Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/02/2014

Cette vie n’était pas au programme... L'éditorial de Patrick Apel-Muller

pauvreté, austérité, surendettement, précarité, travailleurs pauvres, pacte de responsabilité

La vie de Patricia n’était pas au programme du séminaire organisé hier après-midi par la direction du PS pour «la réussite du pacte de responsabilité». Elle était même hors sujet, cette souffrance à bas bruit comme il s’en éprouve dans les autres villes du Limousin, dans tous les quartiers populaires comme dans la ruralité. Il est si rare qu’elle gonfle et qu’elle claque comme une gifle.

La lettre que nous publions est rédigée comme un constat, sans pathos, pour dire les faits comme un acte d’accusation. Elle s’intitule «Désespoir», mais elle est aussi un geste accompli pour déranger les consciences assoupies, les appétits repus, les silences commodes. Peut-être une hésitation perturbera-t-elle les discours huilés des moralistes appointés qui désignent du doigt le confort des «assistés», les «fraudes sociales», les «abus qui tuent la valeur travail». Les coups de boutoir libéraux ont déjà fait cela de notre modèle social, mais que pèse-t-il encore aux yeux du petit cercle qui gouverne à l’Élysée, si loin de la gauche et si près des entrepreneurs, comme s’en targue le ministre de l’Économie ?

La France ne siège pas avant tout dans le comité Colbert, où s’affichent les prouesses du luxe. Elle est là, dans les frigos si vite vides, les fins de mois déjà arrivées le 15, les pleins d’essence auxquels, de petites pièces en petites pièces, on ne parvient jamais. Les dizaines de milliards de cadeaux qui seront distribués sur fonds publics durant les prochaines années n’iront pas vers ces millions de chômeurs, de précaires, de travailleurs pauvres, de petits artisans ou paysans qui en ont un besoin vital. Ils iront grossir les flots d’exemptions fiscales, de subventions, d’allégements de cotisations qui coulent sans répit, ni contrôle vers l’aristocratie financière du CAC 40. Ils seront enlevés aux services publics et aux budgets sociaux qui rendent la vie de nos concitoyens tout juste vivable à temps.

Ces existences abîmées, ulcérées, humiliées ont quitté les marges de la société pour en gagner le cœur. La panne sociale, la morosité française, le sentiment de déclassement naissent dans les drames qui frappent partout ces populations : dans le cœur des grandes villes, parmi ceux qui espéraient qu’un diplôme les abriterait des lendemains incertains ; dans les vallées industrielles que les marchés financiers ravagent ; dans les campagnes qui étouffent à petit feu. La France ne redémarrera pas sans eux, les Mory Ducros laissés sur le pavé, les sidérurgistes qui savent qu’on aura demain besoin des aciers fins qu’ils savent produire, les Patricia et, avec elles, tous les employés, qui regorgent de force et d’idées inemployées. Quand on sait qu’on n’a qu’une vie, le gâchis serre la gorge. Ces nouvelles chances, notre peuple a besoin de se les donner sans tarder, pas après pas, en retrouvant les chemins de lutte qui rassemblent des majorités, qui débouchent sur des succès sur lesquels en bâtir d’autres, en dépassant les préjugés. Le pacte de responsabilité ne profitera qu’à quelques-uns qui n’ont que faire de croissance, d’augmentations de salaires, d’investissements dans les individus. Un pacte de solidarité peut s’édifier pour tous ou presque si on en écarte les financiers qui veulent mettre le pays en coupe réglée et ceux qui, boutons dorés ou chemises brunes, n’aspirent qu’à le diviser pour régner.

L'Humanité en version numérique

Patrick Apel-Muller, pour l'Humanité

pauvreté, austérité, surendettement, assedic, précarité, travailleurs pauvres, pacte de responsabilité, pauvreté,austérité,surendettement,précarité,travailleurs pauvres,pacte de responsabilité

Témoignage exclusif publié par l'Humanité. Un cri d’alarme pour « survivre »

Patricia, 48 ans, subsiste depuis deux ans avec moins de 700 euros par mois. Une existence intenable qu’elle raconte dans une lettre adressée aux médias et aux élus. Nous publions ce courrier. C’est une « question de survie » pour elle.

«OBJET : DÉSESPOIR.» C’est par ces mots en majuscules, soulignés et en caractères rouges, que débute le «résumé de vie» de Patricia (1). Son appel à l’aide, rédigé dans son deux-pièces de Guéret, dans la Creuse. Car sa courte lettre, que nous publions en intégralité (lire ci-dessous), en dit bien plus sur la pauvreté que la dernière statistique de l’Insee. D’après ses derniers chiffres, datant de 2011, il y avait 8,8 millions de pauvres en France – un pays où il faut deux ans pour mesurer les niveaux de misère, quand trois mois suffisent à connaître la moindre inflexion du PIB.

« Mais combien de personnes qui souffrent ? » interroge Patricia, dans sa lettre envoyée le 1er février au préfet de la Creuse, à des dizaines de journalistes et d’élus de la République. Combien de femmes et d’hommes survivent, comme elle, avec un repas par jour. Combien survivent avec un frigo vide dès le 10 de chaque mois ?

Reproches et suspicions pour toute aide

« On n’en meurt pas », écrit cette femme de 48 ans. Mais comment vit-on quand il n’y a plus les moyens de vivre ? Elle « tient » depuis deux ans. Tout s’est empiré à la fin de son énième contrat d’insertion. Ses 20 heures hebdomadaires se sont converties, une fois au chômage, en mirifique somme de 650 euros par mois. « Avec ça, on mange et on paie ses factures. » Et encore. 650 euros, c’est au-dessus des minima sociaux, qui donnent droit à une aide alimentaire. Impossible de suivre le régime pour son diabète. Le jambon, c’est la seule protéine qu’elle s’autorise. « Il y a aussi les œufs, mais on s’en lasse vite, explique Patricia. Quand j’ai su que je partais en cure ou à l’hôpital pendant plusieurs semaines, la première chose que je me suis dit, c’est chouette, je vais pouvoir manger. » Alors, parfois, elle en a marre. « Je craque : j’achète les chaussures dont j’avais besoin, ou je remplis mon frigo. »

Un impayé de loyers est vite arrivé, mais impossible de rembourser. Pour 2 000 euros de dette locative, elle a reçue une lettre d’huissier. « J’ai paniqué. J’ai cherché un appartement dans le privé, et je suis partie avant la date d’expulsion. Quand c’est la première fois, on ne sait pas comment réagir. » Pour toute aide, elle ne recevra que reproches et suspicions. L’organisme HLM l’accusera même d’avoir organisé sa dette, raconte Patricia. Derrière elle, des photos de boutiques parisiennes et du Louvre, prises par ses enfants, défilent sur son écran d’ordinateur. Ses souvenirs à elle, la plupart ont été vendus dans un magasin de troc. Les autres s’entassent dans un garage de location, à 45 euros par mois. « Le plus dur, ce fut de vendre la bague de mes précédents mariages. C’est comme si une part de mon passé s’était envolée. » L’humiliation est totale. « On se dit qu’on ne peut plus rien, que l’on n’est rien. »

Dans son nouveau deux-pièces, plus petit et moins cher, elle pensait trouver un peu de répit. Il durera jusqu’à la fin de ses droits Assedic, le 9 janvier. Mais le versement de l’allocation spécifique de solidarité, qui devait prendre le relais, a été retardé de deux semaines par Pôle emploi. En février, elle a perçu 201 euros pour payer 230 euros de loyer. « Quand j’ai vu que j’allais repartir dans la galère, j’ai décidé d’écrire cette lettre, surtout après tout ce que j’ai vécu. »

Maintenant, c’est une « question de survie ». Car, oui, un soir, elle dit à un homme croisé sur un site de rencontres que ce n’était pas gratuit. Ne pouvait-elle pas demander de l’aide à sa famille ? « Ma sœur m’aide quand elle le peut. Mais c’est aussi dur pour elle et son mari, qui sont agriculteurs. » Difficile de demander à ses fils qui se lancent dans la vie. L’un des deux, sans emploi, a tenté de quitter la Creuse comme tous les jeunes du coin. À Paris, sans argent, il a tenu trois mois. Quant à son père, il lui a acheté une vieille voiture, que répare son ex-mari.

« Passer à l’acte, ce n’est pas si difficile », dit-elle d’abord. Puis, après un silence, elle explose en sanglots. « Le plus dur, c’est de se vendre, de vendre mon corps pour remplir un frigo. Il me reste quinze ans à travailler. Je ne suis pas destinée à me prostituer. Je veux travailler. Je suis pleine de vie, mais c’est la vie qui me pèse. » Patricia est une révoltée. Elle envoie des piles de lettres. L’une d’elles est arrivée à la préfecture. La réponse, ubuesque, lui conseilla de s’adresser à Pôle emploi...

(1) Le prénom a été modifié

Cette vie n’était pas au programme... L'éditorial de Patrick Apel-Muller

pauvreté, austérité, surendettement, précarité, travailleurs pauvres, pacte de responsabilité

La vie de Patricia n’était pas au programme du séminaire organisé hier après-midi par la direction du PS pour «la réussite du pacte de responsabilité». Elle était même hors sujet, cette souffrance à bas bruit comme il s’en éprouve dans les autres villes du Limousin, dans tous les quartiers populaires comme dans la ruralité. Il est si rare qu’elle gonfle et qu’elle claque comme une gifle.

La lettre que nous publions est rédigée comme un constat, sans pathos, pour dire les faits comme un acte d’accusation. Elle s’intitule «Désespoir», mais elle est aussi un geste accompli pour déranger les consciences assoupies, les appétits repus, les silences commodes. Peut-être une hésitation perturbera-t-elle les discours huilés des moralistes appointés qui désignent du doigt le confort des «assistés», les «fraudes sociales», les «abus qui tuent la valeur travail». Les coups de boutoir libéraux ont déjà fait cela de notre modèle social, mais que pèse-t-il encore aux yeux du petit cercle qui gouverne à l’Élysée, si loin de la gauche et si près des entrepreneurs, comme s’en targue le ministre de l’Économie ?

La France ne siège pas avant tout dans le comité Colbert, où s’affichent les prouesses du luxe. Elle est là, dans les frigos si vite vides, les fins de mois déjà arrivées le 15, les pleins d’essence auxquels, de petites pièces en petites pièces, on ne parvient jamais. Les dizaines de milliards de cadeaux qui seront distribués sur fonds publics durant les prochaines années n’iront pas vers ces millions de chômeurs, de précaires, de travailleurs pauvres, de petits artisans ou paysans qui en ont un besoin vital. Ils iront grossir les flots d’exemptions fiscales, de subventions, d’allégements de cotisations qui coulent sans répit, ni contrôle vers l’aristocratie financière du CAC 40. Ils seront enlevés aux services publics et aux budgets sociaux qui rendent la vie de nos concitoyens tout juste vivable à temps.

Ces existences abîmées, ulcérées, humiliées ont quitté les marges de la société pour en gagner le cœur. La panne sociale, la morosité française, le sentiment de déclassement naissent dans les drames qui frappent partout ces populations : dans le cœur des grandes villes, parmi ceux qui espéraient qu’un diplôme les abriterait des lendemains incertains ; dans les vallées industrielles que les marchés financiers ravagent ; dans les campagnes qui étouffent à petit feu. La France ne redémarrera pas sans eux, les Mory Ducros laissés sur le pavé, les sidérurgistes qui savent qu’on aura demain besoin des aciers fins qu’ils savent produire, les Patricia et, avec elles, tous les employés, qui regorgent de force et d’idées inemployées. Quand on sait qu’on n’a qu’une vie, le gâchis serre la gorge. Ces nouvelles chances, notre peuple a besoin de se les donner sans tarder, pas après pas, en retrouvant les chemins de lutte qui rassemblent des majorités, qui débouchent sur des succès sur lesquels en bâtir d’autres, en dépassant les préjugés. Le pacte de responsabilité ne profitera qu’à quelques-uns qui n’ont que faire de croissance, d’augmentations de salaires, d’investissements dans les individus. Un pacte de solidarité peut s’édifier pour tous ou presque si on en écarte les financiers qui veulent mettre le pays en coupe réglée et ceux qui, boutons dorés ou chemises brunes, n’aspirent qu’à le diviser pour régner.

L'Humanité en version numérique

Patrick Apel-Muller, pour l'Humanité

pauvreté, austérité, surendettement, assedic, précarité, travailleurs pauvres, pacte de responsabilité, pauvreté,austérité,surendettement,précarité,travailleurs pauvres,pacte de responsabilité

Témoignage exclusif publié par l'Humanité. Un cri d’alarme pour « survivre »

Patricia, 48 ans, subsiste depuis deux ans avec moins de 700 euros par mois. Une existence intenable qu’elle raconte dans une lettre adressée aux médias et aux élus. Nous publions ce courrier. C’est une « question de survie » pour elle.

«OBJET : DÉSESPOIR.» C’est par ces mots en majuscules, soulignés et en caractères rouges, que débute le «résumé de vie» de Patricia (1). Son appel à l’aide, rédigé dans son deux-pièces de Guéret, dans la Creuse. Car sa courte lettre, que nous publions en intégralité (lire ci-dessous), en dit bien plus sur la pauvreté que la dernière statistique de l’Insee. D’après ses derniers chiffres, datant de 2011, il y avait 8,8 millions de pauvres en France – un pays où il faut deux ans pour mesurer les niveaux de misère, quand trois mois suffisent à connaître la moindre inflexion du PIB.

« Mais combien de personnes qui souffrent ? » interroge Patricia, dans sa lettre envoyée le 1er février au préfet de la Creuse, à des dizaines de journalistes et d’élus de la République. Combien de femmes et d’hommes survivent, comme elle, avec un repas par jour. Combien survivent avec un frigo vide dès le 10 de chaque mois ?

Reproches et suspicions pour toute aide

« On n’en meurt pas », écrit cette femme de 48 ans. Mais comment vit-on quand il n’y a plus les moyens de vivre ? Elle « tient » depuis deux ans. Tout s’est empiré à la fin de son énième contrat d’insertion. Ses 20 heures hebdomadaires se sont converties, une fois au chômage, en mirifique somme de 650 euros par mois. « Avec ça, on mange et on paie ses factures. » Et encore. 650 euros, c’est au-dessus des minima sociaux, qui donnent droit à une aide alimentaire. Impossible de suivre le régime pour son diabète. Le jambon, c’est la seule protéine qu’elle s’autorise. « Il y a aussi les œufs, mais on s’en lasse vite, explique Patricia. Quand j’ai su que je partais en cure ou à l’hôpital pendant plusieurs semaines, la première chose que je me suis dit, c’est chouette, je vais pouvoir manger. » Alors, parfois, elle en a marre. « Je craque : j’achète les chaussures dont j’avais besoin, ou je remplis mon frigo. »

Un impayé de loyers est vite arrivé, mais impossible de rembourser. Pour 2 000 euros de dette locative, elle a reçue une lettre d’huissier. « J’ai paniqué. J’ai cherché un appartement dans le privé, et je suis partie avant la date d’expulsion. Quand c’est la première fois, on ne sait pas comment réagir. » Pour toute aide, elle ne recevra que reproches et suspicions. L’organisme HLM l’accusera même d’avoir organisé sa dette, raconte Patricia. Derrière elle, des photos de boutiques parisiennes et du Louvre, prises par ses enfants, défilent sur son écran d’ordinateur. Ses souvenirs à elle, la plupart ont été vendus dans un magasin de troc. Les autres s’entassent dans un garage de location, à 45 euros par mois. « Le plus dur, ce fut de vendre la bague de mes précédents mariages. C’est comme si une part de mon passé s’était envolée. » L’humiliation est totale. « On se dit qu’on ne peut plus rien, que l’on n’est rien. »

Dans son nouveau deux-pièces, plus petit et moins cher, elle pensait trouver un peu de répit. Il durera jusqu’à la fin de ses droits Assedic, le 9 janvier. Mais le versement de l’allocation spécifique de solidarité, qui devait prendre le relais, a été retardé de deux semaines par Pôle emploi. En février, elle a perçu 201 euros pour payer 230 euros de loyer. « Quand j’ai vu que j’allais repartir dans la galère, j’ai décidé d’écrire cette lettre, surtout après tout ce que j’ai vécu. »

Maintenant, c’est une « question de survie ». Car, oui, un soir, elle dit à un homme croisé sur un site de rencontres que ce n’était pas gratuit. Ne pouvait-elle pas demander de l’aide à sa famille ? « Ma sœur m’aide quand elle le peut. Mais c’est aussi dur pour elle et son mari, qui sont agriculteurs. » Difficile de demander à ses fils qui se lancent dans la vie. L’un des deux, sans emploi, a tenté de quitter la Creuse comme tous les jeunes du coin. À Paris, sans argent, il a tenu trois mois. Quant à son père, il lui a acheté une vieille voiture, que répare son ex-mari.

« Passer à l’acte, ce n’est pas si difficile », dit-elle d’abord. Puis, après un silence, elle explose en sanglots. « Le plus dur, c’est de se vendre, de vendre mon corps pour remplir un frigo. Il me reste quinze ans à travailler. Je ne suis pas destinée à me prostituer. Je veux travailler. Je suis pleine de vie, mais c’est la vie qui me pèse. » Patricia est une révoltée. Elle envoie des piles de lettres. L’une d’elles est arrivée à la préfecture. La réponse, ubuesque, lui conseilla de s’adresser à Pôle emploi...

(1) Le prénom a été modifié

03/02/2014

Alexis Tsipras à Paris: "Nous serons la surprise" des européennes"

direct,live,pierre laurent,tsiprars,union européenne,grèce,pcf,pierre laurent,austérité,front de gauche,pge,syriza,alexis tsipras,européennes 2014,extrême droite,parti de la gauche européenne,aube for

Le candidat du Parti de la gauche européenne à la présidence de la Commission européenne, Alexis Tsipras, a rencontré les électeurs français ce lundi soir au siège du PCF, à l'invitation de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.

direct,live,pierre laurent,tsiprars,union européenne,grèce,pcf,austérité,front de gauche,pge,syriza,alexis tsipras,européennes 2014,extrême droite,parti de la gauche européenne,aube forLe président de Syriza est arrivé ce lundi matin à Paris pour une visite de deux jours dans le cadre de sa candidature à la présidence de la Commission européenne au nom du Parti de la gauche européenne (PGE). Temps fort de sa venue en France, Alexis Tsipras a tenu une rencontre publique à l'invitation de Pierre Laurent, Président du PGE, ce lundi soir, au siège du Parti communiste français, devant une salle comble

"Nous allons faire ensemble le voyage de l'espoir et du changement pour changer l'Europe mais aussi pour changer nos vies", a promis le candidat à la présidence de la Commission europénne. "Nous pouvons envahir la Bastille du néolibéralisme global qu'est l'actuelle Europe néolibérale. " Prenant acte que "les socialistes rejettent leurs mandats progressistes et deviennent "co-managers" du consensus néolibéral avec Merkel", Alexis Tsipras constate que "si le gouvernement de François Hollande était différent, je pense que toute l'Europe aujourd'hui serait différente."

Europe des peuples

direct,live,pierre laurent,tsiprars,union européenne,grèce,pcf,austérité,front de gauche,pge,syriza,alexis tsipras,européennes 2014,extrême droite,parti de la gauche européenne,aube for"Nous devons demander avec force aux socialistes: êtes vous avec l'Europe des marchés et du capital ou avec l'Europe des peuples?", demande le leader de Syriza qui pose d'emblée les ambitions du Parti de la gauche européenne: "Nous avons besoin d'une transformation écologique et politique totale de l'Union européenne, particulièrement en ce qui concerne l'immigration." A propos du drame de Lampedusa et, plus récemment, des migrants rejetés par la police grecque le long de côtes turques: "Nous ne voterons pas une Europe qui tuent des gens

Condamnant "l'extrême droite populiste qui représente le plus grand drame de l'Europe", particulièrement en Grèce où "Aube Dorée prétend être une force anti-système mais n'est rien d'autre que le bras armé du système", le candidat du PGE affirme: "Le 25 mai (soir des élections européennes, ndlr) nous serons la surprise parce que vos luttes sont nos luttes et les notres sont les votres

"La vraie gauche"

Un peu plus tôt ce lundi, lors d'une visite au siège du Parti de gauche, le leader de Syriza avait affirmé que "la vraie gauche", est en mesure d'emporter les scrutins aussi bien européens que locaux en Grèce. "Les Européennes sont importantes pour rompre avec l’austérité et ses destructions sociales. La seule alternative est à gauche, la vraie gauche. Elle ne se trouve pas auprès d'une droite extrême populiste, non plus chez les socialistes qui sont en train de se transformer en conservateurs néolibéraux, non plus à droite qui nous a menés dans la crise actuelle. La seule manière pour sortir de cette crise, c’est la lutte unie avec toutes les valeurs de la gauche

Quant aux municipales et régionales grecques du mois de mai, "la perspective de l’arrivée au pouvoir de Syriza fait peur à l’establishment grec et européen", explique Alexis Tsipras ce lundi. La semaine dernière, il explicitait lors d'un discours devant le comité central de son parti: "Le retournement dont nous rêvions, pour lequel nous nous sommes battus afin de délier le pays du mémorandum (d'austérité) est à notre portée. L'heure des comptes (est arrivé pour) un système politique usé, une élite économique corrompue qui a mené la Grèce et son peuple à la tragédie d'aujourd'hui. L'heure du peuple et du Syriza est arrivée", a-t-il ajouté.


Rencontre avec Alexis Tsipras le 3 février 2014 par CN-PCF

19/11/2013

Un budget pluriannuel européen d'austérité passé en force

austérité, budget européen, parlement européen

Après avoir été refusé par le Parlement Européen, le budget de l’Union pour les six prochaines années a été adopté en force, sous pression des chefs d’Etat. Un budget d’austérité qui abandonne ses missions de solidarité.

Le budget européen pour les années 2014-2020 est amputé de près de 10% soit une coupe de 135,5 milliards d’euros. Un budget qui dans son ensemble avait été refusé en mars dernier par le parlement européen, et qui cette fois est passé suite aux pressions des chefs d’Etat qui ne l’ont que marginalement modifié le 13 novembre. Les « socialistes » et la droite ont ensemble voté ce budget d’austérité. Même le Vert Daniel Cohn-Bendit s’en est insurgé "le sado-masochisme est dans la culture du Parlement". "Nous faisons l'austérité, nous continuons d'emmener les citoyens dans le mur".

Pour Patrick le Hyaric, Vice-président du groupe GUE/NGL au Parlement européen, "le déni de démocratie vient d’atteindre des sommets". Car "on demande aux députés de voter aujourd’hui pour ceux de la prochaine législature sans tenir compte du vote que les citoyens émettront en mai prochain à l’ occasion du scrutin européen." L’eurodéputé Front de gauche dénonce également la méthode choisie par le Président du Parlement européen: "Il a fait procéder un vote groupé de tous les chapitres budgétaires sans tenir compte, ni du travail des commissions, ni des priorités sociales à mettre en œuvre."
Comme pour les précédents budgets pluriannuels, le soutien à l'agriculture et la politique de cohésion en faveur des régions les plus défavorisées restent les plus gros postes, avec plus des deux tiers du budget. Ils sont toutefois en recul au profit du soutien à l'innovation, à la recherche et aux infrastructures routières.

C’est en revanche le budget alloué à la solidarité qui paye un lourd tribut comme le rappelait Patrick le Hyaric, au moment où le Parlement avait refusé de voter ce budget :

  • « L’aide aux plus démunis si importante pour les associations de solidarité passe de 500 millions d’euros par an à 300 millions d’euros
  • Le Fond d’ajustement à la mondialisation qui pourrait bénéficier malheureusement aux travailleurs licenciés de PSA ou Goodyear est réduit à 150 millions d’euros par an alors qu’il disposait d’une enveloppe de 500 millions
  • Le Fond de solidarité qui vient aider les États victimes de catastrophes naturelles suit la même logique passant de 1 milliards à 500 millions d’euros. »

C’est une première dans l’histoire de la construction européenne, qu’un programme budgétaire pour sept ans soit en baisse. L’artifice utilisé pour faire passer ce budget d’un bloc malgré le refus précédent du parlement, consiste en une promesse de révision de ce cadre pluriannuel en 2016. Le compromis finalement trouvé par les institutions "ne tiendra pas sept ans, ni trois ans", a même mis en garde le président de la commission des budgets du Parlement, le pourtant conservateur Alain Lamassoure.
L'adoption du budget 2014, premier de l'exercice pluriannuel, est prévue ce mercredi. Face aux conservateurs et aux socialistes, majoritaires, Verts et gauche radicale ont annoncé qu'ils voteraient à nouveau contre, dénonçant encore et toujours l'austérité imposée aux Européens.

13/11/2013

Un remaniement est nécessaire, seulement "si c’est pour changer de politique"

pcf, pierre laurent, austérité, réforme fiscale, Malek BoutihPierre Laurent, le numéro un du PCF, s'est dit "preneur" d'un remaniement ministériel mais uniquement pour mener "une nouvelle politique". Parce que changer de tête sans toucher à l’orientation, cela ne sert à rien. Il appelle plutôt les Français à se mobiliser pour une semaine d’action politique, jusqu’à la marche du 1er décembre.

"Le problème, c'est sortir au plus vite de l'austérité et des licenciements", a affirmé Pierre Laurent sur France Inter ce mardi matin. Un changement à Matignon, comme le réclament certaines voix à gauche? "Si c'est pour une nouvelle politique, moi je suis preneur". "Si c'est pour changer des têtes et rien au fond, on grillera une cartouche de plus, en donnant l'impression qu'on a décidément rien entendu de ce qui se passe dans le pays".

C’est que la pression d’un remaniement fait son chemin. Dans plusieurs sondages, l’impopularité du couple exécutif a atteint en novembre un record. Et selon un sondage OpinionWay publié lundi, deux tiers des Français (67%) souhaitent que François Hollande nomme un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement. Dans ce contexte, la cohésion de la majorité se disloque. Dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France, le député socialiste Malek Boutih juge la France confrontée à une "crise exponentielle" et prône le remplacement "d'urgence" du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

"Il faut effectivement se mobiliser contre ce gouvernement, puisqu'il n'entend rien" ajoute de son côté Pierre Laurent. Pour lui, "le gouvernement va vers le crash". Car l’exécutif n’entend pas du tout infléchir sa politique. La semaine dernière, les ministres du Budget et des Finances ont affirmé que la France redoublera d’effort ces prochaines années pour se ranger dans la règle d’or. A l’inverse, une nouvelle fois, des vœux du candidat François Hollande qui promettait une deuxième partie du quinquennat centré sur la redistribution des richesses.

C’est pourquoi Pierre Laurent appelle les salariés à se mobiliser pour une semaine nationale d'action politique du 15 novembre au 1er décembre. Le PCF appelle également, avec toutes les composantes du Front de gauche, à la marche pour la "révolution fiscale" et pour dénoncer le coût du capital, le 1er décembre. Le Front de gauche dans son ensemble se rassemble d’ailleurs ce mardi pour discuter des formes à donner à cette mobilisation.


L'invité de 8h20 : Pierre Laurent, secrétaire... par franceinter

20/08/2013

Des propositions alternatives pour le financement des retraites

marché du travail , sécurité sociale, austérité, retraites complémentaires, flexibilité, François Hollande, catherine mills, retraités, frédéric rauchFace au rapport Moreau, une réforme socialement efficace est-elle possible ?

Par Catherine Mills, Maître de Conférences honoraire à l’Université Paris-I Panthéon Sorbonne, et Frédéric Rauch, Rédacteur en chef de la revue Économie et Politique.

 Projet de loi fin août et débat parlementaire achevé mi-octobre, le gouvernement a choisi la précipitation. Il espère ainsi juguler le mouvement social et tuer le débat public.

Pourtant, la catastrophe démographique n’aura pas lieu. Avec un taux de fécondité de 2,1 enfants par femme, l’augmentation du nombre de retraités est compensée par l’arrivée d’actifs sur le marché du travail. De même, en deçà des prévisions et des déficits passés, le déséquilibre de la branche vieillesse ne dépassera pas 4,5 milliards d’euros cette année. Et la progression du besoin de financement des régimes d’ici à 2020 plafonnera à 1 % du produit intérieur brut (PIB). Soit pas plus de 20 milliards d’euros. L’équivalent du coût annuel du crédit d’impôt compétitivité-emploi !

Mais l’équilibre des comptes reste l’obsession de François Hollande. Il l’a répété lors de la conférence sociale de juin : « Nous avons deux obligations, renflouer les régimes d’ici 2020, et, au-delà, les équilibrer durablement. » Retraités et actifs en feront les frais. À long terme, avec la flexibilité maximale de l’emploi (avec l’ANI en 2013) et la crise, l’allongement de la durée de cotisation à 44 ans conduira à une réduction du niveau des pensions des futurs retraités, qui s’ajoutera à celles des réformes engagées depuis 1993. À court terme, sur la base du rapport Moreau, les ménages devront mettre la main à la poche à hauteur de 10,6 milliards d’euros : 7 pour les retraités et 3,6 pour les actifs.

Quant aux entreprises, le rapport évoque une hausse des cotisations patronales 
(+ 0,1 %, soit 3 milliards d’euros), mais souligne dans la foulée qu’elle nuirait à leur compétitivité. C’est négliger à bon compte qu’elles en récupéreront une bonne partie en exonérations de cotisations et que cette hausse ne comblera pas le recul depuis 1993 des cotisations patronales dans le financement de la Sécurité sociale (- 0,7 %).

Au final, il n’y aura donc pas plus de justice ni d’effort partagé dans cette réforme qu’il n’y en avait dans les précédentes.

Cependant, le gouvernement va plus loin que ses prédécesseurs avec la création d’un comité de pilotage des retraites. Composé d’experts « indépendants », ce comité aurait pour mission d’assurer l’équilibre financier à moyen et long termes des régimes de retraite, en faisant évoluer en permanence les paramètres, les critères et les modes de calcul des pensions. Ses conclusions seraient transposées sans négociations ni débat public dans les projets de loi de financement de la Sécurité sociale. Ainsi, « pour éviter une réforme tous les trois ans », durée de cotisation, âge légal ouvrant droit à pension, niveau de la pension servie, modalités d’indexation… seraient constamment évolutifs. La réforme de septembre serait alors systémique.

Cette « règle d’or » appliquée aux régimes de retraite entérinerait définitivement le plafonnement des pensions servies, pour le plus grand bonheur des complémentaires privées. Et sans le dire, elle changerait la logique de notre système de retraite. D’un système à « cotisation définie-prestation définie », nous glisserions vers un système à « cotisation indéfinie-prestation indéfinie ». Chaque assuré social contribuerait toujours plus mais sans savoir ce qu’il percevra une fois à la retraite ni pendant sa retraite, condamnant chaque retraité à l’insécurité perpétuelle sur sa pension de base et à des retraites complémentaires par capitalisation.

Le gouvernement donnerait ainsi corps aux recommandations de la Commission européenne et au programme de réforme structurelle des retraites de la Banque mondiale, visant toutes deux la mise en place d’un système de retraite multipilier (retraite obligatoire de base publique, retraite obligatoire d’entreprise par capitalisation, retraite individuelle par capitalisation). Et il signerait la mort de notre système de Sécurité sociale, des grands principes de solidarité et d’universalité qui l’ont forgé.

marché du travail,sécurité sociale,austérité,retraites complémentaires,flexibilité,françois hollande,catherine mills,retraités,frédéric rauchFace au désastre, la responsabilité de la gauche qui n’a pas renoncé au changement et du mouvement syndical est immense. La réussite de l’initiative interprofessionnelle du 10 septembre doit être massive pour donner l’élan nécessaire à la riposte sociale et ouvrir l’alternative.

Notre système de retraite par répartition ne souffre pas d’un excès de dépenses, mais d’une insuffisance de recettes. Insuffisance imputable aux effets de la crise sur l’emploi et la masse salariale, à la politique d’austérité conduite en France et en Europe, et aux logiques financières des entreprises jouant la valeur pour l’actionnaire contre l’emploi et les salaires. Lorsque les salariés perdent 1 point de masse salariale, le système des retraites perd 0,8 milliard d’euros de recettes. Lorsque le pays compte 100 000 chômeurs de plus, le financement des retraites perd 1 milliard d’euros. Développer l’emploi et les salaires, c’est donc la condition d’une sécurisation de nos retraites ! Et c’est possible.

  • Voici quatre pistes de propositions alternatives qui le démontrent.
  1. La première consiste à sortir d’abord du cadre idéologique imposé par le patronat sur le coût du travail. Car ce qui plombe la compétitivité et l’emploi des entreprises françaises, ce n’est pas le coût du travail mais le coût du capital. Elles paient par an deux fois plus de frais financiers (charges d’intérêt et dividendes) que de cotisations sociales patronales. C’est ce cancer financier qu’il faut combattre. Pour cela, nous proposons la sécurisation de l’emploi et de la formation, de nouveaux pouvoirs des salariés sur les gestions des entreprises, un pôle financier public et un crédit sélectif pour l’emploi et la formation...
  2. La deuxième piste est de renforcer l’articulation entre le financement des retraites et l’entreprise, par une réforme visant le développement des cotisations sociales qui s’oppose à la financiarisation et à la fiscalisation. C’est le rôle de la modulation des cotisations sociales patronales en fonction de la politique salariale, d’emploi et de formation des entreprises. Lorsqu’une entreprise diminue la part de ses salaires et emplois dans sa valeur ajoutée pour accroître sa rentabilité financière, son taux de cotisation est augmenté. À l’inverse, si elle l’augmente, son taux de cotisation est relativement abaissé. Loin d’être une exonération déguisée aux entreprises, cette modulation contribuerait à faire pression sur les logiques financières des entreprises et à les pousser à accroître le volume d’emplois et le niveau des salaires.
  3. Un troisième axe serait de supprimer les exonérations de cotisations sociales patronales. Inventées pour créer des emplois, elles sont inefficaces et coûteuses (290 milliards d’euros en vingt ans). Centrées sur les bas salaires, elles tirent vers le bas l’échelle des salaires et minent les recettes de la Sécurité sociale.
  4. Enfin, quatrième volet, il s’agit d’instaurer une cotisation sociale additionnelle sur les revenus financiers des entreprises. En leur appliquant les taux actuels de cotisations patronales de chaque branche, on pourrait prélever dès 2014 plus de 80 milliards d’euros de recettes nouvelles pour la Sécurité sociale, dont 30 pour notre système de retraite solidaire. Cela permettrait de revenir sur les régressions passées et d’améliorer pensions et minima sociaux. Mieux, en augmentant le coût de la financiarisation, elle inciterait les entreprises à privilégier la croissance réelle, au bénéfice de la Sécurité sociale, de la retraite par répartition, au lieu de condamner à la capitalisation.

Lisibles, crédibles, cohérentes et rassembleuses, ces alternatives participent 
de la construction du rapport de forces et d’une réforme socialement efficace de notre système de retraite.

26/07/2013

Pierre Laurent préconise un "grand plan de relance" à la rentrée

Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, s'est prononcé vendredi sur I Télé pour "un grand plan de relance social, industriel, écologique" à la rentrée pour sortir le pays de la récession et des "difficultés sociales".

"Il faudrait à la rentrée un grand plan de relance social, industriel, écologique avec des projets d'avenir extrêmement importants si on veut sortir de la récession", a déclaré le sénateur communiste de Paris dans l'émission de Christophe Barbier sur I Télé. "Pour le moment, ce qu'on voit sur le terrain et dans le pays, c'est pas la reprise, c'est les difficultés sociales qui grandissent", a-t-il ajouté, jugeant illusoire d'affirmer que "les emplois d'avenir ou les contrats de génération vont suffir".

A la question de savoir comment serait financé un tel plan de relance, le numéro un communiste a répondu que "de l'argent, il y en a énormément". Selon lui, "dans les banques françaises, il y a quatre fois le Produit intérieur brut, donc il y a de l'argent à mobiliser". "Il faut (...) diriger les circuits de financement vers le développement de l'économie, ce qu'on ne fait pas aujourd'hui", a-t-il dit sans être plus précis.

S'agissant de la légère baisse du chômage des jeunes, Pierre Laurent n'y a rien vu de durable. "Il y a un peu d'emploi aidé et (...) à cette période-là, il se met à y avoir un développement du travail saisonnier, mais on sait que c'est quelque chose d'extrêmement précaire", a-t-il analysé.

Quant à la réforme des retraites, qui sera discutée à la rentrée, il s'est dit "vigilant", notamment sur la piste d'un allongement de la durée de cotisation que semble privilégier le gouvernement. "On sait qu'un allongement de la durée de cotisation signifierait évidemment une baisse des pensions pour ceux qui partent à la retraite", a-t-il répété, affirmant "attendre" les premières mesures "publiées début août par le gouvernement", puis "des arbitrages à la fin du mois". D'ores et déjà, il envisage "des mobilisations sociales importantes parce qu'il faudra obtenir des mesures qui, semble-t-il, ne sont pas envisagées", en particulier "la contribution des revenus financiers du capital au financement des retraites".