22/12/2014
PARVIS GEORGES MARCHAIS DEBAPTISE : L'INSULTE A LA MEMOIRE
La nouvelle municipalité UMP de Villejuif, ainsi que les élus UDI, MODEM, FN et EELV de la ville, viennent de prendre la décision de dénommer le parvis Georges Marchais pour le rebaptiser d’un autre nom.
Loin d’être anecdotique, il s’agit d’une tentative d’effacement de la mémoire collective et de l’action d’un élu et responsable communiste, député de Villejuif pendant 24 ans, qui a toute sa vie œuvré dans l’intérêt général pour ses compatriotes et ses administrés.
Les députés communistes et du Front de gauche sont non seulement choqués, mais aussi personnellement blessés par une telle décision. Au-delà de l’affront inacceptable qui est fait à la mémoire et aux proches de cette grande figure progressiste de la politique française, c’est l’expression d’un sectarisme et d’un mépris à l’encontre de leur propre activité de député pour la défense des plus modestes et l’intérêt national. Cette décision est une insulte pour leur groupe parlementaire et plus largement pour l’ensemble de la représentation nationale.
Cette posture politicienne témoigne aussi des dangereux glissements idéologiques qui gangrènent notre République, où même les usages républicains de dénomination des espaces et édifices publics deviennent enjeux de clivages et de rejet de l’histoire commune.
Tout en exprimant la colère et la protestation de l’ensemble des députés du Front de gauche, je tiens à apporter mon soutien à la mobilisation citoyenne et républicaine, qui se développe pour s’opposer à cet acte odieux.
J’exprime aussi toute mon amitié à la famille de Georges Marchais, avec mes encouragements et mon salut fraternel aux camarades de Villejuif.
André Chassaigne, Président du groupe des députés Front de Gauche
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21/12/2014
Compromis de Lima : maintenant c’est aux peuples d’agir !
Le compromis trouvé à Lima, entre les 195 représentants des Etats membres de l’Onu, avec plus de trente heures de retard, est loin d’être à la hauteur de l’urgence.Rappelons que l’objectif de l’accord doit permettre de limiter à 2°C le réchauffement de la planète d’ici 2100.
L’accord formalise une méthode de travail pour la définition des contributions nationales que devront remettre les Etats d’ici mars 2015 (année de référence, période d'engagement, plan d'action, secteurs concernés, méthodologie retenue).
L’ensemble des engagements doit permettre une baisse globale des émissions de Gaz à Effet de Serre de 40 à 70% d'ici à 2050 ; mais c’est seulement en novembre, soit à l’ouverture de la COP21 (Paris Climat 2015), que l’Onu présentera une synthèse dans le but de vérifier qu’elles permettront de tenir l’objectif de 2°C. C’est bien tard pour parvenir à un bon accord à Paris.Les points de difficultés et de blocages majeurs concernent encore et toujours les mêmes questions essentielles :
- Refus des deux pays les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre ( USA et Chine) de s'engager à assumer une réduction de leurs émissions de 40 à 70 % d'ici 2050, à la hauteur de leurs responsabilités, notamment les USA qui ne s'engagent qu'à une faible réduction par rapport à leur engagement initial, non tenu, au titre du protocole de KYOTO.
- Les pays en développement et les pays les plus vulnérables veulent avoir les moyens financiers de parer les conséquences actuelles et à venir du réchauffement climatique tout en poursuivant leur projet de développement. Or les pays riches responsables historiques du haut niveau de pollution planétaire, notamment ceux du G20, continuent de s’enfermer dans leurs égoïsmes locaux. Alors que les pays capitalistes ont su trouver, lors de la crise de 2008, des centaines de milliards de dollars pour renflouer leurs banques ; l’amorce du Fonds Vert pour l’adaptation est, à ce jour, seulement doté de 10 milliards de dollars pour le climat. Rappelons que la promesse de Copenhague était de 100 milliards par an d’ici 2020. Ce faible engagement nourrit beaucoup de défiance. Sans oublier les pressions des grandes multinationales qui pèsent sur les négociations dans le but de préserver leurs profits. Marché et concurrence libérale s'opposent au développement humain durable.
Or pour les communistes, un accord global est possible à Paris en 2015 à condition de dégager une vision solidaire du développement humain durable à l’échelle du monde sur la base de décisions qui doivent être contraignantes pour les États mais différenciées et fondées sur des principes de solidarité et d'équité.Si Laurent Fabius fait bonne figure, le Vice-Président du GIEC, le français Jean Jouzel, exprime lui son scepticisme sur la faiblesse de l’accord de Lima.
Plus que jamais l’intervention des peuples est donc urgente et nécessaire afin de pousser les Etats à conclure un accord positif à Paris. C’est le sens de la campagne internationale, politique et citoyenne, dont le PCF a pris l’initiative avec 30 formations progressistes de toute la planète. Lors de son Conseil National du 12 décembre cette démarche solidaire a été confirmée. Cette campagne sera lancée dès janvier.
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18/12/2014
Cuba/USA : Une nouvelle ère pour le peuple cubain
Le 17 décembre 2014 restera une date historique pour le peuple cubain.
L’annonce de l’établissement de relations diplomatiques entre les Etats-Unis et Cuba amorce une période nouvelle pour la Républicaine Cubaine issue de la Révolution de 1959 et du renversement du régime du dictateur pro-américain Batista. Elle confirme la reconnaissance internationale de l’indépendance et de la souveraineté du peuple cubain.
La levée attendue du blocus américain, qui asphyxie en toute illégalité Cuba depuis près de 53 ans, rendra enfin possible le développement économique de l’île.
Elle aura des conséquences importantes pour la vie quotidienne des Cubains, en lien avec le profond renouvellement des institutions cubaines et les importantes évolutions économiques en cours.
La libération de part et d’autre de prisonniers accusés d’espionnage est à saluer comme un acte politique fort.
Tous les amis du peuple cubain ont une pensée plus particulière pour les 3 derniers prisonniers cubains de Miami, condamnés à de très lourdes peines à l’issue d’un procès inique.
Les députés du Front de gauche se réjouissent de cette situation nouvelle et continueront à agir pour que se concrétisent les mesures annoncées et la levée totale de l’embargo.
André Chassaigne, président du groupe d'amitiés France-Cuba à l'Assemblée Nationale
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15/12/2014
La bombe à Macron
Arc-bouté sur la mise en œuvre rapide des recettes des puissants, l’exécutif entend faire de ce texte une référence dans la soumission aux exigences de la finance : privatiser et libéraliser plus, toujours plus vite. Car derrière quasiment chaque mesure de ce projet de loi, se cachent de nouveaux et profonds reculs sociaux et de société. Pour l’extension du travail du dimanche, ce sont plus d’un siècle de conquêtes sociales qui sont balayés d’un revers de main. L’attaque contre la justice prud’homale concrétise un vieux rêve patronal : la liberté de licencier vite, sur la base d’une procédure expéditive. La libéralisation des professions réglementées du droit, tels que les notaires ou les avocats, entend, elle, imposer une conversion accélérée au modèle anglo-saxon, sans tenir compte des atouts indéniables de notre droit, notamment en terme d’équilibre territorial et d’indépendance.
L’enrobage sémantique de cette « bombe à Macron » tient quant à lui de la plus grande hypocrisie : ce serait le seul moyen, après « l’échec » du pacte de responsabilité, pour relancer « la croissance et l’activité ». Le ministre de l’Economie se prend ainsi pour Hercule nettoyant les écuries d’Augias en s’attaquant aux professions règlementées.
Dans les faits, il agit plutôt en porteur d’eau de la Commission européenne. Car, pour rassurer Bruxelles sur les intentions de la France en matière de réforme structurelle, le Premier ministre a pris soin d’inscrire ce texte dans une visée globale qui comprend, entre autres, le renforcement des contrôles des chômeurs, la mise en place d’un système plus incitatif à la reprise d’emploi, le plafonnement des indemnités de licenciements…
Voilà donc ce qui anime la volonté du pouvoir de faire passer par la force ce texte d’adoubement néolibéral. Devant l’ampleur des contestations qu’il cristallise, la menace du recours à l’article 49-3 de la Constitution, permettant de faire adopter sans vote un texte par les parlementaires, est sans doute l’ultime provocation d’un exécutif qui assume sa mue politique en direction des puissants.
C’est donc à la constitution d’un vaste front commun du refus du dictat libéral que nous devons nous atteler dans les prochaines semaines.
André Chassaigne, député PCF du Puy de Dôme
19:07 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : macron, bombe, chassaigne | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
14/12/2014
Pierre Laurent à Emmanuel Macron : "Votre loi est une loi pour la liberté d’exploiter"
Au Sénat, Pierre Laurent, sénateur de Paris, secrétaire national du PCF, a interpellé le ministre de l'Economie. Il a appelé tous les sénateurs de gauche à faire échouer la loi Macron.
19:28 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sénat, pierre laurent, pcf, macron | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
02/12/2014
HISTORIQUE : L'ASSEMBLEE NATIONALE FRANCAISE RECONNAIT LA PALESTINE
« Monsieur le Ministre, Monsieur le Président, Mes cher-E-s collègues,
C’est avec une grande émotion et beaucoup de solennité que tous ensemble, députés communistes, Front de gauche, et ultramarins, nous apporterons toutes nos voix pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine.
A 24 reprises, notre groupe a réclamé cette reconnaissance dans l’Hémicycle.
Il s’agit pour les députés communistes d’un combat historique que nous sommes heureux de voir avancer enfin.
Comme vous l’avez justement affirmé, Monsieur le ministre, reconnaitre l’Etat de Palestine n’est ni une faveur, ni un instrument.
C’est un droit, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
En 1947, l’ONU prévoyait une partition du mandat britannique et la création dès 1948 de deux Etats coexistant pacifiquement.
L’un, Israël, a vu le jour immédiatement. L’autre, la Palestine, n’en peut plus d’attendre sa reconnaissance.
Le moment est venu de mettre fin au calvaire du peuple palestinien.
Le moment est venu de signifier au gouvernement Netanyahou que la France dit NON à la colonisation, rejette le mur de la honte, et refuse l’arbitraire et les humiliations propres à tout système colonial.
Depuis longtemps, les Palestiniens ont fait le choix courageux du compromis. Ils ont consenti des concessions douloureuses contre l’engagement d’obtenir leur Etat.
Je pense à la reconnaissance de l’Etat d’Israël par l’OLP, alors que la réciproque n’existe toujours pas.
Je pense à la reconnaissance des frontières de 1967, par laquelle les Palestiniens ont accepté d’abandonner un quart du territoire qui leur avait été accordé en 1947.
En réponse à ces concessions, ce furent toujours plus de souffrances pour ce peuple : le blocus de Gaza, la poursuite de la colonisation, les restrictions de liberté.
Le processus d’Oslo, pourtant porteur de promesse, a éloigné la paix. Il a souffert d’un vice originel : avoir renvoyé dos à dos les parties, alors qu’il existe une inégalité fondamentale. D’un côté, un pays occupé, la Palestine, de l’autre, une puissance occupante, Israël.
« Entre le fort et le faible, c’est la loi qui affranchit », et en l’occurrence le droit international.
J’ai entendu lors de nos débats plusieurs objections à cette résolution.
Il a été dit qu’il serait trop tôt ! Mais il est peut-être déjà trop tard, car chaque jour la colonisation israélienne morcèle un peu plus le futur Etat et sape sa viabilité.
Il a été dit que l’adoption de cette résolution ne relevait pas de notre compétence. Cette position est intenable. Notre Parlement vote la guerre et la paix, notre Parlement ratifie les traités internationaux sur des enjeux diplomatiques extrêmement sensibles. Il a toute la légitimité, celle de la Nation, celle du peuple français qu’il représente.
Au fond, le vote d’aujourd’hui consiste simplement à confirmer le droit international, à confirmer le plan de partage de 1947 et la décision prise par les vainqueurs du nazisme.
Refuser de voter cette résolution reviendrait donc à renier les résolutions de l’ONU.
Aujourd’hui, chaque parlementaire est responsable de son vote devant l’Histoire.
Il s’agira de dire OUI au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
OUI à une paix et à des négociations fondées sur le droit international.
OUI à une Palestine souveraine et démocratique, meilleure garantie pour la sécurité d’Israël.
Quelle discipline de parti pourrait s’y opposer ?
J’ai une conviction profonde : seule la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, et avec Jérusalem-Est pour capitale, permettra d’asseoir une paix durable.
Si elle n’y conduit pas à elle-seule, elle constituera un levier inestimable.
Elle confortera l’Autorité palestinienne et les hommes de paix.
Elle renforcera la sécurité des israéliens, en isolant les partisans de la terreur et en désarmant les tenants du choc des civilisations qui instrumentalisent la cause palestinienne.
Elle redonnera espoir à toute une jeunesse palestinienne qui rêve de vivre libre.
Par-delà nos sensibilités, rassemblons-nous et offrons ce vote de justice et de paix à nos amis palestiniens et à nos amis israéliens !
Car le moment est venu de remplacer les murs par des ponts, entre deux peuples que tout rapproche : une histoire mêlée, une culture partagée, une même terre, et surtout une même soif de paix.
Monsieur le ministre, ne tardez plus à reconnaître l’Etat de Palestine !
Aujourd’hui le monde nous regarde et attend de la France qu’elle se hisse à la hauteur de son Histoire et de son message universel.
Reconnaissance de l’État palestinien : « C'est la voix du droit qui l'a emporté » (Pierre Laurent)
18:21 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, reconnaissance, député français | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
25/11/2014
Florange : L’inauguration d’un bâtiment ne peut faire office de politique industrielle (PCF)
Le Président de la République François Hollande s’est rendu dans la vallée de la Fensch (57) pour inaugurer l’Institut de la métallurgie. L’inauguration d’un bâtiment ne peut faire office de politique industrielle.
La sidérurgie a besoin d’une relance de la filière liquide qui est indispensable pour assurer l’avenir et d'une politique de recherche ambitieuse libérée des exigences à courts termes du marché.
La population n’oublie pas que François Hollande a renié sa parole de candidat, en participant à la fermeture du haut fourneau d’Hayange, se soumettant ainsi aux exigences de la multinationale Mittal.
Cette capitulation n’a fait que réduire la capacité productive du pays.
Pourtant le besoin d’acier demeure une exigence moderne et à côté des outils existants, de nouveaux devraient permettre d’y faire face. En effet la proposition de création d’une aciérie électrique à Gandrange suppose un investissement de 120 millions d’euros et 60 millions sont nécessaires pour qu’un haut-fourneau puisse à nouveau couler de la fonte, et faire ainsi de la vallée de la Fensch un véritable site intégré de production.
La sidérurgie est une filière indispensable pour l’avenir de notre pays. Notre pays dispose des capacités nécessaires pour mettre en œuvre une nouvelle politique industrielle.
Cela nécessite d’abord de se libérer des dominations financières et d’appeler à une nouvelle conception de la production intégrant les dimensions sociales, écologiques et démocratiques.
Le PCF soutient et porte ces perspectives de réindustrialisation comme une exigence à la fois régionale et nationale, dans l’intérêt du développement économique et de l’extension des services publics. La politique actuelle tourne le dos à ces exigences.
En se pliant au dogme de la compétitivité du capital, François Hollande abandonne l’industrie.
17:29 Publié dans ACTUALITES, Economie, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hollande, florange, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |