18/04/2016
Les communistes de l’Essonne face au zéro chômage
En lançant, face au projet El Khomri, une série de rencontres sur leur contre-proposition de loi, les communistes veulent lier mobilisations et alternative à l’austérité.
Contraste. Devant la façade austère, au sommet de laquelle une grosse enseigne Alstom ne passe pas inaperçue, flotte accrochée entre deux arbres une guirlande de drapeaux rouges siglés « PCF-Front de gauche ». C’est dans ce secteur de la ville de Massy, dans l’Essonne, où se côtoient des dizaines d’immeubles d’habitation neufs et des locaux de grandes firmes de la recherche et de la technologie haut de gamme comme Thales, ou encore Safran, que les communistes du département ont choisi hier à la mi-journée de lancer leur campagne « Zéro chômage dans une société de partage », explique Philippe Camo, le secrétaire départemental.
« Et ce n’est pas par hasard que nous avons choisi ce site, poursuit-il, car Alstom justement a programmé ici 350 suppressions de postes. Nous en sommes en quelques mois à plus de 2 000 pour l’Essonne, qui, avec 87 000 demandeurs d’emploi, présente le triste record du département où la hausse du nombre de chômeurs est la plus élevée de l’Île-de-France. »
Dans ce contexte, la proposition de loi mise en débat sur le terrain par les parlementaires communistes commence à avoir de l’écho. « Nous allons autour d’elle démultiplier les rencontres, ajoute Philippe Camo, dans les secteurs d’entreprises, comme dans les quartiers. » Avec la volonté affirmée de faire le lien permanent entre la mobilisation face à la loi El Khomri et « les exigences populaires qui s’expriment avec force en cette période ». Ainsi, les militants du PCF de Wissous se sont mobilisés pendant plusieurs semaines avec les salariés d’Otus-Veolia pour la défense de leurs conditions de travail et contre un climat de brimades. « Non seulement les salariés ont gagné mais sept d’entre eux ont pris leur carte au Parti », souligne Philippe Camo. « Il s’agit de soumettre nos propositions au feu de l’expérience des salariés et citoyens », insiste Denis Durand, de la commission économique du Conseil national du PCF, présent lui aussi à Massy.
Des salariés qui, de plus en plus, prennent conscience de la situation, selon Claude Josserand, délégué central CGT chez Alcatel-Lucent, racheté depuis janvier par le finlandais Nokia. « Depuis, nous subissons des réductions d’effectifs, notamment de 411 suppressions de postes au siège », dit-il. Chez CGG, voisine de la société Alstom à Massy, « 180 emplois vont être supprimés », dénonce aussi la secrétaire du CE, Irène Huard. « Nous avons fait des contre-propositions de développement de nos activités (liées à la prospection pétrolière – NDLR), mais la direction qui recherche le profit financier immédiat nous a opposé des impossibilités financières. » Ce qui fait réagir Denis Durand pour qui, « justement, la proposition de loi en chantier veut accorder aux instances de représentation des salariés de nouveaux droits incluant notamment un veto suspensif aux plans de licenciements pour permettre la recherche d’autres solutions de développement »...
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16/04/2016
Les communistes à l'offensive pour ouvrir une solution progressiste à gauche
20:02 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, congrés, propositions | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
14/04/2016
CHANSONS ROUGES MOSAIK RADIO
Nouvelle radio qui remplace la totalité des radios du groupe Mosaik Radios (Chansons Rouges, Mosaik Radio, Classik Radio) pour permettre une meilleure unicité et écoute.
Elle est diffusée sans publicité et permet des programmations plus importantes et plus diverses sans contraintes d'horaires et d'audimat.
Elle donne la priorité à la musique et à l'information en diffusant tous les jours douze magazines d'actualités politiques, sociales, culturelles, éducatives, sportives, musicales et 16 flashs d'informations générales
MAGAZINES D'INFORMATIONS GENERALES
Tous les jours des reportages, des débats, des chroniques sont diffusés sur cette radio. Les idées communistes et progressistes sont mises en avant avec les déclarations des responsables communistes. L'actualité sociale est traitée en priorité et régulièrement. Des documents exceptionnels sur des sujets de sociétés, sur la politique internationales sont proposés régulièrement.
La fête de l'Humanité est aussi au coeur de cette radio avec une rétrospective des chanteurs qui y ont participé depuis 80 ans, et l'actualité de la prochaine fête sera traité régulièrement.
LA GRILLE DE DIFFUSION
- Programme musical de chansons rouges, rebelles et révolutionnaires de France et du Monde entier en continu
L'INFORMATION
-Magazines d'informations du matin à 7h, 8h, 9h, 13h (flash, météo, sport, éphéméride, programmes TV, horoscope, magazines, chroniques)
-Magazines d'informations du soir à 17h et 19h
-Flash d'informations toutes les heures de 6h à 22h (sauf 21h)
-Le TOP 8h du matin magazine, 8h-8h30 (flash, édito, chroniques, magazine, reportages, rubriques diverses)
-Le TOP midi magazine , 12h-12h30 (flash, édito, chroniques, magazine, reportages, rubriques diverses)
-Le TOP 18h magazine , 18h-18h30 (flash, édito, chronique, magazine, reportage, rubriques diverses)
PLUS BELLES LES LUTTES, le lundi à 20h, émission proposée par les militants CGT des Bouches du Rhone
MAGAZINES THEMATIQUES 10H, 15H, 20H, 22H
Lundi : 10H : Entretiens avec des chanteurs et nouveautés musicales, 15H : Découverte recettes cuisine, 20H : Plus belles les luttes, 22H : Découverte Jazz
Mardi : 10H : Reportages, 15H : Découverte musique classique, 20H : Fréquence Terre
Mercredi : 10H - Cinéma, 15H : Hits rire des années 50 et 60, 20H : Reportages et débats, 22H : Découverte musique country
Jeudi : 10H : Découverte musique Jazz, 15H : Histoire, 20H : Panorama (conférences)
Vendredi : 10H : Découverte musique country, 15H : Cinéma, 20H : magazine cuisine, 22H : Hits et rire des années 1950-1960
Samedi : 10H - Fréquence Terre magazine de l'écologie, 15H - Entretiens avec des chanteurs, nouveautés musicales, 20H : Magazine cinéma
Dimanche : 1OH : Découverte musique classique, 15H : Panorama (conférences), 20H : Magazine Histoire, 22H : Découverte musique classique
LES SPÉCIALES :
TOUS EN BOITE DE 00H00 A 6H00 DU MATIN LE SAMEDI ET LE DIMANCHE - NUIT DISCO
Diffusion sur : http://mafrance91.hautetfort.com/
et sur votre téléphone, tablette, ordinateur, voiture, vous pouvez l'écouter en utilisant l'application d'un des annuaires suivants : Nobex, Radio Forest, Allzic Radio, Radio.fr, Webradio, Radio Guide FM, Pick Radio, Radioshaker, Wbradio, Tunein, Streema :http://streema.com/radios/play/106006
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09/04/2016
Pierre Laurent (PCF) : «Hollande est disqualifié pour porter les couleurs de la gauche»
Le patron du PCF, Pierre Laurent, qui réclame le retrait total du projet de loi El Khomri, se réjouit de la mobilisation citoyenne et exclut une primaire de la gauche avec le chef de l'Etat.
Pour Pierre Laurent, « derrière la modernité apparente de la communication, Emmanuel Macron recycle la vieille lune du ni gauche ni droite qui, en général, finit toujours à droite Pour Pierre Laurent, « derrière la modernité apparente de la communication, Emmanuel Macron recycle la vieille lune du ni gauche ni droite qui, en général, finit toujours à droite ».l
Le secrétaire national du PCF, qui publie un livre sur le déséquilibre mondial des richesses, Ed le Cherche-Midi), se réjouit du « réveil citoyen » provoqué par la contestation de la loi Travail.
