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06/01/2011

L'UMP NE DEVRAIT PAS SE REJOUIR TROP VITE !

jfcope.jpgIl n’aura pas fallu moins de 48 h pour que l’UMP s’engouffre dans la brèche. Alors que Manuel Valls propose de « déverrouiller » les 35h, Hervé Novelli le Secrétaire général-adjoint de l’UMP propose purement et simplement d’en finir avec le principe d’une durée légale.

 Xavier Bertrand le Ministre du travail veut, lui, « baisser le coût du travail », c’est à dire « baisser des salaires ». Bref, toujours plus d’exploitations pour les travailleurs et toujours plus de profits pour les employeurs.

En ouvrant cette boite de Pandore, le député de l’Essonne a joué un vilain tour à la gauche et au mouvement social en s’attaquant à des conquêtes que le monde du travail a mis plus d’un siècle à arracher. Alors que le processus des primaires socialistes n’est pas entamé, certains se plaisent déjà à jouer les idiots utiles du sarkozysme.

Cette situation est extrêmement préoccupante pour la gauche dans son ensemble. Ce triste épisode doit servir de leçon. Mais que l’UMP ne se réjouisse pas trop vite ! On peut compter sur le PCF et le Front de Gauche pour que la gauche ne lâche pas sa boussole, qui est aussi sa raison d’être, celle du progrès social.

Parti communiste français,

Paris, le 5 janvier 2011.

09:39 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : copé, ump, valls, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

03/01/2011

Valls/35h / communiqué de Pierre Laurent pour le PCF

LOGO35H.JPGCertains feraient mieux de se taire plutôt que de marquer des buts contre le camp de la gauche

Manuel Valls veut « déverrouiller » les 35 heures. Selon lui, on ne peut « aller devant les Français avec les même idées qu'en 1997 ». Le député de l'Essonne propose pour cela de piocher dans le stock fourni par la droite. Belle leçon de modernisme! 

Ce propos du candidat au primaire du parti socialiste augure bien mal de ce que peut être cette année pré-présidentielle où la mise en scène des stratégies personnelles risquent d'occulter la nécessaire construction d'un projet de gauche répondant aux attentes des Français. 

Il y a assez de monde à droite pour défendre les désidérata patronaux.

Certains feraient mieux de se taire plutôt que de continuer à marquer des buts contre le camp de la gauche, le camp de ceux qui travaillent et subissent l'exploitation capitaliste.

Communiqué de presse

18:37 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pcf, valls, 35h | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

Alexandrie: le PCF condamne le "terrorisme barbare"

PCF.gifLe Parti communiste français (PCF) a condamné dimanche l'attentat "odieux" contre une église copte d'Alexandrie (Egypte), dénonçant un acte de "terrorisme barbare", dans un communiqué.

"Rien ne peut justifier de tels actes qui soulèvent une indignation générale. Ce terrorisme barbare suscite une profonde émotion dans le monde. Il doit provoquer la réflexion et l'action nécessaires quant aux réponses politiques et sociales qu'il appelle, en particulier sur la question universelle des droits et libertés de chaque citoyen, quelles que soient ses opinions religieuses", ajoute le PCF.

"En Egypte, comme ailleurs où des problèmes semblables se posent, la démocratie et le respect des droits humains constituent une exigence pour faire face aux tentatives criminelles de déstabilisation, en particulier par la manipulation et l'exacerbation des tensions confessionnelles", souligne le Parti communiste, qui "exprime sa solidarité avec le peuple d'Egypte et les progressistes de ce pays".

Dans la nuit du Nouvel An, un attentat a fait 21 morts devant une église copte d'Alexandrie.

Publié dans le journal La Croix

10:18 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alexandrie, attentat, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

01/01/2011

Pierre Laurent: Sarkozy "debout pour mieux fouler la réalité"

laurentp.jpgPARIS — Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a jugé que Nicolas Sarkozy en présentant ses voeux aux Français était "debout pour mieux fouler aux pieds la réalité" et "avait pris le temps d'enjoliver son bilan".

"Debout pour mieux fouler au pied la réalité, le moins que l’on puisse dire c’est que Nicolas Sarkozy a pris le temps d’enjoliver son bilan", a déclaré dans un communiqué M. Laurent.

Pour le leader communiste, le chef de l'Etat "a embelli la manière dont la France et l’Europe ont traversé la crise pour ensuite, surtout, annoncer la poursuite et le durcissement de sa politique régressive dans tous les domaines".

"Sous-entendant que les Français avaient accepté la réforme des retraites alors qu’en réalité, ils continuent à la combattre et à la refuser, le Président s’est permis d’ajouter que +dans les moments de crise la difficulté ne compte pas. Mais pour qui?

Le chef de l’Etat a omis de préciser que, pour les salariés et leur famille, victimes au quotidien de sa politique autoritaire, effectivement, la difficulté ne compte jamais!", s'est-il exclamé.

D'après Journaux

31/12/2010

BONNE ANNEE 2011 !

annee2011.jpgLa section du Parti communiste français d’Evry, ses militants, ses élus vous souhaitent une très bonne année 2011 pour vous-même, pour votre famille, pour vos proches.

Un plan de rigueur sans précédent depuis des décennies est mis en place par un gouvernement d’une droite dure qui obéit aux dogmes les plus conservateurs. Les pauvres vont devenir encore plus pauvres, les riches de plus en plus riches. L’injustice cette année sera encore plus flagrante.

Pourtant l’espoir est notre côté, celui des plus humbles, à condition ensemble de créer les conditions d’un rassemblement le plus à gauche possible, et unitaire.

Le Parti communiste dans le cadre du Front Gauche y tiendra toute sa place, pour au quotidien agir avec vous contre cette politique néfaste, pour construire demain cette alternative à cette politique injuste que nous subissons tous, pour que l’emploi revienne la priorité, avec la santé, nos retraites, nos salaires revalorisés, un vrai service public, la paix dans le monde et un environnement enfin aux couleurs des hommes et non du marché.

Bonne année à tous !

18:34 Publié dans SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : année 2011, pcf, evry, élus | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

24/12/2010

Pierre Laurent : « Nos ennemis ne sont pas à gauche »

laurent001.jpgQue représente encore le PCF quatre-vingt-dix ans après sa fondation ?

Le Parti communiste est un pôle de stabilité à gauche, il ancre l'ensemble de la gauche dans ses valeurs. Notre parti continue de poser la question centrale de l'égalité du bien commun. La mondialisation capitaliste connaît une crise très grave. Il faut inventer un autre avenir, un nouveau modèle de développement, plus solidaire, plus écologique. Les valeurs communistes sont toujours d'actualité.

A quels défis le PCF est-il aujourd'hui confronté ?

Nous sommes dans une période de reconstruction. Nous devons renouveler profondément notre projet, nos pratiques… Beaucoup de gens se reconnaissent dans nos valeurs et ne sont pas, ou ne sont plus, membres du PCF. Il y a aussi à gauche des personnes qui n'approuvent pas la conversion trop libérale du PS. Nous devons trouver des formes de coopérations pour les intégrer.

Le Front de gauche est-il la réponse ?

Oui, c'est une tentative de co-opérer avec des forces issues de traditions politiques différentes, mais qui aujourd'hui se reconnaissent dans la nécessité de rupture avec les logiques capitalistes actuelles.

Pourra-t-on adhérer directement au Front de gauche ?

C'est une question à laquelle nous travaillons car nous savons que c'est le souhait de beaucoup de personnes qui veulent cheminer sans s'engager définitivement avec un parti. A terme, cohabiteront des formes d'engagement collectives et individuelles. Nous devrons faire preuve de plus de souplesse dans notre organisation.

Le PCF ne risque-t-il pas de se dissoudre dans le Front de gauche ?

Non, car l'existence d'un Parti communiste qui continue d'alimenter la réflexion sur ce que peut-être un avenir au-delà du capita-lisme sera plus que jamais nécessaire. Il n'y a pas de contradiction entre le renouveau du PCF et l'existence du Front de gauche qui dépasse la culture communiste et permet à des gens d'horizons différents de travailler ensemble.

Comment le Front de gauche désignera-t-il son candidat à la présidentielle ?

Nous ne voulons pas un processus de primaires pour ne pas rentrer dans un processus d'hyperpersonnalisation et pour privilégier le projet. Nous allons mener des discussions dans chacune de nos formations. A la fin du printemps, les adhérents se prononceront sur une proposition commune.

Jean-Luc Mélenchon s'en prend régulièrement à DSK. Cela ne complique-t-il pas un éventuel futur rassemblement à gauche ?

L'émergence d'une nouvelle majorité politique alternative à celle de Nicolas Sarkozy est notre objectif. Nous voulons y participer et nous nous battrons pour que les idées du Front de gauche irriguent l'ensemble de la gauche. Nos ennemis ne sont pas à gauche.

PROPOS RECUEILLIS PAR Renaud CZARNES pour Les Echos

11:35 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pierre laurent, pcf, gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/12/2010

Partenariat et projet commun

fontdegauche.jpgPar claude Mazauric, historien.

J’ai lu avec intérêt le « texte collectif » paru dans L’Humanité du 13 décembre sous le titre suivant, « 2012 : pour un rassemblement sans effacement du Pcf ». Après lecture, mon accord spontané avec le titre affiché s’est mué en désaccord radical avec le contenu du texte lui-même.

Tout le raisonnement qui fonde l’argumentation proposée, repose sur l’affirmation que l’élection présidentielle serait « le moment rare d’un débat fondamental sur le projet de société ».

La prétendue évidence de ce postulat, accréditée par tous les thuriféraires de la cinquième République (modèle 1958, révisé 1962) est également admise et réaffirmée sans discontinuité dans les rangs du Pcf depuis l’élection présidentielle de 1974, quoiqu’il n’ait pas été démontré, en une seule occasion, la validité  durable de l’affirmation, ni son intérêt du point de vue de la valorisation sociale des idées et propositions communistes.

 Au contraire, chaque élection présidentielle, à l’exception de celle très conjoncturelle de 1995, a accompagné, voire accéléré le processus ininterrompu de réduction d’influence puis de marginalisation politique et idéologique du Pcf. Cependant, en conséquence de la vérité dudit postulat qu’ils tiennent pour aller de soi, les signataires du texte en concluent que si le Front de gauche en arrivait à ne pas présenter à l’élection présidentielle de 2012 le candidat communiste (en l’occurrence André Chassaigne), la présence communiste serait compromise, notamment lors des élections législatives organisées dans la foulée. Mais aussi au-delà. Partant de cette prétendue évidence, le texte en question vise à discréditer par avance la candidature de Jean-Luc Mélenchon au cas où les partenaires du Front de gauche, toute réflexion faite,  se décideraient à retenir l’hypothèse de sa présentation en commun.

Du coup l’évocation de la candidature possible de Mélenchon donne lieu à un véritable florilège de qualificatifs relatifs à sa personne et à son action qui dégoûteraient de voter pour lui n’importe quel militant lucide ou électeur averti : « intronisé par les médias », porteur d’un « gauchissement du discours » reflétant une « gauchissement démagogique » des propositions, partisan d’un « ciblage clientéliste » assorti de « gesticulation », accusé de vouloir « récupérer de façon démagogique pour la pervertir de façon réactionnaire, l’idée de réforme du système monétaire mondial », Mélenchon atteindrait finalement le comble de l’indignité en s’abandonnant au « populisme ».

On recourt ici à la même fameuse qualification de « populisme » à propos de notre allié Mélenchon dont on affuble simultanément, aussi  bien la fasciste Le Pen stigmatisant les musulmans de France que le démagogue en chef Sarkozy qui promettait aux français, qu’il allait en réalité plumer, de leur permettre de « gagner plus » !

Du coup, ma question est simple : si Mélenchon est ce qu’en disent les signataires du texte, que faisons-nous encore avec un tel partenaire dans le Front de gauche ? Ne vaudrait-il pas mieux se préparer, dès maintenant, à mobiliser les 2% d’électeurs qui auront cru au grand avenir des « élaborations novatrices portées par les communistes », à rallier sans phrase au second tour le candidat ou la candidate du PS, comme on le fait régulièrement (sauf en 2002, pénible évocation !) à chaque élection présidentielle, puis à négocier, dans la contrition, le lundi de toutes les amertumes, le maintien de quelques sièges de députés à l’occasion des législatives qui suivront ?

Deux mots, SVP, à propos du prétendu « populisme »  de Mélenchon. Je ne suis en rien un panégyriste de la verve dite « populiste » et j’ai toujours préféré lire Stendhal qu’Eugène Sue (qui fut victime de Badinguet, je le rappelle). Mais je constate, qu’autrefois,  « populisme » n’était pas une injure même s’il paraît le devenir depuis peu.

Le « prix populiste » couronnait naguère des œuvres littéraires de grande qualité dont nos Lettres françaises rendaient compte avec faveur. Qui oserait tenir les poèmes de Paul Fort, les romans d’Eugène Le Roy, de Louis Guilloux, de Bernard Clavel, de Jean-Pierre Chabrol et de nombre d’auteurs d’aujourd’hui qu’on aurait qualifiés hier de « populistes », pour de vulgaires flatteurs du « mauvais goût » populaire ou de laudateurs des pulsions égalitaristes et carnassières de la « populace » ? Pourquoi reproche-t-on aujourd’hui à Mélenchon ce qui est admis de la part de Mordillat qui inscrit si bien son œuvre dans la tradition du Sang noir de Guilloux ?

Le procès hypocrite qu’on fait à Mélenchon à propos de son style oratoire ou de ses formules à l’emporte-pièce, est proprement insupportable à mes yeux, et je me dis que si l’on doit persister dans cette direction, force sera bientôt pour nous l’obligation morale d’instruire le procès rétrospectif en « populisme », aussi bien de Jacques Duclos en 1969 (« blanc bonnet et bonnet blanc », « balayer devant sa porte », etc.), que de Georges Marchais (le fameux « bureau » d’Althusser, derrière lequel il serait plus aisé de se mouvoir qu’à la porte des usines ; le « au-delà d’un certain seuil, je prends tout », etc.)…

Non, vraiment, ce n’est pas en raison de ses formulations que Mélenchon crève l’écran des médias où l’on cherche à le démolir autant qu’à le flatter, mais historiquement en raison du courage public qu’il a montré en 2005 en se séparant du PS sur la question du référendum européen, puis en osant renoncer à une quasi-sinécure de sénateur à vie dans l’Essonne à la seule condition de persister à servir de caution de gauche à un parti socialiste de plus en plus majoritairement rallié au choix du FMI, aux règles mortifères pour les peuples du commerce mondial, à la politique d’austérité de la BCE, à la strausskhanisation de toute la réflexion économique dans les cercles huppés de la « fausse gauche » comme osait dire audacieusement Georges Marchais au grand dam des ralliés à la tontonmania.

 Un PS qui, aujourd’hui encore, disserte sur « l’égalité réelle » en paraissant ignorer que Babeuf (lequel a inventé la formule, ce qu’on se garde de dire) lui donnait le sens d’une réduction drastique de l’échelle des revenus : une proposition qu’on cherchera en vain dans les élaborations récentes du PS ! Enfin, je n’oublie pas que lors des délires anti-chinois qui ont submergé la France sarkozienne à propos du Tibet, du Dalaï-Lama et des JO de Pékin, Mélenchon a rédigé un texte salvateur à propos de la révolution chinoise qui a fait le tour de la planète et qu’on n’aurait pas moins apprécié s’il était venu de nos rangs.

Face au « texte collectif » qui nous est présenté, je vois au contraire une autre issue à l’échéance politique qui se présente : sans taire les éventuelles différences d’analyse, élaborer soigneusement le projet commun et partagé qui renforcera le partenariat au sein du Front de gauche et permettra d’en élargir l’assise socio-politique dans le pays. Sur cette base, après le vote des adhérents des formations politiques concernées, désigner le ou la candidat(e) dont la notoriété, mesurée par toute une batterie d’indicateurs fiables et établis en commun, assurera la meilleure promotion électorale du projet qui nous engagera tous. Et sur cette base préparer dans les meilleures conditions les élections législatives qui suivront, avec l’ambition de faire élire le plus grand nombre possible de députés soutenus par le Front de gauche : j’avais cru comprendre que telle était l’orientation fixée par le denier congrès du Pcf, dont visiblement les signataires du texte en question paraissent n’avoir que faire !

Il n’empêche : c’est à partir de cette orientation qu’il nous faudra nous déterminer et nous rassembler. Et ce sont les militants, seuls, qui en décideront.

AUTRE POINT DE VUE

C’est avec un sentiment de malaise que j’ai terminé la lecture de la tribune de Claude Mazauric dans l’humanité de vendredi 17 décembre 2010, tribune qui marque son désaccord avec l’appel collectif « 2012 pour un rassemblement sans effacement du PCF. »

C Mazauric fonde ce désaccord sur un contenu de l’appel qu’il accuse de viser à discréditer la candidature de Jean Luc Mélenchon.
Il affirme que l’appel à « l’évocation de la candidature possible de Mélenchon donne lieu à un véritable florilège de qualificatifs relatifs à sa personne et à son action qui dégoûteraient de voter pour lui n’importe quel militant lucide ou électeur averti : « intronisé par les médias », porteur d’un « gauchissement du discours » reflétant une « gauchissement démagogique » des propositions, partisan d’un « ciblage clientéliste » assorti de « gesticulation », accusé de vouloir « récupérer de façon démagogique pour la pervertir de façon réactionnaire, l’idée de réforme du système monétaire mondial », Mélenchon atteindrait finalement le comble de l’indignité en s’abandonnant au « populisme ».

Frottez vous les yeux et relisez l’appel. Vous n’y trouverez aucun de ces qualificatifs à propose de JL Mélenchon en dehors du gauchissent et de l’intronisation dans les médias (1), et pour cause : tous ces qualificatifs s’adressent tous soit au PS, soit à Sarkozy !

Le texte dit en effet
« Ce serait là se contenter d'en rajouter un peu dans le gauchissement du discours au gauchissement démagogique engagé par le PS. Cela ne ferait guère le poids face à Sarkozy qui va redoubler de démagogie, de populisme, de ciblage clientéliste, comme à propos de la dépendance, et de gesticulation au plan mondial avec la présidence française du G-20. Rivalisant avec DSK sur les problèmes financiers internationaux, il va tenter de récupérer de façon démagogique, pour la pervertir de façon réactionnaire, l'idée de réforme du système monétaire mondial. Quel gâchis de nos apports si le Front de gauche ne porte pas dans la campagne de l'élection présidentielle l'idée d'une monnaie commune mondiale, née dans les rangs du PCF, à l'opposé de la domination du dollar! »

Comment un historien habitué à l’étude des textes peut-il produire une telle trahison de l’un d’entres eux ?
Oublie de ses lunettes?
Ou calomnie volontaire dont il pense qu’il en restera quelques choses à la lumière du texte de Beaumarchais,  « l’éloge de la calomnie » dans le barbier de Séville?
Travail de commande ?
En tout cas cela discrédite totalement le reste du texte et notamment sa défense du populisme (2) qui vise en fait à instaurer un Tabou sur toute opinion concernant le sujet « Mélenchon ».
Enfin C Mazauric évacue le contenu à construire en bas et réduit la chose à des accords électoraux de sommet.

Pour terminer revenons au texte de l’appel :
Il affirme d’entrée à propos de Mélenchon « Nous voulons partager le plus possible avec lui, comme avec d'autres d'ailleurs ».

Il précise qu’il «  n’est pas basé sur l’idée d’une candidature pur sucre mais sur une candidature capable de porter des idées de transformation sociale : “Le Front de gauche a besoin d'un candidat capable de porter un contenu ample et aiguisé d'options en liaison avec les luttes populaires. Il lui faut un candidat ancré dans les aspirations du peuple, de démocratie citoyenne, qui vise au rassemblement le plus large pour changer la donne à gauche, afin de battre la droite et Sarkozy en faveur d'une politique vraiment nouvelle.”
Ce candidat ne doit pas être forcément communiste, mais pourquoi devrait-il systématiquement ne pas l’être? Et A Chassaigne, qui est le seul autre candidat, nous offre avec courage une opportunité.


(1) Mais le fait est attesté par Mélenchon lui-même qui dans une rencontre avec les « communistes unitaires » de P.Braouzec affirmait qu’il « n’envisage pas pour l’instant l’hypothèse que le PCF ne se prononce pas pour la candidature de JLM. Il pense pouvoir créer une dynamique irréversible, contourner l’enfer des discussions d’appareil en s’adressant directement au peuple, notamment à travers les médias. »

(2) C’est pourtant Pierre Laurent, secrétaire national du PCF lui-même qui affirmait début novembre, avant la réunion du gymnase Japy, à propos de Jean-Luc Mélenchon  qu"on ne peut pas mener une campagne sur le thème du populisme alors que le président du Parti de gauche s'est fait remarquer ces dernières semaines par des déclarations fracassantes. 
"Le populisme ne peut pas être l'orientation du Front de gauche" qui doit rester une "construction populaire et citoyenne qui parie sur l'intelligence". 

Écrit par : Cailloux | 21.12.2010

19:34 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : claude mazauric, mélanchon, pcf, front de gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!