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05/10/2016

PRESIDENTIELLES, PROGRAMME, UNION : PIERRE LAURENT REPOND

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«Si on s'unit, le vote utile, ce sera nous»

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR SÉBASTIEN CRÉPEL ET JULIA HAMLAOU POUR L'HUMANITE
«Il n'est pas trop tard pour additionner les énergies pour 2017», déclare Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, qui lancera un appel, samedi, à rendre incontournable le rassemblement de la gauche critique.

pierre-laurent.jpgPIERRE LAURENT C'est un événement majeur. Écouter le peuple, lui donner la parole, tout le monde en parle mais qui le fait vraiment ? Nous estimons avoir rencontré 400 000 citoyens. 65 000 d'entre eux ont rempli intégralement la consultation. Les résultats, auxquels nous avons travaillé avec l'institut ViaVoice, montrent la profondeur des exigences populaires, celles d'une France protectrice et solidaire face à l'urgence sociale. Le 8 octobre, nous réaliserons en direct sur Internet une grande émission en présence de plusieurs centaines de ces participants.
En conclusion, je présenterai les axes pour un projet populaire possiblement commun à toutes les forces de gauche et citoyennes que nous voulons rassembler.
Puis nous entrerons en campagne sur ces axes en continuant à interpeller toutes ces forces sur la construction d'un cadre commun.


Vous avez appelé à la rédaction d'un « pacte d'engagements commun », n'est-il pas trop tard alors que chacun des candidats déclarés à la présidentielle déroule son propre programme ?
PIERRE LAURENT Pourquoi serait-il trop tard pour additionner les idées et les énergies? Au contraire, puisque chacun a travaillé, le temps est venu de confronter nos idées pour rendre plus pertinent le projet commun. À sept mois de la présidentielle, l'heure n'est pas à se résigner à la défaite que nous promettent chaque jour les enquêtes d'opinion si le paysage des candidatures reste ce qu'il est aujourd'hui. Rien ne nous fera renoncer.


En vue de la conférence nationale du 5 novembre, le Conseil national du PCF a défini trois hypothèses à examiner pour la présidentielle : décider du candidat plus tard, soutenir Jean-Luc Mélenchon ou investir un candidat communiste. Depuis votre congrès en juin, de nouveaux éléments permettent ils d'éclairer le choix à faire ?
pierre-laurent.jpgPIERRE LAURENT Je veux être précis sur les décisions prises lors de notre Conseil national. Notre première décision, la plus fondamentale, est de tout faire dans la durée pour rassembler les forces de progrès autour d'un projet commun. Ces forces sont nombreuses.
Elles se sont mobilisées contre la loi travail, ont mis en échec le projet de déchéance de nationalité, et elles défendent tous les jours les services publics. Mais le quinquennat de François Hollande en a jeté une grande part dans le désarroi et la désunion politique. Nous voulons donc reconstruire l'unité de ces forces pour un projet de gauche en rupture avec le libéralisme. Sinon, nous assisterons à la qualification des seules forces de droite et d'extrême droite qui canaliseront la colère populaire contre le pouvoir actuel, et le résultat sera gravissime. A-t-on vraiment conscience de ce qui nous attend ?

Ce ne serait pas la simple répétition de 2002, mais la victoire conjuguée de forces de droite et d'extrême droite décidées à miner les fondamentaux d'égalité et de liberté de la République. Jamais les communistes ne prendront la responsabilité de banaliser une telle perspective. Notre deuxième décision découle de ce choix fondamental. Il s'agit d'instruire les options en débat chez les communistes, en discutant des conditions dans lesquelles elles pourront nous permettre d'avancer vers l'objectif que je viens d'énoncer. Ces hypothèses ne sont pas à prendre ou à laisser, elles peuvent être enrichies par le débat, complétées, et c'est la conférence nationale qui formulera à l'issue de ce débat les choix qui seront soumis aux communistes, pour répondre aux trois questions : comment construire le rassemblement nécessaire, quelle candidature à la présidentielle et quelle campagne pour les législatives.


Le premier objectif qu'affiche le PCF pour 2017 est de battre la droite et l'extrême droite. Cela est-il possible alors que, dans la meilleure configuration, il y aura aussi un candidat social-libéral ?
PIERRE LAURENT Justement,le danger de division n'en est que plus grand. Or, j'insiste: le danger qui menace n'est pas celui d'une alternance banale. Si nous sommes devant ce danger, c'est à cause de la faillite du projet social-libéral. Je crois qu'un large rassemblement des forces de gauche prêtes à rompre avec cette dérive isolerait une telle candidature et relancerait l'espoir populaire. Nous ne serions plus dans la situation de se partager un électoral de gauche en recul, mais devant la possibilité de remobiliser des millions d'électeurs qui retrouveraient confiance et espoir dans l'avenir.


Pour vous, le danger que représente la droite est-il le même quel que soit le vainqueur de sa primaire ?
PIERRE LAURENT Oui,bien sûr, car, que ce soit Sarkozy, Juppé, Fillon ou Le Maire, chacun porte les mêmes programmes d'offensive antisociale et ultralibérale.
Il y a des différences au sein de la droite sur le thème de l'identité nationale que je ne néglige pas, mais les candidatures s'additionneront et le poids de l'extrême droite restera là.


La direction du PS pointe aussi le danger d'une droite radicalisée. Ne craignez-vous pas que l'appel au « vote utile » soit le plus fort ?
PIERRE LAURENT Si nous atteignons notre objectif, le vote utile, ce sera nous.


N'est-ce pas tard pour entrer en campagne, quand d'autres n'ont pas attendu ?
p_laurent_0.jpgPIERRE LAURENT En oeuvrant pour le rassemblement, en consultant les citoyens, nous sommes en campagne. Beaucoup apprécient notre démarche. Les forces dominantes veulent imposer un scénario dont le pays n'a aucune envie. La majorité des gens que nous rencontrons ne se reconnaissent pas dans les candidatures telles qu'elles se présentent. Au contraire, l'aspiration à voir converger les forces de gauche qui ont refusé la dérive gouvernementale est très présente. Mais tout est fait pour anesthésier cette exigence et l'empêcher d'émerger. Nous voulons permettre aux forces de la gauche populaire et sociale de retrouver du pouvoir sur les choix de 2017, alors qu'on veut les réduire à un choix par défaut.


Vous souhaitez entrer en campagne pour les législatives, comment cela est-il possible sans décision définitive pour la présidentielle ?
PIERRE LAURENT La présidentielle et les législatives sont deux élections différentes même si, par la nature des institutions, elles sont désormais liées. Mais quel est ce lien, si ce n'est la dévalorisation des législatives, ravalées au rang de sous-élection présidentielle ? On intime aux électeurs de ne répondre qu'à une seule question : de quel député le président élu a-t-il besoin ? Nous voulons faire réfléchir à une autre question, bien plus démocratique : de quel député avez-vous besoin pour porter vos exigences ? Il faut rétablir le lien direct entre l'Assemblée nationale qui vote les lois et le peuple, qui a été rompu par la présidentialisation.


Jean-Luc Mélenchon se dit convaincu que la direction du PCF a fait le choix de ne pas le soutenir à la présidentielle. La porte est elle encore ouverte de votre côté ?
PIERRE LAURENT Toutes les portes sont ouvertes. Notre unique boussole est la construction d'un mouvement majoritaire pour un changement de gauche.
La thèse d'un choix caché de la direction du PCF est une lubie. Notre seule décision jusqu'ici, et c'est un choix politique, a consisté à ne pas mettre un candidat dans la discussion pour donner toutes ses chances au rassemblement le plus large. Cela nous honore, et j'ai senti à la Fête de l'Humanité l'écho et le respect que cela suscite. Mais, si nous n'avons pas de candidat, nous avons des idées, un projet et une pratique de rassemblement sans lesquels une victoire de gauche est impossible en 2017.
Pour construire du commun, il faut un cadre acceptable par tous. Nous en avions construit un, le Front de gauche.
La France insoumise est un autre projet, celui d'un mouvement politique unique s'imposant aux partis. Nous respectons le choix de nos partenaires potentiels qui s'y engagent, mais ils doivent accepter de travailler avec les forces qui ne se reconnaissent pas dans ce cadre : le Parti communiste, d'autres composantes du Front de gauche et des forces écologistes, socialistes, citoyennes d'accord pour faire route commune. J'espère que nous avancerons dans les semaines à venir.


D'autres candidats, au PS et chez Europe Écologie-les Verts (EELV), sont engagés dans la primaire de leur parti. L'exigence d'un rassemblement peut-elle encore trouver de l'écho de ce côté ?
placea.jpgPIERRE LAURENT Rien n'est joué pour 2017. Je suis convaincu qu'elle peut s'imposer au-delà des logiques des primaires propres à chaque parti. Les blocages sont liés à la logique présidentialiste qui fait de la construction du projet la question seconde, après la désignation du candidat. Dans un mois, EELV aura désigné son candidat, et rien ne sera réglé: la discussion devra reprendre. Au PS, ceux qui ne veulent plus de François Hollande restent plongés dans l'incertitude sur l'issue de leur primaire. Il faut donc continuer l'effort dans la durée et, d'ici là, faire entendre le plus fortement possible les exigences communes.
«La majorité des gens que nous rencontrons ne se reconnaissent pas dans les candidatures telles qu'elles se présentent. »
C'est le sens de notre consultation citoyenne. Cela doit maintenant se poursuivre par des appels, des pétitions, des réunions locales. J'encouragerai toutes ces initiatives et le 8 octobre je lancerai un nouvel appel en ce sens.


Pensez-vous que de nouvelles personnalités puissent s'engager pour faciliter ce rassemblement ?
PIERRE LAURENT Je rencontre tous les jours des personnalités de toute la gauche sociale, politique, citoyenne, qui s'inquiètent de la situation actuelle. Certaines étaient à la Fête de l'Humanité, beaucoup sont réunies dans l'Appel des cent, et puis il y a des syndicalistes, des artistes, et aussi des socialistes qui n'osent pas toujours s'exprimer publiquement.
Les conditions existent pour que ces personnalités prennent des initiatives nouvelles, j'en parle avec elles.


Des communistes ont déjà fait savoir leur préférence pour la présidentielle. N'y a-t-il pas un risque de division ?
PIERRE LAURENT Il y a très naturellement dans notre parti des opinions diverses qui s'expriment. Mais j'entends la très grande volonté d'unité des communistes. Ce que nous avons à décider, ce n'est pas seulement d'un nom, c'est une démarche globale. Je suis certain que la discussion fera progresser l'immense majorité des communistes vers une position qui les rassemble. Une fois de plus, ceux qui croient nous diviser seront déçus.


«Ce que nous avons à décider, ce n'est pas seulement d'un nom, c'est une démarche globale.» Quelle que soit l'option pour la présidentielle, le PCF aura-t-il un apport propre à faire valoir ?
PIERRE LAURENT C'est évident. Le Parti communiste est une grande force politique qui compte des dizaines de milliers de militants actifs tous les jours sur le terrain, des milliers d'élus locaux, près de trente parlementaires. Notre voix et nos propositions sont indispensables à la crédibilité d'un projet de gauche, notamment dans la lutte contre la finance, qui sera la clé de voûte de notre projet.


Sur l'Europe, si la rupture avec les dogmes libéraux et l'austérité sont partagées à gauche, les moyens pour y parvenir font débat. Une entente est-elle possible ?
PIERRE LAURENT L'Union européenne est dans l'impasse. Elle se disloque sous la pression conjuguée des forces libérales et des forces nationalistes et xénophobes. Si la France veut retrouver une politique de progrès social, de relance productive, agricole, de transition écologique, elle doit engager la bataille pour changer les règles internationales, redéfinir son engagement en Europe en se battant pour un nouveau projet. Le débat sur ce nouveau mandat européen de la France devrait être mené avec tous les Français en 2017.
Au-delà, nous proposons l'écriture citoyenne d'un nouveau traité en vue des élections européennes de 2019. Cet objectif peut devenir commun à tous.


Pour nombre de candidats à gauche, la question du « made in France » est déterminante. Est-elle la réponse à la désindustrialisation ?
PIERRE LAURENT Elle est une part indispensable de la réponse, mais elle n'épuise pas notre vision industrielle. Je visiterai demain l'entreprise Ecopla à Grenoble.
Elle possède un savoir-faire unique en France et elle est abandonnée par les pouvoirs publics, pillée par ses actionnaires. La défense de notre savoir faire productif est un enjeu central.
Mais nos atouts doivent être mis au service de deux objectifs : produire mieux et autrement, et produire en coopération avec d'autres à travers le monde, en partageant les savoir-faire au lieu de se piller dans la guerre économique.


Les idées rétrogrades de repli autour d'une identité fantasmée ont le vent en poupe. Comment y faire face ?
PIERRE LAURENT La France est angoissée. Et cette peur de l'avenir est instrumentalisée. L'identité présumée à laquelle certains se réfèrent est redéfinie de manière rabougrie en travestissant l'histoire de notre pays, de ses racines multiples. Cette rhétorique n'est que le masque d'un projet de division des Français entre eux, et plus généralement des travailleurs de tous les pays, pour imposer la discrimination, le dumping social, la sous-citoyenneté comme on le voit avec les campagnes indignes contre les musulmans de France ou contre des réfugiés venus chercher asile chez nous. Ceux qui portent ces projets mettent en cause la France, ils ne la défendent pas. En 2017, portons le projet d'une France qui aborde avec audace son ouverture au monde et son histoire.

LE PCF RÉUNIRA SES CANDIDATS AUX LÉGISLATIVES, LE 21 JANVIER À PARIS, SUR LE THÈME : « À BAS LA MONARCHIE PRÉSIDENTIELLE, VIVE LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE ».

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01/10/2016

Hayange/Secours Populaire : le FN ou le visage de la Haine et de l'exclusion

spf1.jpgLe maire Front National de la ville d'Hayange (Moselle) vient de décider d'exclure le secours Populaire Français des locaux que l'association occupait depuis une dizaine d'années dans cette ville, apportant aide et soutien à plus de 800 personnes, sous prétexte que le Secours Populaire développerait une idéologie politique et « pro-migrants ».

Dans cette région minée par le chômage et la désindustrialisation, le maire frontiste dévoile à nouveau son vrai visage qui est celui de son organisation politique : celui de la haine pour les associations qui travaillent dans l'indépendance et font vivre au quotidien les valeurs de solidarité et d'humanité.

Celui du mépris pour toutes celles et ceux qui , privés de leur emploi sont aux prises aux pires difficultés pour vivre décemment, pour vivre tout simplement.

Celui de l'exclusion, de la division, de la xénophobie.

Le PCF exprime sa totale solidarité envers le secours populaire français, envers les habitants d'Hayange et invite les associations, les élus, les progressistes, à se mobiliser pour empêcher ce coup de force et faire vivre les valeurs de solidarité, d'égalité, de fraternité qui sont ceux du secours populaire français, de toutes celles et ceux qui ont les valeurs de la République à coeur, et que ce maire et son organisation ne pourront pas fouler aux pieds impunément.

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CHANSONS ROUGES MOSAIK RADIO : LA NOUVELLE GRILLE DE PROGRAMMATION

logochansonsrouges128.png16 HEURES DE MUSIQUES, 8 HEURES D'INFORMATIONS

Pour accéder au site de la radio cliquez sur la photo ou sur cette ligne

Flashs d'informations toutes les heures

Tous les jours le Grand Journal à 7h, 9h, 13h, 17h, 19h

Tous les jours Tops Magazines 8h, 12h, 18h, 23h

Le 7-9, tous les matins de 7h à 9h, 2 heures d'informations et de musiques en continu

LUNDI :

10h : Paroles de chanteurs,

13h30 : Villes du monde par les chansons,

14h : Magazine Sciences et santé,

15h : Conseils cuisine,

20h : Plus belles les luttes,

22h : Découverte Jazz

MARDI :

9h30 : Fêtes de l'Humanité la légende,

10h : Magazine reportages et débats,

14h : Magazine consacré aux médias,

15h : Découverte musique country,

17h30 : Musique Cubaine,

20h : Magazine sur l'environnement,

22h : Histoire des chansons révolutionnaires

MERCREDI :

9h30 le piano du pauvre moment accordéon,

10h : Magazine Sciences et santé,

14h : Plus belles les luttes,

15h : Rires et chansons des années 1950 et 1960,

20h : Magazine reportages et débats,

22h : Découverte musique country

JEUDI :

Minuit à 6h du matin : la nuit classique,

8h30 : Villes du monde en chansons,

10h : Déouverte Jazz,

14h : Histoire des chansons révolutionnaires,

15h : Magazine Histoire,

20h : Magazine consacré aux médias,

22h : Magazine littéraire

VENDREDI :

Minuit à 6h du matin tous en boîte,

10h : Panorama grand angle,

12h30 : Musique Cubaine,

13h30 : Fêtes de l'Humanité la légende,

15h : Magazine consacré au cinéma,

20h : Conseils cuisine,

22h : Rires et chansons des années 1950 et 1960

SAMEDI :

Minuit à 6h du matin tous en boîte,

10h : Magazine sur l'environnement,

12h30 : le piano du pauvre moment accordéon,

14h : Magazine littéraire,

15h : Histoire des chansons révolutionnaires,

17h30 : Fêtes de l'Humanité la légende,

19h30 : Villes du monde en chansons

20h : Magazine consacré au cinéma,

22h : Paroles de chanteurs

DIMANCHE :

10h : Découverte musique Classique,

15h : Panorama grand angle,

18h30 : Musique Cubaine

20h : Magazine d'histoire,

22h Découverte musique Classique

 

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27/09/2016

Alep (Syrie) : "L'urgence est à un cessez-le-feu immédiat et à l'aide humanitaire à la population"

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DECLARATION DU Parti Communiste Français

Ces derniers jours, la population d'Alep est victime de bombardements intenses de l'aviation russe et syrienne dans la cadre d'une offensive menée par le régime.

Une fois encore la population civile paie un lourd tribut dans cette partie de la ville occupée par les combattants des groupes armés mêlant « l'opposition modérée » et des combattants djihadistes soutenus par les « Occidentaux » et les pays du Golfe.

L'urgence est de revenir à un cessez-le-feu immédiat et de faire parvenir l'aide humanitaire à ces populations privées de tout.

« Plus de 13 millions de personnes ont besoin d'une assistance urgente » en Syrie, alerte l'ONU qui a ouvert une enquête indépendante après la destruction d'un convoi humanitaire près d'Alep.

Cette guerre ne connaîtra pas de solution militaire par la victoire d'un camp sur l'autre. Cinq ans de guerre effroyable en attestent. La seule issue sera politique et il ne faut pas gâcher encore une fois les possibilités d'y parvenir. C'est le choix du Conseil de sécurité de l'ONU de décembre 2015 sur la base des propositions des 17 pays dits du groupe de Vienne, dont la France. Pour cela il faut en finir avec les préalables, et que se retrouvent tous les acteurs du conflit hormis les groupes terroristes reconnus unanimement comme tels. La feuille de route est connue, elle est établie. Elle prévoit « de mettre en place dans les 6 mois une gouvernance crédible, inclusive et non sectaire », ainsi que « les modalités d'une nouvelle Constitution, et la tenue dans les 18 mois d'élections libres et régulières ». Le Parti communiste français réaffirme son soutien et son engagement aux côtés du peuple martyr syrien, aux démocrates dans et hors de la Syrie, qui veulent faire valoir leurs droits à la paix et à la démocratie.

Que le gouvernement français s'engage vraiment dans la mise en œuvre de la solution politique à la laquelle il a participé et qu'il prenne de véritables initiatives dans ce sens.

 

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26/09/2016

INTERVENTION D'ANDRE CHASSAIGNE AU CONSEIL NATIONAL DU PCF

andre-chassaigne-clermont-ferrand.jpgJ'ai d'abord fait le constat du large rejet populaire du spectacle lamentable de la politique politicienne et du bal des égos. A l'opposé, ce sont les problèmes du quotidien qui doivent être la priorité : enjeux industriels, devenir de notre agriculture, coups portés à nos services publics, difficultés à vivre... les questions ne manquent pas !

Mais je pense que l'idéologie ne suffit pas. Il faut l'accompagner dans les faits, concrètement, d'une nouvelle pratique politique dans un rapport direct avec la population.

Concernant notre stratégie pour les élections présidentielles, la question centrale est celle de son effet pour ouvrir de réelles perspectives.

Il faut donc en mesurer les conséquences :- A court terme pour favoriser l'élection de députés communistes et progressistes.

- A plus long terme pour reconstruire dans la durée une gauche de transformation sociale.Force est de constater qu’aujourd’hui, en l’état, la candidature de Jean-Luc Mélenchon ne répond pas à ces deux objectifs.

Quant à notre appel au rassemblement, si bien porté par Pierre Laurent, il ne faut rien lâcher. Il a été très largement apprécié. Cet acte fort doit être amplifié au regard de la gravité de la situation. Nous sommes en effet confrontés à un enjeu historique d'importance : empêcher la victoire de la droite extrême et de l'extrême droite avec le désastre social qui en suivrait.

Dans ce contexte, notre responsabilité est immense.Prenons donc des initiatives populaires de grande envergure pour porter le plus haut possible cette question centrale du rassemblement de la gauche antilibérale, en particulier par une adresse solennelle à la population.

Il nous faut aussi avoir un échange avec Jean-Luc Mélenchon, bien évidemment, et avec les autres candidats antilibéraux et progressistes, sur les objectifs à partager. Notre ligne de conduite doit être sans ambigüité et continuer à porter la volonté de concrétiser ce rassemblement autour d'une candidature la plus large possible.

Cet objectif n’est pas en contradiction avec la proposition émise par plusieurs intervenants de mettre sur les rails une candidature initiée par le Parti communiste pour porter, avec encore plus de force, cette volonté de rassemblement.

Placer dans le paysage politique une telle candidature serait en effet un levier important pour dynamiser et populariser notre appel à rassembler les forces antilibérales. Encore faut-il lever la tête, croire en nos forces et faire preuve de détermination.

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22/09/2016

Christophe Caresche à l'inspection générale du logement : « manoeuvre politicienne »

caresch_1.gifSelon Le Parisien, Christophe Caresche, actuellement député de la 18e circonscription de Paris, se verrait nommer à l'inspection générale du logement. Il s'agit en réalité d'un petit jeu de chaises musicales pathétique. L'objectif de cette manoeuvre politicienne : céder sa place de député à Mme El Khomri tout en récupérant pour lui-même un poste bien confortable.

Ces méthodes sont d'un autre âge. Elles contribuent à dégrader encore un peu plus l'image de la politique auprès de nos concitoyens. Il est d'ailleurs assez amusant que ceux qui prônent matin, midi et soir la flexibilité du marché du travail sont les premiers à se chercher un parachute pour éviter toute prise de risque.

Sur le fond, cette nomination n'augurerait rien de bon. En effet, après avoir fait campagne en 2012 en défendant l'encadrement des loyers, M. Caresche a été l'un des premiers à monter au créneau pour proposer le détricotage de la loi ALUR.

Ian Brossat, responsable nationale du PCF aux questions du logement

14/09/2016

Wafaa Charaf, le goût de la liberté

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Rosa Moussaoui, L'Humanité

Libérée le 7 juillet après une peine de deux ans de prison, la militante marocaine des droits de l’homme était à la Fête de l’Humanité.

Sous les hauts plafonds de l’hôtel de ville de Saint-Denis, elle paraît toute menue, un peu perdue. Le visage de Wafaa Charaf s’éclaire lorsque Didier Paillard, le maire de Saint-Denis, rend hommage à ses combats, à Tanger, aux côtés des ouvrières de l’industrie textile, des migrants échoués aux portes de l’Europe forteresse, des femmes marocaines en quête d’égalité. Autour d’elle, il y a ses camarades de la Voie démocratique, ses soutiens en France, élus et militants qui forment toujours un « réseau de vigilance » veillant sur elle. « Bien sûr, je continue la lutte ! La prison n’a pas ébranlé ma détermination ! » lance-t-elle d’une voix ferme. Wafaa Charaf vient de purger une injuste peine de deux ans d’incarcération. Par l’un de ces lugubres tours de passe-passe dont le pouvoir marocain a le secret, la militante des droits humains, victime de violences policières, a été désignée comme coupable par une justice aux ordres du palais.

Wafaa Charaf avait 27 ans lorsqu’elle a été embastillée le 9 juillet 2014, après avoir déposé plainte contre X pour enlèvement et séquestration. Les faits remontent au 27 avril 2014. Très liée au monde ouvrier de Tanger, la jeune femme participe ce jour-là à un rassemblement de soutien aux ouvriers de la multinationale Greif (le numéro un mondial de l’emballage industriel), licenciés après la création d’une section syndicale. Un affront, au cœur de cette zone franche qui permet aux entreprises locales ou occidentales d’empocher des cadeaux fiscaux tout en disposant d’une main-d’œuvre bon marché, privée des droits les plus élémentaires. À l’issue de ce rassemblement, la militante est embarquée par des inconnus qui la brutalisent, la questionnent sur ses activités, avant de l’abandonner couverte de blessures au bord d’une route, en pleine nuit, à une quinzaine de kilomètres de la ville.

Comme pour alléger le souvenir de l’enfermement, elle raconte mille anecdotes

Ce scénario de mauvais polar porte évidemment la signature des méthodes policières régulièrement dénoncées par l’Association marocaine des droits humains (AMDH), dont Wafaa Charaf est membre. L’enquête ouverte par la plainte de la jeune femme n’a d’ailleurs pas pour objet d’identifier ses agresseurs, bien au contraire. C’est finalement elle qui est poursuivie pour « mensonges et diffamation », maintes fois convoquée, avant d’être incarcérée et condamnée, le 11 août 2014, à un an de prison ferme et à une lourde amende. Le 20 octobre suivant, la cour d’appel de Tanger double sa peine d’emprisonnement. Derrière la haute enceinte blanche de la prison de Tanger, la vie, le combat, ne se sont jamais arrêtés. Dans les allées de la Fête de l’Humanité, sa joie de vivre, sa force de caractère ont mis du baume au cœur de tous ceux qui l’ont croisée.

Comme pour alléger le souvenir de l’enfermement, elle raconte mille anecdotes, ponctuées de grands éclats de rire. Comme ce jour où, très sollicitée par ses codétenues pour rédiger courriers et réclamations, elle a placé sur la porte de sa cellule une feuille sur laquelle était inscrite la mention « Écrivain public ». Avec les horaires. « Les gardiens étaient furieux ! » s’esclaffe-t-elle, les yeux pétillants de malice. Derrière les barreaux, Wafaa Charaf n’a jamais cessé de militer, jusqu’à prendre à partie le directeur de la prison après qu’il eut frappé une détenue. Ce qui lui a valu maintes brimades, puis un transfert à la prison de Larache. « Tu vas dans une autre prison parce que tu menaces l’institution carcérale et que tu fais de la propagande auprès des autres prisonnières », lui a expliqué le procureur du roi. Ce qui ne l’a pas empêchée de tisser encore, inlassablement, des liens de solidarité avec les prisonnières.

La militante a retrouvé les ouvrières de Textile Manufacturing abusivement licenciées

À Tanger, puis à Larache, Wafaa n’a pas perdu le fil de ses études de droit : elle a obtenu sa licence et reprend, cet automne, le chemin de l’université. Elle s’est mariée quelques jours après sa sortie de prison. Aujourd’hui encore, elle craint de sortir seule, de tomber sur des séides prêts à en découdre. « Le Maroc est une grande prison », soupire-t-elle, en évoquant les atteintes de plus en plus féroces aux libertés. Cet été, une nouvelle disposition est venue durcir encore un Code pénal très répressif pour les militants de gauche et les défenseurs des droits humains.

En vertu de ce nouvel article 267 bis, quiconque « porte outrage à la religion islamique, au régime monarchique ou a incité contre l’intégrité territoriale du royaume » s’expose à une peine de six mois à deux ans de prison et à une amende de 20 000 à 200 000 dirhams (1 800 à 18 000 euros). Interdiction de mettre en cause l’islam, le roi ou d’évoquer l’autodétermination du Sahara occidental. Pourtant, assure Wafaa, ni l’arsenal judiciaire ni les intimidations policières ne découragent cette génération militante formée dans le chaudron du mouvement du 20 février 2011. « La jeunesse n’a plus peur. C’est un acquis irréversible », sourit-elle.

Dans sa cellule, Wafaa Charaf a beaucoup écrit. Bientôt, elle fera publier ses carnets et ses poèmes de prison. « Ces deux ans, je ne les ai pas perdus. J’ai expérimenté le vrai visage du régime. C’est une expérience précieuse », insiste-t-elle. Dans la zone franche, ou plutôt zone de non-droit de Tanger, la militante a retrouvé les ouvrières de Textile Manufacturing abusivement licenciées par un patron qui a pris la poudre d’escampette. Elles ont célébré avec enthousiasme sa libération. Wafaa Charaf a été jetée en prison peu après le début de leur lutte. Malgré les agressions et les pressions quotidiennes, elles réclament toujours justice. Deux ans de prison, deux ans de lutte.

RAPPEL : Ici le Président du Groupe des élus communistes d'Evry avec Wafaa à la fête de l'Huma.

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Wafaa Charaf. Solidarité des élus PCF de la ville d'Évry

Mardi, 28 Octobre, 2014

Communiqué du Groupe des élus communistes et républicains de la ville d’Evry concernant le parrainage par notre groupe de la militante politique et syndicale marocaine Wafae CHARAF ainsi que le courrier qui lui a été adressé.

Wafaa CHARAF a été mise en détention préventive le 9 juillet à Tanger après avoir porté plainte pour enlèvement, séquestration et menaces. Abandonnée sur une route à douze kilomètres de Tanger, elle venait de participer, le 27 avril, à un rassemblement de soutien à des ouvriers de la multinationale américaine Greif (numéro un mondial de l’emballage industriel), licenciés après la création d’une section syndicale. Tanger, située à moins de 14 kilomètres du continent européen, dispose d’une zone franche qui confère de nombreux avantages (exonération de charges fiscales et sociales) aux entreprises qui s’y installent. « Wafae paye le prix fort de son engagement pour les droits des ouvriers des usines de la zone franche de Tanger et pour la démocratie et la liberté d’expression au Maroc », expliquait le mois dernier la Ligue des Droits de l'Homme.

La justice marocaine vient de condamner la jeune militante de vingt-six ans Wafae CHARAF à deux ans de prison ferme. Active au sein de la jeunesse du parti marxiste la Voix démocratique (Annahj Addimocrati), membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et du Mouvement du 20 février, elle avait été condamnée en première instance, le 11 août dernier, à un an de prison ferme et à une amende équivalente à 5 000 euros pour « mensonges et diffamation » après un premier procès qualifié d’« inéquitable » et de « politique » par la Ligue des droits de l’homme (LDH).

Le Groupe des élus communistes et Républicains d'Evry apporte sa totale solidarité à cette jeune militante symbole de la lutte des syndicalistes marocains et de manière plus générale de la liberté syndicale dans le monde, y compris en France, remise en cause de manière de plus en plus systématique.

Notre groupe a décidé de parrainer Wafae CHARAF jusqu'à sa libération et invite les Evryennes et les Evryens à se joindre à cet acte de solidarité et de lui écrire nombreux à l'adresse suivante :

Wafaa CHARAF

Numéro 92694

PRISON CIVILE DE TANGER

AVENUE MOULAY RACHID

90000 TANGER

 

  • Copie de la lettre envoyée par notre groupe à Wafaa :

Chère Wafaa,

Le Groupe des élus communistes et républicains de la ville d’Evry tient à vous exprimer sa totale solidarité dans la terrible épreuve que vous traversez.

La justesse de votre combat syndical et politique doit fortement effrayer le pouvoir pour qu’il en soit réduit à revenir à des pratiques d’un autre âge afin de vous empêcher de le mener. C’est dans cette certitude de l’utilité de votre cause que nous espérons que vous puisez le courage nécessaire de continuer à vous battre.

Jusqu’à votre libération, que nous souhaitons la plus rapide possible, soyez assurée que nous ne cesserons de faire entendre votre voix en France et d’œuvrer pour dénoncer et mettre fin au déni de justice que vous subissez.

Fraternellement,

Le Groupe des élus communistes et républicain de la ville d’Evry