
Au Congrès des maires de France, le chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, a prononcé ces mots qui résonnent comme un coup de tonnerre : « Il faut accepter de perdre nos enfants. »
Un message de gravité extrême, adressé non seulement aux élus locaux, mais à tout le pays : se préparer à la guerre, à ses sacrifices humains, à ses coûts économiques. Comme si notre avenir était déjà écrit.

Si les militaires préparent la guerre, c’est parce que les capitalistes la veulent ! Il est facile, aujourd’hui, de crier à l’invasion, de dire que nos enfants doivent se préparer à mourir, mais que diront ces gens quand nous aurons 10 000, 20 000, 100 000 morts ? Où seront-ils quand nos universités se videront pour les champs de bataille ? Il sera inutile de pleurer devant les monuments aux morts quand le sang coulera : c’est aujourd’hui qu’il faut se réveiller et dire non à la guerre, tout faire pour construire la paix.
Évidemment que c’est difficile, mais c’est la seule alternative à la boucherie. Il y a encore dix jours, nous commémorions les morts de la Première Guerre mondiale et nous promettions « plus jamais ça ». Ce discours du général Mandon est une insulte à notre mémoire collective.
Ces mots ne relèvent pas d’un simple « réalisme stratégique ». Ils construisent l’idée qu’une guerre serait inévitable, qu’il faudrait s’y résigner, psychologiquement et politiquement. Ils transforment nos vies en variables d’ajustement d’une géopolitique conduite au pas de charge.
Pourtant, pendant que le gouvernement augmente encore le budget militaire de 7 milliards en 2026, ce sont les collectivités — donc les services publics de nos villes et nos quartiers — qui voient leurs moyens amputés du même montant. Le message est clair : plus de moyens pour préparer la guerre, moins pour vivre dignement.
La jeunesse, elle, entend déjà trop souvent qu’elle devrait accepter l’urgence climatique, accepter la précarité, accepter la peur, accepter l’avenir bouché. Aujourd’hui, on lui demande d’accepter la guerre. Nous refusons ce chantage.
Heureusement que ce Fabien Mandon n’est pas candidat aux municipales ! Quelles seraient les promesses de campagne ? Moins de logements sociaux, plus d’abris anti-missile. Agrandissement du monument aux morts. Moins de cars, plus de chars.
Les communistes défendent une autre voie : celle de la paix, de la diplomatie, de la souveraineté populaire. Une voie où la sécurité ne se construit pas contre les peuples, mais avec eux. Une voie où l’on protège la jeunesse, au lieu de la préparer au pire.
Nous ne laisserons personne nous voler l’avenir. Nous choisissons la paix, et nous la construirons.

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