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08/07/2013

Cour des comptes : « Pas un exercice comptable mais de l'obscurantisme idéologique »

cour_des_comptes_0.jpgLa Cour des comptes annonce un risque d'augmentation du déficit public pour 2013 à 4%, supérieur aux 3,7% prévus initialement. Et cela, malgré la politique de pression fiscale opérée sur les ménages essentiellement et le ralentissement de la dépenses publique. Un risque amplifié par une croissance négative qui impacterait in fine les recettes publiques de 2013 de l'ordre de 0,3 points de PIB.

Dès lors, la Cour propose-t-elle d’arrêter avec cette politique d'austérité qui donne les résultats qu'elle dénonce ? Que nenni. Au mépris de toute logique, elle ne trouve pas autre chose à prôner que le renforcement des économies budgétaires : 28 Mds supplémentaires d'ici à fin 2015 !

Quel aveuglement. Ce n'est plus de l 'exercice comptable mais de l'obscurantisme idéologique. La cause des déficits s'enracine avant tout dans la chute historique du pouvoir d'achat des français (-0,9%), du ralentissement de la masse salariale (+1,7% en 2012 contre +3,2% l'an passé), de l'explosion du chômage (+11,5% en un an, que ne parviendront pas à enrayer les 20% de hausse des radiations des statistiques de juin 2011), de la fonte des effectifs salariés (98 000 emplois en moins en 2012). Causes qui pèsent autant sur la demande que sur l'offre, et qui pénalisent l'activité économique. La lutte contre les déficits publics par la baisse de la dépense publique et la hausse de la fiscalité sur les ménages, pour répondre aux diktats des marchés financiers, alourdit la pression sur la consommation et réduit les capacités de création de richesses du pays. C'était vrai pour la Grèce, l'Espagne, le Portugal ... C'est dorénavant vrai aussi pour la France.

Sans cherchez bien loin, il existe une alternative pour l'emploi, pour un véritable redressement productif, pour une appropriation sociale de l'argent et de son utilisation! Gracieusement, le PCF et le Front de gauche tiennent à la disposition de la cour des comptes leurs propositions.

05/07/2013

La gauche sans la culture n'est pas la gauche

musique.jpgL’écologie n’est pas la seule victime de l’austérité à la sauce Hollande- Ayrault. Ainsi à la veille des festivals de l’été, les mauvaises nouvelles s’accumulent dans le champ culturel :

  • L’année 2014 verra une nouvelle baisse du budget du ministère de la culture (- 2,8% après -4,3 % en 2013). Sans compter les « gels » et les « sur-gels » de crédit de moins en moins  « dégelés ». Pour la deuxième année consécutive le gouvernement considère que la culture n’est pas sa priorité et le budget dérisoire qu’il y consacre va de nouveau être sacrifié sur l’autel de l’austérité. Ils sont loin les engagements du candidat Hollande, bien insuffisants au demeurant, de « sanctuariser » le budget ;
  • Le mot culture a disparu de l’acte 3 de la décentralisation et si la compétence générale est maintenue pour les collectivités, la baisse drastique de leurs dotations et la faiblesse de la fiscalité locale vont se traduire par un repli sur leurs compétences légales et obligatoires dont la culture ne fait toujours pas partie. Or 70 % de la dépense publique en faveur de la culture est aujourd’hui assumé par ces mêmes collectivités et le rapport au territoire est désormais au cœur de toute politique culturelle ;
  • Pour financer les quelques mesures en faveur de l’éducation artistique, renvoyées pour l’essentiel au périscolaire et donc aux collectivités, le ministère enjoint les Drac à prendre sur leurs budgets récurrents déjà fortement amputés.
  • L’absence de tout débat public sur un autre engagement présidentiel, le projet de loi d’orientation en faveur de la création, confirme décidément que ce gouvernement n’a aucune ambition dans ce domaine.

« Le politique dénué d’approche culturelle et d’imaginaire est condamné à l’ordre du conjoncturel » écrivait Mahmoud Darwich très peu de temps avant sa mort. Il ne se doutait pas à quel point son propos pouvait s’appliquer aux premiers mois de ce quinquennat tout entier dévolu à la réduction des dépenses publiques et du pouvoir d’achat alors que sous prétexte de compétitivité les cadeaux s’accumulent pour les entreprises.

Quelle extraordinaire ambition que celle qui consiste à obéir à M. Barroso et à la Commission européenne et à leur présenter un déficit budgétaire réduit à moins de 3% ! Le prix à payer dans le champ culturel sera, comme partout, très lourd : la mort de centaines de structures culturelles, la mise au chômage de milliers d’artistes, la mise au rencart d’un nombre incommensurable de projets culturels au service de la vie sociale, à l’école, au travail, en ville. La culture est un bien commun aussi indispensable à la vie de chacune et chacun que l’éducation, la santé ou bien encore l’environnement. Est-ce un hasard si le couperet de l’austérité s’abat d’un même mouvement sur l’écologie et sur la culture ? Nous sommes tout autant menacés par le changement climatique que par une crise anthropologique. Nous vivons en effet des temps troublés où nous avons perdu le sens même de la condition humaine et de son devenir et la culture apparait plus que jamais comme la réponse à une crise globale au sens que lui donne Gramsci : « c’est quand le vieux monde se meurt, que le nouveau tarde à naitre et que dans ce clair- obscur surgissent des monstres ».

C’est pourquoi la poursuite, par ce gouvernement qui se prétend de gauche, du démantèlement sarkozyste de notre service public de la culture, n’est pas seulement une faute politique contre l’art et les artistes, c’est une insulte faite à l’avenir même de notre peuple et de sa jeunesse. Par définition la gauche ne peut construire une politique émancipatrice sans une ambition culturelle. La gauche sans la culture n’est pas la gauche !

Alain Hayot, délégué national à la culture du PCF

02/07/2013

Municipales 2014 : résister, rassembler, proposer et construire !

pcffg.jpgDECLARATION DE LA FEDERATION DE L'ESSONNE DU PCF

Face à l’ampleur et à la nature de la crise, rien de bon ne sera possible pour la France, pour notre peuple, pour la gauche, sans un mouvement d'opinion et d'action suffisamment large et profond pour réunir les conditions de la mise en oeuvre d'une politique nouvelle alternative à l'austérité.

Une alternative, c'est-à-dire les grands axes d’une autre politique à gauche, en France et en Europe, capable de faire reculer les puissants intérêts de la finance et indissociablement promouvoir les rassemblements, populaires et politiques capables de porter ces objectifs.

Il faut d'abord, continuer à convaincre sur les impasses de la politique actuelle du gouvernement pour transformer la déception, voire la colère en conscience pour la lutte et l'action. Les municipales en seront un moment important.

Ces politiques plongent notre pays en récession. Elles accentuent le chômage et l’explosion des inégalités qui touchent au premier chef les jeunes, les femmes, les retraités et frappent durement le pouvoir d'achat des Français.

Il est évident qu'aucun « redressement national » n'est envisageable sans relance socialement utile par la création d’emplois durables, le développement de notre production industrielle et l’intervention publique dans les entreprises pour faire reculer les critères de rentabilité des actionnaires et du MEDEF, au profit d'un réel partage des richesses.

Il est impératif de mobiliser toutes les richesses et les ressources financières disponibles, combattre les rendements spéculatifs de la finance. Il faut instituer une grande réforme fiscale qui fasse reculer les inégalités et l'évasion fiscale, frauduleuse comme légale.

Il est tout aussi essentiel d’imposer l'arrêt des politiques des suppressions d'emplois publics, le rétablissement des dotations aux collectivités locales et la compensation des charges qui leur sont transférées. De leur favoriser l’accès à des crédits bonifiés car elles réalisent plus de 70% des investissements civils de notre pays.

L’urgence consiste en un programme national de relance sociale, industrielle et de transition écologique notamment dans l'énergie, les transports, l'habitat…Enfin, dans le même mouvement, il est temps d'engager la refondation de notre République par la transformation démocratique de nos institutions et des modes de scrutin, par la remise en chantier complète de l'acte III de la décentralisation, vers une VIème République.

Il nous faut aborder avec ambition la lutte contre les inégalités sociales et territoriales, financer le développement des services publics et de la protection sociale, réussir les indispensables mutations sociales, écologiques, industrielles, informationnelles et démocratiques.

Les prochaines échéances électorales que sont les élections municipales donneront un signal politique d'importance, fortement marqué par l’enjeu national, deux ans après l'élection présidentielle.

Ce qui anime les communistes de l’Essonne est de savoir ce qui doit être « bon et utile » pour les populations à l’aune de ces élections pour les six années de mandature qui suivront.

100_9750.JPGPour y parvenir, la Fédération de l’Essonne du Parti communiste français se fixe 3 objectifs.

1- Etre à l’offensive et rassembleurs. Nous nous opposerons et mettrons en échec la droite et l'extrême droite, le Front national, qui affichent des ambitions dans notre département et visent la conquête de plusieurs communes.

2- Contribuer aux mobilisations citoyennes, promouvoir des pratiques démocratiques nouvelles, des engagements contre l'austérité et agir pour des politiques publiques ambitieuses, pour la défense et le développement des services publics, le logement social, la gestion publique de l’eau, le droit de vote des ressortissants étrangers, le rejet de l’acte III de la décentralisation qui réduirait à portion congrue le rôle des communes. Ainsi nous voulons élaborer des rassemblements, des dynamiques citoyennes et des contenus de progrès social, pour construire des projets municipaux et élaborer des listes larges et ouvertes.

3- Renforcer le large réseau d’élus communistes, du Front de gauche, conquérir des influences et des positions électives, tant dans les majorités que dans les oppositions, partout y compris dans les villes et villages de plus de 1000 à 3500 habitants (selon le nouveau mode de scrutin), pour mener en proximité les nécessaires actions avec les populations, répondre à leurs aspirations, mener le combat pour une autre perspective.

Notre boussole, notre ambition restera la même : unir le plus largement possible à gauche, combattre les intentions de la droite et l’extrême droite, agir dans le sens des réponses concrètes aux populations des villes de notre département.

01/07/2013

Egypte : Le PCF salue le courage et la détermination du peuple égyptien

egypte1.jpgLes millions d'Egyptiens qui ont manifesté hier dans tout le pays signent l'échec total des Frères Musulmans au pouvoir depuis quelques mois.
Depuis l'élection de Mohamed Morsi, comme Président, qui n'avait recueilli que 20 % du corps électoral, les Frères Musulmans ont tenté d'imposer à la fois une islamisation rampante de la société, notamment par le biais de la Constitution, et une politique libérale forcenée qui a conduit à une dégradation générale de la situation économique et sociale, avec les hausses du chômage et de l'inflation, le recul des services publics, l'aggravation de la dette et la chute de la monnaie, cette politique ayant reçu les encouragements du FMI et Qatar réunis.
En un mot tout l'inverse de ce pourquoi le peuple égyptien s'était dressé il y a 2 ans en chassant le dictateur.
Depuis, les manifestations contre le nouveau régime n'ont jamais cessé e...t le bras de fer avec les Frères Musulmans n'a fait que se durcir. La mobilisation historique de ce week-end marque une rupture irréversible entre les forces vives du peuple et la confrérie.
Comme le propose le mouvement Tamarod qui reçoit le soutien de l'opposition de gauche, laïque et libérale et des 22 millions de signataires, la solution est dans le départ de Morsi et la tenue de nouvelles élections présidentielles.
Le PCF salue le courage et la détermination du peuple égyptien, de sa jeunesse, des femmes, des syndicalistes, des progressistes qui écrivent aujourd'hui une nouvelle page d'histoire de leur pays, pour une Egypte démocratique, de justice sociale et de dignité.

Parti communiste français,
Paris,le 1er juillet 2013.