Depuis le 21 octobre, un ancien président de la République dort en prison. C’est un fait exceptionnel qui montre d’abord que personne n’est au-dessus des lois. Tant mieux. Je conçois que l’on puisse commenter une décision de justice même si, en tant que responsable politique, je me suis toujours interdit de le faire. Je comprends aussi parfaitement que ses proches, ses supporters, crient à l’injustice et soient émus par son incarcération. C’est leur droit.
06/11/2025
Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un maire communiste
Victoire de Mamdani à New York : tout le monde n’a pas la chance d’avoir un maire communiste...
Zohran Mamdani va-t-il faire vaciller la Trump Tower ? La victoire de Zohran à la mairie de New York, la ville où le président américain a passé sa jeunesse dorée et construit sa fortune, est un affront pour Trump, pourfendeur du gel des loyers, d’une taxe sur les riches, de la gratuité des crèches et des transports.
À quelques jours de l’élection, il dégainait : « Si le candidat communiste remporte l’élection à New York, il est très peu probable que je débloque les fonds fédéraux. » Ces propos menaçants fleurent bon les heures sombres du maccarthysme des années 1950 et sa paranoïa inquisitoire. Mais cela dit aussi quelque chose sur la force du municipalisme comme alternative progressiste dans le monde.
La ville qui ne dort jamais va pouvoir s’affirmer comme un contre-pouvoir aux tentacules réactionnaires et fascisants du pouvoir trumpiste. Dans le pays au drapeau étoilé, l’affrontement idéologique se joue aussi dans des villes refuges comme Los Angeles ou Chicago refusant de prêter main-forte à la police fédérale de la honte et de la rafle des immigrés. Alors, à quand le drapeau rouge sur la statue de la Liberté ?
Et dans notre vieux pays, la France, d’un vieux continent, l’Europe, les collectivités locales organisent également la résistance et l’innovation politique. Comme dans les villes communistes et progressistes faisant flotter le drapeau palestinien sur leur fronton pour saluer le pas historique de la reconnaissance de l’État de Palestine par la France. Ou avec la maire communiste de Graz (Autriche), meilleure maire du monde en 2023, récompensée pour son action « au service des sans-voix et des plus démunis ».
Au moment de la victoire de Zohran, j’ai une pensée pour ses camarades Tiffany Caban et Alexa Avilés, conseillères municipales de New York du parti Democratic Socialists of America. En mai 2022, en marge du forum sur les migrations à l’ONU, alors que j’étais auréolé du titre de meilleur maire du monde, nous avions bu un café à proximité de l’hôtel de ville de New York.
Nous avions échangé deux heures durant sur la pratique politique locale et la possibilité de changer le réel par le bas. Plus qu’opposantes au système, elles incarnaient déjà l’alternative par leurs combats contre les violences policières, les violences sexistes et sexuelles, pour l’hébergement d’urgence et l’écologie urbaine.
En 1835, Alexis de Tocqueville écrivait : « C’est dans la commune que réside la force des peuples libres. Les institutions communales sont à la liberté ce que les écoles sont à la science ; elles la mettent à la portée du peuple ; elles lui en font goûter l’usage paisible et l’habituent à s’en servir. » Alors Zohran, Tiffany, Alexa, de tout cœur avec vous ! Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un maire communiste…
11:46 Publié dans ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (1) |
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26/10/2025
Attaquer la justice, c’est mettre en danger la démocratie
OPINION. « Attaquer la justice, c’est mettre en danger la démocratie », par Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
Alors que l’incarcération de Nicolas Sarkozy déclenche une vague d’attaques contre la magistrature, Fabien Roussel met en garde contre une remise en cause inédite de l’État de droit. Pour le secrétaire national du PCF, contester la justice au nom du combat politique revient à fragiliser la démocratie elle-même.
Publié le 26 octobre 2026 par la Tribune du Dimanche
Mais des lignes ont été franchies par des responsables politiques de droite et d’extrême droite, par des médias, des commentateurs de la vie publique. C’est une véritable campagne. Elles font entrer notre République dans une nouvelle ère : celle de la mise en cause de toutes nos règles au mépris de l’État de droit, au mépris de la séparation des pouvoirs, au mépris de la démocratie. C’est une porte qui s’ouvre pour tous les régimes autoritaires possibles.
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« Je n'ai pas peur de la prison » : les derniers jours de liberté de Nicolas Sarkozy
Car la gravité particulière de la situation présente tient autant dans la violence des propos tenus contre la justice et tous les juges que dans la qualité de leurs auteurs ! Des LR au RN, tous crient à l’« acharnement judiciaire » et au « jugement politique », au « complot », à la « vendetta » chers à Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national trop heureux d’hurler avec la meute pour mieux défendre Marine Le Pen, elle aussi condamnée.
Il faut écouter Cnews débiter les pires calomnies contre les juges qui seraient, selon eux, « de gauche et pro-migrants », « anti-police et pro-casseurs ». Je suis scandalisé par ce traitement médiatique qui passe sous silence les faits pourtant établis par l’accusation et sur lesquels trois juges statuant collégialement ont fondé leur décision.
La République profondément âbimée
Nous assistons en fait à une véritable campagne politique contre nos institutions républicaines, menée par une caste de privilégiés qui s’est toujours considérée au-dessus des lois. C’est la même campagne qui a été menée contre la peine d’inéligibilité de Marine Le Pen, condamnée pour détournement d’argent public pour avoir embauché, entre autres, des gens de sa famille avec l’argent du Parlement européen.
Enfin, comment ne pas être en colère contre ces incroyables privilèges accordés à Nicolas Sarkozy, reçu en plus avant son incarcération par le président de la République en fonction et bénéficiant du total soutien du garde des Sceaux. Rappelons-leur que la justice n’est pas rendue en leur nom mais au nom du peuple français.
Tout est fait, en réalité, pour faire oublier la gravité exceptionnelle des faits reprochés qui entrent dans le cadre du chapitre IV du Code pénal relatif à « des crimes et des délits contre la nation, l’État et la paix publique ».
Oubliée la peine des familles des 54 Françaises et Français morts dans l’attentat contre le DC10 d’UTA, parties civiles dans le procès ; oubliés l’ensemble de nos concitoyens soucieux de l’État de droit et de la justice rendue en leur nom.
Nicolas Sarkozy a fait appel. Un nouveau jugement aura lieu. Il pourra défendre son innocence, comme tous les citoyens. Nicolas Sarkozy a également présenté une demande de remise en liberté. Elle sera bientôt examinée par les juges, comme pour n’importe quel citoyen. Il attendra cette décision en détention, comme plus 22.000 personnes détenues dans l’attente de leur procès bien que, comme lui, présumées innocentes.
Cette campagne médiatique violente abîme profondément la République et l’image de la France. Elle appelle à un sursaut populaire, démocratique, à une mobilisation large des forces progressistes, démocratiques pour que la France ne sombre pas dans la fange des dérives populistes que nous observons actuellement aux États-Unis !
L’honneur de mon Parti, comme de toute la gauche, sera de défendre, toujours, une justice indépendante et l’égalité de tous les citoyens face à la loi. Nous nous engageons à ce que la justice républicaine soit rendue au nom du peuple français et soit toujours protégée pour rester un pilier fondamental de notre démocratie.
14:06 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : faben roussel, pcf, justice |
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02/09/2025
Matignon, les communistes sont venus mettre les points sur les « i »
Alors que François Bayrou, qui posera la question de confiance à son gouvernement aux députés le 8 septembre, souhaite 44 milliards d’euros de coupes budgétaires, il recevait ce lundi une délégation communiste. Celle-ci lui a fait part d’un plan d’investissement de 500 milliards d’euros sur cinq ans pour relancer l’industrie et les services publics.
À Matignon, la délégation communiste est venue mettre les points sur les « i ». Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et Stéphane Peu, président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) ont fait valoir les propositions des communistes face à un premier ministre qui entend faire adopter un projet de loi de finances 2026 qui sabre 44 milliards d’euros dans les dépenses publiques.
« Le premier ministre est dans le déni par rapport à la situation du pays et à la responsabilité de son propre gouvernement et des précédents », dénonce Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, à l’issue de sa rencontre. Les macronistes « ont dirigé la France depuis huit ans. Ils ont aggravé la dette à hauteur de 1 200 milliards d’euros », accuse-t-il, déplorant un projet de budget « qui s’en prend aux plus faibles » pour mieux « épargner les riches ». Autant dire que le lundi 8 septembre, les députés communistes ne voteront pas la motion de confiance au gouvernement.
Des conditionnalités sociales et environnementales
La rencontre a été l’occasion pour les communistes de présenter leur plan d’investissement de 500 milliards d’euros sur cinq ans. Selon le PCF, un fonds doit être mis en place à cet effet, abondé par les dépôts bancaires. L’objectif est de prêter à taux zéro aux collectivités et entreprises, sur la base de critères définis au service du climat et des urgences sociales.
Cela doit relancer des grands travaux et œuvrer à une nouvelle industrialisation. Le but est de permettre, indiquait une résolution publiée en juillet dernier, de construire « 200 000 logements par an, investir dans le rail, les ports, le fluvial, les routes, les modes de transports doux ». Ce plan prévoit également le lancement d’« un plan de pré-recrutement de personnels » pour les services publics.
Sans surprise, le libéral François Bayrou ne « croit pas » à ce plan, constate Fabien Roussel après sa rencontre. « J’ai souligné qu’après le covid, lui-même en tant que commissaire au plan avait publié un rapport faisant ce type de proposition », se plaît à rappeler le secrétaire national du PCF. Si les deux hommes sont tombés d’accord sur le fait que la Banque centrale européenne (BCE) devrait jouer un tout autre rôle pour relancer un investissement massif à même de faire face à la guerre économique menée par les États-Unis, le secrétaire national du PCF ne se fait guère d’illusion sur le fait que François Bayrou mène une bataille en ce sens auprès des institutions européennes.
Par ailleurs, le chef de gouvernement a exprimé un refus net à l’idée du PCF de nationaliser une grande banque commerciale afin de mettre les dépôts au service d’une nouvelle industrialisation de la France. Deux visions se sont affrontées ce lundi. Pour obtenir « un autre budget », le PCF participera aux actions du 10 septembre et mobilisera, auprès de l’intersyndicale le 18 septembre.
11:39 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) |
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16/08/2025
Syndicats/partis construire, défendre une agriculture familiale

Agriculteur, vice-président du Mouvement de défense des exploitants familiaux (MODEF) et militant au Parti communiste français (PCF), Olivier Morin revient sur les enjeux des rapports syndicats/partis dans le monde agricole, ainsi que sur les initiatives communes passées et à imaginer.
C’est peu de dire que syndicalisme et engagement politique sont étroitement liés. Le monde agricole n’échappe pas à la règle. Il suffit d’observer les responsables de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) qui deviennent parlementaires et, plus récemment, les liens constatés entre une frange non négligeable des militants de la Coordination rurale et les partis d’extrême droite. Si les forces réactionnaires et d’argent agissent de la sorte, de manière décomplexée, c’est qu’elles ont conscience que les liens entre organisations syndicales agricoles et partis politiques peuvent permettre d’asseoir leur idéologie. D’autant plus lorsqu’elles actionnent les rouages du monde agricole tel qu’il va.
Du côté des forces de transformation sociale, les liens sont hétérogènes. Si des militants de la Confédération paysanne émargent chez les Verts, au Parti socialiste ou à la France insoumise, la Confédération syndicale des exploitants familiaux (MODEF) est plus volontiers perçue comme ayant une grille de lecture de classe, et par conséquent davantage proche du Parti communiste français (PCF).
Moi-même, je suis syndiqué au MODEF et militant du PCF. Je travaille dans l’exploitation familiale qui a vu quatre générations avant moi y travailler aussi. J’y cultive 40 hectares de céréales que je destine à l’alimentation de mon élevage de volailles biologiques en plein air. Voilà d’où je vous parle.
S’il arrive que des paysans aient dans leur poche une carte d’un syndicat et une autre d’un parti politique, il est malgré tout assez rare que leur organisation syndicale se prête à des actions conjointes avec un parti politique.
La vente au prix juste de fruits et légumes: une réussite emblématique de l’association des forces
Une des actions les plus emblématiques qui met en commun les moyens des deux entités reste la vente au prix juste de fruits et légumes organisée en Ile-de-France par les agriculteurs du MODEF et les fédérations PCF de région parisienne. Arrêtons-nous un instant sur cette démonstration réussie d’addition des forces.
Depuis sa création en 1959, le MODEF milite pour la mise en place de prix justes qui rémunèrent le paysan à la hauteur de son travail. Pour ce faire, il propose d’agir sur la fixation de prix couvrant le coût de production (prix minimums garantis) et sur la marge des intermédiaires (coefficient multiplicateur). Des mesures qui demandent une intervention forte de l’Etat qui associe les travailleurs et les citoyens-consommateurs. Ce sont des propositions syndicales que le PCF se propose de porter afin que la lutte et la bataille législative les fassent advenir.
C’est ainsi que durant des années, près de 40 marchés éphémères ont germé durant les matinées d’août, des quartiers populaires de banlieue et sur la place de la Bastille à Paris. Les producteurs du Lot-et-Garonne, partis la veille de leurs fermes, ont transporté des semi-remorques de tomates, de laitues, de pêches, de prunes, de pommes de terre et de courgettes pour les proposer à des prix qui rémunèrent le paysan correctement et qui n’assomment pas le consommateur.
Cette initiative unique nous permettait, à nous paysans, d’entrevoir une perspective politique à nos revendications. D’autant plus que cette journée montrait que c’était possible et que les consommateurs, qui venaient en masse aux points de vente installés pour beaucoup en bas des tours HLM, validaient les prix et la pratique.
Le PCF, parti indissociable des luttes et des politiques émancipatrices, montrait, avec cette journée, que ses propositions collaient à la fois avec les aspirations des paysans et celles des habitants des quartiers populaires. La période médiatique creuse de fin de vacances scolaires permettait en outre que la caisse de résonance des journaux écrits, télévisés et des chaînes d’infos en continu fonctionne à plein, donnant notamment une visibilité non négligeable au MODEF.
A noter que cette action « fruits et légumes », comme on l’appelle familièrement, n’aurait pas pu avoir cette ampleur sans le rassemblement des forces humaines des militants du PCF et du MODEF. Cela passe par des réalités très concrètes comme le déchargement des camions, l’impression et la distribution des tracts, l’installation des étals et la vente proprement dite des denrées. Par la suite, des actions s’inspirant de cette journée ont d’ailleurs pu être conduites par une organisation seule, y compris par la Confédération paysanne s’en inspirant, mais jamais elles n’ont pu se tenir avec une telle ampleur.
Nous, paysans, avons souvent besoin d’exemple concrets, dans nos élevages ou dans nos champs, pour adopter des pratiques qui fonctionnent. Celle-ci en est une éclatante démonstration. L’on pourrait reprocher à ce type d’initiative qu’elle donne à voir une trop grande proximité avec les deux organisations. Ce genre de reproche émane d’ailleurs souvent d’individus n’ayant pas intérêt à ce que les choses changent en faveur d’une meilleure répartition de la valeur ajoutée pour les travailleurs.
Ce qui est plus certain, c’est qu’elle contribue à galvaniser les paysans, parfois gagnés par le découragement d’un métier difficile, qu’elle permet aux travailleurs des villes et travailleurs des champs de se croiser et d’échanger dans un moment qui allie convivialité, enjeux alimentaires et lutte pour des prix justes, et qu’elle permet la jonction de forces qui travaillent au renforcement de la lutte contre un capitalisme prédateur.
Retisser la relation de confiance dans le respect de l’indépendance syndicale
Depuis la crise du Covid-19, cette initiative peine à refaire surface. Sans doute est-ce aussi le moment d’imaginer de nouvelles actions, de nouveaux liens, pour contribuer à renverser le rapport de forces. Dans cette perspective, il convient de ne pas brûler les étapes. Si les militants syndicaux s’intéressent à la chose politique, ils n’échappent pas à la défiance croissante des citoyens envers les partis. C’est donc cette relation de confiance, dans le respect de l’indépendance syndicale, qu’il faut contribuer à tisser.
L’ancrage local du PCF dans les zones rurales peut contribuer à travailler à ce lien, par des actions concrètes des militants, par des mesures prises par les élus locaux, qui sont autant de pistes donnant à voir l’utilité de l’engagement politique.
Des boulons philosophiques méritent également d’être desserrés. Ainsi, la crainte d’être subordonné à un parti mérite de disparaître dès l’instant que l’on prend conscience de la complémentarité des deux champs d’action et de la nécessité d’y avoir les deux pieds. Les travaux de la Commission Agriculture, Pêche, Forêt du PCF, composée d’ingénieurs agronomes, d’éleveurs, de vignerons, de pêcheurs, d’enseignants, de forestiers, de chercheurs, d’ouvriers agricoles, ainsi que la publication régulière de Terre-Mer constituent des preuves sérieuses de la volonté des communistes de partager leur réflexion et d’élaborer des perspectives en lien avec les travailleurs du vivant.
Une autre contrainte, plus terre à terre celle-ci, n’est pas non plus à négliger. Celle du temps disponible. Selon les saisons, les paysans peuvent travailler jusqu’à 70 heures par semaine, voire davantage, laissant peu de place à l’activité syndicale et encore moins politique. Si l’on veut laisser de la place à la vie de famille, l’engagement d’agriculteurs et d’agricultrices plus jeunes devient la variable d’ajustement. Cela conduit mécaniquement à une surreprésentation de dirigeants syndicaux masculins et âgés et joue sur la représentation que l’on se fait de l’engagement (syndical et politique).
Il y a donc nécessité à agir pour un service de remplacement public efficace et en phase avec les besoins des travailleurs des champs afin de favoriser leur engagement.
Le PCF, même si son influence a faibli depuis plusieurs décennies, possède toujours un maillage fort dans les territoires urbains, mais aussi ruraux. Dans son article, « Du côté des paysans rouges » (revue Cause commune, numéro 14/15, janvier-février 2020), Pierrick Monnet propose que, grâce à ce réseau, « le PCF pourrait permettre de faire le chemin inverse de celui des quarante dernières années : faire se rencontrer des personnes de la ville et leur donner envie de venir s’installer en rural, afin de développer une autre vision de l’agriculture, un autre rapport au travail et à la marchandise. Pour que le slogan “Pour une terre commune” d’André Chassaigne ne soit pas une incantation mais devienne une réalité dans une société où de moins en moins de gens veulent travailler la terre mais où de plus en plus ont des exigences sur la façon dont les autres doivent la travailler ». L’on pourrait y ajouter que le syndicalisme paysan y jouerait sa partition en donnant à voir les systèmes agricoles de ses adhérents et en se rendant disponible pour porter les revendications de ces nouveaux agriculteurs potentiels.
Enfin, s’il y a une donnée qu’il ne faut pas déconnecter de l’érosion de l’engagement des paysans, c’est la disparition de ces derniers et le défi du renouvellement des générations. D’ici 2030, plus d’un tiers des exploitants agricoles atteindront l’âge de la retraite.
Ce sont donc potentiellement de nouvelles générations d’agriculteurs et d’agricultrices qui sont amené.es à s’installer, avec parfois pour moteur l’envie de changer de vie. Raison de plus pour être à leur écoute et pour que nos organisations constituent à leurs yeux des outils d’émancipation.
16:57 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, modef |
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29/06/2025
EVRY COURCOURONNES, GUERRE DES RELIGIONS
EVRY COURCOURONNES, LA GUERRE DES RELIGIONS NE DOIT PAS AVOIR LIEU
Conseil municipal du 26 juin 2025, proposition du Maire Stéphane Beaudet de nommer le parvis de la Cathédrale du nom de l’évêque Monseigneur Guy Herbulot qui en a été l’instigateur et qui a participé à façonner notre centre ville ; une demande légitime de l’évêché.
A la surprise générale de la majorité du conseil Municipal et du public particulièrement nombreux ce jour là, la députée LFI et et conseillère municipale de la ville s'oppose à cette nomination.
Les raisons de ce refus, c'est qu'un autre religieux porte le nom d'une cours face à la cathédrale, Monseigneur Romero, et que deux religieux catholiques, cela suffit.
Mais qui était Monseigneur Romero ? Surnommé l'évêque des pauvres, des sans noms, soupçonné par l'extrême droite d’être communiste, il meurt pour cela assassiné en pleine messe pour avoir été le défenseur des droits de l'homme et particulièrement des paysans de son diocèse.
C'est un honneur pour les Evryens qu'un nom rappelle ainsi dans notre ville sa mémoire.
Mais qui était Guy Herbulot ? Né le 7 mars 1925, mort le 1er août 2021, évêque d'Evy Courcouronnes et Corbeil pendant 22 ans, de 1978 à 2000. Il a marqué la ville par son humanité bien au delà des fidèles catholiques.
Que la ville lui rende hommage en lui donnant le nom du parvis de la cathédrale où il a officié si longtemps rien de plus normal.
La députée LFI lui reproche d'être un homme, pour un évêque, quelle surprise ? Elle estime qu'il fallait donner le nom d'une femme. Membre de la commission extra municipale chargée de proposer des noms aux nouveaux lieux de la ville, je puis témoigner que depuis cinq ans, c'est notre démarche collective. 80 % des noms proposés et adoptés par le conseil municipal sont des noms de femmes, exceptés des cas particuliers comme pour l'ancien Maire d'Evry Francis Chouat ou Guy Herbulot,
Ce qui est le plus grave dans la position de la députée LFI c'est son attitude envers une religion, sans doute pour valoriser une autre religion qu'elle pense être un socle électoral indispensable pour les prochaines échéances électorales.
Evry Courcouronnes est une ville où se côtoie pratiquement toutes les religions, En témoigne la présence entre autres d'une cathédrale, d'une mosquée, d'une pagode (la plus grand d'Europe), d'une synagogue et d'autres lieux de croyances.
Tenter de semer ainsi le venin entre les différentes religions est une grande erreur, contraire à l'esprit de tolérance qui caractérise notre ville et ses habitants, et politiquement inefficace, c'est une certitude. Les électeurs s'exprimeront en temps voulu, non sur leurs croyances ou pas supposées, mais sur un choix et des actes, et ceux exprimés pendant ce conseil municipal, en sont.
Diego Diaz
Maire adjoint honoraire communiste d'Evry Courcouronnes
19:34 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : evry corcouronnes, religions, lfi |
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11/06/2025
Protection de l’enfance : Pour un grand service public unifié
« Rien ne révèle mieux l’âme d’une société que la façon dont elle traite ses enfants ». C’est sur cette citation de Nelson Mandela que Fabien Roussel a ouvert les assises du PCF de la protection de l’enfance le 7 juin à Colonel-Fabien.
Pour une première initiative sur cet enjeu de société, tant pour la participation que la qualité, la réussite de ces assises aura fait date. Une des toutes premières interventions de la salle exprime son enthousiasme que son parti s’empare pleinement de cette question.
Ces Assises ont mis en lumière que la protection de l’enfance est un enjeu de justice sociale, un enjeu de dignité, et profondément un enjeu de classe.
Fort de son apport pour l’enfance et la jeunesse dans l’écriture des Jours heureux par le CNR, c’est peu dire que le Parti communiste, parti du commun et de l’humain d’abord, est attendu par tous les acteurs de la protection de l’enfance.
L’objectif de cette journée avait pour ambition de vérifier la pertinence des dix propositions mises en débat par le PCF, de les enrichir afin d’obtenir, sur la durée, dans une démarche programmatique et donc transpartisane, une politique de l’enfance apte au plus tôt à soulager le dispositif de protection de l’enfance et à apporter les réponses urgentes et pérennes à la crise que traverse ce dispositif.
Sans énumérer ici ces dix propositions consultables sur le site du PCF, il est question d’une loi de programmation avec un plan massif de moyens humains et financiers : titularisation des personnels, revalorisation des métiers, une formation continue digne de ce nom, plafonnements du nombre des situations par travailleur social, développement de la prévention dans tous les territoires.
Construire un grand service public unifié de l’enfance, reposant sur la coopération entre les collectivités, l’Éducation nationale, la santé, la justice et les associations, dans un cadre 100 % public, gratuit et transparent. Redonner du sens aux métiers du social. L’ensemble de ces propositions ne peut exister sans être basé sur un socle clair des responsabilités et des moyens. L’État doit fixer un cadre national garantissant des standards de qualité, tout en laissant aux départements la mise en œuvre adaptée aux réalités locales.
Notre projet politique est d’inscrire dans la Constitution la protection de l’enfance comme un principe fondamental de la République, car il est temps d’affirmer haut et fort que chaque enfant a droit à la protection, à la santé, à l’éducation, à la sécurité, à la culture, aux loisirs et à la dignité.
Ce droit doit être opposable, garanti et non négociable. L’enfance doit être sanctuarisée, être un pilier constitutionnel de notre République sociale.
Ce que nous nous sommes dits tout au long de cette journée, échangé, construit, enrichi, ici, ensemble, ce n’est pas seulement un constat partagé mais un appel à l’action.
Nous appelons chacune et chacun à construire des Assises départementales avec tous vos acteurs locaux, pour décliner, développer et amplifier sur vos territoires l’initiative d’aujourd’hui.
Véronique Sanchez
19:43 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, enfance |
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06/06/2025
Nouvelle victoire des député GDR à l'Assemblée nationale
19:43 Publié dans ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allocations familiales, pcf |
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