14/12/2008
Marie-George Buffet réélue pour un quatrième mandat à la tête du PCF
Marie-George Buffet, 59 ans, a été réélue dimanche à 67,72% pour un quatrième mandat à la tête du Parti communiste français, après le vote des quelque 800 délégués réunis lors du 34e Congrès du PCF à La Défense.
Trois listes "alternatives" étaient soumises au vote. Marie-Pierre Vieu, élue des Hautes-Pyrénées, soutenue par les "communistes unitaires" a obtenu 16,38% des voix.
Le député-maire "orthodoxe" de Vénissieux (Rhône) André Gerin et Nicolas Marchand, un "identitaire", ont respectivement obtenu 10,26% et 5,62%.
Ces listes seront représentées proportionnellement au sein du Conseil national (parlement) du PCF, aux côtés des 178 membres de la liste Buffet.
Pour la dirigeante communiste, le congrès de La Défense a fait mentir tous ceux qui prédisaient l'implosion d'un parti très divisé.
"On nous avait promis un congrès à feu et à sang, ça allait être une oraison funèbre. Mais vous avez préféré le débat et la modernité face à la crise", a-t-elle lancé aux 900 délégués.
Dénonçant le "climat de peur entretenu par la droite", la secrétaire nationale a ainsi appelé les forces de gauche à prendre part à une grande campagne de défense des libertés, "Touche pas à nos libertés".
"La crise est aussi démocratique", a-t-elle expliqué.
Pour Pierre Laurent, qui devrait co-animer la direction collégiale du parti, il s'agit d'"ouvrir grandes les portes du PCF, rajeunir le PCF à tous les niveaux". "La priorité est d'ouvrir le PCF à tous ceux qui veulent un parti combattif contre Sarkozy et un parti rassembleur à gauche pour créer une majorité", a-t-il déclaré.
Des ex-partisans de l'ancien leader communiste Robert Hue, comme Daniel Cirera, figurent sur la liste de la secrétaire nationale. Ils n'ont pas suivi l'initiative du sénateur du Val d'Oise de lancer un "nouvel espace progressiste".
Estimant que sa liste "alternative" était un "signe d'espoir, de crédibilité pour l'extérieur", Mme Vieu a assuré que ses partisans étaient "élus dans la direction, pas contre la direction".
M. Gerin, dont l'offre de figurer sur la liste de Mme Buffet a été rejetée par la secrétaire nationale, a dénoncé "un coup de Jarnac" mais, a-t-il dit, "on va s'en remettre, on va s'occuper de la reconquête du PCF dans les trois années qui viennent". Lors du vote des motions par les militants dans le cadre de la préparation du Congrès fin octobre, il avait obtenu 24% des voix.
M. Marchand avait également présenté une liste alternative, ayant été écarté de la liste de Mme Buffet.
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Congrès du PCF : le texte d'orientation largement adopté pour bâtir "un monde nouveau"
Elle a confirmé qu’elle prévoyait de céder, dans un an ou deux, la place qu’elle occupe seule depuis 2002.
Le texte d’orientation, intitulé "vouloir un monde nouveau, le construire au quotidien", a été voté samedi en fin d’après-midi par 68,7% des 873 délégués (24,06% contre et 7,23% d’abstention) composant ce 34e congrès du PCF, ouvert jeudi.
Les "communistes unitaires", proches des antilibéraux, et les partisans de Marie-Pierre Vieu, élue des Hautes-Pyrénées, qui mènent avec eux une liste alternative à la direction proposée par Marie-George Buffet, ont voté contre, tout comme les proches du député-maire de Vénissieux, André Gerin.
Le texte propose que le communisme reste une "référence fondamentale" du PCF mais dans une "conception neuve".
Le Parti reconnaît "la crise du communisme et du PCF" et s’engage à lancer "un chantier de transformations novatrices", "sous la souveraineté du parti".
Une commission nationale sera créée pour "impulser un travail de réflexion" sur ces "transformations".
Alors que se multiplient les initiatives émanant d’élus et d’anciens dirigeants communistes pour créer de nouvelles forces politiques à gauche, Marie-George Buffet qui souhaite "poursuivre le Parti communiste", rejette l’idée d’une "fracture" au sein du parti et souligne que des "débats de fond" se sont déroulés "dans le respect des individus et des idées".
Elle souhaite éviter la multiplication des listes alternatives de candidature pour la direction du parti qui doit être désignée dimanche et se dit "ouverte à prendre" dans sa liste "des camarades de toutes les sensibilités pour composer cette direction".
Partisan d’une identité communiste, le député-maire de Vénissieux (Rhône) André Gerin, qui a voté contre le texte, a bon espoir d’être intégré dans la direction dimanche, auquel cas il ne présentera pas sa liste alternative.
Nicolas Marchand et ses partisans pourraient également déposer une liste alternative.
De leur côté, les "communistes unitaires", rejoints par Marie-Pierre Vieu, dénoncent un "immobilisme", voire une "régression" du Parti sur une ligne identitaire et comptent présenter une liste "alternative" dimanche.
Ils reprochent notamment au texte de restreindre le champ de la transformation du parti, qui ne parle plus de métamorphose et évite de poser le questionnement sur la création d’une autre force politique.
12:31 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, congrès | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
12/12/2008
Le communisme, combat d'avenir"
Le porte-parole des députés PCF, Alain Bocquet, a affirmé aujourd'hui que le communisme était "un combat d'avenir", ajoutant que l'initiative de l'ancien leader du parti Robert Hue de lancer une nouvelle association ne contribuait pas à la clarté du combat.
"La gauche est actuellement très convulsive et ce n'est pas en y ajoutant des pousses nouvelles, de formations et d'associations diverses et variées, qu'on va contribuer à la clarté et à l'unité du combat", a affirmé le député PCF du nord, en marge du 34e congrès du parti à La Défense.
Il faut une "réaffirmation du communisme et du Parti communiste", a-t-il jugé alors que pour l'ancien leader Robert Hue et l'ancien ministre Jean-Claude Gayssot, qui a rejoint son initiative, "le mot leur devient un peu insupportable", a relevé M. Bocquet.
"Que des camarades décident de prendre du champ, c'est leur liberté", a ajouté M. Bocquet en appelant toutefois à "la modestie, à l'humilité". "Le nombril c'est important, c'est là que commence la vie, mais quand le nombril monte à la tête ça devient souvent un pois chiche!".
Publié dans le Figaro
09:52 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pcf, bocquet, député | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
09/12/2008
COMMUNES AU PAIN SEC
Par Diaz Diego, Maire adjoint d’Evry, et Pigaglio Christian, conseiller municipal et conseiller communautaire de l’agglomération d’Evry Centre Essonne
OURAGAN SUR LES COMMUNES DE FRANCE
Un premier ministre hué et sifflé par le congrès des maires de France (AMF) en Novembre 2008, le fait est extrêmement rare, et la discrétion manifeste sur cet incident par la plupart des moyens d’informations, n’a pu occulter cet événement.
LA RAISON
Cette hostilité de la part des premiers magistrats des communes de France est liée aux restrictions budgétaires et aux restructurations en chaînes qui se traduisent par toujours moins de services publics, qui heurtent les besoins sociaux et la relance.
C’est un sujet fondamental qui concerne la vie de tous et le quotidien de chacun., mais complètement écarté du débat public en dehors de la presse spécialisée et de très rares journaux comme l’Humanité (à lire à ce propos un débat instructif entre quatre maires de différentes sensibilités dans la publication du 29/11/08).
Nicolas Sarkozy dans sa frénésie de réformes veut mettre au pas les collectivités locales en les encadrant budgétairement, et en réduisant considérablement l’application du fondement républicain de la libre administration des collectivités locales, datant de la Révolution Française (celle de 1789, pas la sienne), qui se traduit par exemple par le service minimum dans les écoles, en contradiction totale avec la loi fondamentale de la République.
UN BUDGET CATASTROPHE
Le projet de loi des finances 2009 se traduit pour les communes par :
- des dotations de l’Etat aux collectivités locales qui seront gelées au niveau d’une inflation prévue à 2 %, soit pour les collectivités locales et les habitants, en tenant compte de l’inflation (panier des maires qui comprend les dépenses du personnel, de fonctionnement, d’équipements…) une perte nette des recettes de 2,5 % à 3 %.
- En outre (cerise sur le gâteau), dans les 2 % sont inclus pour la première fois le remboursement de la TVA payée par les collectivités (Fonds de compensation de la TVA, FCTVA) ce qui ramène en réalité la revalorisation de les dotations à 0,8 %. L’investissement des communes est ainsi lourdement menacé.
- L’Etat prévoit également de supprimer la taxe professionnelle ce qui constitue une aberration économique flagrante. Depuis la révolution industrielle, l’essor et le développement des collectivités sont intimement liés à l’existence d’un tel impôt économique. Routes, infrastructures, réseaux, aménagement des zones industrielles, transports sont largement réalisés par ce financement.
Que la base de calcul de cet impôt soit revue est une évidence, en mettant plus à contribution les entreprises financières, et moins celles créatrices d’emplois, mais de là à supprimer le principe de la taxe professionnelle constitue un non sens économique incontestable.
MOTEUR DE L’INVESTISSEMENT PUBLIC
70 % des investissements publics sont assurés par les collectivités locales, 800 000 emplois dans le privé en dépendent. S’attaquer à cette réalité, affaiblir les capacités financières des villes, départements et régions va amplifier la spirale de la récession.
A tout cela s’ajoute les difficultés de plus en plus grande de recourir à l’emprunt qui sont non seulement à des taux très élevés et qui se croisent avec des remboursement d’anciens prêts dont le quart avaient été obtenus avec des produits sophistiqués qui aujourd’hui avec la crise explosent.
COMMENT CELA SE TRADUIT DANS LES DIFFERENTES COMMUNES
Plus de 80 % des dépenses sont incompressibles et près de 60 % concernent dans la section fonctionnement les frais de personnel.
Les variantes d’ajustement sont très limitées.
- l’augmentation des impôts locaux (taxe d’habitation, taxe foncière, taxe professionnelle pour ce qu’il en reste) qui se heurte évidemment à la situation financière dégradée des ménages propriétaires ou non, et de nombreuses entreprises. L’impact est de toute façon limité puisque plus de la moitié du budget des collectivité est composée de dotations ou autres produits ;
- l’augmentation des tarifs pour les usagers (restaurant municipal, enfance, sport…), outre que cela est le plus souvent encadré par la loi, les conséquences sur la population peuvent être désastreuses ;
- la diminution des subventions aux associations (sportives, culturelles, éducatives, citoyennes…) qui ne peut que détériorer le lien social, la confiance et s’avérer finalement catastrophique ;
- compresser les effectifs du personnel et amoindrir ainsi le service public et qui de plus, par décalage se traduira par des cohortes de chômeurs supplémentaires, et en particulier chez les plus jeunes ;
- diminuer l’investissement avec les conséquences citées plus haut.
L’EXEMPLE DE LA COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION D’EVRY
Les orientations budgétaires dans le cadre du désengagement massif de l’Etat se définissent ainsi. :
- augmentation de la Taxe Professionnelle d’un taux de 16,22 % à 16,67 % ;
- ajustement de l’autofinancement au plus juste (10 M€) ;
- diminution du budget d’investissement de 10 % (de 33 à 30 M€) ;
- stagnation des recettes de fonctionnement à 78 M€.
Les présentations des orientations budgétaires dans les différentes communes de l’agglomération (Evry, Courcouronnes, Bondoufle, Lisses, Ris Orangis) n’ont pas encore étaient faites à l’occasion des conseils municipaux, mais tout indique que la note sera salée pour les collectivités, les habitants et l’économie du pays.
LA CONCLUSION PROVISOIRE
Pour Jean Marc DURAND, membre de la commission économique du PCF : « Les mesures fiscales 2009 vont aggraver la crise. Participant de l’esprit global de la loi des finances 2009, la suppression de 30 600 emplois de fonctionnaires, la croissance nulle en volume des dépenses de fonctionnement de l’état et la limitation draconienne de l’augmentation des dotations des collectivités territoriales à 1,1 milliard d’€, va accélérer le minage des services publics.
L’exonération de la taxe professionnelle de tous les investissements réalisés par les entreprises d’octobre 2008 à fin 2009 a été annoncée au motif d’aider ces dernières à surmonter la crise. Cette annonce s’inscrit dans un objectif plus général de suppression de la taxe professionnelle sur un fond de remodelage général des échelons des collectivités locales. Cela ferait de nombreuses victimes au rang desquelles des ménages populaires confrontés soit à la suppression massive de services, soit à des hausses colossales de leurs impôts locaux, taxe foncière et taxe d’habitation. »
23:05 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : budget, communes, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
04/12/2008
Sarkozy à la relance, les salaires au point mort
COMMUNIQUE
Nicolas Sarkozy a présenté aujourd’hui un plan de relance de l’économie.
Pour lui, le manque d’investissements est une des causes principales de la difficulté à apporter des réponses à la crise. Quel aveu d’échec ! Le Président de la République reconnaît sa propre responsabilité et celle de sa majorité, avec la casse du tissu industriel dénoncée par le PCF depuis plus trente ans.
Mais, les mots seront-ils suivis des faits ? Rien n’est moins sûr. Les annonces en matière de logement contredisent dans les actes le projet de loi Boutin qui sera voté en décembre. Comment porter crédit à la promesse de construction de logement sociaux, quand la droite s’attaque avec acharnement à la loi SRU ?
Nicolas Sarkozy dit vouloir s’appuyer sur les entreprises publiques pour développer son plan de relance. Alors, pourquoi persiste-t-il à les affaiblir en les privatisant, à l’image des attaques contre La Poste ?
Une véritable politique de relance s’appuie sur l’augmentation des salaires. Or, les salariés se verront une fois de plus menacés de voir leur emploi se transformer, à court terme, en chômage partiel. Bref, quand Sarkozy relance, les salaires restent au point mort.
Parti communiste français
Paris, le 4 décembre 2008.
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02/12/2008
NOUS MERITONS MIEUX QUE DU MEPRIS !
Il y a quelques semaines l’intervention de l’état dans le système économique aurait été rejetée par les tenants du capitalisme financier avec mépris et dégoût mais là, face à l’éclatement de leur bulle de certitudes, les partisans de « la concurrence libre et non faussées » trouvent normal que le gouvernement leur offre les milliards qu’il n’a pas voulu débloquer pour accroître le pouvoir d’achat, protéger la sécu et les retraites.
Bien sûr le MEDEF réaffirme que cette intervention ne doit être que passagère qu’elle ne doit pas bloquer l’économie de marché. Jusqu’où l’indécence et le cynisme iront-ils ?
Nous disons, nous, qu’il faut dans l’immédiat un état garant d’une régulation des marchés qui, en s’appuyant sur les principes républicains, privilégie la solidarité face à l’individualisme forcené. Des services publics forts, une protection sociale collective, une retraite par répartition (et non, à l’image de ses fonds de pension américain, par capitalisation qui peuvent ruiner les épargnants) sont donc nécessaires.
Quand le marché échoue il faut que les pouvoirs publics reprennent puissamment l’initiative ! En cette période de budget, l’état doit se montrer volontariste et revoir notamment le trop fameux bouclier fiscal et ces 15 milliard qui seraient tant utiles aux collectivités locales pour dégager des marges d’action, il y a de l’argent pour sauver le monde libéral et rien pour les salariés et l’augmentation du pouvoir d’achat.
Dans les montagnes russes des indices boursiers et l’avalanche de mauvaise nouvelles économiques un débat retrouve de la vigueur. Si elle demeure régie par le capitalisme la mondialisation restera injuste broyant des pays, des territoires et des ressources, se souciant comme d’une guigne du sort de la planète et du destin des hommes.
Dans ces conditions, timidement encore, l’hypothèse communiste, c'est-à-dire un autre système qui surpasse la mécanique du profit maximum ,resurgit.
Christian Pigaglio, pour le Groupe des élus communistes d'Evry
Tribune publiée par le magazine municipal
18:23 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, evry, élus | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
01/12/2008
ENTRETIEN AVEC FRANCIS WURTZ
Francis Wurtz. «Donner plus de force à la gauche européenne»
Francis Wurtz (PCF), président du groupe « Gauche unitaire européenne - Gauche verte nordique » au parlement européen était, hier, l’invité de la fête de l’Humanité Bretagne à Lorient (56).
De quelle manière le député européen que vous êtes peut-il agir ?
Jean-Luc Mélenchon et son nouveau parti font partie de vos alliés ?
Pendant ce temps, Robert Hue quitte le PC...
Vous tentez de reformer une alliance anti-libérale, comme en 2005. Quelle attitude adopterez-vous face au PS ?
10:48 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wurtz, mélanchon, pcf, europe, hue | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |