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24/11/2014

Un gel des salaires serait un coup de poignard contre le monde du travail et une véritable déclaration de guerre

macron1.jpgAlors que l'INSEE vient de publier son dernier "portrait social" de la France qui livre, par le détail, les ravages provoqués par l'austérité, le gouvernement s'apprête, jeudi prochain, à annoncer de nouvelles mesures anti-sociales. 

Que dit l'INSEE ? Que les dernières années sont marquées par une dégradation du marché du travail, une augmentation de la précarité et une stagnation du revenu salarial. Et que les politiques d'austérité ont amplifié la crise économique et sociale. Alors qu'entre 2002 et 2007, les salaires progressaient  de 0,6 % par an, leur hausse annuelle n'a été que de 0,2 entre 2007 et 2012. Les inégalités salariales ont même cessé de diminuer. 

Que s'apprête à annoncer Emmanuel Macron au nom de la "croissance" et de "la compétitivité des entreprises" ? Le gel des salaires pendant trois ans et une remise en cause des 35 heures. Cette information sera publiée demain dans le journal allemand Der Spiegel.

Voilà donc le résultats des négociations franco-allemandes à quelques jours des recommandations de la Commission de Bruxelles sur le projet de budget 2015 de la France. Si cette information était confirmée, il s'agirait d'une déclaration de guerre contre le monde du travail. C'est très exactement le contraire qu'il faut faire pour redresser le pays et relancer la croissance par l'augmentations des salaires. Le gel des salaires serait une très grave erreur économiquement, une provocation socialement et, politiquement, une nouvelle étape dans un processus nourrissant l'écœurement et la désespérance, la droite et le FN.

On entend déjà les encouragements du patronat. Raison de plus pour, comme le propose le PCF, de réussir, du 1er au 5 décembre, la semaine de mobilisation contre le MEDEFet la politique d'austérité gouvernementale.

macron,gouvernement,mesures,pcfOn devine aussi la désolation de femmes et d'hommes de gauche devant ce nouveau coup de poignard. Seul un mouvement permanent de riposte contre l'austérité et de rassemblement à gauche pour en sortir est de nature à modifier le rapport des forces jusqu'à faire reculer Hollande et le gouvernement Valls et imposer une politique de gauche.

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF

23/11/2014

Barrages hydroélectriques : les vannes de la libéralisation sont ouvertes !

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Le projet de loi relatif à la transition énergétique, examiné la semaine dernière  en urgence à l’Assemblée nationale, et sous la contrainte du temps programmé, aura tout de même donné lieu à une clarification sur les conceptions fondamentales que chacun porte sur notre futur système énergétique. Malheureusement, les fondements de la maîtrise publique du secteur, acquise par le travail acharné du ministre communiste Marcel Paul, avec la loi du 8 avril 1946 sur la nationalisation de l'électricité et du gaz, continuent d’être attaqués sans relâche. 

Pour ne prendre qu’un exemple, les articles 28 et 29 consacrés aux concessions hydrauliques, et dont les députés communistes et du Front de Gauche ont défendu la suppression, vont permettre l’ouverture à la concurrence de l’exploitation de ces concessions, autrement dit la privatisation des barrages. L’article 29 crée ainsi une nouvelle catégorie de société d’économie mixte (SEM) qui aurait la charge de l’exploitation des nouvelles concessions. Mais ces SEM, originellement prévues avec une part majoritaire du public et une part minoritaire du privé, verraient leur part publique réduite à 34 % du capital. Cela signifie que l’investissement privé pourra monter à 66 %... une privatisation qui ne veut pas dire son nom !

 Cette perspective d’attribuer à d’autres opérateurs l’exploitation d’ouvrages jusqu’alors concédés à EDF nourrit naturellement de nombreuses interrogations et inquiétudes.

 Le premier problème concerne la hausse des tarifs, puisque une redevance importante sera imposée aux nouveaux exploitants, ce qui conduira mécaniquement et inévitablement à une hausse des prix.

 Le deuxième problème a trait à la continuité de l’approvisionnement du réseau électrique, soumis à la bonne volonté des nouveaux exploitants. Pour des raisons de rentabilité, un exploitant pourra s’abstenir de fournir de l’électricité, même en cas d’urgence consécutive à des aléas climatiques, s’il estime qu’il pourra gagner plus d’argent à une autre échéance.

  Le troisième problème concerne les garanties accordées à tous les acteurs de l’eau. Chacun sait qu’un barrage ne sert pas uniquement à la production électrique mais aussi à d’autres usages (pêche, tourisme, irrigation, activités sportives…). Qu’est-ce qui empêchera demain un exploitant privé d’accompagner ces usages d’une compensation financière ?
  Le quatrième problème est celui des inévitables destructions d’emplois. Les inquiétudes sont grandes quant à l’avenir du personnel des exploitants actuels.

  L’histoire des privatisations dans notre pays montre bien que, dans les faits, on commence par une petite ouverture pour arriver progressivement, par sédimentation, à la libéralisation totale. Et nous savons par expérience ce que donne la privatisation : l’intérêt général disparaît au profit d’intérêts privés, d’intérêts financiers.

Une véritable loi de transition énergétique devrait au contraire s’attacher à réorienter la politique de l’énergie vers des logiques de long terme, qui ne peuvent être mises en œuvre que par la maîtrise publique, et non pas par la recherche d’intérêts financiers, nécessairement de court terme. Ainsi, pour la production hydroélectrique, d’autres solutions auraient pu être trouvées, comme la prolongation des concessions pendant quatre-vingt-dix ans.


Avenir des concessions hydroélectriques... par andrechassaigne

19/11/2014

Stop au racket ! Renationalisons les autoroutes : spectaculaire action du PCF et des élus communistes

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pcfautoroute1.jpgCe matin au peage de Chamant (A1) de nombreux élus du PCF dont Pierre Laurent, André Chassaige Président des députés Front de Gauche, Eliane Assassi présidente des sénateurs communistes étaient présents pour la renationalisation des autoroutes.

COMMUNIQUE

Les usagers des autoroutes ne sont pas là pour satisfaire aux appétits financiers du CAC 40 ! En 2005, les concessions d'autoroutes ont été totalement privatisées par un gouvernement de droite pour financer, déjà, le remboursement de la dette publique. Ce sont les groupes Eiffage, Vinci et consorts, qui ont racheté ces concessions.

Depuis, les péages n'ont eu de cesse d'augmenter. Sur 100 euros de péages versés, ce sont entre 20 et 24 euros qui vont directement dans les poches des actionnaires. Et le gouvernement voudrait encore que les concessions soient prolongées !

La cour des comptes et l'autorité de la concurrence n'ont de cesse de déplorer ce choix. Les parlementaires communistes et du front de gauche également, et depuis de nombreuses années. Ils ont déposé à l'Assemblée nationale et au Sénat une proposition de loi demandant la renationalisation des concessions d'autoroutes.

Le gouvernement est pour l'instant défavorable à cette proposition de loi. Lors de la discussion de cette proposition de loi au sénat le 19 juin dernier, et alors que les sénateurs socialistes, écologistes, radicaux de gauche et communistes étaient majoritaires au sénat, cette proposition de loi n'a pas été votée. Manquaient les voix des sénateurs socialistes et radicaux de gauche. Pourquoi ce refus ? Au nom de l'austérité, bien sûr, et de la dette.

pcfautoroute2.jpgCertes, il faudrait dans un premier temps financer ce rachat. Cet investissement selon plusieurs études serait vite rentabilisé. Mais après ? Vaut-il mieux que l'argent des péages aille dans les poches des actionnaires ou serve à financer la transition écologique, pour améliorer les transports pour tous ? Pour nous, c'est clair l'urgence écologique et sociale impose notre choix. Si le gouvernement est capable de donner 50 milliard pour satisfaire les exigences du Medef, il doit être capable d'investir pour les autoroutes.

On nous dit maintenant qu'il faut taxer ces sociétés d'autoroutes, mais ce n'est pas la solution. La solution, c'est que les autoroutes dont la construction a été financée en grande partie par les contribuables revienne à l’État et donc au peuple.

Une telle solution permettrait également de faire baisser des péages honteusement élevés. Tellement élevés qu'ils ont permis depuis la privatisation de réaliser 15 milliards de dividendes pour ces sociétés. Alors que l'on demande tous les sacrifices aux ménages, pour récupérer trois sous, il est temps que la finance paye son tribut, elle en a les moyens !

18/11/2014

ASSEMBLEE DEPARTEMENTALE DES ELUS COMMUNISTES ET REPUBLICAINS DE L'ESSONNE : REFLEXION, PROPOSITIONS ET ACTIONS

aderc.jpgPrès de 40 militants, élus de villes et villages de l'Essonne ont participé à l'assemblée départementale de l'association départementale des élus communistes et républicains de l'Essonne (ADECR) pour préparer le congrès national de l'Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) qui doit avoir lieu les 5, 6 et 7 décembre à Vitry-sur-Seine.

aderc1.jpgSous les présidences de Claude Vazquez, conseiller général, de Laurence Auffret Deme, maire adjointe de Saulx-les-Chartreux et la participation de Philippe Camo, conseiller régional un large débat a permis à plusieurs dizaines de participants de s'exprimer largement sur la situation générale et celle des collectivités.

Tous ont souligné leur désapprobation de la politique très libérale menée par le gouvernement actuel et à l'écoute exclusive du MEDEF,  qui le jour même jouant la surenchère venait de demander scandaleusement la suppression de l'ISF, l'impôt de la Solidarité sur la grande fortune.

Les mesures économiques antisociales ont été jugé très dangereuses, particulièrement celles touchant les collectivités locales qui avec la baisse des dotations de plus de 30 milliards sur 3 ans, sera dramatique pour les populations avec des services supprimés, des suppressions d'emplois massifs dans la fonction publique,  ainsi que la diminution demandée de près de 25 % des investissements qui sera catastrophique pour les besoins de la population, mais aussi pour les entreprises privées qui travaillent pour les collectivités et estiment déjà à plusieurs dizaines de milliers les emplois qui sont ou vont être supprimés.

L'Assemblée Départementale a lancé un appel à tous les élus pour qu'ils participent à une manifestation au congrès des maires, Porte de Versailles le jeudi 27 novembre à 13h30 à l'occasion de la venue du premier ministre Manuel Valls. Rappelons que l'Union Nationale des Maires a proposé une motion dénonçant cette baisse de dotation déjà votée par 20 000 communes.

Une large discussion sur la création des intercommunalités gigantesques a révélé un large accord des élus présents sur les dangers pour les populations, pour la démocratie de ces mégapoles. Les Maires de Morsang sur Orge et de Grigny, Marjolaine Rauze et Philippe Rio sont intervenus dans ce sens et également pour demander aux élus d'intervenir largement dans tous les conseils municipaux (sans exception) où ce point doit être mis à l'ordre du jour.

Cette Assemblée Départementale démontre la grande capacité des élus communistes et Républicains d'être à l'écoute et à l'offensive avec les populations.

Diego Diaz, Président du groupe a représenté les élus communistes et républicains d'Evry.

15/11/2014

CONTRE L'AUSTERITE DES DIZAINES DE MILLIERS DE MANIFESTANTS DANS LE PAYS

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Le collectif 3A (Alternative à l’austérité), qui regroupe des forces politiques, syndicales, associatives, avait invité à manifester ce samedi 15 novembre, à Paris et dans les grandes villes de France, pour mettre un coup d’arrêt à la politique menée par Hollande et Valls.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont ainsi participé à ces manifestation et rassemblements.

manifaust.jpg« Refuser la politique d’austérité, exiger des élus qu’ils rejettent le budget Hollande-Medef, et défendre une alternative sociale, écolo-
gique, politique » : était le mot d’ordre du collectif 3A (Alternative à l’austérité).

Alors que, désormais, François Hollande fait 80 % d’insatisfaits, le collectif se fixe l’objectif de mettre un coup d’arrêt à sa politique.

Issu de la manifestation du 12 avril dernier à l’appel de 200 personnalités engagées contre l’austérité, celui-ci a déjà relevé quelques défis. « On constate un élargissement, un ancrage dans les territoires et une installation dans le paysage politique du collectif 3A, c’est le seul endroit où se retrouvent des forces politiques, associatives, et syndicales », relève un de ses animateurs.

manifaust7.jpgDepuis la dernière manifestation, le spectre de ses forces s’est effectivement élargi. « Jamais, depuis l’élection de François Hollande, aucun appel de ce type n’avait rencontré une telle diversité de signataires », se réjouit le collectif dans un communiqué, relevant que « plus de 70 organisations se mobilisent » contre l’austérité, mais aussi contre « la criminalisation » des mouvements sociaux et pour « exiger la vérité et les sanctions au plus haut niveau de l’État suite à la mort de Rémi Fraisse ».

Au rouge des composantes du Front de gauche et du NPA, dès le départ parties prenantes, le rose des socialistes affligés et le vert d’une partie d’Europe Écologie-les Verts (EELV) c'étaient sont ajoutés à la palette politique.

manifaust11.jpgNouveaux participants également, les militants de Nouvelle Donne, dont le fondateur Pierre Larrouturou constate : « Les politiques d’austérité font de plus en plus de dégâts et de plus en plus de gens réagissent », citant au passage aussi bien les chercheurs que les élus ruraux. « On se rapproche de l’impasse de jour en jour, il est urgent d’agir avant 2017 pour éviter la catastrophe », réagit Jérôme Gleizes, d’EELV, pour qui l’important n’est « pas tant le nombre de manifestants, samedi, que le regroupement de toutes les oppositions de gauche qui se construit ». Et elles sont diverses.

- Compte rendu Mosaique, l'Humanité. Photos exclusives E-Mosaïque

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11/11/2014

MOBILISATION NATIONALE, LE 15 NOVEMBRE !

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La coupe est pleine ! Le pays s’enfonce dans la crise avec son cortège de misère, de chômage, de précarité, de violentes divisions. Depuis des années la droite et, depuis 2012, François Hollande, les gouvernements Ayrault et Valls poursuivent le même but dans le cadre des traités européens et en accord avec les dirigeants de l’Europe libérale : austérité, compétitivité par la baisse du coût du travail, reculs sociaux, coupes claires dans les dépenses publiques. Ces politiques ont échoué partout comme elles échouent en France : elles nourrissent la crise, creusent tout à la fois les inégalités et les déficits.

Dans son immense majorité le peuple rejette cette politique imposée sans débat et avec autoritarisme. Cette situation créée une grave crise politique dont la droite et l’extrême-droite porteuses de graves projets de régression tentent de tirer profit.

manifestation, austérité, PCFIl est temps d’arrêter cet engrenage. Il faut dire non à la loi de finances 2015 présentée par Manuel Valls qui, pour satisfaire les cadeaux faits au CAC 40, dans le cadre du pacte de responsabilité, coupe massivement dans les dépenses publiques. Il se traduirait par le recul des services publics et de ses missions, un étranglement financier des collectivités locales et de leur capacité d’investir. Il faut aussi empêcher les reculs budgétaires de la protection sociale qui remettent en cause les acquis pour la santé, la retraite, la famille, les chômeurs.

D’autres choix sont pourtant possibles. Nous ne sommes pas condamnés à l’austérité permanente et à l’insécurité sociale. Il faut mettre en œuvre une politique qui parte des besoins sociaux, s'attaque aux inégalités. Une réforme fiscale d’ampleur permettrait une redistribution des richesses et une relance des investissements productifs au bénéfice de la grande masse de la population, s'inscrivant dans la transition écologique.

Il faut redonner du pouvoir d’achat, augmenter les salaires, créer des emplois. Il faut s’attaquer au capital, à la finance, à la rente des actionnaires qui est supportée par les salarié-es, les chômeurs, les précaires, les retraités et la jeunesse.

Il existe dans le pays une majorité de femmes et d’hommes disponibles pour cette alternative sociale et politique, des forces syndicales, sociales, associatives, politiques que nous voulons rassembler.

Mettre un coup d’arrêt aux politiques en cours, imposer d’autres choix, cela ne peut se faire sans la mobilisation des salarié-es, sans l’intervention citoyenne.

Pour dire non au budget d'austérité du gouvernement VALLS et appeler à ce qu’il soit rejeté !

Pour dire non aux exigences du Medef !

Pour rassembler et construire une alternative à la politique actuelle !

Nous appelons à organiser des manifestations à Paris et dans les grandes villes de France

Collectif AAA (Alternative à l'austérité), issu de la marche nationale du 12 avril.

14h00 - Départ Denfert-Rochereau pour se rendre vers l’Assemblée nationale - See more at: http://www.humanite.fr/mobilisation-nationale-contre-lausterite-la-liste-des-des-manifestations-du-samedi-15-novembre#sthash.51APvrAo.dpuf

A Paris : 14h00 - Départ Denfert-Rochereau pour se rendre vers l’Assemblée nationale

- Pour les autres rassemblements en Province cliquez sur cette ligne....

09/11/2014

CONFERENCE NATIONALE DU PCF : Pierre Laurent : "L'alternative c'est maintenant ! "

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"L'alternative, c'est maintenant!" a lancé le secrétaire national du PCF, qui s'adressait à plus de 800 délégués communistes réunis depuis samedi à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a estimé dimanche que Manuel Valls "n'est pas et ne sera jamais le Premier ministre de la gauche". "C'est sans attendre que j'appelle toutes les forces qui refusent cette politique d'austérité à travailler à une nouvelle majorité de gauche, un nouveau contrat de transformation sociale, écologique et démocratique, qui devra être mis en oeuvre par un nouveau gouvernement", a déclaré Pierre Laurent, lors de son discours de clôture de la conférence nationale du PCF.

pierre laurent,conférence nationale du pcf

 
"Maintenant on s'y met! Voilà le message envoyé par cette conférence nationale, personne ne peut rester au milieu du gué", a-t-il dit, ajoutant que "le constat ne suffit plus, c'est à l'action, à la construction qu'il faut passer". "Nous serons s'il le faut "la force tranquille" qui ne renoncera jamais à ouvrir le chemin d'une alternative gagnante", a proposé le chef de file des communistes, qui veut "poursuivre sans relâche (ses) efforts pour dialoguer et construire avec tous, socialistes, écologistes, républicains qui sont convaincus de l'impasse actuelle".
 
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a de nouveau tendu la main samedi aux «amis frondeurs, écologistes ou tout simplement socialistes affligés» pour construire une «alternative à l’austérité». «Je veux dire à tous ceux avec lesquels nous voulons travailler et avancer, du Front de gauche bien entendu mais aussi à nos amis frondeurs, écologistes ou tout simplement +socialistes affligés+ : prenez avec nous conscience de l’urgence et de l’ambition nécessaire», a lancé Pierre Laurent dans son discours d’ouverture de la conférence nationale du Parti communiste français.
 
plcn1.jpgPlus de 800 délégués communistes se sont réunis ce week-end à Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour «travailler à l’émergence d’une véritable alternative de société, de politique et de gouvernement et à la démarche de rassemblement nécessaire pour y parvenir».
 
 «La France est mal engagée, mal gouvernée, trahie par un pouvoir qui n’a ni idée nouvelle, ni ambition véritable si ce n’est de servir les intérêts des marchés», a dit Pierre Laurent. «Il nous incombe de prendre pour notre part en charge l’avenir de la gauche toute entière et pas seulement de la partie de la gauche que nous constituons», a souligné le secrétaire national du PCF.
 
pierre laurent,conférence nationale du pcf«C’est une bataille et des initiatives qui doivent se déployer sur tout le territoire sans attendre la fumée blanche d’un repas à la Fête de l’Humanité, d’une assemblée générale du Front de gauche ou d’un vote des frondeurs au Parlement», a-t-il souligne. En toile de fonds de ces rassemblements politiques, les élections départementales de mars 2015. «Nous devrions viser la construction de candidatures dans tous les cantons», a lancé Pierre Laurent qui veut «proposer de nouveaux visages». Sur le terrain, les communistes veulent aussi «mener des actions concrètes» pour «lutter contre l’austérité». Pierre Laurent a ainsi appelé à participer aux manifestations du 15 novembre avec le collectif 3A ou du 6 novembre avec les chômeurs. Pierre Laurent lui-même entamera à partir de janvier un «tour de France» des régions.
 
«La question écologique est au cœur de notre combat pour un nouveau modèle de développement», a aussi déclaré Pierre Laurent rappelant que Paris accueillera en 2015 la conférence sur le climat et soulignant le «rapport alarmiste du GIEC».
 
"Si nous avons beaucoup changé, si nous avons beaucoup évolué, si nous avons même beaucoup tâtonné pour cela, nous n'avons jamais renoncé à être ce que nous sommes: des communistes, des combattants, des résistants, des chercheur d'avenir", insisté Pierre Laurent. "Nous savons ce qui s'annonce, l'échec historique du pouvoir socialiste, la victoire possible de la droite, du Front national", mais "ce scénario peut être mis en échec", a estimé le sénateur de Paris. "Nous devons écarter tous les petits calculs et nous consacrer à une seule chose: sortir de l'ornière en inventant un nouveau mode de développement pour la France", a-t-il expliqué.
 
pierre laurent,conférence nationale du pcfPierre Laurent a notamment esquissé plusieurs propositions de réforme, comme la "nationalisation des autoroutes", "une nouvelle loi bancaire", "un impôt éthique" avec une baisse de la TVA et une imposition des revenus spéculatifs, la "hausse des salaires".  Face à la semaine d'action du Medef du 1er au 8 décembre, Pierre Laurent propose "une contre-semaine d'action, arguments contre arguments". "Partout, demandons des comptes: où va l'argent du CICE? Où va l'argent du crédit impôt recherche? Où va l'argent des banques ?" 

L'Humanité : http://www.humanite.fr/pierre-laurent-lalternative-cest-maintenant-557067


Meeting de Pierre Laurent - Conférence... par CN-PCF