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22/07/2013

Evasion fiscale : éduquer pour créer une véritable mobilisation populaire

pcf, pierre laurent, front de gauche, G8, paradis fiscaux, évasion fiscale, éric bocquet, commission d'enquête, Si l’affaire Cahuzac a été un électrochoc en matière d’évasion fiscale, pour le PCF et le Front de Gauche, il faut encore faire des efforts pour que les politiques et la société toute entière se sentent concernés.

Eric Bocquet, sénateur communiste du Nord et Pierre Laurent, secrétaire national du PCF ont présenté mercredi des mesures utiles pour lutter contre le phénomène.

Pour Eric Bocquet et Pierre Laurent, l'idée motrice pour lutter contre la fraude fiscale serait une véritable prise de conscience citoyenne. Comme le souligne le secrétaire national du PCF, « il faut faire de cet objectif un objectif partagé par la société ». Le parti estime qu’avec des mesures mises en place, le phénomène pourrait être enrayé plus rapidement. « Lutter contre la fraude fiscale, nous on peut ! » affirme le Parti de gauche sur son site. Si les Etats sont réticents, c'est d'abord parce que tous ont des paradis fiscaux, à l'image d'Andorre ou Jersey. Le rapport préconise notamment la création d'un Haut commissariat à la défense des intérêts financiers publics, et la transparence des comptes des entreprises pour éviter que leurs bénéfices soient défiscalisés, cachés dans des sociétés off-shore.

« Interroger l’ensemble du système financier »

En janvier 2012, alors qu’il lançait sa campagne présidentielle, François Hollande avait lancé : « Mon adversaire, c’est le monde de la finance ». Depuis, si « quelques progrès sont à saluer », pour le Front de gauche, il y a les moyens dans le pays de mettre en place des mesures pour lutter plus rapidement et plus efficacement contre la fraude fiscale. La commission d’enquête mise en place au premier semestre 2012, a l’ambition d’être un des moteurs de la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux. Elle évoque la nécessité de passer aux actes pour enrayer ce phénomène, étape par étape. « C’est l’ensemble d’un système financier qui est interrogé dans ce travail », explique Eric Bocquet, rapporteur de la Commission sur le rôle des banques dans l’évasion des actifs hors de France.

Dans un contexte d’austérité, comme le vit la France en ces temps de crise, « il y a des ressources évidentes à solliciter au moment où on cherche des fonds pour financer les écoles, les retraites etc. ». Pour lui, il faudrait également enterrer l’idée qu’il n’y aurait pas d’argent, puisqu’énormément d’actifs se cachent derrière des sociétés off-shore, soit 80 milliards chaque année. Récupérer des fonds par la lutte contre l’évasion fiscale devient alors « un filon contre l’austérité qu’on aurait tord de ne pas exploiter ».

Se pencher sur le rôle des banques dans l’évasion fiscale

Si les déclarations du G8 sur l’évasion fiscale avaient été relativement bien accueillies, il était évident que les avancées faites n’étaient pas suffisantes. Eric Bocquet évoque d’ailleurs le fait que les dix préconisations du G8 « sont de l’ordre de la recommandation et non de l’injection ». Autrement dit, rien de concret n’a été mis en place jusqu’à présent pour lutter contre un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur. En Europe, l’évasion fiscale représente 1.000 milliards d’euros, « la mécanique est encore loin d’être enrayée ». L’argumentaire du Rapport montre que les Etats et les banques sont totalement au fait de ces pratiques et n’agissent pas pour les endiguer. L’évasion fiscale « n’est pas un épiphénomène déconnecté de l’économie mondiale, et le rôle des banques y est pour beaucoup ». Le rôle des acteurs bancaires est d’ailleurs l’une des pistes à explorer pour la deuxième Commission d‘enquête qui sera publiée à la mi octobre.

Eduquer pour mieux lutter

Le Front de gauche a présenté un nouvel épisode de sa web série « On va leur faire un dessin ». L’idée est simple : mettre en images le programme du Front de gauche pour les élections de 2012. Depuis, même si le parti n’est plus en période de campagne, cette web-série continue à vivre avec des thèmes comme la fraude fiscale. Avec plus de 7.000 vues chacun, ces petits films sont de véritables armes pédagogiques, des « outils d’éducation populaires et efficaces », selon Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.

Article publié par l'Humanité


Ep. 18 - La grande évasion par CN-PCF

19/07/2013

Vive le swing de Sanseverino 
et sa guitare jazz manouche !

musique, fête de l'Humanité 2013, sanseverinoFête de l'Humanité 2013. Des chansons aux textes jubilatoires, un goût prononcé pour les ambiances jazz à la Django et le rock’n’roll, le chanteur sera à la Fête en septembre. Un concert euphorisant à vivre sur la scène Zebrock. 

D’origine italienne, accro au jazz manouche, Sanseverino a été nourri par les nombreux voyages qui ont émaillé son enfance. La Nouvelle-Zélande, le Mexique, l’Europe de l’Est, des pays qui feront naître en lui l’amour de la musique tsigane. De retour à Paris, cet amoureux de Django Reinhardt traîne place du Tertre et apprend la guitare en autodidacte. À vingt ans, il s’aventure sur les planches, il passe trois ans au DAL Théâtre, apprend la commedia dell’arte et le clown. Pas très surprenant quand on connaît la gouaille et l’humour de l’intéressé.

Cependant, très vite, sa passion pour la musique revient lui faire du pied. Il fait ses armes dans de nombreux groupes, notamment les Voleurs de poules dans lequel il restera sept ans. Mais quand la formation se sépare, pas question de s’arrêter là, il se lance alors dans une carrière solo, qui sera l’occasion pour lui d’affiner ce style drôle et décoiffant dans lequel il excelle. Son premier opus le Tango des gens le fait connaître. Sa musique, proche du swing des années 1950 et nourrie par les airs tsiganes qui l’ont bercé, se penche sur des thèmes simples de la vie quotidienne. Les titres des chansons parlent d’eux-mêmes, les Embouteillages, Maigrir ou les Films de guerre. Le public est vite séduit par ce personnage atypique tout droit sorti d’un film des frères Cohen, avec sa voix cassée et son humour décalé. En 2003, il est d’ailleurs récompensé par la victoire de la musique révélation scène.

Son deuxième disque, les Sénégalaises, avec des morceaux comme Michto la Pompe ou la Cigarette, renforce encore un peu plus sa popularité et lui donne l’occasion de passer par l’Olympia. Suivra, en 2006, l’album Exactement, où le chanteur s’accompagne d’un big band. La guitare y est un peu abandonnée au profit des cuivres, et les textes laissent apparaître très clairement les engagements du chanteur aussi bien en faveur de la classe ouvrière que de l’écologie. Ainsi il prouve une fois de plus son appartenance à la famille des artistes qui, comme Brassens ou Vian, n’acceptent de parler des choses graves qu’avec légèreté, prouvant que le sourire en coin est la meilleure des armes. Trois ans plus tard sort les Faux Talbins qui signifie les « faux billets » en argot, où un tournant s’amorce. En effet, le swing laisse peu à peu sa place à la country et au rock. Toujours en quête de sonorités nouvelles, la batterie et la guitare électrique se taillent la part du lion. Les textes, quant à eux, restent hautement jubilatoires, tantôt drôles, tantôt graves, mais toujours justes.

Pour ce touche-à tout-brillant, 2013 marquera la sortie d’un cinquième album studio : Honky Tonk, nom tiré d’un courant musical de la country. On y trouvera une reprise de Nathalie, de Bécaud, un remake de Les rockers aiment la java ainsi qu’un duo avec Jeanne Cherhal. En attendant, les fans pourront le retrouver à la Fête de l’Humanité où il ne manquera pas de rappeler quel fabuleux euphorisant il est, sitôt qu’il entre sur la scène.

Le site de la Fête de l'Humanité 2013

Laura Léoni

16/07/2013

Rejeter tout le projet de marché transatlantique !

europe-and-usa-3d-1100x450.jpg

Les négociations, pour ce qui est baptisé le « partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement » (TTIP), c’est-à-dire un traité de libre échange entre l’Europe et les Etats-Unis sont engagées. Elles ont été acceptées par les gouvernements des pays européens. Si ce grand marché se réalisait, il aurait de lourdes conséquences sur nos vies, sur notre nourriture, sur l’existence ou non de services publics, sur l’industrie et l’agriculture, donc sur l’emploi et sur les rémunérations du travail.

Il s’agit d’ouvrir en grand le marché libre entre les Etats-Unis et l’Union européenne. Ce projet a pour objectif de supprimer tous les droits de douane, d’abaisser les normes sanitaires et environnementales. Bref, c’est un nouveau pas vers la concurrence commerciale totalement débridée que réclament les grandes sociétés multinationales et les marchés financiers.

Au cœur de la crise qu’ils ont eux-mêmes créée, ils veulent pouvoir se déployer sans entrave afin d’améliorer encore leur taux de profit, au détriment de la vie humaine et de l’environnement. Les puissances capitalistes cherchent à répondre ainsi à l’austérité que créé leur politique pour accentuer les conditions de l’exploitation du travail salarié. Dans une spirale sans fin, ceci réduira toujours plus les débouchés. Les multinationales nord-américaines et européennes vont accentuer leur guerre économique en menant la guerre sociale contre le monde du travail, de la création et la nature, tout en affaiblissant encore les structures publiques des Etats et les services publics, comme ceux de l’énergie, de la santé, des transports.

L’autre enjeu pour l’impérialisme nord-américain est de contrer l’émergence des pays d’Amérique latine et de l’Asie, notamment l’Inde et la Chine. On voit ici à quel point ce qui se prépare est dangereux. Très dangereux !

A l’initiative des créateurs et cinéastes, soutenus activement par le gouvernement français et le parlement européen, la culture et les services audiovisuels sont pour l’instant exclus de ce grand marchandage. Nous nous en réjouissons. C’est la preuve qu’avec l’action combinée de forces sociales et intellectuelles et du gouvernement on peut faire bouger les choses et se faire entendre, y compris au sein du Conseil européen.

Nous en appelons toutefois à la vigilance car, l’accord obtenu en fin de semaine dernière, peut encore être remis en cause. En effet, c’est la Commission de Bruxelles qui va négocier au nom de tous les européens. Et on sait que M. Barroso, dont le mandat arrive à échéance à l’automne prochain, pousse les feux de ce « libre échangisme » intégral, au service des gouvernements de droite britannique et allemand.

Ce n’est pas seulement l’exception culturelle qu’il faudrait garantir, mais aussi une exception agricole, alimentaire, sanitaire, environnementale, industrielle… Bref, au delà de celle qui s’est opérée pour la culture, une mobilisation beaucoup plus large et populaire s’impose, sur tout le continent, en lien avec les travailleurs nord-américains, pour qu’échoue tout l’échafaudage de ce nouveau grand marchandage capitaliste.

Dés lors que l’objectif est de supprimer tous les droits de douanes en ouvrant encore plus les frontières aux importations nord-américaines qui auront été favorisées par des manipulations du dollar, cela affaiblirait et détruirait de nouveaux pans de notre agriculture et de notre industrie.

La liberté d’installation de services privés, en concurrence avec nos services publics, aboutira à l’implantation sur nos territoires de cliniques, d’écoles privées ou d’assurances, au détriment de nos systèmes de santé, d’éducation et de protection sociale. Tous les secteurs sont en effet concernés par cette discussion : l’agriculture, le textile, l’aéronautique, l’automobile, l’eau, l’énergie, la distribution, les contrats publics…, soit la quasi-totalité de l’économie.

Loin d’être conçu pour favoriser des échanges qui améliorent le sort des populations et la préservation de la planète, ce grand marchandage, en abaissant les normes sanitaires et environnementales, permettra aux Etats-Unis d’exporter sans limite leur viande de bœuf aux hormones ou leur poulet traité au chlore, leurs produits OGM, alors qu’il reste interdit d’en produire en Europe.

Les dirigeants nord-américains viennent même d’exiger que des procédures spéciales permettent désormais aux grandes entreprises d’attaquer les Etats quand les règles qu’ils se donnent sont contraires à leurs propres vues. C’est le service total au grand capital, avec une nouvelle étape de remise en cause du rôle des assemblées élues, des gouvernements et de toute vie politique et démocratique.

S’il triomphait, inutile de discuter à perte de vue sur la fin de l’évasion fiscale et la fermeture des paradis fiscaux.

La victoire sur l’exception culturelle est un point d’appui sérieux pour contrecarrer l’idée même du marché transatlantique tel qu’il est conçu par les oligarques qui dominent le monde, à laquelle les peuples peuvent substituer une exigence planétaire de coopération solidaire et de co-développement. La partie est loin d’être jouée.

lehyaric.jpgL’action unie avait permis, il y a quelques années  de mettre en échec « l’accord multilatéral sur les investissements » (AMI). Cette fois encore l’unité  des travailleurs, des créateurs, des jeunes, européens et américains peut être plus forte que la volonté des multinationales. Le combat unitaire s’engage…

Patrick Le Hyaric, député au parlement Européen Pcf-Front de Gauche, directeur de l'Humanité

14/07/2013

Interview de François Hollande : la méthode Coué ne fait pas une vision pour la France

hollande.jpgL' intervention du Président de la République n' est sûrement pas de nature à rassurer les Français inquiets de la montée du chômage et des inégalités. Il ne convainc personne en répétant
que l'austérité budgétaire nous sortira de la crise, encore moins quand il affirme contre toute évidence que "la reprise est là".

Alors que tant de Français souffrent au quotidien, que beaucoup ne partent pas en vacances, il a ignoré les priorités de l'emploi, de logement, de salaires du pays. Il a beau parler d'avenir, la méthode Coué ne fait pas une vision pour la France. Pire, sur les retraites, il maintient le cap d'un allongement de la durée de cotisation, balayant d'un revers de main les objections syndicales comme celles qui viennent de son propre parti.

Quant aux conséquences à tirer de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, il assure que les moyens seront donnés à la rénovation du réseau. La plus grande vigilance sera de mise pour qu'il en soit ainsi dans la future loi d'organisation du transport ferroviaire.

pl9.jpgEnfin, pour combattre le Front national dont il dit le danger, l'appel à la discipline de la majorité ne fait pas le compte: il faut d' urgence un changement de cap politique. Nous allons continuer d'agir pour l'obtenir le plus vite possible.

Pierre Laurent secrétaire national du PCF

13/07/2013

Déraillement de Brétigny-sur-Orge : « L'heure est à l’enquête qui doit déterminer les causes du drame » (Pierre Laurent)

pcf, sncf, brétigny-sur-orgeLe déraillement du train corail inter-cités Paris-Limoges et les très nombreuses victimes qu'il a provoquées suscitent une émotion nationale légitime. Je la partage profondément.

Je veux au nom du PCF saluer le courage et l’efficacité de tous les services de secours mis en œuvre face à cette catastrophe par les cheminots, les services de santé, de police et de gendarmerie.

J'adresse mes condoléances aux familles des victimes décédées et mon soutien aux blessés et à leurs proches. Je veux également dire ma solidarité aux cheminots que je sais durement atteints en de telles circonstances.

L'heure est à l’enquête qui doit déterminer les causes du drame.

Nous en attendons la plus grande transparence. Il est trop tôt pour s'avancer et le temps nécessaire aux investigations doit être respecté.

De nombreuses questions légitimes se posent notamment sur cette ligne POLT ( Paris-Orleans-Limoges-Toulouse) sur laquelle les retards d'investissements sont avérés, et plus globalement sur l'entretien du réseau.

Toutes devront trouver réponses au plus vite. Le PCF sera extrêmement vigilant.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

 

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Brétigny : une pièce défaillante de l'aiguillage aurait provoqué le déraillement selon la SNCF

Une pièce de métal défaillante dans l'aiguillage de la voie sur laquelle circulait le train accidenté vendredi en gare de Brétigny-sur-Orge serait à l'origine du déraillement du Paris-Limoges, a annoncé samedi un responsable de la SNCF.

"Cette éclisse", sorte d'agrafe en acier qui relie deux rails dans un aiguillage, "s'est désolidarisée, elle s'est détachée, elle est sortie de son logement", a détaillé Pierre Izard, directeur général des infrastructures après les premiers constats de la nuit de la compagnie. nL'éclisse qui s'est détachée "est venue se loger au centre de l'aiguillage et à cet endroit elle a empêché le passage normal des roues du train et elle aurait provoqué le déraillement du train", a-t-il précisé.

Dans ce contexte, la SNCF a annoncé le contrôle des 5.000 pièces semblables de son réseau. "La désolidarisation de cette éclisse du rail est l'objet même" des enquêtes judiciaires et techniques en cours, a déclaré le patron de la SNCF Guillaume Pepy. "Nous avons décidé de vérifier les équipements de cette nature sur l'ensemble du réseau et cela commence maintenant", a-t-il précisé.

Au total, dans cet accident qui a coûté la vie à au moins six personnes, quatre voitures ont déraillé: deux se sont couchées sur la voie, une s'est trouvée à cheval sur la voie et sur le quai et la dernière est restée debout. Le train comptait sept wagons.

Article publié par l'Humanité

11/07/2013

L’enjeu majeur du rassemblement pour la démocratie et la gauche

pcf,front de gauche,gauche,gauche au pouvoir,municipales 2014,pascal savoldelliPar Pascal Savoldelli, Responsable national du PCF aux élections.

Les élections municipales de mars 2014 vont être le premier scrutin d’ampleur nationale, deux ans après l’élection de François Hollande et d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale. C’est dire l’enjeu de ce rendez-vous électoral pour l’ensemble de forces politiques, à deux mois des européennes et au tout début d’un calendrier électoral chargé jusqu’à la présidentielle de 2017.

Nous abordons ces élections avec la détermination d’aider à construire des majorités municipales utiles au progrès social et à l’aspiration d’un vouloir-vivre autrement, à la promotion des services publics et à l’aménagement durable des territoires. Notre objectif est de doter les conseils municipaux d’un maximum de majorité clairement à gauche et que soient élu(e)s, partout, le plus possible de candidat(e)s communistes et Front de gauche, comme conseiller(e)s municipa(les)ux, adjoint(e)s et maires.

Le renforcement du maillage territorial de notre apport politique est un enjeu essentiel dans les évolutions actuelles des rapports de forces politiques, sur fond de crise majeure de notre société aux plans économique, social et institutionnel :

– Contre la droite et l’extrême droite, pour endiguer les projets de reconquête de l’UMP et gagner des villes, pour barrer la route à un FN vorace et à l’affût, stimulé par ses récents résultats électoraux, sur fond d’impuissance des pouvoirs successifs face à l’hégémonie du capitalisme financier.

– Dans la lutte contre l’austérité et les effets dévastateurs des politiques libérales.

– Pour la défense et l’essor du service public, pour un nouvel élan de l’action des collectivités locales et de la démocratie locale actuellement mises en danger par les projets de réforme territoriale.

– Pour le respect des valeurs républicaines dans notre pays, l’intérêt général, la justice, l’égalité et les solidarités… Et, notamment, pour les populations qui ont le plus besoin de protection et de soutien dans tous les aspects de leur vie personnelle et familiale.

– Pour retrouver de l’espoir dans un contexte de défiance envers les institutions et le politique, malheureusement accru par des promesses électorales non tenues. L’impopularité du gouvernement PS-EELV anesthésie l’envie à gauche.

Pour atteindre ces objectifs, dans ces élections à deux tours, seule la stratégie de larges rassemblements pour des politiques municipales clairement à gauche permet d’entendre, de rassembler et de fédérer la diversité des attentes et préoccupations des habitants dans ce cadre territorial très spécifique qu’est la commune.

La commune est dans notre pays l’institution la plus proche de la vie des habitants. Elle a développé, au fil de notre histoire, un fort sentiment d’appartenance et une recherche de fierté tant individuelle que collective. D’une très grande diversité, les villes et villages de France sont incontestablement des espaces privilégiés d’expression citoyenne et de proximité parfaitement adaptés à la stratégie de rassemblement que nous voulons mettre en œuvre pour construire avec les populations les réponses et les projets dont elles ont besoin pour mieux vivre. Les sondages montrent que les Français sont majoritairement attachés à la commune et y voient un précieux échelon démocratique dans lequel le maire et l’élu local résistent mieux à la crise de légitimité de l’ensemble du pouvoir politique.

Depuis des années, l’expérience prouve que l’engagement des élu(e)s communistes dans le cadre profondément humain, solidaire et citoyen qu’est la commune est d’une efficacité et d’une utilité sociales largement reconnues. Les bilans des maires communistes révèlent clairement qu’ils sont des rassembleurs de toute la population par des pratiques démocratiques en permanente recherche de nouvelles formes d’implication des citoyens dans la gestion de la cité.

Rien n’est plus politique que les besoins exprimés par les habitants ! Évaluer ces besoins et les politiser est facteur de rassemblement. Notre combat politique veut être le plus possible en phase avec tout ce qui vit, pense, se révolte et lutte dans la commune comme dans l’ensemble de la société.

Dans cet esprit, nous ambitionnons que celles et ceux qui vont porter nos projets pour la ville ou le village soient le reflet de ses diversités, des jeunes, des citoyens issus de l’immigration, des acteurs de la vie syndicale et associative. Nous souhaitons que partout où il se développe, le mouvement social s’invite dans le champ politique des municipales.

La constitution de listes autonomes au premier tour ne peut être la réponse en soi à cet enjeu primordial du rassemblement, a fortiori si l’esprit qui les anime est celui de la désunion. Dans tous les cas, rassemblement dès le premier tour ou autonomie (que ce choix soit fait de manière volontaire ou contraint par l’attitude d’autres composantes de la gauche), c’est la nature du rassemblement, son ampleur, les luttes qui façonnent les conditions de l’union et des alliances.

Attention à ne pas tomber sans le vouloir dans le piège d’un tripartisme PS-UMP-FN excluant le rassemblement à gauche et créant une offre politique qui réorienterait le besoin 
de changement vers des impasses libérales ou xénophobes.

La conséquence en serait un isolement, donc une marginalisation du Front de gauche dans le rassemblement, préjudiciable à lui-même et au nécessaire rassemblement contre la droite et son extrême.

Si de telles listes peuvent résulter d’un souci de lisibilité politique, elles ne peuvent qu’être une approche très partielle de la réalité et de la manière de faire de la politique au plan communal en déclarant exclusif le débat national et en sous-estimant la prise en compte des spécificités locales. C’est également passer à côté des particularités du scrutin municipal qui favorise le rassemblement bien au-delà des partis et de leurs seules stratégies d’union.

C’est pourquoi il convient, dans les mois qui viennent, de faire avancer la bataille des idées, de mettre en mouvement le plus grand nombre de gens, de faire grandir la force de l’intervention citoyenne en libérant l’expression locale des forces de progrès par de larges rassemblements à gauche avec toutes ses composantes politiques. Loin de considérer que ce rassemblement exclut ou atténue l’apport du Front de gauche, nous voulons bien au contraire qu’il en soit, dans ces élections municipales comme dans les autres, un moteur essentiel. Le PCF, les près de 10 000 élus communistes et républicains sont un atout pour le front de gauche en lui permettant d’être utile à un rassemblement conquérant, ouvert sur toute la gauche, ouvert à toutes les classes populaires.

Cette stratégie nous démarque nettement du jeu des alliances traditionnelles qui lassent les électeurs et sur lesquelles montent actuellement Harlem Désir et François Hollande sur le thème d’une union de la gauche alignée sur le PS, et Jean-François Copé sur le thème du rassemblement de la droite.

Le rassemblement pour une transformation sociale ne peut être que pluraliste. La condition de son existence et de son efficacité est de considérer les individus comme auteurs et décideurs dans la pluralité du peuple de gauche.

Pascal Savoldelli,

09/07/2013

AUGMENTATION DE L'ELECTRICITE : UNE DECISION PROFONDEMENT INJUSTE !

edf.JPGL'électricité va augmenter de deux fois 5% : décision injuste et préjudiciable pour le pouvoir d'achat des familles et pendant ce temps l'action EDF s'envole de de 9 %.

Quand les mauvaises nouvelles des familles font le bonheur des actionnaires...et il s'agirait d'inciter les Français à réduire leur consommation.

Et qui avait dit que la libéralisation du marché allait faire baisser les prix de l’électricité ?

•Les changements d’orientation de l’entreprise, conséquences de la dérèglementation du secteur, ont conduit à des sous-investissements importants dans les moyens de production et dans les réseaux, on en subit les conséquences....et cela a conduit à une telle dégradation que le redressement est devenu urgent et nécessaire, autant sur les moyens techniques que les moyens humains pour permettre aussi le transfert de connaissances imposé par les départs en inactivité des agents.

Il n’est donc pas surprenant de constater aujourd’hui que les coûts de production ont augmenté fortement pour assurer la reprise d’investissements devenus indispensables.

•par ailleurs la dérèglementation du secteur a conduit et continue à déstructurer le secteur et génère du gaspillage. La séparation des entreprises voulue par Bruxelles a eu pour conséquence de jeter par la fenêtre des millions d’euros pour séparer les systèmes d’information des entreprises. La désoptimisation se retrouve à tous les niveaux et dans tous les métiers.

Garder ou conquérir des parts de marché implique par ailleurs à affecter plus de personnel à l’activité commerciale. Tous ces coûts sont pointés dans l’augmentation importante des coûts commerciaux. A cela se rajoute l’obligation d’acheter des certificats d’économie d’énergie.

On ne peut que le constater, ce système marche sur la tête. Il faut stopper la dérèglementation et effectuer un bilan pour mettre en évidence les conséquences désastreuses qui nous envoient dans le mur, par pur dogmatisme. S’il est nécessaire d’investir pour disposer d’un parc de production performant et de refléter les coûts correspondants dans les tarifs réglementés, il est urgent de faire un bilan sérieux de la déréglementation y compris sur un plan comptable.

pcftimbre.jpgEn prenant cette décision le gouvernement n'a pas tenu du pouvoir d’achat des ménages dans cette période déjà particulièrement difficile.

Plus que jamais, la constitution d’un pôle public de l’énergie est nécessaire pour permettre une appropriation sociale de tout ce secteur si stratégique et retrouver une maîtrise économique et sociale de ce secteur au service de l’intérêt général.

 

DECLARATION DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

edf,augmentation,pcfLa première décision de Philippe Martin comme ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie est d’augmenter les tarifs d’électricité de plus de 5 % pour 2013 et 2014.

 Il s’agit de la plus forte hausse de ces dix dernières années. A défaut d’être chaud, l’hiver s’annonce coûteux ! Cette annonce représente un cadeau de départ en vacances, dont nombre de français auraient aimés se passer ! Cette augmentation est inacceptable.

Elle porte exclusivement sur les tarifs règlementés pour les particuliers : une fois encore les grandes entreprises en sont préservées.

La Commission de régulation de l'énergie demandait depuis plusieurs années une augmentation des tarifs de l’énergie pour donner à EDF les moyens d’investir dans son outil industriel et productif. Le gouvernement Sarkozy/Fillon avait volontairement limité les hausses dans la perspective des élections présidentielles et législatives de 2012. Si EDF doit disposer de moyens financiers pour faire face à ses charges, le Parti communiste considère que d’autres solutions doivent être utilisées. Ainsi l'État, qui est actionnaire majoritaire d’EDF, détenant 84,48% de son capital, prélève 2,3 milliards d’euros de dividendes par an. Nous proposons donc que l'État, fasse l’impasse sur cette recette pour son budget général et permette à EDF de consacrer cette part de son chiffre d’affaire à ses activités.

L’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie ne fait pas baisser les prix, bien au contraire ! Cette libéralisation conduit à des gâchis : affectation des ressources de l’entreprise au développement international plutôt qu’interne, revente d’une partie de l’électricité nucléaire contrainte à ses concurrents privés (loi Nome), passation de contrats de gré à gré avec les grandes entreprises accentuant la mise en concurrence. C’est pour cette raison que nous défendons la création d’un  pôle 100 % public de l’énergie et que nous préconisons la création d’une commission pluraliste (élus, salariés, particuliers, entreprises, associations et partis politiques) pour fixer en toute transparence les tarifs de l’énergie.

Parti communiste français

17:41 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : edf, augmentation, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!