Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent s'est exprimé à l'occasion du discours de clôture de la fête de l'Humanité, critiquant la politique sociale et sécuritaire du gouvernement.
Certifiant que la gauche "ne lâcherait rien" dans la bataille des retraites, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a déclaré dimanche 12 septembre une "guerre citoyenne et pacifique" à Nicolas Sarkozy.
Depuis 2007, "nous subissons, avec Nicolas Sarkozy, le pouvoir le plus rétrograde, le plus brutal, le plus autoritaire qu'il ait été permis d'imaginer", a-t-il lancé sur la Grande scène de la Fête de L'Humanité pour son premier discours de clôture en tant que numéro un communiste, devant des dizaines de milliers de personnes, avant le concert de Jacques Dutronc.
"Ce pouvoir est en guerre contre le monde du travail. Et il faut nous, le monde du travail, leur déclarer la guerre, une guerre citoyenne et pacifique", a-t-il poursuivi d'une voix éraillée, entouré de Marie-George Buffet, du potentiel candidat du Front de gauche à la présidentielle André Chassaigne et de nombreux autres élus communistes.
"Révolution citoyenne et démocratique"
Pour Pierre Laurent, "le pouvoir de Nicolas Sarkozy et du Medef, c'est la guerre aux salaires, au pouvoir d'achat populaire". "Guerre, encore, contre les libertés, la République et ses valeurs, guerre aux Roms, aux pauvres, aux jeunes, aux "Français d'origine étrangère"".
Le conseiller régional d'Ile-de-France a donc plaidé pour "une révolution sociale contre le pouvoir des marchés financiers, une révolution citoyenne et démocratique contre la monarchie sarkozyste".
"L'après-Sarkozy"
Sur les retraites, "rien, nous ne lâcherons rien, nous allons vous battre M. Sarkozy" grâce à "une mobilisation sociale phénoménale", a-t-il lancé, très applaudi. "Le peuple est en train de reprendre la main", a-t-il dit, montrant une carte postale à envoyer à l'Elysée: "Assez Sarkozy, nous ne lâcherons pas!".
"Dans cette bataille, c'est aussi l'après-Sarkozy qui commence à se jouer", a-t-il affirmé, appelant la gauche à des "engagements clairs et sans ambiguïtés dans tous les domaines". Il a ainsi demandé aux gens de gauche de "se mêler" du débat au sein du Front de gauche pour "construire un pacte d'union populaire" pour 2012.
Et de conclure, avec les mots de Jean Ferrat, décédé en mars: "il est temps que le malheur succombe".
Conformément à la tradition, le meeting s'est achevé sur une Marseillaise et l'Internationale.
Article : Nouvelobs.com, photo Emosaïque