04/12/2014
DEPORTATION : Lettre de Diego DIAZ au Président de la République
Courrier de Diégo DIAZ, conseiller municipal d’Evry, délégué aux anciens combattants et au travail de mémoire à F. Hollande lui demandant que le 27 janvier 2015, un hommage particulier de la Nation soit rendu à l’occasion du 70ème anniversaire de la libération d’Auschwitz et de donner un lieu de mémoire correspondant à la véritable ampleur de cette tragédie :
Monsieur Le Président de la République,
La Seconde Guerre mondiale fit 55 millions de morts, dont une majorité de civils. Aux victimes militaires, celles de la répression (résistants, otages et personnes massacrées) et celles des bombardements, s’ajoutent les morts des persécutions nazies (Juifs, Tziganes, les personnes homosexuelles, handicapées physiques et mentales).
Pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité, la destruction d’un peuple fut programmée sur les bases d’une haine antisémite qui allait conduire à un génocide massif et industrialisé d’au moins 5,2 millions de Juifs d’Europe. 2 700 000 personnes furent assassinées dans les chambres à gaz des centres de mise à mort, 1 300 000 par les Einsatzgruppen ; 800 000 moururent de privations dans les ghettos.
En France, la « solution finale » entraîna la déportation de près de 75 000 Français, par 74 convois, entre mars 1942 et août 1944. Moins de 5 000 revinrent.
Au total, ce sont 162 000 personnes, de toutes confessions, de toutes sensibilités politiques et de tous âges, qui furent déportés.
Du 27 mars 1942 au 23 juin 1943, quarante-deux convois de déportation du camp de Drancy sont partis de la gare du Bourget-Drancy (réseau Nord), essentiellement pour Auschwitz.
Les 21 convois de déportation de Drancy, partis du 18 juillet 1943 au 17 août 1944, l’ont été de la gare de Bobigny-Grande-Ceinture.
Selon le décompte de Serge Klarsfeld et des FFDJF (Fils et filles des déportés juifs de France), 40 450 déportés sont partis de la gare du Bourget-Drancy et 22 450 de la gare de Bobigny.
En 2015, sera célébrée la capitulation nazie, mais également la libération de la plupart des camps de déportation, dont le plus grand camp d’extermination de tous les temps : Auschwitz le 27 janvier, le camp où la majorité des déportés de France ont été emmenés.
Aujourd’hui, il est important de rappeler ces faits, non uniquement comme des faits historiques, mais également comme des vérités historiques, au moment où certains remettent en cause le rôle actif joué par l’Etat Français et son chef le Maréchal Pétain dans cette ignominie, tandis que d’autres continuent de contester y compris l’existence ou la dimension de ces camps.
C’est aussi important de lier ces évènements à ceux d’aujourd’hui où des actes montrent que la « bête immonde » est toujours là prête à renaître.
Monsieur le Président, je sais que de nombreuses initiatives ont déjà été prises pour rappeler et honorer le souvenir de cette période tragique.
Je tiens à saluer notamment celle prise en direction des collégiens et les lycéens en coopération avec l’Education nationale dans le cadre du concours national de la Résistance et de la Déportation et dont le sujet sera en 2015 : « La libération des camps nazis, le retour des déportés et la découverte de l’univers concentrationnaire ».
Monsieur le Président, je souhaiterais que le 27 janvier 2015 un hommage particulier de la Nation soit rendu à l’occasion du 70ème anniversaire de la libération d’Auschwitz.
Monsieur le Président, je sollicite également, à la demande de nombreux fils et filles de déportés, d’étudier la possibilité de donner un lieu de mémoire correspondant à la véritable ampleur de cette tragédie autour de l’ancienne gare de Drancy-Le Bourget d’où sont partis la plupart des wagons vers l’Allemagne. Aujourd’hui, seule une plaque en gare du Bourget ainsi qu’un wagon stationnant en gare de Drancy rappellent ces évènements dramatiques.
J’ai l’honneur, Monsieur le Président de la République, de vous prier d’agréer l’expression de ma très haute considération.
Diégo DIAZ, conseiller municipal d’Evry, délégué aux anciens combattants et au travail de mémoire.
PREMIERE REPONSE A CE COURRIER DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE :
Monsieur le Conseiller municipal,
Le Président de la République a bien reçu la correspondance que vous avez souhaité lui faire parvenir.
Sensible à votre démarche, Monsieur François Hollande m'a confié le soin de vous remercier vivement et de vous assurer qu'il a pris connaissance avec la meilleure attention de votre souhait qu'un hommage particulier de la Nation soit rendu le 27 janvier prochain, lors du 70 ème anniversaire de la libération d'Auschwitz.
Le Chef de l'Etat est fortement attaché au devoir de mémoire. Comme il l'a rappelé lors de l'inauguration du Mémorial de Drancy, nous devons transmettre la vérité aux jeunes générations afin que de la souffrance, vécue au plus profond des chairs des victimes, naisse une vigilance, la nôtre, et que de la vigilance sorte une espérance, celle, toujours inachevée, de la République et de l'égalité.
Soyez par ailleurs certains que tout au long de l'année 2015 de multiples hommages seront rendus aux victimes de la déportation et du génocide, à l'occasion des anniversaires de la libération des camps de la mort.
Aussi n'ai je pas manqué de transmettre votre courrier au secrétaire d'Etat aux anciens combattants et à la mémoire, auprès du ministre de la défense, afin qu'il soit procédé à son examen attentif.
Vous serez tenu directement informé, par ses soins, de la suite susceptible d'être réservée à votre intervention.Je vous prie d'agréer, Monsieur le Conseiller municipal, l'assurance de ma considération distinguée.
Pour le Chef de Cabinet du Président de la République
Isabelle SIMA
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05/11/2013
Coût du capital: actionnaires gavés, salariés à la diète
Trente années de partage de la valeur ajoutée se soldent par une explosion des dividendes versés aux actionnaires, tandis que la part revenant à la rémunération du travail a reculé.
Médias, économistes, commentateurs patentés, ils nous le répètent tous, jusqu’à l’overdose : si l’économie française décroche, la faute en incombe au « coût du travail ». Voilà trente ans qu’au nom de ce dogme un arsenal sans cesse grossissant de mesures budgétaires visant à alléger ce prétendu fardeau des entreprises est mis en œuvre. Loin de les remettre en cause, le gouvernement Ayrault en rajoute aujourd’hui une grosse louche, avec les 20 milliards du crédit d’impôt compétitivité.
Pourtant, les chiffres très officiels de l’Insee permettent d’établir un tout autre diagnostic. D’après les comptes nationaux des entreprises non financières, depuis le début des années 1980, le partage de la richesse créée n’a pas évolué à l’avantage du travail, bien au contraire : la masse salariale représentait ainsi, en 2012, 66,6 % de la valeur ajoutée, contre 72,9 % en 1981. À l’inverse, la part de la valeur ajoutée revenant au capital, sous forme d’intérêts versés aux banques et de dividendes octroyés aux actionnaires, a été multipliée par plus de 7, passant de 39,1 milliards d’euros à 298,6 milliards. Les seuls dividendes, qui pesaient 5 % de la valeur ajoutée il y a trente ans, en représentent 22,4 % en 2012.
Les entreprises versent donc près de cinq fois plus de dividendes actuellement que dans les années 1980, alors que, dans le même temps, elles ont comprimé la part du gâteau réservée au travail. C’est bien le capital qui a tiré son épingle du jeu. Et on peut constater que, crise ou pas, que la santé des entreprises soit bonne ou mauvaise, les actionnaires sont désormais toujours gagnants : leur rémunération est préservée et toujours à la hausse. Ce, alors que, selon la théorie libérale classique, ces financiers prennent des risques en investissant, et seraient donc exposés à de mauvaises fortunes. En réalité, les risques ont été transférés sur les salariés : l’emploi et la rémunération sont les véritables variables d’ajustement.
Autre constat essentiel : contrairement là aussi au discours dominant, la baisse relative du « coût du travail » ne s’est pas accompagnée d’un accroissement de l’investissement, celui-ci représentant en 2012 la même part de la valeur ajoutée qu’en 1981 (19,4 %).
- Brisons le tabou ! Editorial par Jean-Emmanuel Ducoin.
N’écoutez plus ceux qui ne parlent que de «coût du travail» en oubliant le coût prohibitif du capital !
11:34 Publié dans ACTUALITES, Pétition, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : salaires, actionnaires, coût du travail, dividendes, coût du capital, budget 2014 | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
30/08/2013
Non à une intervention militaire de la France en Syrie
PETITION PROPOSEE PAR LE JOURNAL L'HUMANITE
L’utilisation d’armes chimiques, dont ont témoigné de nombreux médecins dans un quartier de Damas le 21 août 2013, a fait franchir à la Syrie un nouveau palier dans l’horreur. Depuis deux ans, la confrontation provoquée par le régime de Bachar Al Assad, qui a refusé d’entendre les revendications populaires de démocratie, affiche un bilan effroyable : 100 000 morts, plusieurs millions de réfugiés, dont un million d’enfants, un pays dévasté, des villes détruites, une population prise en otage par les affrontements internes soutenus par les différents Etats de la région.
Une intervention militaire des états-Unis et de leurs alliés, dont la France, ferait courir le risque d’une nouvelle escalade de la violence, d’un embrasement régional favorisant un recours sans limites aux armes de destruction massive, notamment chimiques. Ajouter la guerre à la guerre serait la pire des solutions. Nous exigeons que la France ne participe pas à une intervention militaire en Syrie.
Le conflit en Syrie est devenu une crise géopolitique internationale. Une pression diplomatique vigoureuse doit s’exercer pour obtenir l’arrêt des hostilités et la mise en oeuvre d’une transition démocratique garantissant l’intégrité du pays. Un sommet réunissant sous la responsabilité de l’ONU les parties en conflit et les principales puissances impliquées pourrait tracer les contours d’un règlement politique. Il n’y a pas d’autre voie.
16:00 Publié dans ACTUALITES, MEDIAS, Pétition | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pétition, syrie, l'humanité | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
29/08/2013
Ensemble, défendons nos retraites ! Signez l'appel !
Lors de la Conférence sociale du 20 juin, François Hollande a annoncé que, dans le cadre de la prochaine réforme des retraites, l’allongement de la durée de cotisation sera « la mesure la plus juste » face à « cette chance formidable qu’est l’allongement de l’espérance de la vie ».
Cette voie n’est pas acceptable. Les réformes de 1993, 2003, 2007 et 2010 ont déjà réduit les droits à pensions de plus de 30 %, en aggravant les inégalités déjà fortes entre les pensions des femmes et celles des hommes. Elles doivent donc être remises en cause.
Refusons les régressions sociales
« On vit plus vieux, il faut donc travailler plus longtemps », tel est l’argument qu’on nous rabâche. Mais on oublie de préciser qu’augmenter la durée de cotisation, c’est en réalité programmer la baisse des pensions. Baisse immédiate pour tous ceux – chaque année plus de la moitié des nouveaux retraités – qui passent directement du chômage, ou de l’inactivité, à la retraite, et qui ne pourront jamais atteindre cette durée. Baisse à venir pour les nouvelles générations entrées plus tard dans la vie professionnelle du fait de l’allongement des études et qui connaissent déjà un chômage massif, aggravé par l’incitation faite aux seniors qui le peuvent de prolonger leur activité. On oublie aussi de rappeler que l’allongement de la durée de cotisation et la décote pénalisent plus fortement les personnes aux carrières courtes, en majorité des femmes.
L’espérance de vie augmente, mais l’espérance de vie en bonne santé, elle, diminue depuis plusieurs années. La souffrance au travail se développe, de nouvelles pathologies apparaissent. Les plus dures années au travail sont entre 60 et 65 ans. Les meilleures années de la retraite sont entre 60 et 65 ans. L’allongement de la durée de cotisation, c’est la double peine. Nous ne pouvons pas l’accepter.
L’austérité sans fin est suicidaire
Le gouvernement justifie cette nouvelle réforme par l’allongement de la durée de vie. Mais le déficit actuel ne doit rien au vieillissement de la population. Il s’explique par la récession qui se creuse en Europe, détruit des millions d’emplois et diminue les cotisations sociales induites par l’emploi. Cette récession provient essentiellement des politiques de réduction des dépenses publiques et de baisse du « coût du travail » menées partout en Europe par les gouvernements en accord avec la Commission.
Si, comme cela semble être le cas, le gouvernement inscrit la réforme dans le cadre de ces politiques, il ne pourra que retenir des pistes entraînant une nouvelle baisse du niveau des pensions. Ce qui diminuerait encore le pouvoir d’achat des retraités, aggraverait la récession et entraînerait une nouvelle hausse du chômage. Sans qu’au bout du compte les déficits ne soient réduits !
Il est possible de faire autrement
L’augmentation de l’espérance de vie ne date pas d’aujourd’hui. Par le passé, elle s’est accompagnée d’une diminution du temps passé au travail et d’une amélioration du niveau de vie, grâce à un partage de la richesse produite. C’est à nouveau la voie à suivre.
Pour augmenter le volume des cotisations sociales, il faut en finir avec l’austérité, relancer l’emploi par une réduction du temps de travail, une sécurisation de l’emploi, de la formation et du revenu, une augmentation des minima sociaux, une politique audacieuse d’investissement en matière sociale et écologique. Une voie supplémentaire, toujours négligée, pour répondre au besoin de financement des retraites, est la réalisation de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, à la fois par l’accroissement du taux d’activité des femmes, la suppression des inégalités salariales et la lutte contre le temps partiel subi. Il s’agit là de choix politiques de justice et de solidarité.
Il y a plus de retraité-es ? A moins de décréter leur paupérisation, il est normal de financer leurs retraites en augmentant leur part dans la richesse produite. Selon le Conseil d’orientation des retraites, il faudrait, à législation inchangée, un point de PIB supplémentaire en 2020 pour équilibrer le système de retraite alors que la part des salaires a chuté d’environ 6 points au cours des dernières décennies en faveur des dividendes.
Pour une large mobilisation citoyenne
La question des retraites pose celle de la société dans laquelle nous voulons vivre. La retraite à 60 ans par répartition n’est pas un fardeau, elle est une transmission continue et solidaire de la prise en charge d’une génération par la suivante.
C’est pourquoi elle dépend aussi de l’avenir que la société sera capable d’offrir aux jeunes générations. Nous ne pouvons accepter la paupérisation programmée des futurs retraité-es, la destruction des solidarités sociales, l’idéologie absurde du « travailler toujours plus » dans une société productiviste et inégalitaire.
Cet engrenage favorise l’extrême droite et menace à terme la démocratie. Comme en Europe du Sud et dans bien d’autres pays du monde, la société doit se mettre en mouvement. Pour y contribuer nous organiserons partout des réunions, des initiatives de rue, des ateliers d’éducation populaire et nous soutiendrons les initiatives prises par le mouvement syndical. Nous voulons un système de retraites solidaire.
Pas un trimestre de plus, pas un euro de moins !
Le Collectif Retraites 2013
09:44 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Pétition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réforme des retraites, appel | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
05/04/2013
Après Cahuzac : stoppez l'évasion fiscale en signant la pétition ! (ATTAC)
L'affaire Cahuzac révèle brutalement à tous les citoyens la négligence et même la complaisance de nos dirigeants vis-à-vis de l'évasion fiscale.
Pourquoi l'administration fiscale a-t-elle perdu 25 000 agents depuis 2002 ? Pourquoi le nombre de vérifications approfondies de situations personnelles a-t-il chuté de 12% entre 2006 et 2011 ? Pourquoi laisse-t-on chaque année 60 à 80 milliards d'euros échapper à l'impôt, tout en prétextant les déficits publics ainsi creusés pour sacrifier les retraites, les allocations sociales, les emplois publics, les investissements écologiques d'avenir ?
Votre gouvernement peut prendre sans tarder cinq mesures clés pour en finir avec la complaisance :
- embauchez sous 12 mois au moins 1 000 agents de contrôle fiscal pour renforcer les 5 000 vérificateurs actuellement en poste. Chacune des nouvelles recrues rapportera à l'État au moins 2,3 millions d'euros par an grâce aux redressements fiscaux opérés, soit 40 fois le montant de son traitement !
- exigez des banques la communication de l'identité de tous les ressortissants français détenteurs de comptes à l’étranger. La loi FATCA oblige depuis début 2013 tous les groupes bancaires opérant aux Etats Unis à communiquer sur demande du fisc américain les données concernant ses ressortissants: il suffit d'une volonté politique !
- établissez, en lien avec les associations spécialisées, une liste crédible des paradis fiscaux, ces trous noirs de la finance occulte et de la corruption
- donnez 12 mois aux banques opérant en France pour fermer leurs filiales dans ces territoires, sous menace de retrait de la licence bancaire. Les banques françaises ont 527 filiales dans les paradis fiscaux dont 360 pour la seule BNP Paribas !
- imposez le "reporting par pays" aux multinationales établies en France : cette transparence sur le chiffre d'affaires, les bénéfices et les impôts payés dans chaque pays permettra au fisc de déjouer les manipulations des prix de transfert entre filiales des multinationales et de pouvoir enfin imposer Total ou Google sur leurs bénéfices.
17:21 Publié dans ACTUALITES, Pétition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : attac, évasion fiscale, affaire cahuzac | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
21/03/2013
LOGEMENTS SOCIAUX, BAISSE DE LA TVA : UNE INCONTESTABLE PREMIERE VICTOIRE !
La pétition que nous avions relayée sur notre blog (Pcf Evry) avec le site "mes opinions" et proposée par plusieurs personnalités de gauche dont Pierre Laurent pour le Pcf, Marie Noëlle Lieneman pour la gauche du PS, JF Placé pour EEVL a été signée en quelques jours par près de 600 personnes, et a été entendue puisque la TVA sur la construction des logements sociaux sera ramené à 5 % en 2014 contre 10 prévue. C'est une victoire incontestable.
François Hollande a confirmé une baisse de la TVA, réduite à 5% en 2014, pour la construction de logements sociaux. Alors que le reste du secteur du bâtiment est soumis au taux intermédiaire de bientôt 10%. Pour l'Etat, cela représente un coût de 660 millions d'euros.
En contre-partie de cette baisse, les organismes HLM devront s'engager à construire 150.000 logements sociaux par an.
En revanche, il n'y aura pas de baisse de la TVA sur les travaux de rénovation thermique.
PETITION D’ORIGINE (extrait)
« La décision de passer la TVA de 5,5% à 10% pour la construction des logements sociaux et la rénovation des bâtiments aurait des effets catastrophiques sur la reprise de la construction et l’amélioration de l’offre de logement, alors même que le coût du logement en France, en location ou en accession, représente un poids considérable dans le pouvoir d’achat des ménages et leur mobilité.
Décider d’instaurer un taux réduit de TVA pour le logement social (5,5 % en 2013 et 5% en 2014) est une nécessité. Depuis plus de 20 ans, le financement des logements sociaux est structurellement assuré par des prêts de la Caisse des dépôts adossés au Livret A, ainsi que par ce taux réduit de TVA, qui vient en lieu et place d’un haut niveau de subvention d’Etat. Changer la donne constitue une fragilisation majeure, dont les premières victimes seront les millions de Français qui cherchent à se loger dignement dans des conditions financières acceptables. »
« En responsabilité, nous affirmons avec force qu’on ne peut laisser le taux de TVA du logement social doubler en 3 ans. La reprise de la construction de logements, particulièrement dans le secteur HLM, ne pourra s’effectuer sans un coup d’accélérateur majeur et un taux de TVA réduit reconnaissant sa participation à la satisfaction d’un besoin de première nécessité. C’est une mesure anti-crise essentielle, en raison de ses effets sur la régulation des prix, la reconquête du pouvoir d’achat et la création d’emplois durables et non délocalisables. C’est aussi un soutien aux entreprises du bâtiment. »
COMMUNIQUE DU PCF
TVA/Logement social : "une avancée qui reste insuffisante"
Ainsi à compter du 1er janvier 2014, ce n’est pas un taux de TVA mais deux qui seront applicables au secteur du logement social : 5% pour les constructions neuves et les rénovations thermiques et 10% pour les réhabilitations et l’entretien des bâtiments.
Si cette décision à vocation à rassurer le secteur du bâtiment, elle reste insuffisante et demeure injuste pour les locataires HLM.
En effet, très consommateurs en fonds propres et en partie récupérables auprès des locataires, les réhabilitations et l’entretien seront davantage couteux avec l’augmentation de la TVA de 7 à 10%.
L’annonce du Président de la République est donc une première bonne nouvelle pour les milliers de personnes qui se sont mobilisées mais aura un effet de levier sur l’emploi limité et impactera un peu plus le pouvoir d’achat des ménages modestes déjà lourdement touché par la hausse continue du coût de la vie.
Enfin, nous regrettons que l’accession sociale à la propriété n’ait pas été épargnée par l’augmentation de la TVA à 10% secteur qui a pourtant besoin d’être accompagné puisqu’il est incontestablement facteur de mixité sociale notamment dans les quartiers ANRU et permet de fluidifier le parcours résidentiel de nombreux locataires HLM.
15:52 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Pétition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : logements, tva, baisse, pcf, ps | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
25/02/2013
Non aux accords de coopération policière franco-turque
Alors que près de 8 000 prisonniers politiques croupissent dans les prisons turques : journalistes, élus, enseignants, étudiants, intellectuels, syndicalistes, avocats, militants associatifs…
Alors que chaque jour la vague répressive s’intensifie sous le fallacieux prétexte de « lutte contre le terrorisme »…
La France est sur le point d’adopter un dangereux projet de loi validant un accord de coopération policière contraire aux valeurs fondamentales des droits humains.
Examiné ce mardi 26 février par la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale, le projet de loi vise l’approbation de l’accord de coopération dans le domaine de la sécurité intérieure, signé entre la France et la Turquie le 7 octobre 2011 par M. Claude Guéant, ministre de l’Intérieur du gouvernement Sarkozy et son homologue turc.
La coopération policière s’appliquera notamment à la lutte anti-terroriste. Cependant, l’accord ne prévoit aucune définition commune du terrorisme, et c’est inacceptable au vu de la définition extrêmement large et attentatoire aux libertés fondamentales qu’en fait la Turquie.
Cet accord s’appliquera aux personnes présentes sur le territoire français et pouvant être considérées comme terroristes par l’Etat Turc, mais également aux habitants de la Turquie.
Alors que le nombre d’arrestations en Turquie dépeint un tableau sombre de la démocratie, la France se rend complice en signant un tel accord et ne fait qu’encourager la Turquie dans ses actions répressives contraires au respect des droits humains.
Le code pénal et la loi anti-terroriste turcs définissent le terrorisme de manière si vague et si large, et l’interprétation des juges turcs est si extensive, que cela a permis de criminaliser les activités pacifiques et légitimes de défenseurs des droits humains, mais également de journalistes, syndicalistes, avocats, enseignants, députés, maires, universitaires, écrivains, éditeurs, etc…
Des centaines d’entre eux ont ainsi été condamnés pour avoir simplement exercé leur droit à la liberté d’expression, notamment sur les droits des minorités, la question kurde ou encore le génocide arménien.
En exemple le cas de l’étudiante Sevil Sevimli, condamnée le 15 février 2013 à 5 ans de prison pour propagande terroriste, pour avoir détenu le Capital de Marx dans sa chambre d’étudiante et avoir participé à deux manifestations légales (dont celle du 1er mai).
En témoigne également l’acharnement de la Cour Suprême à l’encontre de la sociologue Pinar Selek, en exil à Strasbourg, rejugée après trois acquittements et finalement condamnée à perpétuité le 24 janvier 2013 pour « terrorisme » au terme d’un procès des plus discutables.
Aujourd’hui Ankara est considéré comme un modèle de démocratie car membre de l’Otan, alors que :
- Les minorités sont victimes de la répression ou de l’assimilation forcée, leurs droits y sont niés chaque jour un peu plus.
- La liberté d’expression y est bafouée quotidiennement. Les rapports des ONG, du Conseil de l’Europe et de l’ONU le dénoncent régulièrement.
- L’impunité persiste dans de nombreux dossiers : il n’existe par exemple aucune volonté de faire toute la lumière sur des crimes odieux comme l’assassinat de Hrant Dink, un arménien de Turquie fondateur et directeur de l’hebdomadaire Agos, tué le 19 janvier 2007, ou encore plus récemment sur la série d’agressions dont ont été victimes à Istanbul des arméniennes âgées, dont l’une a été tuée et l’autre laissée pour morte.
Toutes les instances internationales relatives aux droits humains (Conseil de l’Europe, ONU, etc) s’accordent à dire que la conception turque du terrorisme entre en conflit avec les standards internationaux en matière de protection des droits fondamentaux. Il est donc fondamentalement contradictoire et inacceptable de condamner ces pratiques, via par exemple le Conseil de l’Europe et l’ONU d’un côté, et de l’autre, dans le même temps, de signer un accord de coopération policière portant sur le domaine litigieux !
Un tel accord serait déshonorant pour la France.
23:27 Publié dans Pétition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pétition, turquie, accord | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |