28/07/2011
Refusons "la règle d'or" sarkozyenne !
Dans le courrier qu'il vient d'adresser aux parlementaires daté du 26 juillet, Nicolas Sarkozy plaide avec enthousiasme en faveur des récentes décisions du Sommet de Bruxelles concernant la crise grecque et d'une gouvernance économique européenne renforcée.
Il appelle les députés et sénateurs français à s'unir « comme un seul homme » sur ces bases en vertu des intérêts supérieurs de la nation de « maîtrise » des dépenses publiques.
Tout le monde a parfaitement saisi son appel à adopter sans discussion la « règle d'or » qui permettrait d'inscrire dans la Constitution la politique d'austérité et d'injustice sociale que son gouvernement mène au bénéfice des marchés financiers depuis son élection à la présidence et que les gouvernements européens renforcent dans toute l'Europe sous le contrôle de la BCE, du FMI et de l'Union européenne.
Pour le Parti communiste français, les choses sont claires : il est hors de question de prêter la main à l'adoption de ce projet injuste, inefficace, contraire à l'intérêt général et à la souveraineté de notre pays.
Nos parlementaires ne voteront pas ce projet que nous combattons avec détermination avec toutes les forces du Front de gauche et leur candidat commun à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon.
Face à la crise très grave des dettes publiques en zone euro, le sommet extraordinaire de l'euro-groupe du 22 juillet dernier a, en réalité, décidé de sauvegarder les intérêts financiers des grands créanciers au détriment de celui des peuples, des salariés. Cette réunion n' a surtout rien changé ni à l'orientation de la politique monétaire de la Banque centrale européenne, ni à la sélectivité du crédit bancaire. Nicolas Sarkozy et ses homologues européens ont fait le choix de ne pas frapper les spéculateurs qui sont pourtant à l'origine de la crise financière.
Ainsi, le principe d'une taxation bancaire a-t-elle été rejetée. Certes, les taux d'intérêts des prêts consentis vont être abaissés et leur durée rallongée pour maintenir la tête du débiteur grec hors de l'eau sans le sauver de la noyade. Mais la possibilité d'un « défaut de paiement sélectif » de la Grèce est maintenue, avec le risque de nouveaux acharnements spéculatifs des marchés financiers contre elle, mais également contre d'autres pays considérés comme « fragiles », parmi lesquels l'Espagne, mais aussi l'Italie et ses 1 900 milliards d'euros de dette publique.
Le Fonds européen de stabilité financière (FESF), doté de 440 milliards d'euros en mai 2010 pour re-prêter aux États en difficulté de l'argent qu'il emprunte sur les marchés financiers avec la garantie de chaque pays membre de l'euro, voit son rôle très accru.
Avec le nouveau plan de 160 milliards d'euros décidé pour la Grèce, le FESF tend à devenir, à côté de la toujours très monétariste BCE, le pivot d'un projet de fuite en avant vers l'endettement public massif sur les marchés financiers de toute la zone euro prise comme un tout.
Or un premier épisode, ouvert au printemps 2010, de cette fuite en avant au service de la domination des marchés financiers vient, pourtant, de se conclure en débouchant sur un fiasco.
Le premier plan dit de « sauvetage » de la Grèce, auquel les députés communistes et du Parti de gauche ont été les seuls à s'opposer au Parlement, a brisé la croissance de ce pays, provoqué l'explosion du chômage et l'écrasement des salaires réels (-8,9% entre 2008 et 2011), aggravant le déficit budgétaire (+6% de 2008 à 2011) et accentuant, en pratique, l'accumulation des dettes, malgré les énormes sacrifices imposés au peuple et le bradage des atouts nationaux avec les privatisations, la casse des retraites...
La dette publique de la Grèce qui était de 105% de son PIB en 2008 approche, désormais, 150% ! Et voilà dans quelle voie on propose de nous enfoncer.
Ces décisions soumettent tous les peuples de l'Union européenne à ce chantage alors que cinq jours à peine après le sommet, les agences de notation annoncent déjà la forte probabilité de baisser les notes de l'Italie et de la France.
N'est-il pas grand temps de changer radicalement de logique et de cesser le sacrifice des économies nationales au profit des spéculateurs ?
L'adoption de la règle d'or qui soumettrait constitutionnellement tous nos budgets aux exigences des marchés financiers serait une folie. Le remboursement des marchés serait garanti tandis que cette règle obligerait à sacrifier nos salaires, nos retraites, notre protection sociale, nos systèmes publics d'éducation et de santé. Ce serait l'austérité à perpétuité et l'incapacité pour notre économie de se relever.
C'est cette voie que notre peuple a refusée par référendum en 2005. Si les partisans de la règle d'or sont convaincus que les Français ont changé d'avis depuis, qu'ils osent la soumettre au suffrage universel !
Si le président de la République par peur du suffrage universel décide d'obtenir ce changement constitutionnel en convoquant tous les parlementaires en congrès, pas une voix ne doit manquer à gauche pour empêcher l'adoption de ce projet !
Les communistes appellent toutes les femmes et tous les hommes de progrès à se mobiliser pour mettre en échec cette récession programmée et ce déni de démocratie.
Ce rejet doit être l'occasion pour toutes les forces de gauche de s'engager fermement à renoncer à cette politique d'austérité suicidaire et à promouvoir des choix nouveaux de développement social et écologique en France et en Europe.
La France ne doit pas seulement se battre pour une solution juste et solidaire au défi de la dette en Europe mais elle doit agir pour émanciper l'Union européenne de la dépendance des marchés financiers en retrouvant à tous les niveaux, national et européen, la maîtrise publique de la finance et du crédit, en taxant les banques et les profits financiers, en changeant le rôle et les missions de la BCE, en relevant les salaires et en développant les services publics. La France pourrait agir pour remplacer le Fonds européen de stabilité financière, qui soutient les marchés, par un Fonds européen de soutien au développement social et solidaire des pays européens.
Le Front de gauche avec le Parti communiste et ses partenaires est déjà pleinement mobilisé pour mener cette bataille. Nicolas Sarkozy lance un défi à toute la gauche en cherchant à faire la démonstration qu'il n'y a pas d'alternative à sa politique. Relevons ce défi. Une autre politique est possible !
Pierre Laurent
Secrétaire national du PCF
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23/07/2011
L'EUROPE LIBERALE EN PANNE !
Devant l'exceptionnelle gravité de la crise des dettes publiques en zone euro, les dirigeants européens réunis à Bruxelles refusent une fois de plus de se rendre à l'évidence.
Malgré le fiasco des recettes appliquées jusqu'ici, qui ont plusieurs fois échoué et n'ont fait qu'encourager le chantage des marchés financiers, les décisions du sommet européen prises sous la houlette d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy persistent dans une logique unique : préserver les intérêts des grands créanciers, banques et assurances, et des spéculateurs.
Les décisions prises à Bruxelles ne doivent pas faire illusion. Les systèmes de refinancement et de rachat des dettes publiques déjà mis en place sont un peu assouplis devant le risque d'effondrement généralisé du système, mais les mécanismes globaux restent les mêmes. Le rôle de la Banque centrale européenne n'est pas réorienté, les fonds spéculatifs ne sont pas taxés, l'idée d'une taxe bancaire est abandonnée, la création d'un Fonds social et de solidarité pour le développement européen proposé par le Parti de la gauche européenne n'est même pas évoqué.
En échange, c'est aux peuples que l'on va continuer de demander à payer l'addition avec une surenchère irresponsable à l'austérité, des politiques salariales ravageuses, la casse des systèmes de retraite et des services publics, des privatisations généralisées. Les intérêts financiers sont sauvegardés à court terme, mais les Etats et les peuples sont mis à genoux. Rien n'est réglé avec les mesures prises.
La seule solution durable est de rompre avec la logique actuelle, en abandonnant le pacte de stabilité et le pacte de super-austérité de l'euro +, et en lançant un nouveau pacte pour une croissance sociale, écologique et solidaire. Tourner le dos à la solidarité, soit par une sortie solitaire de l'euro, soit par le renforcement de mécanismes fédéralistes autoritaires, serait suicidaire.
Le Parti communiste va poursuivre son combat contre les choix européens actuels et refusera leur inscription dans la Constitution par le biais du système de la « règle d'or ». Nous proposons de taxer durement la spéculation, d'instaure rune taxe Tobin sur les transactions financières, de mettre à contribution, par un prélèvement spécifique, les banques, les sociétés d'assurances, tous les fonds spéculatifs. Toute perspective de mise en défaut de la Grèce doit être écartée.
Le Fonds européen de stabilité financière qui soutient les marchés doit être remplacé par un Fonds européen qui finance le développement social et solidaire des pays européens. Le contrôle de la BCE doit être repris par les Parlements pour mettre à nouveau la politique monétaire et du crédit au service de la créations d'emplois utiles à répondre aux besoins sociaux et écologiques urgents et à venir. Hors de cette remise en cause radicale, tout discours sur la sortie de crise est un dangereux leurre.
Le mensonge des gouvernements européens doit cesser.
Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF
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18/07/2011
VERS UN FICHAGE GENERALISE DE TOUTE LA POPULATION !
Les députés ont voté la proposition de loi relative à la carte nationale d’identité sécurisée. Cette carte nationale d’identité organise le fichage administratif de 45 millions de personnes de plus de 15 ans en France. Une proposition de loi qui aura été votée
en session extraordinaire, un 7 juillet, dans un hémicycle fort de 11 députés.
Pour le groupe des députés communistes et du Parti de Gauche, Jean Paul Lecoq, député communiste de la Seine Maritime a donné l’explication de vote négatif du groupe.
EXTRAITS
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la proposition de loi d’origine sénatoriale qui nous est présentée aujourd’hui se fixe pour ambition de lutter concrètement contre le phénomène de l’usurpation d’identité, dont les statistiques indiquent qu’il est en constante augmentation.
Nul ne conteste la réalité du phénomène et la gravité de ses conséquences, le traumatisme que représente cette infraction, le désarroi et les difficultés auxquels sont le plus souvent confrontées les victimes et leurs familles. La nécessité de lutter efficacement contre l’usurpation d’identité et de réparer les dommages subis par les victimes fait, me semble-t-il, consensus sur l’ensemble de ces bancs.
La présente proposition de loi ne nous satisfait toutefois ni sur la forme ni sur le fond. Vous tirez en effet prétexte des atteintes à la vie quotidienne des victimes d’usurpation pour remettre sur le tapis la proposition de mise en place d’une carte nationale d’identité électronique. Elle serait équipée de deux composants électroniques : une puce dite « régalienne », contenant les données d’identité et les données biométriques relatives au titulaire de la carte, authentifiée grâce à son enregistrement sur une base centrale, et une puce facultative de services dématérialisés, permettant notamment de réaliser les signatures électroniques sur internet.
Comme ses promoteurs le soulignent sans ambiguïté, le présent texte vise en réalité à la mise en œuvre d’une base unique et centralisée pour recenser, confronter et vérifier les informations afin de permettre d’identifier avec certitude les demandeurs de titres en confrontant leurs empreintes avec toutes celles qui ont été précédemment enregistrées dans la base de titres électroniques sécurisés déjà utilisée pour les passeports biométriques.
Nous sommes pour notre part franchement hostiles à un tel projet et partageons les réserves exprimées par le Conseil d’État et la CNIL sur les fichiers contenant des données biométriques.
Nous pouvons d’ailleurs nous interroger : n’est-ce pas pour contourner l’avis du Conseil d’État que votre majorité privilégie le véhicule législatif de la proposition de loi, de la même façon que le Gouvernement a contourné le Conseil d’État en autorisant par décret la création du passeport biométrique ?
Rappelons en effet que, si l’on excepte la regrettable décision intervenue en octobre dernier et autorisant le fichage biométrique des Roms et de tous les étrangers bénéficiant de l’aide au retour, le Conseil d’État a toujours exprimé des réserves sur la mise en œuvre d’un fichier de portée générale…
Nous considérons en effet que les fichiers constitués sous prétexte de lutte contre la délinquance présentent en l’état actuel un caractère manifestement trop intrusif. Ainsi en a également jugé le Conseil constitutionnel dans sa décision du 10 mars dernier concernant la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, dite LOPPSI 2, en modifiant les conditions d’utilisation de certains fichiers. Ceux-ci contenaient pourtant des données beaucoup moins sensibles que celles qui pourraient être rassemblées dans le fichier national qui serait constitué à la suite de l’adoption de la présente proposition de loi.
Il faut en outre rappeler que les cartes de nouvelle génération que vous prévoyez de créer ne sont elles-mêmes pas sans risques. Des groupes de pirates informatiques sont parvenus, en Allemagne comme au Royaume-Uni, à pirater leurs propres cartes biométriques en moins de douze minutes, accédant ainsi à tout leur contenu, qu’ils ont d’ailleurs modifié avec aisance.
Vous voyez, le risque zéro n’existe pas, les pirates sont plus talentueux que les industriels. Il nous faut donc avoir à l’esprit, chers collègues, que, compte tenu de la sensibilité des données recueillies, la mise en œuvre d’une carte d’identité biométrique pourrait présenter à l’avenir des risques beaucoup plus importants que ceux constatés avec l’actuelle carte d’identité.
En ce qui concerne la création de la seconde puce, optionnelle, visant à permettre à l’État de garantir l’authenticité de la signature et de sécuriser les transactions commerciales, nous exprimons, là aussi, les plus vives réserves, car il y a manifestement confusion des genres. Vous nous dites que c’est optionnel, mais il existe de nombreuses cartes optionnelles – des cartes de fidélité, par exemple – dont, au bout d’un certain temps, on nous explique que, sans elles, on ne peut pas obtenir tel ou tel service, si bien que, en fin de compte, on est contraint de les prendre. Cette pratique devient même systématique.
En voulant faire de la carte d’identité à la fois un document administratif et un document à portée commerciale, vous encouragez une dérive libérale, réduisant le citoyen à la figure du consommateur, un consommateur d’autant plus choyé que le citoyen est surveillé.
Comme le soulignait déjà la Ligue des droits de l’homme en 2005, « ce soudain intérêt porté par le ministère de l'intérieur aux désirs des consommateurs et son ingérence dans ce domaine masquent en réalité sa volonté d’imposer un outil de contrôle policier, sous couvert de prétendus bienfaits pour ses détenteurs ».
Nous nous refusons à cautionner cette utopie dangereuse d’un individu totalement transparent, tant pour les autorités publiques que pour les opérateurs commerciaux. Avec ce texte, vous répondez à vos pulsions naturelles, qui vous poussent à vouloir tout savoir sur chacun et, dans le même temps, à servir les milieux d’affaires que vous choyez…
la proposition de loi ne présente aucune solution aux victimes qui, pourtant, vivent un drame – nos collègues de l’UMP et vous-même, monsieur le ministre, l’avez dit. Il aurait été bon que cette proposition de loi pense aux victimes. Ce n’est pas le cas.
Vous avez préféré instrumentaliser cette question pour justifier un fichage biométrique généralisé, en dépit des risques évidents qu’un tel fichage comporte en termes de libertés publiques. Les députés communistes, républicains et du parti de gauche voteront en conséquence contre cette proposition de loi.
19:42 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cni, contrôle, lecoq, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
L’eau à l’agglomération d’Evry : le choix d’une régie publique !
COMMUNIQUE
L'eau est un bien commun, indispensable à la vie et pourtant elle n'est toujours pas un droit universel réel. Oui, domestiquer l'eau a un coût. Mais parce que c'est une ressource vitale qui doit devenir universelle il n'y a pas de raison d'y ajouter la rémunération d'un actionnaire, quel qu'il soit !
A l’occasion de la campagne des Cantonales, nous avions lancé le débat. C’est pourquoi je me félicite de la décision prise par la communauté d’agglomération, une gestion en régie publique de l’eau potable qui offrira de nombreux avantages. L’étude a mis en valeur l’intérêt de ce modèle économique, tant du point de vue de la baisse des tarifs pour les usagers, que de l’équilibre général financier de ce mode de gestion publique.
Approuvée à l'unanimité lors de la conférence des maires de l'agglomération lundi, cette décision fera l'objet d'une délibération en conseil d'agglomération le 26 septembre mais elle démontre dès à présent, que seul le service public peut être source de progrès social pour tous et d'égalité de traitement, et une réalité économique.
Christian Pigaglio, conseiller communautaire, Président du groupe communiste au conseil municipal d’Evry, conseiller national de l’Association Nationale des Elus Communistes et Républicains
POUR RAPPEL, NOTRE PETITION MISE EN LIGNE LE 03/02/2011
A l'attention de Président de la communauté d'Evry Centre
La délégation du service public de l’eau de la communauté d’agglomération d’Evry Centre arrive à son terme.
Les citoyennes et les citoyens vont enfin pouvoir donner leur avis.
Si comme nous vous souhaitez que la gestion de l’eau soit publique, que son prix soit réduit pour les besoins vitaux, que de véritables économies soient programmées, vous pouvez signer cette pétition :
Depuis la création de la ville nouvelle d‘Evry, la gestion de l’eau est privatisée. Elle a été confié à la Société des Eaux de l’Essonne, de la Lyonnaise des eaux, du groupe Suez Environnement dont les résultats net au premier semestre 2010 s‘établissent à + 121 %.
Le tarif au m3 était de 3,78 € en 2010, pratiquement un des plus chers de l’Ile de France (tarifs situés en moyenne à 3,33 €, 2,89 à Paris).
D’ici 2015 les prévisions de hausse dans la région Parisienne sont de plus de 15 %.
« L’eau n’est pas une marchandise, c’est un bien commun de l’humanité, nous exigeons sa gestion publique en régie municipale.
Pour arrêter le gaspillage, pour une tarification sociale, nous souhaitons une gestion transparente sous contrôle des citoyens.
Pour cela, nous demandons que la communauté d’agglomération d’Evry centre diligente une étude indépendante, comparative entre le privé et le public. »
Pétition soutenue pas : PARTI COMMUNISTE FRANCAIS –JEUNESSE COMMUNISTE-GROUPE DES ELUS COMMUNISTES DE L'AGGLOMERATION D'EVRY….
10:25 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eau, régie, evry, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
16/07/2011
Le 14 juillet doit redevenir une fête populaire
Il y a bien longtemps que le défilé du 14 juillet a perdu sa raison d'être : celui de la rencontre d'un peuple et de son armée dans la célébration des valeurs de la République : Liberté, Égalité, Fraternité.
Le PCF regrette que la fête du 14 juillet ait perdu ses valeurs populaires et citoyennes. Sa conception est pour le moins à revoir.Pour autant, la polémique qui se développe sur la nécessité ou non de maintenir une manifestation militaire lors de la fête nationale a pour conséquence de faire passer au second plan les six nouveaux décès de soldats, morts pour une guerre qu'on n'aurait jamais du faire, celle d'Afghanistan.
C'est tragique. Surtout en pensant aux prochains drames et souffrances que peut connaître notre armée et les familles des soldats engagés dans des opérations pour des motifs souvent troubles.La priorité est de s'en prendre à toutes ces guerres inutiles dont le plus souvent on tait le nom.
La France doit s'engager au plus vite dans un processus de désarmement. Le combat pour un monde plus pacifique, désarmé, a tout à y gagner.
Parti communiste français
15:51 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, fête, 14 juillet | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
15/07/2011
Poème de Paul Eluard au groupe Manouchian
Si j’ai le droit de dire,
en français aujourd’hui,
Ma peine et mon espoir,
ma colère et ma joie
Si rien ne s’est voilé,
définitivement,
De notre rêve immense
et de notre sagesse
C’est que ces étrangers,
comme on les nomme encore,
Croyaient à la justice,
ici-bas, et concrète,
Ils avaient dans leur sang
le sang de leurs semblables
ces étrangers savaient
quelle était leur patrie.
La liberté d’un peuple
Oriente tous les peuples
Un innocent aux fers
enchaîne tous les hommes
et, qui ne se refuse à son cœur,
sait sa loi.
Il faut vaincre le gouffre
Et vaincre la vermine.
Ces étrangers d’ici
Qui choisirent le feu
Leurs portraits sur les murs
Sont vivants pour toujours.
Un soleil de mémoire
Eclaire leur beauté.
Ils ont tué pour vivre,
Ils ont crié vengeance.
Leur vie tuait la mort
Au cœur d’un miroir fixe
Le seul vœu de justice
A pour écho la vie
Et, lorsqu’on n’entendra
Que cette voix sur terre
Lorsqu’on ne tuera plus
Ils seront bien vengés ;
Et ce sera justice.
Paul ELUARD Cinq ans après
67 ans après le Parti communiste Français avait tenu a rendre hommage aussi en organisant une cérémonie à Evry devant la plaque commémorative rappelant l'arrestation du groupe Manouchian en 1943.
Photos Jackie Corbel
13:07 Publié dans ACTUALITES, Histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : manouchian, pcf, evry | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
07/07/2011
RENEE PAGES, RESISTANTE, PREMIERE FEMME A AVOIR SIEGE A UN CONSEIL MUNICIPAL
Renée Pagès n’est pas la première femme élue à un conseil municipal, mais c’est la première a avoir siégé officiellement à un conseil municipal à Ajaccio.
La première élue de la République fût Joséphine Pencalet (1886-1972) élue en 1925 à Douardenez en qualité de conseillère municipale sur la liste du communiste Daniel Le Flanchec, dans cette ville qui fut la première municipalité communiste de France.
Les femmes n'étant pas encore pourvues de droit de vote en cette époque et encore moins celui d'être élue, le scrutin sera tout bonnement invalidée.
RENEE PAGES
C’était la sœur de Danièle Casanova, responsable des jeunesses communistes, décédée au camp d’Auschwitz.
Renée Pagès, comme sa sœur est rentrée très tôt en résistance dans sa Corse natale où elle fut de tous les combats jusqu’à la libération de la Corse en septembre 1943.
Elle fut dirigeante des Comités clandestins de femmes, et responsable d’établir les liaisons entre la direction de la résistance et celle du Parti communiste Français.
Son courage et son héroïsme lui valurent d’être décorée de la Croix de guerre et de la médaille de la résistance.
Alors que le droit de vote et l’éligibilité des femmes n’existe pas encore, Renée Pagès, héroïne reconnue par la résistance est désignée au conseil municipal d’Ajaccio. Elle sera ainsi la première femme à siéger dans une assemblée communale avant même que le droit de vote et l’éligibilité ne soient accordés quelques mois plus tard en 1945.
Elle reprendra à la libération son métier d’enseignante en mathématiques à la libération.
A sa disparition le 22 décembre 2005 ses amis lui rendirent un vibrant hommage pour celle qui comme sa sœur est rentrée dans l’histoire des hommes, pour toujours.
Références de l’article : Héroique, femmes en résistance T2, Antoine Porcu, Geai bleu éditions
10:25 Publié dans ELUS COMMUNISTES, Histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : renée pagès, pcf, ajaccio, résistante, joséphine pencalet | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |