cette affaire. Nous ne pouvons pas entendre que Christine Lagarde et Angela Merkel. Nous avons exactement le même intérêt que la Grèce à faire sortir l'Europe des rails de l'austérité actuelle. »

Pierre Laurent appelle à « poursuivre le travail de solidarité » avec la Grèce.

Par Frédéric Rivière, RFI

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Pierre Laurent: Alexis Tsipras «a tenu bon sur... par rfi

09:58 Publié dans International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre laurent, pcf, rfi, grèce | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

17/06/2015

Le monologue antisocial du gouvernement

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Soutenu par le patron du Medef, Manuel Valls a une nouvelle fois dégainé le 49-3 sur la loi Macron, privant les députés de débats et de vote. 
Un coup de force qui ne passe pas chez beaucoup d’élus de gauche.

«L’Assemblée nationale prend acte de l’engagement de responsabilité du gouvernement. » Ainsi a été conclu avant même d’avoir débuté le débat en seconde lecture sur la loi Macron par la bouche du président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone. Quelques minutes plus tôt, Manuel Valls venait d’annoncer officiellement – même si cela ne faisait aucun doute – le recours à l’article 49-3 de la Constitution pour adopter sans débats ni vote le projet de loi pour l’activité et la croissance défendu par le ministre de l’Économie.

Encouragement surprise de Gattaz

C’est donc le texte issu d’une commission spéciale largement acquise au gouvernement, auquel s’ajouteront les amendements retenus discrétionnairement par le gouvernement, qui continuera la navette parlementaire. Officiellement, il s’agirait d’aller vite car les Français seraient impatients de s’entasser dans les autocars ou de travailler le dimanche. En réalité, l’opposition est trop forte dans la majorité pour s’assurer de l’adoption du texte, malgré le soutien de certains députés de l’UDI et l’encouragement surprise de Pierre Gattaz, dans un communiqué publié quelques heures avant l’intervention du premier ministre. Le président du Medef se réjouit du recours au 49-3 pour faire adopter la loi Macron sans « zigzag » et appelle les députés de droite à la voter.

À gauche par contre l’opposition est forte. « C’est d’une extrême gravité, estime André Chassaigne, chef de file des députés Front de gauche. On considère que le Parlement est une forme de poids lourd qui gêne, qui bloque des décisions qui devraient être prises très rapidement et que l’on peut se passer de la discussion parlementaire. C’est un déni de démocratie. » Le frondeur Pascal Cherki, qui estime que le gouvernement intime ainsi aux députés de « fermer leurs gueules », fulmine : « Le souverain c’est le peuple et ses représentants, pas le bureau du Medef ! » Et son collègue Christian Paul d’ajouter : « Le premier ministre s’éloigne de la gauche. »

Face au 49-3, la Constitution prévoit une seule alternative : faire adopter par l’Assemblée une motion de censure qui pour être déposée nécessite la signature de 58 députés. C’est ce que comptent faire les députés communistes, qui ont lancé à tous les députés de gauche une proposition afin de ne pas avoir à voter celle qui est déposée par la droite. Le nombre de signataires nécessaires ne sera probablement pas atteint.

Pour autant la proposition a été reçue avec beaucoup d’intérêt. Les frondeurs ne s’y joindront pas cette fois-ci « parce qu’on ne l’a pas fait en première lecture et que cela demande du temps et de l’organisation », explique Pascal Cherki, mais « pour la première fois on a eu un débat et des camarades députés ont demandé “pourquoi ne pas la signer et la voter ?” ». Pour le député de Paris, qui rappelle le temps qu’il a fallu pour que naisse la fronde, « c’est un vrai signe ». Chez les écologistes aussi, Sergio Coronado – qui avait participé à une tentative de dépôt d’une motion de censure lors de la première lecture – a défendu en réunion de groupe ce projet, mais son groupe « a décidé de ne pas s’y associer ».

Les députés du Front de gauche décideront aujourd’hui de leur stratégie de repli s’ils ne pouvaient aller jusqu’au bout de leur initiative. À ce jour, beaucoup de députés à gauche pensent boycotter la séance. Pendant ce temps, la provocation continue : le porte-parole des députés PS, Hugues Fourage, estimait que le 49-3 sera utilisé une troisième fois pour l’adoption définitive de la loi Macron en juillet.

Adrien Rouchaleou
Mercredi, 17 Juin, 2015
L'Humanité
 

14/06/2015

Élections régionales : le PCF appelle au rassemblement et à la convergence citoyenne

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RÉSOLUTION DU CONSEIL NATIONAL

Les élections régionales auront lieu en décembre prochain.

Au lendemain de l'adoption de la loi NOTre qui bouleverse l'organisation de la République, la portée territoriale, nationale et européenne des nouvelles régions souligne l’importance de ce scrutin. Après les départementales il s'agit pour le pouvoir et le Medef de faire de cette entité territoriale un relais de la mise en concurrence des territoires au détriment de l'emploi, du progrès social, de la démocratie locale et des dépenses publiques d’intérêt général. A la clef, ce seront de nouvelles souffrances pour les populations.

Ces élections seront également la dernière consultation électorale avant 2017 dans un contexte de politique austéritaire aggravée et de recomposition politique accélérée.

Deux enjeux sont mêlés avec ces élections :

- L'avenir de la République : des régions au service de la solidarité et de l'égalité ou des régions au service de la compétition et des inégalités.

- Une issue véritablement de gauche à la crise politique ou l'enfoncement dans une situation qui bloque tout espoir.

Nous refusons la perspective de régions au service exclusif de la métropolisation libérale laissant à l'autre bout de la chaîne, des « déserts» et des territoires d’exclusion.

Nous voulons préserver le droit à l'égalité territoriale, travailler à une harmonisation des territoires dans une vision équilibrée de l'aménagement. Nous voulons promouvoir un nouveau modèle de développement économique, agricole et urbain en liaison avec de nouveaux droits de la personne et des salarié-e-s. Nous voulons des régions solidaires citoyennes, démocratiques, écologiques, féministes.

Nous voulons faire entrer dans le pouvoir régional les exigences populaires de solidarité et d'égalité, faire des élections régionales un moment du rassemblement de toutes celles et ceux qui veulent des politiques de gauche alternatives à l'austérité, à l'offensive sécuritaire et liberticide actuelle.

Nous voulons construire pour cela des dynamiques politiques et citoyennes jusqu'aux urnes qui mettent en échec la droite et l'extrême droite et ouvrent la possibilité de politiques publiques de gauche offensives.

Dans les régions dirigées par des majorités de gauche, les communistes avec leurs élu-e-s ont permis des avancées pour les populations que nous revendiquons dans le contexte actuel : un réseau ferré public œuvrant au désenclavement et défendant des politiques de tarification sociale, des espaces de gratuité ou de nouveaux droits ; des engagements conséquents dans la construction et la rénovation des lycées, le développement de la formation professionnelle incluant les publics défavorisés ; le soutien à l’innovation et la recherche, aux PME PMI et la création de politiques d'ESS favorisant l’emploi de proximité ; la promotion de la culture du sport pour toutes et tous et de l’éducation populaire, l'avancement de politiques d'égalité entre les hommes et les femmes.

Le PCF a fortement contribué à ces acquis que nous ne voulons pas voir abandonner ou brader. Nous refusons que la droite et l’extrême droite s’emparent de nouveaux pouvoirs et points d’appui pour 2017. Mais nous ne découplons pas cet objectif d’œuvrer à des politiques solidaires, citoyennes, écologiques  remettant l'humain au coeur des priorités régionales à rebours des logiques financières de concurrence imposées par l'Europe.

Aujourd'hui, il s'agit de permettre de nouvelles avancées en combattant les logiques de compétitivité et leurs effets ravageurs pour les politiques publiques locales. Il s'agit encore de s'attaquer au coût du capital , de mobiliser de nouveaux moyens financiers au service d'objectifs d'emploi, de formation, de promotion de tous les services publics.

Pour une nouvelle union populaire, nous appelons au rassemblement et à la convergence citoyenne.

Le PCF a pris la décision de rencontrer dans chaque région l'ensemble des forces de gauche et de travailler avec elles les conditions du rassemblement politique et citoyen le plus large à gauche.

Les régions ne sauraient être les relais des choix gouvernementaux et européens. La situation de crise sociale économique écologique ou encore démocratique appelle au contraire des politiques clairement anti austéritaires et anti libérales.

Des convergences de projet s'affirment entre les forces du Front de gauche, écologistes, Nouvelle donne, des militants ou personnalités socialistes, acteurs sociaux, militant-e-s antiracistes, et féministes, culturels, intellectuels et syndicalistes qui, comme nous, cherchent à œuvrer à l’alternative à gauche ouvrant la possibilité de plate formes régionales et de listes de large rassemblement de 1er tour pour des politiques régionales d'une gauche offensive et citoyenne.

Un premier état des lieux montre que le débat des communistes s'oriente très majoritairement vers ce choix et sa mise en œuvre. Il y a de la disponibilité pour favoriser l'implication politique et citoyenne la plus large possible sous toutes les formes et à tous les niveaux.

Il atteste également de la volonté largement partagée des communistes de travailler pour le second tour à la fusion des listes capables de battre ensemble la droite et l’extrême droite.

Nous travaillerons à ce rassemblement en fonction des configurations régionales, avec l'objectif de pousser tout au long de la mandature les objectifs que nous aurons portés dans la campagne du premier tour et d'assurer la présence de nombreux élu-e-s communistes, Front de gauche et issus de nos listes de rassemblement dans les nouvelles assemblées.

Leur présence sera un facteur déterminant pour les politiques qui y seront menées et pour travailler les rapports de force en lien avec les citoyen-e-s et le mouvement social.

Les discussions montrent le besoin pour le PCF d’être à l’offensive pour faire vivre nationalement notre démarche.

Dans les semaines qui arrivent les communistes seront appelés à déterminer leurs choix de rassemblement et leurs chefs de file région par région. Ils resteront maîtres de leurs décisions jusqu'au terme des consultations en cours. Les options diverses, si elles existent dans les régions, devront être soumises à leur choix.

Le Conseil national tient à souligner que notre démarche de pactes régionaux et de listes de large rassemblement au premier tour autour de ces pactes sera d'autant plus forte et efficace si elle est mise en œuvre nationalement dans toutes les régions.

Passer à la vitesse supérieure.

Alors que nous tenons ce Conseil national du PCF, le débat politique est en train de s’accélérer. Nationalement comme dans les régions. Le congrès du PS a attesté de sa volonté de sceller son unité autour d’un soutien au Président de la République. Tout montre que le malaise reste pourtant aussi profond

De plus en plus de voix, socialistes comme du Front de gauche, d’EELV , de Nouvelle Donne, de la sphère sociale disent leur volonté d’en finir avec cette politique gouvernementale qui conduit tout droit à la montée de l'abstention, à la désespérance, la montée de l'abstention nourrissant le vote FN et celui pour la droite la plus revancharde. Le champ des possibles grandit pour construire des majorités de projets et d’idées, des majorités pour gouverner.

Aujourd’hui il ne suffit plus de désigner ce que nous refusons, il s’agit alors d’affirmer ensemble et dans le respect de chacun ce que nous entendons faire.

Les élections régionales seront déterminantes pour les politiques qui y seront menées bien sûr, elles pourront être également déterminantes dans notre capacité à relancer l'intervention populaire. Le CN du PCF appelle à se rassembler faisant de ces élections un moment utile à nos concitoyens, permettant de faire grandir une nouvelle gauche porteuse d'alternative.

Il ne s’agit pas de nier les différences ni même de se cacher qu’il reste encore un long chemin à parcourir, mais notre responsabilité comme celle du Front de gauche est de nous mettre au service du mouvement citoyen, de celles et ceux qui continuent à lutter comme ils sont aujourd’hui des dizaines de milliers à le faire au sein de leur entreprise, pour préserver des lignes SNCF, des lycées, des hôpitaux de proximité, pour une mobilisation citoyenne face à la finance et une autre utilisation de l'argent des banques et des budgets, le maintien d’une agriculture paysanne, d’une association culturelle..

Le PCF entend s’engager sans réserve dans cet objectif !

Conseil national du PCF

Paris, le 10 juin 2015.

12/06/2015

« La loi visant à lutter contre le système prostitutionnel a été enfin adoptée en deuxième lecture de l’Assemblée Nationale."

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mgbafp_0.jpgCommuniqué de Marie-George Buffet députée communiste de Seine St Denis

Il s’agit d’un acte politique fort pour le devenir de notre société en ce qu’il renforce la position abolitionniste que la France a adoptée depuis 1960 : un positionnement fondé tout simplement sur le respect et la liberté des êtres humains.

La prostitution n’est pas une liberté mais une violence à l’encontre des personnes prostituées et la loi va désormais condamner non pas ces victimes mais tous ceux qui profitent de ce système. Tout d’abord les proxénètes et les auteurs de la traite contre lesquels il faut lutter sans relâche mais aussi les « clients ». Car sans client pas de prostitution.

J’ai exprimé mon regret de voir restreindre les droits des femmes étrangères victimes de la prostitution dont on sait qu’elles constituent les premières victimes des réseaux de traite à travers le monde. Mais avec cette loi, nous produisons un acte politique qui redonne du sens à ce que signifie « faire de la politique » : faire des choix collectifs pour le progrès de toute la société en avançant contre toutes les dominations et contre la marchandisation du corps de l’être humain.

C’est donc avec beaucoup de fierté et d’émotion, que j’ai au nom du groupe GDR exprimé les raisons du vote positif de cette loi. »

Marie-George BUFFET

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11/06/2015

"L'hôpital est à l'os, on lui demande encore 3 milliards d'euros"

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Entretien avec Frédéric Pierru, sociologue, chercheur au CNRS et à la chaire santé de Sciences-Po, ANNE-LAURE DE LAVA, L'Humanité Dimanche

La « tarification à l’activité », qui a remplacé en 2008 le budget global, oblige les hôpitaux à s’endetter. Chercher la productivité, avec un budget de plus en plus contraint, conduit à une gestion à la petite semaine.

HD. Quelle est la situation financière des hôpitaux ?

Frédéric Pierru. On entend souvent qu’elle s’est améliorée via la tarification à l’activité (T2A). Mais cette dernière n’a fait que doper l’activité de manière artificielle. Car le cadre budgétaire est plus serré que jamais. L’ONDAM (objectif national des dépenses de l’assurance maladie), qui détermine chaque année l’augmentation des budgets hospitaliers, a été fixé à un niveau historiquement bas. La seule évolution des charges fait augmenter les dépenses hospitalières de 3 % chaque année.

Or, l’augmentation de l’ONDAM est de 1,9 % pour 2017. On s’achemine vers un déficit structurel. L’hôpital est à l’os, et on lui demande encore 3 milliards d’économies. C’est irréaliste! Tout ce qui a pu être gratté en termes logistiques, de restauration, de blanchisserie, voire de personnels administratifs, l’a été. Restent les réductions de personnels, qui représentent 70 % des budgets.

HD.comment est-on arrivé à de tels déficits ?

F. P. Le déficit est une construction purement comptable. Il a été créé par la T2A. Les établissements recevaient avant une enveloppe globale. En fonction des dépenses, on consentait une rallonge en fin d’année si nécessaire. La grande révolution de la T2A a été d’obliger les hôpitaux à fixer ces dépenses en fonction des prévisions de recettes.
Le message est: débrouillez-vous pour couvrir vos dépenses, si vous n’y arrivez pas, recourez à l’emprunt et/ou coupez dans les dépenses, donc le personnel. Comme si ça ne suffisait pas, le gouvernement a récemment décidé d’annuler quelque 429 millions d’euros de crédit destinés à la psychiatrie et aux soins de suite. Comment voulez-vous que les hôpitaux soient, dans ces conditions, à l’équilibre malgré leurs efforts en matière de productivité ? C’est un jeu de dupes.

HD.comment peuvent-ils gérer ?

F. P. Ils vivent d’expédients. Ainsi l’accumulation des comptes épargne-temps (CET) qu’ils ne peuvent plus payer. On est dans une course à la productivité, sans jamais voir le bout du tunnel. La gestion n’est que de court terme. Cela se traduit par un absentéisme et un turnover massifs. Plutôt que de chercher à répondre à cette expression de la souffrance au travail, on colmate les brèches via l’intérim, des « pools » de remplaçants, la multiplication des contrats précaires, ou le rappel sur repos des soignants. Sur le coup, cela permet de faire tourner malgré tous les services, mais c’est au prix de la mise à mal des collectifs soignants dont dépendent la qualité des conditions de travail et la performance des équipes.

JEAN-LUC GIBELIN, RESPONSABLE DE LA COMMISSION SANTÉ DU PCF

hôpitaux,santé,économie,pcf« pour commencer, effaçons les intérêts d’emprunts destinés à combler la dette! »
« pour sortir l’hôpital de ses graves difficultés, il faut faire du service public une priorité politique. Développer l’emploi public qualifié, avec un plan de formation soutenu et sur la durée.

Le financement doit être libéré de la t2a et des budgets contraints depuis les ordonnances Juppé de 1996. c’est à l’État de financer les investissements, plus à la sécu.

La dette cumulée des hôpitaux est de 30 milliards. on doit demander l’effacement du montant des intérêts d’emprunts. on ne peut tolérer que les fonds de la sécu aillent consolider les profits de Hsbc, de la société générale ou de bnp paribas. enfin, les regroupements hospitaliers de territoire (rHt) de la loi touraine vont créer une hyperconcentration. nous avons au contraire besoin d’un maillage au plus près de la population, avec une médecine de ville articulée à des centres de santé. »

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09/06/2015

TPE/PME : il fallait y penser, Manuel Valls veut « Tout pour l'emploi » en facilitant les licenciements et la précarisation du marché du travail

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Décidément, pour reprendre la formule de Pierre Gattaz lors de l'annonce du pacte de responsabilité, le patronat vit avec ce quinquennat un rêve éveillé. Non content d'encaisser près de 70 milliards d'ici 2017 avec la baisse du « coût du travail », le Medef obtient une nouvelle victoire avec les annonces du jour pour l'emploi dans les TPE et PME. Après la simplification du compte-pénibilité, voilà le nouvel épisode du « plus belle la vie » patronal qui inscrit à son tableau de chasse une très vielle revendication : le plafonnement des indemnités prud'homales.

Depuis quelques semaines, on a eu droit à la ritournelle sur « les freins et les peurs à l'embauche ». La vérité, c'est que dans notre pays le marché du travail est déjà très fortement flexibilisé et précarisé. Alors que le nombre de CDD n'a jamais été aussi élevé ( au premier trimestre 2015, 87,1 % des déclarations d'embauche sont des CDD parmi lesquels 70 % pour une durée de moins d'un mois), le Gouvernement propose d'ouvrir plus encore le robinet en permettant que les CDD et les contrats d'intérim soient renouvelés deux fois. Comment construire sa vie, se projeter avec un horizon ne dépassant pas quelques semaines ?

Compliqué de se séparer d'un salarié ? Depuis sa création en 2008, plus de 1,8 millions de ruptures conventionnelles ont été enregistrées. Entre 20 000 et 32 000 sont signées chaque mois. Cette rupture est le plus utilisée dans les TPE que dans les autres entreprises et elle touche plus particulièrement les salariés seniors.

L'annonce faite sur le renforcement des contrôles permettant de lutter contre le recours aux travailleurs détachés demande des clarifications. Enfin, dans sa réponse à une question sur le ciblage du CICE vers les PME/TPE, le Premier ministre a une nouvelle fois botté en touche après avoir soutenu une motion lors du dernier Congrès du PS pointant cette question. Une nouvelle fois, F.Rebsamen a sorti sa boule de cristal en estimant à 60 000 le nombre d'emplois attendus par la prime à l'embauche de 4000 euros pour les entreprises sans aucun salarié.

Au final, Manuel Valls sécurise le patronat et précarise les salariés en renforçant des mécanismes déjà à l’œuvre qui n'ont en rien créer de l'emploi mais du chômage. C'est une tout autre direction qu'il faut prendre pour le soutien à l'activité des TPE et PME, avec de la visibilité pour les carnets de commande d'un côté, et , de l'autre, mettre fin à la pression des banques et des donneurs d'ordres. Il s'agit donc de donner du pouvoir d'achat aux familles et d’accompagner les TPE et PME en favorisant un financement de leurs investissements matériels, de la recherche et de l’innovation.

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16:49 Publié dans ACTUALITES, Economie, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pme, emplois, pcf, valls | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!