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04/09/2017

Macron ? Rien.

jose-fort.jpg(La chronique de José Fort du lundi sur Radio Arts-Mada en direct à 19h le lundi que vous pouvez réécouter le lundi dans le Top Magazine de Chansons Rouge Mosaik Radio à midi, 18h, 23h et le mardi à 8h)

Macron n’en loupe pas une. Vous avez certainement en tête ses écarts de langage sur les analphabètes en Bretagne et autres joyeusetés sur comment devenir riche, sa critique des Français depuis l’étranger à propos des réformes. Il en a rajouté une louche l’autre jour devant les ambassadeurs de France en qualifiant le Venezuela de « dictature ».

Bien installé depuis son enfance dans le luxe et le confort, il ne sait pas ce qu’est réellement une « dictature ». Rappelons-lui qu’un pays où ont lieu régulièrement des élections, un pays où les médias appartiennent à 70% à l’opposition oligarchique, où le droit de réunion et de manifestation est autorisé ne peut être difficilement qualifié de « dictature », même en situation de crise aigüe. A moins de qualifier la France de « dictature » lorsque ses gouvernants interdisent des manifestations, mobilisent des forces de police contre les défilés syndicaux, provoquent mort et blessés lors de démonstrations contestataires et laisse les médias sous le contrôle de l’oligarchie.

Macron que les enquêtes d’opinion donnent en chute libre cultive son personnage pédant, imbu de lui-même, jusqu’à la plus fastidieuse arrogance en donnant des leçons à tout le monde.

Et puisqu’il se pique de politique internationale, de « défenseur » de la liberté, rafraîchissons lui la mémoire ou plutôt invitons-le à se pencher sur les véritables dictatures, les terribles répressions, les guerres. Des thèmes qu’il a peu ou pas du tout traité dans son discours aux ambassadeurs.

Tenez, la Turquie. A part, un ou deux coups de fil passés sous pression au massacreur Erdogan pour demander la libération d’un journaliste français, que dit le Président sur les rafles monstres toujours en cours dans ce pays où des dizaines et des dizaines de milliers, de personnes ont été licenciées avant d’être embastillées ? Que dit le Président sur les déplacements forcés des populations kurdes et les bombardements à répétition ? Rien.

Tenez, le Yemen. La guerre dans ce pays a créé une catastrophe humanitaire de plus, détruisant un pays qui était déjà le plus pauvre du monde arabe. Alors que des millions de personnes se trouvent à présent au bord de la famine, la nécessité d’un cessez-le-feu complet et d’un règlement politique du conflit sont plus urgents que jamais. Les Yéménites ont souffert des difficultés immenses en raison de bombardements aériens, d’attaques de roquettes et de blocus économiques. Que dit M. Macron à l’Arabie Saoudite qui lance des bombes made in France sur le Yemen. Rien.

Tenez, les conflits mêlés de la région du Sahel et du bassin du lac Tchad ? Tenez, le Soudan du Sud ? A part des considérations globales quelles propositions et actions nouvelles ? Rien.

Tenez, la Birmanie.
Le nouveau gouvernement civil dirigé par Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix si adulée en Occident, avait promis que la paix et la réconciliation nationale seraient ses principales priorités. La minorité musulmane rohingya est pourchassée, martyrisée. Que dit Macron? Rien

Tenez, le Mexique avec des centaines d’assassinés, de disparus. Tenez le Honduras, le Paraguay et des atteintes permanentes aux droits de l’homme. Que dit M. Macron ? Rien, il préfère s’intéresser au Venezuela accompagnant ainsi Trump et l’oligarchie locale. C’est tellement plus facile.
Enfin, un souhait. Que Macron ne se mêle surtout pas de la très dangereuse escalade nucléaire dans la péninsule coréenne. Entre le joufflu Kim-Jong-un, élevé très luxueusement en Suisse, à la coiffure recherchée, bien enveloppé à la différence de ses concitoyens et surtout au comportement improbable et le blond-dingue sexagénaire Trump capable du pire, surtout que Macron reste à l’écart. Faudrait pas ajouter le pomadé à 23.000 euros les trois mois de maquillage aux deux autres dingos.

Un conseil à M. Macron. Il devrait écouter une chanson intitulée « Ce n’est pas bon ». Elle est interprétée par Amadou et Myriam.

José Fort

20:47 Publié dans ACTUALITES, La chronique de José Fort | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : josé fort, chronique | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

27/08/2017

Réunis à Angers, les militants du Parti communiste français préparent la rentrée sociale, appellent à l’union

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Le PCF déplore le « manque de respect » de la France insoumise

LE MONDE | | Par Yves Tréca-Durand (Angers, correspondant)

Réunis à Angers (Maine-et-Loire) jusqu’à dimanche pour leur université d’été, les militants du Parti communiste français préparent la rentrée sociale, appellent à l’union et… pourfendent Jean-Luc Mélenchon.

Benoît Hamon a fait faux bon vendredi. David Cormand aussi. Mais ils ont envoyé des représentants du Mouvement du 1er juillet et d’Europe Ecologie-Les Verts. La France insoumise n’a pas pris cette peine. Aucun cadre n’était disponible pour venir faire acte de présence à l’université d’été des cousins du PCF.

« Il y a un manque de respect, c’est clair », relève calmement Pierre Laurent, le secrétaire national du parti, qui préfère ne pas insister sur cette absence. « Cela ne m’intéresse pas beaucoup d’entrer dans cette polémique. La France insoumise estime peut-être pouvoir incarner à elle seule l’ensemble des différentes oppositions, c’est une erreur. Nous, on va continuer de tendre la main à toutes les forces de gauche. » Un mantra qu’il a répété pendant près d’une heure samedi matin devant un amphithéâtre bondé.

Le patron de la fédération PCF du Maine-et-Loire est plus disert. « C’est terrifiant, lâche Alain Pagano. Que Jean-Luc Mélenchon ait une stratégie pour asseoir son hégémonie à gauche, je peux le comprendre. Mais il faudrait qu’il relise Mitterrand, son idole. Lui travaillait à rassembler la gauche. Ceux qui veulent faire cavalier seul contribuent au naufrage collectif. »

« Cette absence, c’est un manque d’intelligence »

Sur le campus universitaire de Belle-Beille, où ils sont rassemblés depuis vendredi, les 1 100 militants sont tous d’accord sur ce point. « Pour l’instant, son truc est neuf, c’est attirant, cingle Adrien, un Nantais de 25 ans coordinateur du Mouvement des jeunes communistes de France. Par contre, tout est construit autour de sa personne et de sa garde rapprochée, je ne suis pas sûr que ce soit sain pour construire une stratégie pérenne. On ne peut pas seulement faire les clowns à l’Assemblée pendant cinq ans en attendant que le fruit soit mûr. Il y a des choses à faire dès maintenant pour que les conditions de vie des gens s’améliorent. »

« Cette absence, c’est un manque d’intelligence », tacle encore Jacky Hénin, l’ancien député européen et maire de Calais venu parler de la délicate question des migrants. « S’il a été candidat à la présidentielle en 2017, c’est aussi parce qu’il a été soutenu par les communistes. On ne peut pas donner des leçons à tout le monde en refusant le rassemblement. Si on reste chacun de notre côté, on sera inutiles. »

Lire aussi :   A Marseille, La France insoumise se veut « la seule alternative » à Emmanuel Macron

Moins frontal, et visiblement lassé de cette opposition interne à la gauche, Pierre Laurent veut avancer. D’ailleurs, en cinquante minutes d’allocution, le nom de Jean-Luc Mélenchon ne sera prononcé qu’une seule fois, presque à la fin.

Le secrétaire national préfère se concentrer sur « la rentrée de combat et de riposte » qui se prépare contre le « président Macron » et ce pouvoir « qui se disait ni de droite ni de gauche mais qui ne frappe que d’une seule main, la droite ». Et d’ajouter, sourire aux lèvres, « 26 000 euros de frais de maquillage n’auront pas suffi à masquer le vrai visage du nouveau pouvoir. »

Il cite la baisse de 5 euros des APL, la suppression de 293 000 contrats aidés, la hausse de la CSG ou encore la mise en place des ordonnances et dénonce « un pouvoir libéral à forte tendance autoritaire au service des mêmes intérêts financiers ».

Le premier rendez-vous est fixé à la manifestation du 12 septembre. « Il faudra une mobilisation XXL. Le PCF est disponible pour construire une riposte nationale avec la ferme volonté d’imposer des reculs à ce gouvernement et de promouvoir le plus vite possible des propositions alternatives efficaces et crédibles chaque fois que ce sera possible », dit-il.

« Voici pourquoi je ne crois pas, personnellement, à la nécessité d’une parenthèse populiste, fut-elle baptisée de gauche. Non, le Parti communiste et notre projet de transformation sociale concrète ne sont pas solubles dans un populisme de gauche », ajoute Pierre Laurent, très applaudi, avant d’assurer qu’il ne dit « pas ça pour créer je ne sais quelle polémique » mais pour « souligner l’atout que représente le Parti communiste et l’originalité de sa démarche ».

L’enjeu des sénatoriales

Un PCF qui veut continuer à exister après une élection présidentielle où il a renoncé à présenter un candidat pour noyer son score dans celui de Jean-Luc Mélenchon le 23 avril (19,58 %) et des élections législatives au bilan très mitigé (2, 72 % des voix au premier tour, le 11 juin, pour 10 sièges de députés obtenus le 18 juin contre 17 pour la France insoumise). Au Sénat, où 16 sièges sur 18 occupés par des communistes sont renouvelables, l’élection du 24 septembre pose là aussi la question du maintien d’un groupe (10 élus minimum). « Les rapports de force se sont dégradés, mais on pense qu’on a la possibilité de maintenir un groupe », espère le secrétaire national et sénateur de Paris, directement concerné.

En attendant le congrès du parti, qui aura lieu en 2018 et où « toutes les questions seront mises entre les mains des militants », le prochain rendez-vous, incontournable pour les 120 000 adhérents revendiqués, reste la Fête de l’humanité qui aura lieu les 15, 16 et 17 septembre à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et qui doit être, selon les mots de Pierre Laurent, « une immense caisse de résonance à l’effervescence sociale qui s’annonce ».

23/08/2017

Salah Hamouri arrêté sans « aucun motif » par l’armée israélienne

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Laurence Mauriaucourt, Humanite.fr

Le jeune franco-palestinien a été arrêté dans la nuit par l’armée israélienne. Sa compagne, le député Alain Bruneel, la présidente du groupe des sénateurs communistes, Eliane Assassi, Pierre Laurent secrétaire national du PCF enjoignent au Président de la République d'intervenir très rapidement.

L’information a été diffusée ce mercredi 23 août sur Facebook par sa compagne, Elsa : « Salah Hamouri a été arrêté cette nuit à notre domicile de Jérusalem-Est par l'armée d'occupation venue en grand nombre le cueillir dans son sommeil. Comme souvent, les autorités militaires ne donnent aucun motif à cette arrestation et nous n'avons que peu d'informations au sujet de sa détention, il n'a pu contacter personne. Nous demandons à la France d'agir avec conviction pour protéger et obtenir la libération de notre concitoyen qui subit une fois de plus l'arbitraire israélien ». Les internautes, souvent soutiens de longue date du militant, s'emploient à partager cette information inquiétante.

Salah Hamouri est depuis des années et sans cesse dans le collimateur du pouvoir israélien. Il avait fallu une mobilisation internationale pour qu’il soit libéré de prison en 2011. Le jeune homme, qui a déjà passé sept années dans les geôles israéliennes, avait alors été accueilli dans de nombreuses villes de France et notamment dans le Douaisi. Ainsi, immédiatement après cette annonce de nouvelle arrestation arbitraire, le député PCF du Nord, Alain Bruneel a réagit en sollicitant l’intervention du Président de la République.  « L’acharnement n’a que trop duré. », argumente le député. «  Israël ne peut continuer à confondre le légitime combat politique pour les droits nationaux du peuple palestinien avec la criminalité ou le terrorisme », tempête l’élu nordiste, dans sa lettre adressée à l’Elysée ce mercredi en milieu de journée. Exigeant du Président de la République qu’il « œuvre dès aujourd’hui », au nom de la France pour la libération de Monsieur Salah Hamouri ».

Revoir l'intervention de Salah Hamouri à la Fête de l'Humanité en 2012.

 

11/08/2017

Lettre ouverte au président de la république. Revenez sur l’annulation des crédits « politique de la ville » du budget 2017 de l’État

Monsieur le président de la République,

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Élus communaux et intercommunaux, nous sommes stupéfaits et atterrés par l’annonce de l’annulation des 46,5 millions d’euros de crédits du programme 147 du budget 2017 de l’État non encore engagés au 1er juillet, destinés aux programmes d’actions des associations intervenant, dans le cadre des « contrats de ville », en faveur des populations les plus fragiles du pays résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).

Ces actions concourent à rétablir l’égalité républicaine par la fraternité solidaire de la nation, s’appuyant sur une stratégie de « cohésion des territoires » à laquelle vous avez choisi de dédier un ministère. Elles se déclinent en programmes vers l’économie et l’emploi, la formation, la lutte contre l’illettrisme, l’éducation scolaire et des temps libres, l’accès aux sports et à la culture, la solidarité, la prévention sanitaire et la santé, le vivre-ensemble dans la cité, les mobilités, la vie sociale de l’habitat, la prévention de la délinquance et des radicalisations, l’accès à la justice et au droit, l’aide aux victimes, la citoyenneté, notamment celle des conseils citoyens, et la démocratie de proximité.

En plein milieu d’exercice budgétaire, les conséquences du décret 2017-1182 du 20 juillet du ministre de l’Action et des Comptes publics, conduisant à la perte de 11 % des crédits découlant de l’engagement contractuel de l’État, peuvent être catastrophiques pour la survie des associations qui garantissent la cohésion sociale, pour les bénéficiaires de leurs actions, et plus globalement pour les 5 millions d’habitants des QPV, ainsi que, par voie de conséquence, pour les populations des territoires urbains qui les abritent.

Elles risquent en outre d’entraîner, dans certains territoires, un désengagement de collectivités cosignataires des « contrats de ville » qui accroîtra le danger de rupture grave du climat urbain.

Nous sommes d’autant plus préoccupés que, outre le programme 147, le même décret annule dangereusement les crédits de nombre d’autres missions de l’État indispensables à la prévention de la fracture sociale : l’embauche dans les petites et moyennes entreprises (– 80 millions d’euros), l’intégration et l’accès à la nationalité française (– 40,5 millions d’euros), la police nationale, dont les réservistes volontaires (– 110 millions d’euros), les concours financiers aux communes, dont la « dotation politique de la ville » destinée à soutenir les villes pauvres abritant des populations pauvres (– 209 millions d’euros), l’amélioration de l’habitat (– 130,5 millions d’euros), l’accès au droit et à la justice (– 10 millions), la protection judiciaire de la jeunesse (– 16,8 millions d’euros), l’égalité entre les femmes et les hommes (– 7,5 millions d’euros), la prévention, la sécurité sanitaire et l’offre de soins (– 24,5 millions d’euros), les politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative (– 69,7 millions d’euros), les services de transport (– 194,7 millions d’euros), la démocratisation de la culture (– 39 millions d’euros).

En cette année 2017, où l’État a chargé le commissariat général à l’Égalité des territoires (CGET) de célébrer le 40e anniversaire de la politique de la ville, nous tenons à vous rappeler que, la seule année, 2005, en quatre décennies où les quartiers populaires ont eu à subir pareil désengagement de la puissance publique, a été celle qui les a vus s’enflammer et connaître les violences urbaines sans précédent qui demeurent dans les mémoires.

Nous vous demandons donc solennellement de faire revenir dans l’urgence le gouvernement sur sa décision d’annulation de ces crédits indispensables à l’équilibre républicain des territoires.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le président de la République, l’expression de notre haute considération.

Les signataires :

Gérard Allard, maire de Rezé, Marie-Hélène Aimable, maire de Bagneux, Catherine Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes, François Asensi, maire de Tremblay-en-France, Françoise Baud, maire de Valenton, Patrice Bessac, maire de Montreuil, Jean-Pierre Bosino, sénateur maire de Montataire, Philippe Bouyssou, maire d’Ivry-sur-Seine, Patrick Braouezec, conseiller municipal de Saint-Denis, Damien Carême, maire de Grande-Synthe, Alain Cazabonne, maire de Talence, Gérard Cosme, maire du Pré-Saint-Gervais, Meriem Derkaoui, maire d’Aubervilliers, Patrick Douet, maire de Bonneuil-sur-Marne, Driss Ettazaoui, conseiller municipal d’Évreux, Patricia Fernandez-Pédinielli, maire de Port-de-Bouc, Michel Fourcade, maire de Pierrefitte-sur-Seine, Patrick Jarry, maire de Nanterre, Jean-Claude Kennedy, maire de Vitry-sur-Seine, Bertrand Kern, maire de Pantin, André Laignel, maire d’Issoudun, Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers, Gilles Leproust, maire d’Allonnes, Jean-Michel Longueval, maire de Bron, Françoise Marhuenda, maire des Ulis, J ean-Louis Marsac, maire de Villiers-le-Bel, Christian Métairie, maire d’Arcueil, André Molino, maire de Septèmes-les-Vallons, Jean-Marc Nicolle, maire du Kremlin-Bicêtre, Michèle Picard, maire de Vénissieux, Marie-Line Pichery, maire de Savigny-le-Temple, Gilles Poux, maire de La Courneuve, Bernard Pasciuto, maire de Cournon-d’Auvergne, François Pupponi, député maire de Sarcelles , Marjolaine Rauze, maire de Morsang-sur-Orge, Philippe Rio, maire de Grigny, Clément Rossignol-Puech, maire de Bègles, Christophe Rouillon, maire de Coulaines, Laurent Russier, maire de Saint-Denis, Nicolas Sansu, maire de Vierzon, Renzo Sulli, maire d’Échirolles, Azzédine Taïbi, maire de Stains , Rodolphe Thomas, maire d’Hérouville-Saint-Clair, Frédéric Vigouroux, maire de Miramas, Jean-Claude Villemain, maire de Creil, Marc Vuillemot, maire de La Seyne-sur-Mer, Gérard Weyn, maire de Villers-Saint-Paul.

Les élus communistes et républicains d'Evry s'associent totalement à cet appel

31/07/2017

Venezuela : Un vote qui appelle le retour immédiat à la paix et au dialogue national

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Communiqué de presse (PCF)

venezuela constitution4.jpg41,53% des Vénézuéliens ont pu se rendre aux urnes ce dimanche 30 juillet, malgré un climat de violence accru par l'opposition au président Nicolas Maduro qui refusait de présenter des candidats au scrutin et qui entendait l'empêcher en rendant la situation incontrôlable. 10 personnes ont ainsi perdu la vie au cours de cette journée de vote, montant le bilan macabre de ces quatre derniers mois d'affrontements politiques aigus à près de 130 morts.

venezuela violence.jpgLe peuple vénézuélien paie d'un lourd tribut son aspiration à la paix. La veille du vote, des militants masqués prétendant défendre la démocratie avaient saccagé du matériel électoral en le brûlant en place publique.

L'opposition appelle déjà à des actions lundi et mercredi, jour d'installation de l'Assemblée constituante ; elle est notamment appuyée par l'Administration américaine qui parle, avec l'élection de dimanche, d'un "pas vers la dictature" et qui brandit à nouveau la menace de sanctions, et par les autorités de Colombie, où 1 million de Vénézuéliens ont émigré pour fuir les violences et trouver du travail.

C'est continuer à jeter de l'huile sur le feu alors qu'il s'agirait pour la communauté internationale de créer les conditions d'une médiation internationale sous égide de l'ONU afin de rétablir la paix et la sécurité au Venezuela.

Le Parti communiste français, partisan de la paix et du dialogue national, appelle le gouvernement français à agir fermement en ce sens plutôt que d'emboîter le pas à un président Trump qui multiplie ces jours-ci les déclarations et décisions agressives.

Le PCF adresse aux forces de la paix, de la justice sociale et de la démocratie vénézuéliennes sa solidarité et affirme la nécessité d'un arrêt immédiat des violences qui endeuillent le peuple du Venezuela.

Parti communiste français,
Paris, le 31 juillet 2017

30/07/2017

Tous bolivariens !

venezuela_1.jpg

Jean Ortiz, Samedi, 29 Juillet, 2017 - l'Humanité

Dans quelques heures le Venezuela peut être plongé dans un bain de sang par ceux qui, nationalement et internationalement, ne supportent pas que les pauvres refusent de le rester, et qui voudraient faire main basse sur les énormes réserves en hydrocarbures du pays.

L’enjeu géopolitique dépasse Caracas.
Les secteurs majoritaires et d’extrême droite de l’opposition connue comme « Table d’union démocratique » (MUD en espagnol) tentent de bloquer le pays pour empêcher les élections à l’Assemblée constituante et en appeler à l’intervention de Washington. Le président TRUMP et la CIA ont prévenu : s’il y a vote, « l’empire » prendra des sanctions immédiates contre le droit à l’auto-détermination d’un peuple.
 
Ce qui se joue au Venezuela aujourd’hui, quelles que soient les erreurs qu’ait pu commettre le président Maduro, a et aura des répercussions continentales et internationales lourdes. Washington (soutenu en sous-main par l’Union européenne) s’apprête à violer la souveraineté du Venezuela. Ils tentent de provoquer une rupture dans l’armée. Pour les États-Unis, le Venezuela bolivarien constitue « une menace pour la (sa) sécurité ». La formule est de ce « bon » président Obama.
 
Le Venezuela redevient le cœur de la stratégie impérialiste. Il doit plus que jamais faire battre le cœur de tous les démocrates. Le Haut commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’homme vient d’appeler à « garantir la paix » afin que le vote de l’Assemblée constituante, le 30 juillet, se déroule en toute normalité. Les médias vénézuéliens, qui appartiennent très majoritairement à l’oligarchie, et leurs clones français, soufflent sur le feu au lieu de calmer le jeu, hurlent à « la dictature » parce que le gouvernement Maduro a interdit les manifestations pour que le vote ait lieu en toute tranquillité, et éviter que le sang coule davantage.
 
L’opposition, nous serions tenté d’écrire la « subversion », refuse de participer à la consultation. Elle a préalablement et illégalement organisé, un vote parallèle et bidon où elle aurait obtenu plus de 7 millions de suffrages. Aucune vérification, aucun comptage sérieux n’ont pu avoir lieu. Listes électorales « maison » et bulletins de vote ont été monopolisés, puis brûlés.
Les principaux chefs de l’opposition veulent aujourd’hui, après trois mois et demi d’insurrections localisées, surtout dans les quartiers riches, en découdre, quel qu’en soit le prix. Les opposants sont devenus des émeutiers. Depuis l’élection, avec une courte majorité, du président Maduro, en 2013, l’opposition se refuse à reconnaître la légitimité du président. Cette attitude putschiste rappelle et dépasse le « golpe » contre Chavez de 2002. Et pourtant ...
 
L’élection d’une Constituante, l’élargissement de la démocratie, la consultation de l’ensemble de la population, dans un processus de fond, constituent bien l’un des derniers atouts, sans doute, pour le vivre ensemble, dans un pays aujourd’hui déchiré, au bord du gouffre. La révolution veut modifier la Constitution de 1999, y ajouter les acquis sociaux reconnus par les institutions internationales. Malgré l’effondrement économique, la révolution est parvenue à maintenir les grandes « Missions » sociales. Peu en parlent. La pénurie sur des produits ciblés, sur des médicaments, certes cruelle, organisée essentiellement par le patronat, est sur-médiatisée. Et pourtant les chiffres, eux, parlent... L’indice de développement humain du Venezuela était en 2015 de 0.767, 71e rang sur un ensemble de 188 pays. De 1990 à 2015, l’espérance de vie à la naissance a augmenté de 4,6 années. La santé et l’éducation (gratuites) restent des priorités, malgré la profonde crise économique et politique.
 
Le Venezuela ne doit pas être le Chili. L’expérience a prouvé que tout blocus affecte surtout les populations civiles et se retourne finalement contre ses promoteurs. Cuba a plus que prouvé et éprouvé les voies de la résistance pratique, concrète, au quotidien.
Les niveaux atteints par la désinformation ne sauraient nous détourner de notre devoir d’internationalisme. L’internationalisme, disait le Che, c’est la solidarité de classe des exploités.
 
 

11:08 Publié dans ACTUALITES, International, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vénézuela, maduro, élections | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

27/07/2017

La ministre du Travail est disqualifiée

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Communiqué des député-e-s communistes

La ministre du Travail est disqualifiée pour parler organisation du travail et emploi, elle peut parler actions et profitabilité des actions

Les révélations du quotidien L’Humanité (édition du 27 juillet 2017) sur le montant des stock-options perçues par Mme Muriel Pénicaud, alors qu’elle était directrice générale des ressources humaines (DGRH) chez Danone, sont une illustration supplémentaire du mélange des genres entre milieux d’affaires et sphère politique que nous avons dénoncé sans relâche à l’Assemblée nationale ces jours-ci à l’occasion de l’examen du projet de loi de confiance en l’action publique.

Celle qui est aujourd’hui ministre du Travail a pu encaisser en avril 2013, 1 million d’euros en une seule journée pour ses états de service au comité exécutif du groupe agro-alimentaire, par un simple jeu d’écritures.
Ce que révèle le quotidien est proprement stupéfiant : le bénéficie de la vente d’actions que Mme Pénicaud a effectuée, qui atteint plus de 50% de la mise de départ, n’a pu être atteint que parce que l’annonce d’un plan de restructuration au sein du groupe, quelques semaines plus tôt, a fait grimper les cours des actifs de la multinationale. Autrement dit, si ces informations graves sont confirmées, c’est au prix de la mise sur la sellette de 900 emplois de cadres dont 230 en France que la DGRH de Danone a pu s’enrichir personnellement à hauteur de plus de 1 million d’euros. Madame la ministre Muriel Pénicaud va devoir s’expliquer sur ces faits, et sur sa conception de l’entreprise, sur la manière dont elle appréhende la participation de l’entreprise au bien commun de la société.

Au-delà de cette mise au point indispensable, de ces nécessaires éclaircissements, que la représentation nationale et le peuple français sont en droit d’attendre d’un représentant du gouvernement, plus encore, c’est le crédit de la ministre en charge de porter des ordonnances, qui vont profondément modifier les droits du travail dans notre pays, qui est désormais très fortement sujet à caution. Au moment où se dessinent les contenus des futures ordonnances avec, notamment, une annonce grave sur la dérégulation future des contrats courts qui laisserait la possibilité aux entreprises, sous l’égide des branches, d’instaurer leurs propres normes quant à l’usage du CDD, Mme Pénicaud peut-elle vraiment discuter avec le monde du travail, les représentants des organisations syndicales et les parlementaires de ce pays ?
 
Nous, députés communistes, considérons que les faits révélés par la presse disqualifient l’actuelle ministre du Travail pour discuter valablement du code du travail et prétendre défendre l’emploi à travers les ordonnances en cours d’écriture.
Nous considérons qu’au-delà de la personne, qu’il ne nous appartient pas de juger, c’est tout un système de pensée et les réformes qu’il prétend mettre en œuvre dans notre pays qui sont également disqualifiés par ce qu’éclairent ces révélations de presse. En réalité, l’objectif poursuivi par ce système et ceux qui le servent est davantage celui des profits financiers immédiats, d’une économie spéculative qui se nourrit de dérégulation, que celui de l’emploi, du renouveau industriel et de l’économie réelle dans notre pays.