Quel est l'enjeu de la manifestation d'aujourd'hui alors que le gouvernement a consenti des retouches à la loi El Khomri ?
PIERRE LAURENT. Les amendements adoptés ne font qu'égratigner à la marge un projet dont la philosophie générale est inacceptable. Cela reste de la cosmétique, des changements homéopathiques. Il faut retirer ce texte et que la discussion reparte sur d'autres propositions de sécurisation de l'emploi. Avant qu'il ne soit trop tard pour lui, le gouvernement ferait bien d'écouter ce qui se dit dans les rues.
Trop tard pour lui, cela veut dire quoi ?
Que ce gouvernement est isolé, dans une impasse totale, et risque d'entraîner une catastrophe politique menant la droite, voire l'extrême droite, au pouvoir en 2017.
Vous vous félicitez du réveil citoyen des jeunes, de Nuit debout, mais cela ne profite pas aux partis politiques...
Ces mobilisations me réjouissent car c'est un réveil de la parole citoyenne qui a été ces dernières années tétanisée par les trahisons du gouvernement de François Hollande. Elles sont un espoir.
En termes d'espoir, en placez-vous dans une primaire à gauche ?
Hollande et Valls ont tout fait pour empêcher une primaire à gauche. Ils voudraient nous faire une opération de recyclage du président sortant, ce qui est une autre façon de la tuer. Ce n'est pas à l'Elysée de nous fixer ses conditions ! Une primaire citoyenne de la gauche n'a de sens qu'en redonnant la parole aux citoyens et en construisant une candidature alternative à celle de François Hollande qui est disqualifié pour porter les couleurs de la gauche.
Avec qui alors ?
Montebourg, Duflot, Mélenchon, moi-même... tous ceux qui voudront s'engager dans cette voie sont les bienvenus.
Et Martine Aubry ?
A elle de répondre. Elle a écrit une tribune très violente contre le gouvernement, mais elle ne s'est pas prononcée sur une candidature alternative à Hollande.
Où en êtes-vous avec Mélenchon à qui vous reprochez d'avoir annoncé sa candidature en solo ?
Dans la situation de rupture démocratique actuelle, il n'y a pas de solution si chacun part tout seul dans son couloir. La présidentielle a lieu dans plus d'un an. 2016 doit être consacré à faire converger les forces. Dans la rue, les gens ne veulent pas un chef mais des idées et un programme. Or on veut nous imposer d'abord les chefs et éventuellement les citoyens qui se rallient.
Vous avez dédicacé spécialement votre livre à Emmanuel Macron. Vous êtes intéressé par son mouvement ?
Derrière la modernité apparente de la communication, il recycle la vieille lune du ni gauche ni droite qui, en général, finit toujours à droite. On connaît ses idées, les mêmes que dans la loi El Khomri : la déréglementation sociale, la flexibilisation à outrance. Le peuple recherche de nouvelles réponses politiques car le quinquennat Hollande a provoqué désarroi et division. Certains comme Macron profitent de ce désarroi pour ouvrir le chemin vers la droite.
Article publié par le Parisien Libéré
19:16 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre laurent, pcf, front de gauche, hollande | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
06/04/2016
Refusons la nouvelle baisse de dotation aux collectivités en 2017
Michel Billout, sénateur et maire communiste de Nangis
On commence à mesurer les effets désastreux de la baisse drastique de la Dotation Globale de Fonctionnement (soit 28 milliards d’euros cumulés en moins entre 2014 et 2017) conjuguée à de nouvelles dépenses obligatoires non compensées (ou partiellement), comme les activités périscolaires par exemple.
L’élaboration des budgets des communes, des intercommunalités et des départements est ainsi devenue un véritable casse-tête. La baisse de l’épargne brute se traduit déjà par un moindre entretien du patrimoine, des hausses de fiscalité et la tarification ou la réduction de services publics locaux.
C’est maintenant qu’il nous faut encore plus nous rassembler pour refuser ces régressions et engager notre pays sur une autre voie.
En effet, le rapport de l’Observatoire des Finances Locales fait état d’une baisse de 11,4% des dépenses d’investissement du bloc communal bien au-delà de l’effet habituel du cycle électoral. Or comme le reconnaissait Marylise Lebranchu elle-même « toute baisse de la dépense publique est récessive ». Les conséquences sont même douloureuses !
Selon le Président de la Fédération Nationale des Travaux Publics « on ne voit pas comment la situation pourrait s’arranger dans les deux prochaines années car 45% de notre chiffre d’affaires vient des collectivités territoriales ». En réalité, la baisse de l’investissement devrait entraîner la perte de 40 000 à 50 000 emplois dans le BTP et générer 1 milliard d’euros d’allocations de solidarité en plus !
On pourra imaginer tous les plans d’accompagnement que l’on voudra, il ne pourra y avoir d’investissement sans une part d’autofinancement. Il ne pourra y avoir de bien vivre ensemble sans redonner aux collectivités territoriales les moyens d’agir. Or même en réduisant leur niveau de services, ce sont des milliers de communes qui risquent de ne plus respecter la règle de l’équilibre de la Section de Fonctionnement dès 2017.
Cependant, si chacun s’accorde à dire qu’il est essentiel de maîtriser le niveau de dépenses publiques, d’autres moyens sont disponibles.
Avec mes collègues du Groupe communiste, Républicain et Citoyen du Sénat, nous ne cessons de proposer une action résolue contre la fraude, l’évasion et l’optimisation fiscales pratiquées massivement par les plus grandes entreprises. Pourquoi ne pas remettre aussi en cause la part de Crédit Impôt Compétitivité Emploi affectée au secteur assuranciel, bancaire, de la Grande Distribution ? Gérard Mulliez lui-même ne déclarait-il pas avoir touché pour le Groupe Auchan un chèque de 165 millions d’euros, en ajoutant ce commentaire éclairant : « en fait je n’ai rien demandé et de toutes façons je n’en ai pas besoin » ?
Enfin faut-il rappeler que les collectivités locales n’ont aucune responsabilité dans l’endettement de notre pays, que la DGF est historiquement la compensation de taxes locales supprimées par l’État, que la suppression de la Taxe Professionnelle a elle aussi fortement déstabilisé les structures de recettes des collectivités ?
C’est Jean Paul Delevoye, alors Président de l’Association des Maires de France, qui, en novembre 1995, à la tribune du Congrès de cette association avait déclaré : « la prochaine asphyxie des finances communales qui s’annonce, a pour principale raison le fait que, quand l’économie était agricole, la richesse et la fiscalité étaient basées sur le foncier ; quand l’économie est devenue industrielle, la richesse était fondée sur le travail et le capital, la fiscalité aussi ; l’économie est devenue aujourd’hui principalement une économie de services et financière. Or, cette sphère est notoirement sous fiscalisée. »
Pourquoi pas alors, comme le proposent également depuis longtemps les élus communistes, la mise en place d’une véritable péréquation verticale assise sur une taxation des actifs financiers des entreprises (soit 25 à 30 milliards d’euros de recettes nouvelles par an au taux de seulement 0,5%).
Il me semble que la question qui doit être posée n’est pas tant celle d’une éventuelle atténuation (en volume ou par un étalement sur la durée) de cette baisse drastique des dotations de fonctionnement des collectivités mais celle de la remise en cause de ces logiques d’austérité, inspirées directement du Pacte de Stabilité Européen, dont chacun peut constater l’échec cinglant. Il faut en réalité redonner aux collectivités locales et territoriales les moyens d’assumer pleinement leurs missions et en même temps sortir notre pays de la crise profonde dans laquelle il est engagé.
Pour 2017, c’est clairement et a minima l’annulation totale de la nouvelle ponction prévue de 3,7 milliards qu’il faut exiger !
13:39 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel billout, dotations maire | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
29/03/2016
LOI TRAVAIL : OPERATION DESINTOX DANS L'HUMA ET SUR CHANSONS ROUGES MOSAIK RADIO
De gauche à droite, Pascal Lokiec, professeur de droit social et Gérard Filoche, inspecteur du travail, jeudi dernier. Photo : Magali Cohen
Sur le thème « Le travail défend ses droits », quatre invités ont rétabli jeudi quelques vérités sur le projet El Khomri : Pascal Lokiec, professeur de droit social, Gérard Filoche, inspecteur du travail, Danièle Linhart, sociologue, et Jean-Christophe Le Duigou, économiste, ancien dirigeant de la CGT.
La philosophie du projet de loi travail repose sur l’idée qu’il y aurait une opposition d’intérêt entre les « insiders », qui ont un emploi, et les « outsiders », qui en sont privés, analyse Pascal Lokiec. Pour améliorer la situation de ceux qui n’ont pas d’emploi, il faudrait dégrader la situation de ceux qui en ont un. « Le Code du travail est devenu un bouc émissaire », que l’on dénigre, présente comme un monument de conservatisme. Or, rappelle Pascal Lokiec, tout contrat de travail établit un rapport de subordination. « La protection des salariés n’est pas une option ; elle est la contrepartie de ce lien de subordination. » Gérard Filoche rappelle que le Code du travail remonte à la période qui a suivi la catastrophe de Courrières (Pas-de-Calais) en 1906, qui avait provoqué la mort de près de 1 100 mineurs. Ce qui fait dire à l’inspecteur du travail que Manuel Valls opère une contre-révolution après un siècle de luttes pour le droit du travail. Qu’est d’autre en effet le Code du travail que les lois de la République primant sur la loi du marché ? interroge Gérard Filoche, avant d’estimer que le projet El Khomri va à l’encontre de l’Organisation internationale du travail, dont la France est membre comme 140 États, qui réclame des droits universels. Au lieu de cela, le projet développe « une conception boutiquière » d’un droit morcelé. « Le droit du travail doit défendre l’humain dans l’entreprise, la réforme vise à défendre l’entreprise de l’humain. »
Ceux qui veulent vivre de leur travail et ceux qui se gavent du capital…
Insiders, outsiders… d’autres prétendues oppositions sont inventées et répétées à l’envi, pour faire oublier l’opposition entre ceux qui veulent vivre de leur travail et ceux qui se gavent du capital… Outre la propagande, dénoncée par Danièle Linhart, qui met en scène des petits patrons courageux, inventifs et des salariés peureux et arc-boutés sur leurs protections, on oppose les titulaires de CDI aux titulaires de CDD, les salariés aux indépendants, salariés aux consommateurs, qui, au passage, sont les mêmes…. La primauté accordée aux accords d’entreprise va favoriser le dumping social, explique Pascal Lokiec. « Les entreprises vont se concurrencer sur les règles sociales. Cela crée un conflit d’intérêts entre les salariés et les consommateurs, entre le phénomène du dumping social et le phénomène du low cost. » L’accord d’entreprise est conçu comme « un levier pour mettre les salariés en concurrence sociale », analyse Jean-Christophe Le Duigou.
Pascal Lokiec critique l’argument de la « simplification » du Code du travail. Une grande partie des règles inscrites ont trait aux questions de santé et de sécurité en matière desquelles les connaissances se sont enrichies au fil du temps. La réponse à la complexité du droit du travail n’est pas la réécriture d’un nouveau code, c’est l’accès au droit pour lequel Pascal Lokiec propose la création d’un service public à destination notamment des salariés et des petits chefs d’entreprise.
Sur la question du périmètre d’appréciation des licenciements dans les grands groupes, la prise en compte de la seule filiale française revient à permettre à des sociétés florissantes à supprimer l’emploi en France. « Cela va dans le sens inverse des évolutions du droit qui prend en compte les groupes. Dans un mouvement de mondialisation, on ne va pas de l’international au national, on fait l’inverse », explique Pascal Lokiec. Il dénonce les « faux-semblants de la réforme ». Le Code du travail serait un carcan… Faux, réplique-t-il, « il y a en France 35 000 accords collectifs par an. Il n’y a pas lieu de déverrouiller ». On peut licencier en France et on peut conclure des ruptures conventionnelles ; il y en eut 350 000 en 2014, et 2 millions depuis 2008.
Parmi ces faux-semblants, l’idée que toute négociation d’entreprise serait forcément juste et qu’un référendum serait nécessairement démocratique. En réalité, le référendum ne vise qu’à mettre de côté les syndicats majoritaires. Convoqué souvent à chaud, dans un contexte de chantage à l’emploi, le référendum est conçu comme un contre-feu aux syndicats majoritaires. Et Gérard Filoche de préciser que, pour être majoritaires, les syndicats ont besoin d’un vote soumis à un quorum de 50 %. Mais quand un syndicat minoritaire veut faire contester un accord par un référendum, c’est le patron qui pose la question et aucun quorum n’est requis. Autre sujet d’inquiétude, le salarié devra accepter, sous peine de licenciement, un allongement du temps de travail même sans augmentation de salaire, soit une baisse de sa rémunération, sans que l’entreprise ne traverse des difficultés économiques graves, mais seulement dans le cadre d’un accord en vue de « maintenir ou développer l’emploi ». Derrière ce flou, on entrevoit déjà des hordes de loups…
L’objectif final des promoteurs de la réforme n’est autre que mettre les salariés « à disposition » du patronat dans la plus pure tradition des règles tayloriennes, observe la sociologue Danièle Linhart. Elle démonte la construction idéologique visant à obtenir des travailleurs qu’ils prennent des risques, qu’ils se mettent en danger pour réaliser les objectifs des patrons et des actionnaires. La précarisation comme système de management.
Compte rendu Jean-Paul Piérot pour l'Humanité
CHANSONS ROUGES MOSAIK RADIO REDIFFUSE LA TOTALITE DE CE DEBAT LE JEUDI 31 MARS DE 20H A 22H, DIMANCHE 03 AVRIL DE 15H A 17H : CHANSONS ROUGES MOSAIK RADIO
10:37 Publié dans ACTUALITES, Economie, Point de vue, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : loi travail, chansons rouges, forum humanité | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
24/03/2016
Retrait de la loi El-Khomri #OnVautMieuxQueÇa !
► Sous la pression populaire, le gouvernement a réécrit quelques articles de la loi travail. Mais la logique du texte reste la même : elle fragilise les salariés et ne permettra pas de s’attaquer au chômage.
► Car ce n'est pas "le coût du travail trop élevé" qui affaiblit l'économie. C'est le coût du capital, la pression des marchés financiers, qui sacrifient l'emploi aux profits des actionnaires.
► Amplifions la mobilisation jusqu’au retrait du projet ! De vraies réformes progressistes sont de plus en plus nécessaires. Seuls le partage et la coopération généralisés permettront de sortir de la crise par le haut. Construisons dès maintenant l’alternative politique qui permettra de les mettre en œuvre !
LOI TRAVAIL EL- KHOMRI - Régressions sociales à tous les étages
Des régressions, en voici quelques-unes. Sans l’avouer ouvertement, le projet de loi met fin de fait aux trente-cinq heures. C’est une nouvelle attaque contre le temps libre, le temps consacré à la famille, aux loisirs, aux sports et à la culture, à l’engagement dans la vie associative. Ce texte dilapide des conquêtes sociales et progressistes conquises de haute lutte. Ainsi le gouvernement veut en finir avec l’existence en France d’une gauche de transformation sociale, qui agit au service des intérêts populaires, pour la réduire à la simple obéissance aux exigences du MEDEF.
1. On travaillerait plus pour gagner moins, jusqu’à douze heures par jour par simple « accord ».
2. Les licenciements seraient facilités. Les risques encourus par les patrons pour licenciement abusif seraient réduits.
3. Les femmes seraient particulièrement pénalisées, notamment à travers la déréglementation des temps partiels.
4. Les patrons auraient toute liberté pour décider quand commence la semaine et contourner la majoration du dimanche.
5. La médecine du travail, les prud’hommes, les institutions représentatives du personnel seraient laminés.
6. Contrairement à un principe fondateur de notre droit social destiné à protéger les salariés, des accords d'entreprises pourraient contenir des dispositions plus défavorables aux travailleurs que ce que prévoit la loi.
PROPOSITIONS DU PCF : zéro chômage – pour une société du partage
Le pays a besoin d’une mobilisation nationale pour la création d’emplois stables et correctement rémunérés faisant reculer le chômage et la précarité. Le PCF lance une campagne pour obtenir la mise en œuvre de ces propositions. Il ouvre le débat avec les salariés et les citoyens pour préparer une proposition de loi qui sera déposée à l'automne". "Éradiquer le chômage, c'est possible si nos mobilisations imposent une volonté politique de ne plus livrer nos emplois aux aléas du marché du travail, et de ne plus laisser patrons et marchés financiers décider où va l'argent".
1. Augmenter les salaires et baisser le temps de travail à 32 heures par semaine pour permettre la création de centaines de milliers d’emplois.
2. Créer une sécurité d’emploi et de formation garantissant à tout salarié la possibilité d’alterner périodes d’emploi et de formation sans passer par la case chômage.
3. Écrire un code du travail du 21e siècle qui permette de contester la mainmise des actionnaires et de la rentabilité financière sur les entreprises.
4. Prendre le contrôle du crédit bancaire, de l’argent public donné aux entreprises pour financer non pas des actionnaires sans contrepartie mais des programmes de création d’emplois et de formations qualifiantes, de recherche et d’innovation.
5. Donner aux salariés des droits et pouvoirs nouveaux d’intervention dans les choix des entreprises et aux citoyens et élus dans les choix de la cité.
6. Réformer le financement de la protection sociale pour inciter les entreprises à créer des emplois, financer le développement de la formation professionnelle, mutualiser les dépenses et mieux répartir les prélèvements entre les grands groupes et les PME.
ASSEZ DE POLITIQUES LIBERALES - 2017, construire l’alternative de gauche
L'énorme mobilisation qui monte contre ce projet de loi fait renaître l'espoir dans notre pays. En s'appuyant sur les exigences populaires qui s'expriment avec force en cette période, le PCF va, dès à présent, et dans la durée, lancer une grande campagne de propositions et d'action « zéro chômage, pour une société de partage ».
► Le pays a besoin d'une mobilisation nationale pour la création d'emplois stables et correctement rémunérés faisant reculer chômage et précarité.
► Nous porterons, dans cette campagne, l'exigence de prendre le contrôle du crédit bancaire, de l'argent public donné aux entreprises pour financer non pas des actionnaires sans contrepartie mais des programmes de création d'emplois et de formations qualifiantes, de recherche et d'innovation.
►Nous porterons l'exigence que soient donnés aux salarié-e-s, aux citoyen-ne-s et élu-e-s des droits et pouvoirs nouveaux d'intervention et un code du travail du 21e siècle qui permettent de contester la main mise des actionnaires et de la rentabilité financière sur les entreprises.
►Dans les semaines qui viennent, nous viendrons débattre avec vous, écouter vos propositions et présenter les nôtres. Notre objectif ? Réaliser d’ici l’été une grande consultation citoyenne pour construire le projet qui répondra à vos attentes. Le Parti communiste français s'engage ainsi pour construire toutes les convergences qui permettront de bâtir une majorité politique nouvelle à gauche, dès les échéances législatives et présidentielle de 2017 pour sortir le pays des impasses dans lesquelles la politique du gouvernement actuel l'enfonce.
17:17 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : loi travail, front de gauche-pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |