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13/08/2014

Irak: Appel à la solidarité et à l'intervention politique de la France et de l'ONU

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Les événements actuels en Irak et notamment dans le Kurdistan Irakien provoquent l’horreur et l’inquiétude en France et dans le monde.

L’offensive conduite dans la région par l’EIIL suscite un déchainement de terreur où se conjugue sauvagerie et inhumanité. Des milliers de civils, en raison de leur origine confessionnelle ou ethnique fuient la barbarie. Les massacres frappent indistinctement les hommes, les enfants et les vieillards tandis que nombre de femmes subissent des violences et sont vendues comme esclaves.

Tout doit être mis en œuvre pour que cesse cette catastrophe humanitaire. De toute urgence, la solidarité internationale doit se déployer.

Au-delà des interventions militaires qui se dessinent, il faudra, en temps voulu, tirer le bilan des logiques guerrières qui tonnent comme un terrible échec pour les Etats Unis et leurs alliés. Le recours à la force n’a jamais permis de lutter contre le terrorisme mais il contribue au triomphe de la haine dans les esprits et met sur le pied de guerre des sociétés entières.

Il faut soutenir les forces kurdes qui depuis des années, souvent seules, agissent en Syrie (Rojava) et en Irak pour bâtir des sociétés démocratiques, solidaires et plus justes. Aujourd’hui, elles protègent les minorités persécutées et combattent les armes à la main l’EIIL.

Les peshmergas du PYD de Syrie et du PKK de Turquie sont aux côtés de leurs frères d’Irak pour défendre la liberté et les droits humains. Le Conseil national du Kurdistan, représentant les organisations kurdes, ont interpellé la communauté internationale et particulièrement le Conseil de sécurité de l'ONU. Il appelle à la protection en urgence des populations menacées. Il exige des sanctions immédiates contre les Etats qui soutiennent l’EIIL (Qatar…) ou qui font preuve de complaisances à son égard (Turquie…). Enfin, il réclame un soutien aux forces qui résistent.

L’ONU doit immédiatement agir pour des solutions humanitaires et politiques en engageant avec le nouveau gouvernement irakien un dialogue incluant toutes les parties concernées du pays. C’est sous son autorité que toutes les mesures d’urgence et de construction d’une paix durable doivent être envisagées.

Les autorités françaises et le ministre des affaires étrangères doivent s’exprimer et agir dans ce sens. Le soutien aux kurdes est une priorité. Tout ce qui peut y contribuer, comme le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes, doit être favorisé. La France pourrait, comme membre du Conseil de Sécurité prendre l’initiative d’une conférence régionale pour aider à la réconciliation, à reconstruire l’Etat irakien et préserver l’unité du Moyen-Orient. Il est encore temps afin d’endiguer la déflagration.

Le PCF exprime tout son soutien et sa solidarité aux démocrates irakiens et aux forces kurdes engagées contre l'EIIL. Dans cette terrible épreuve, les communistes ne ménageront pas leurs efforts pour que s’imposent la paix et la démocratie.

12/08/2014

Le troisième assassinat de Jaurès

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jauresfils1.jpgLouis Jaurès, fils de Jean Jaurès est né le 27 août 1898. L’adolescent s’engage par anticipation, fin 1915, parce que « quand on a l’honneur d’être le fils de Jaurès, on doit donner l’exemple. L’internationalisme philosophique n’est point incompatible avec la défense de la patrie quand la vie de celle-ci est en jeu. »

C’est presque mot pout mot cette pensée du père : « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène ».

Le 3 juin 1918, aspirant au 10e bataillon de chasseurs à pied, il est gravement blessé à Chaudun, dans l’Aisne et il meurt quelques heures plus tard à Pernant.

En 4 ans, la guerre aura enlevé à Louise Jaurès, son mari et son fils.

Poursuivant en bloc les Jaurès jusque dans la tombe, le maire de la commune de Pernant refuse que le corps du jeune homme soit inhumé là où il est mort et qu’une stèle à sa mémoire soit érigée après-guerre. Car ce patriote mort au combat portait le nom de Jaurès. Jaurès, un socialiste authentique, un partageux, un ami des gueux.

Il faudra attendre le 15 novembre 1936 pour que le président du conseil, le socialiste Léon Blum puisse inaugurer une stèle à sa mémoire à Chaudun (Aisne), pas à Pernant.

100 ans après la mort de son père et le début de la première guerre mondiale, une poignée de militants sont venus lui rendre hommage. L'hommage rendu par un président socialiste en 1936, n'a pas été renouvelé par un autre président socialiste aujourd'hui en exercice qui n'a pas eu cette délicatesse, dommage et symbolique !

08/08/2014

Censure du pacte de responsabilité : "Une politique qui oublie ses valeurs de gauche est une impasse"

manif151.jpgEn retoquant  l'article premier du budget rectificatif de la sécurité sociale, qui proposait un allègement des cotisations salariales, le Conseil constitutionnel vient de réduire en cendre le pacte de responsabilité.

Pour mieux faire passer la pilule des 41 milliards d'euros versés, sans la moindre contre-partie, aux entreprises, le gouvernement avait proposé un dangereux "volet social" sous la forme d'un allègement des cotisations sociales. Derrière le rideau de fumée d'un coup de pouce au pouvoir d'achat des salariés les plus modestes, il était surtout question d'une nouvelle attaque visant le financement de la sécurité sociale. Pour les retraites, la protection sociale et l'assurance maladie, cette décision était particulièrement régressive.

Pour sauver la face, le gouvernement vient d'annoncer, pour la rentrée, " des mesures alternatives de même ampleur".  Le pacte de responsabilité n'a pas été proposé aux Français lors de la dernière campagne présidentielle. Il conduit le pays à la catastrophe. Emploi, croissance, dette publique, les objectifs fixés par Hollande et Valls ne sont pas atteints.

D'un coté, toujours plus d'efforts pour le monde du travail sans que rien de positif n'apparaisse à l'horizon, de l'autre toujours plus de cadeaux à un patronat qui en demande toujours davantage. Tout cela plonge le pays dans une crise économique et sociale d'un niveau inégalé. Alors que l'exécutif prépare l'opinion publique à une nouvelle cure d'austérité, et alors que Berlin vient de réaffirmer à la France sa volonté de ne rien lâcher, la solution passe par un changement de politique permettant le redressement du pays.  Une politique qui oublie ses valeurs de gauche est une impasse. Notre pays n’est pas condamné à l’austérité à perpétuité. Une nouvelle espérance peut naitre des défis à relever.

 

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

05/08/2014

André Chassaigne : « Nous pouvons construire des ponts avec les frondeurs du PS »

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"L’objectif des députés du Front de gauche n’est pas le « tout ou rien », mais de se retrouver sur des analyses critiques, de construire des propositions alternatives pour faire grandir"
 
Dans L'Humanité Dimanche. À l’issue de la session parlementaire, le député PCF du Puy-de-Dôme et président du groupe démocrate et républicain, André Chassaigne, dresse un bilan contrasté, entre difficulté de s’opposer à cette politique et nouvelles convergences à gauche. Entretien.

Humanité Dimanche. Alors que la session parlementaire comprenait l’examen de plusieurs textes très importants, et notamment des budgets rectificatifs, quel bilan en tirez-vous, en tant que président du groupe démocrate et républicain (GDR) ?

André Chassaigne. Le bilan de la session parlementaire est pour nous très inquiétant car s’est poursuivie la politique de renoncement du gouvernement. Ce n’est pas faute d’avoir, dès le début de cette législature, alerté sur la nécessité d’un changement de cap. Au contraire, le cap à droite s’est accentué. Nous avons espéré que les messages envoyés par les électeurs aux élections municipales et européennes seraient entendus, mais cet espoir est resté vain. Le changement de gouvernement n’a fait que confirmer la volonté de François Hollande de poursuivre sa politique au service des dogmes européens, imposant une politique d’austérité qui, jour après jour, fait la preuve de son inefficacité et de son injustice.

HD. Dans ce contexte, quels ont été la place et le rôle des élus du Front de gauche ?

André Chassaigne. Notre action et notre mobilisation au sein du Parlement avaient pour objectifs d’atténuer les effets néfastes de cette politique. Souvent en vain mais sans jamais nous décourager : l’histoire retiendra que les parlementaires du Front de gauche n’ont pas voulu s’associer à cette dérive. Mais il existe une situation qu’on peut qualifier de nouvelle. D’une part, parce que les élections ont montré que la politique du gouvernement non seulement échoue mais qu’elle est massivement rejetée. Cela a conduit à la sortie des Verts et au rétrécissement de la majorité. D’autre part, car des convergences ont été créées avec les députés socialistes qu’on appelle les « frondeurs », sur les grandes questions de justice sociale, à propos des budgets rectificatifs de l’État (PLFR) et de la Sécurité sociale (PLFRSS). L’objectif des députés du Front de gauche n’est pas le « tout ou rien », mais de se retrouver sur des analyses critiques, de construire des propositions alternatives pour faire grandir, à l’Assemblée et dans la population, une politique différente. Construire des ponts, pour résumer.

HD. Quels exemples pouvez-vous donner de ces ponts, de ces convergences et de leurs débouchés ?

André Chassaigne. Je pense notamment au recul du gouvernement sur le gel des allocations logement, sur le gel des pensions de retraite en dessous de 1 200 euros. C’est modeste, mais audelà des seules mesures purement législatives, il y a eu des débats forts sur les textes budgétaires rectificatifs. Jacqueline Fraysse, pour le PLFRSS, Nicolas Sansu et Gaby Charroux, pour le PLFR, ont amené des débats très vifs : ces affrontements ont permis des convergences avec des députés issus de toute la gauche.

HD. Cela augure-t-il une situation nouvelle, qui permettrait l’émergence d’une réelle politique de gauche ?

André Chassaigne. Quelque chose de nouveau est en train de se passer. Cela conforte notre positionnement : d’une parole isolée, on passe à une parole partagée. Cela doit « transpirer » dans la population, et créer un espoir. Mais nous n’en sommes qu’aux fondations.

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR BENJAMIN KÔNIG , l'humanité dimanche

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02/08/2014

EVRY, TROISIEME RASSEMBLEMENT POUR LA PAIX EN PALESTINE / PARIS 15000 MANIFESTANTS

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Pour la troisième fois en quinze jours, plus de cent personnes se sont rassemblés dans le calme, à l'appel d'Evry Palestine et d'une dizaine d'organisations et de partis.

ep3.jpgLes élus communistes une nouvelle fois étaient très présents à ce rassemblement avec les élus communistes d'Evry Elise Yagmur et Diego Diaz ainsi que Bruno Piriou, conseiller général de Corbeil. Des élus Verts, du PG et du MODEM avaient tenus aussi à participer à ce rassemblement.

Plusieurs orateurs ont rappelé à partir de témoignages précis les atrocités commises par l'Etat d'Israël sur Gaza à moitié détruite où déjà plus de 700 personnes ont été assassinées et plus de 7000 grièvement blessées le plus souvent avec des bombes à fragmentations, totalement interdites par les conventions internationales et entrainant un handicap horrible, à vie, pour les personnes blessées, acte de barbarie dénoncé par tous.

Diego Diaz est intervenu rappelant l'attitude honteuse du gouvernement français et des pays européens qui par leurs silences approuvent ces massacres. Il a rappelé que la Bolivie a décrété Israël, pays terroriste.

ep8.jpgElise Yagmur a appelé à développer la solidarité pour la Palestine meurtri.

Bertrand Heilbronn, le Président de l'association Evry Palestine a cité longuement Dominique Villepin qui résume bien l'ensemble des interventions prononcées, l'ancien premier ministre Gaulliste qui a déclaré particulièrement :

« Ayons le courage de dire une première vérité: il n'y a pas en droit international de droit à la sécurité qui implique en retour un droit à l'occupation et encore moins un droit au massacre.

Il y a un droit à la paix qui est le même pour tous les peuples. La sécurité telle que la recherche aujourd'hui Israël se fait contre la paix et contre le peuple palestinien.

En lieu et place de la recherche de la paix, il n'y a plus que l'engrenage de la force qui conduit à la guerre perpétuelle à plus ou moins basse intensité.

L'État israélien se condamne à des opérations régulières à Gaza ou en Cisjordanie, cette stratégie terrifiante parce qu'elle condamne les Palestiniens au sous-développement et à la souffrance, terrifiante parce qu'elle condamne Israël peu à peu à devenir un État ségrégationniste, militariste et autoritaire.

C'est la spirale de l'Afrique du Sud de l'apartheid avant Frederik De Klerk et Nelson Mandela, faite de répression violente, d'iniquité et de bantoustans humiliants. C'est la spirale de l'Algérie française entre putsch des généraux et OAS face au camp de la paix incarné par de Gaulle. »

"Par mauvaise conscience, par intérêt mal compris, par soumission à la voix du plus fort, la voix de la France s'est tue, celle qui faisait parler le général de Gaulle au lendemain de la guerre des Six-Jours, celle qui faisait parler Jacques Chirac après la deuxième intifada.

Comment comprendre aujourd'hui que la France appelle à la «retenue» quand on tue des enfants en connaissance de cause?

Comment comprendre que la France s'abstienne lorsqu'il s'agit d'une enquête internationale sur les crimes de guerre commis des deux côtés?

Comment comprendre que la première réaction de la France, par la voix de son président, soit celle du soutien sans réserve à la politique de sécurité d'Israël? Quelle impasse pour la France que cet esprit d'alignement et de soutien au recours à la force."

Texte et photos exclusifs E-Mosaïque

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A PARIS PLUS DE 15000 MANIFESTANTS - REPORTAGE VIDEO - ENTRETIEN AVEC PATRICK LE HYARIC, DEPUTE COMMUNISTE, DIRECTEUR DE L'HUMANITE