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15/09/2013

FETE DE L'HUMA 2013 : CONVIVIALITE ET COMBATIVITE

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La fête de l'Huma 2013 a été un grand succès malgré la pluie. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont participé à cette fête où l'esprit de convivialité a dominé. Musiques les plus diverses, expositions, spectacles ont ponctués cet évènement culturel sans équivalent. Des débats passionnants ont permis de rassembler des dizaines de milliers personnes sur des sujets aussi variés que l'environnement, la santé, le sport, l'emploi, les retraites....

Pierre Laurent secrétaire national du PCF a pris la parole sur la grande scène pour rappeler les principales propositions du Parti communiste et parler des sujets d'actualités.

Au meeting de la grande scène, l’incroyable solidarité de l’être

fête de l'huma 2013,pcf,pierre laurentFête de l'Humanité. Solidarité partout, pour tous, lors de la traditionnelle rencontre qui précède le discours politique de dimanche après-midi au parc de La Courneuve....

Lors des traditionnels entretiens sur la grande scène avant le meeting politique, entretiens qui signent un certain état du monde, le gros temps du samedi avait fait place à un beau temps lourd d’incertitudes. Les «cinq de Roanne», des syndicalistes, sont traités comme des délinquants pour avoir tagué un mur lors des manifestations pour les retraites en 2010. Parce que ce n’est pas n’importe quel tag, ils ont écrit «Casse-toi pov’con», devenu legs du sarkozysme.

Éric Aubin, secrétaire national de la CGT, qui les a rejoints sur la scène en signe de solidarité, avait auparavant expliqué en trois minutes chrono comment une autre réforme des retraites est possible. Les Sanofi, eux, sont venus rappeler par la voix de Sandrine Caristan une lutte de quatorze mois contre un plan qui signifierait 5500 emplois supprimés dans un groupe en pleine santé, pour que les actionnaires voient leurs dividendes dopés.

Folie des hommes

Des marcheurs espagnols, partis de Cordoue le 1erjuillet pour garder leurs maisons et en route pour Bruxelles, ont fait étape à la Fête pour raconter comment la crise hypothécaire les prive de toit tout en les contraignant à payer leur crédit.

C’est une autre folie des hommes qu’ont dépeinte la journaliste et ancienne otage Florence Aubenas et Pascale Robert, mère de l’otage français Pierre Legrand, détenu au Niger. «Les Français, dit l’ex-otage au micro de Maurice Ulrich, ont toujours fait preuve de solidarité. C’est grâce à elle que je suis rentrée, c’est grâce à elle que Didier François et Édouard Elias détenus en Syrie rentreront.»
Et alors que s’achève cette rencontre sur la grande scène, reviennent aux oreilles le final de l’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky, interprété peu avant par l’Orchestre national de France, oiseau dont la plume seule rompt le sortilège et libère. Une plume peut-elle voler jusqu’en Syrie?

Venturini pour l'Humanité

 


Fête de l'Humanité 2013 - Discours de Pierre... par CN-PCF

13/09/2013

FETE DE L'HUMA 2013 : HK & les Saltimbanks, la révolte au cœur, la tête sur les épaules

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Fête de l'Humanité 2013. Sur un air de musique nomade, ces « citoyens du monde » clament l’injustice, dénonçant les inégalités 
avec force. Étrangers malmenés, ouvriers exploités, révoltés incompris traversent des textes au parler 
décomplexé. Ils seront sur la grande scène le 14 septembre. 

« Être un saltimbanque, c’est avant tout un état d’esprit », explique Kaddour Haddadi, alias HK. En 2009, il fonde avec des « potes de Roubaix », où il a grandi, HK & les Saltimbanks. Jeoffrey Arnone (accordéon), Cheb Meddhy (mandole), Jimmy Lo (guitare), Sébastien Big-Cat (batterie), Éric Johnson (basse), Saïd Toufik (comédien) accordent leur talent aux textes de HK. Avec deux albums au compteur, Citoyen du monde (2011) et les Temps modernes (2012), ils reviennent à la Fête de l’Humanité, sur la grande scène le 14 septembre à 17 h 40. Mais pour HK, les espaces d’expression en marge de la programmation officielle, comme le village du monde, comptent tout autant, car « il y a toujours des choses à dire, à faire ensemble ».

Musique révoltée ou révolte en musique ? HK concède que, sur scène, le spectacle prend le dessus. « On n’est pas là pour faire un hold-up mental », justifie-t-il. Mais l’engagement y est. De la Palestine à Petroplus, en passant par la reprise du slogan de Stéphane Hessel, « Indignez-vous ! ». Le groupe a également prêté le morceau On lâche rien au Front de gauche pour la campagne présidentielle de 2012.

Mais HK refuse tout étiquetage au parti. « Je suis altermondialiste dans l’âme, je suis pour l’unité et la convergence des luttes. » Il refuse l’exclusivité et est prêt à soutenir toute association ou syndicat dans la mesure où ils partagent des points communs. « Nos dirigeants sont des menteurs », tonne-t-il tout de go dans ce morceau. Pourtant, HK n’est pas un rebelle de nature. Lui aussi espérait un changement avec la victoire socialiste et a « par principe » laissé le gouvernement « tranquille » le temps qu’il fasse ses preuves. « Ce n’est pas un plaisir de se révolter », mais « on est très loin du compte », concède-t-il. Le morceau Sous les pavés la bohème met sans doute en abîme leur projet : « foutre en l’air l’ordre établi, mine de rien », avec comme seule arme la métaphore musicale qui réveille, pique les consciences.

HK & les Saltimbanks échauffent le public avec une musique festive aux tonalités multiculturelles. Blues, hip-hop, reggae se mêlent et font voyager. On peut entendre des couleurs arabes, africaines, mais aussi des clins d’œil à la traditionnelle chanson française, de Lucienne Delyle (Un air d’accordéon) à Jacques Brel (reprise d’Amsterdam). D’ailleurs, ils travaillent actuellement sur un nouvel album, les Déserteurs, dans lequel ils métamorphosent des chansons françaises en « versions musique chaâbi ». Avec ce projet, HK veut montrer comment la musique peut « puiser dans différents patrimoines et se les réapproprier ». À des mélodies provenant de diverses aires culturelles, HK ajoute une dimension théâtrale. Beaucoup de ses textes mettent des personnages en situation : un immigrant clandestin (Identité internationale), un consommateur excessif (Niquons la planète), ou un ouvrier au fort accent étranger (Toute mon vie). Une manière de prêter sa voix aux opprimés.

Le site de la Fête de l'Humanité

Hélaine Lefrançois

11/09/2013

EL PUEBLO UNIDO, JAMAS SERA VENCIDO !


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Chili, 40 ans. Anniversaire du coup d’Etat de Pinochet (11 septembre 1973, 11 septembre 2013)

"Savez-vous pourquoi il n'y a jamais eu de coup d'Etat aux Etats-Unis ? Parce qu'il n'y a pas d'ambassade des Etats-Unis aux Etats-Unis...". Michelle Bachelet, ancienne Présidente du Chili (fille d'un général assassiné avec la complicité des Etats Unis).

El pueblo unido jamás será vencido (« Le peuple uni ne sera jamais vaincu ») a été écrite par le compositeur chilien Sergio Ortega en juin 1973. Elle fut enregistrée pour la première fois par le groupe chilien Quilapayún. Ce fut après le coup d'État du 11 septembre 1973 que le groupe Inti Illimani rendit la chanson célèbre.

Au fil du temps cette chanson est devenue un symbole d'unité et de solidarité populaire pour des citoyens opprimés de tous pays luttant pour la liberté et l'égalité, dépassant son rapport direct avec le Chili. Elle a été traduite en plusieurs langues. En Iran, l'air a été repris par les militants de la révolution islamique dans un chant nommé Barpakhiz.

De même le groupe punk Sham 69 a composé une chanson qui s'en inspire (et qui reprend le même air) intitulée If the kids are united, ainsi que par le groupe Mano Negra dans une chanson du même nom (album Casa Babylon).

Dans certaines versions, la phrase El pueblo unido jamás será vencido dans le dernier couplet est remplacée par El pueblo armado jamás será aplastado (« Le peuple armé ne sera jamais écrasé »).


Quilapayun El pueblo unido jamas sera vencido par antofpcl

 

SERGIO ORTEGA

ortega.jpgSergio Ortega, né le 2 février 1938 à Antofagasta et décédé le 15 septembre 2003 à Paris, est un compositeur chilien.

Représentant d'un mouvement d'expression musicale connu sous le nom de "La Nueva cancion chilena". Ses caractéristiques sont des éléments du folklore et un engagement pour la justice sociale. Sergio Ortega a composé de nombreux opéras, cantates et musiques de film dont les plus connues sont les chansons "El pueblo unido" et "Venceremos", des chansons composés pour l'Unité Populaire du Chili. Militant communiste, il a collaboré un temps à la section culture du PCF.

 

10/09/2013

Syrie : Donner sa chance à la solution politique !

syrie_8.jpgCOMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

La proposition de la Russie de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle international en vue de sa destruction, représente une initiative nouvelle et importante pour sortir de la crise actuelle.

Le régime syrien a exprimé son accord avec cette proposition, les États-Unis et la France se déclarent « ouverts » sous conditions, la Chine apporte son soutien, l'Iran s'y dit favorable.

De son côté, le Secrétaire général Ban Ki-moon déclare vouloir engager l'ONU pour une destruction rapide des stocks chimiques. Cette proposition permet de surseoir aux bombardements annoncés par les États-Unis et la France.

Si des garanties sont nécessaires pour assurer l'application rapide de ces mesures, tout doit être mis en œuvre pour y parvenir. C'est bien la preuve que le poids de l'opinion internationale et le bon usage de la diplomatie peuvent permettre d'ouvrir un chemin conduisant à des solutions pacifiques et à faire baisser les tensions internationales.

Le Parti communiste français soutient tous les efforts allant dans ce sens. Reste que la guerre continue sur le sol syrien avec son cortège de victimes, de réfugiés et de destructions. Il est plus que temps d'y mettre un terme. Tout doit être entrepris, sous l'égide de l'ONU, pour que se tienne dans les plus brefs délais la conférence de Genève 2 afin d'aboutir à un accord politique entre toutes les parties, stopper les violences et ouvrir un processus de transition démocratique en Syrie.

06/09/2013

ESSONNE : SYRIE, RETRAITES, MUNICIPALES / PIERRE LAURENT SECRETAIRE NATIONAL DU PCF S’EXPRIME

101_0003.JPG101_0005.JPGC’est devant plusieurs centaines de militants communistes de l’Essonne réunis à Corbeil au siège de la fédération du PCF que Pierre Laurent c’est exprimé sur les sujets d’actualités.

LA FETE DE L’HUMANITE

Avec plus de vignettes diffusés dans l’Essonne que l’an dernier cette fête qui va avoir lieu les 13, 14 et 15 septembre doit être une grande manifestation culturelle, mais aussi politique avec une grande mobilisation de lutte, mais également de propositions pour agir sur la retraite, l’emploi, le pouvoir d’achat, mais aussi contre la guerre en Syrie, et pour la solidarité internationale avec la Palestine et les Chiliens en cette année d’anniversaire des 40 ans du coup d’Etat contre le Président élu Allende.

SITUATION EN SYRIE

Le conflit dans ce pays est terrible avec par exemple 4 millions de personnes déplacées. La guerre n’est pas la solution, seul une négociation politique qui est possible permettra une vrai solution humaine.

RETRAITES

Dans la suite des mesures Sarkozy cette réforme est injuste et notamment pour les plus jeunes. Elle se traduira par une baisse des retraites. Les 7 milliards d’€ seront en outre uniquement à la charge des salariés et des retraités puisque les 2 milliards demandés aux patrons seront intégralement compensés avec une baisse des cotisations prestations familles.

Oui, une réforme des retraites est possible en allant chercher cet argent dans les revenus du capital.

La rétribution aux dividendes et au capital est deux fois plus importante que celle des cotisations sociales. Depuis le début de l’année les entreprises du CAC 40 ont engendrées 31 milliards d’€ de profits.

GOUVERNEMENT ET PERSPECTIVES

Le ressentiment et la colère qui s’expliquent devant la déception engendrée par la politique gouvernementale ne peuvent pas être notre seul moteur politique. Il est important de monter qu’une autre politique est possible.

ELECTIONS MUNICIPALES

Le débat ne peut pas être liste autonome ou pas. Le débat est celui d’avoir des élus qui pendant 6 ans agiront seront au côté des gens. Pour cela il faut rassembler. Des chemins en fonction des villes seront différents, mais ces élections qui ne sont pas des élections législatives ne peuvent pas être des élections où le Front de Gauche se battra contre le reste du monde. Il faut être en dialogue avec tous et créer les conditions d’un rassemblement le plus large.

 

04/09/2013

SYRIE : DECLARATION D'ANDRE CHASSAIGNE, DEPUTE COMMUNISTE, A L'ASSEMBLEE NATIONALE

chassaingeass.jpgAndré CHASSAIGNE-Député du Puy-de-Dôme-Déclaration et débat sur la situation en Syrie

mercredi 4 septembre 2013

 

Monsieur le Président, Mes chers collègues, Monsieur le Premier ministre,

Le 21 Août dernier une attaque chimique de grande ampleur a été perpétrée à la Goutha en Syrie. Depuis la diffusion des vidéos insoutenables de ce massacre, les canons américains et français sont braqués sur la Syrie et n’attendent que le feu vert des Etats-Unis pour se faire entendre.

En ce moment d’Histoire, les députés du Front de gauche, fidèles à leurs convictions, se veulent porte-voix de la Paix face aux pulsions guerrières et aux passions vengeresses. Porte-voix de la Raison qui commande, dans le conflit qui déchire la Syrie, la recherche d’une solution politique et non militaire.

Or, notre chef de l’Etat, mu en chef de guerre s’est engagé dans un discours qui fleure bon l’expédition punitive, discours d’un autre temps, discours synonyme d’impasse et d’échec. Les leçons du passé n’ont pas été tirées.

Cette posture isole notre pays et son Président. Elle n’est partagée ni par la grande majorité de la Communauté internationale ni par la communauté nationale. Ce double isolement devrait inciter le Président de la République et son Gouvernement à plus de considération pour les arguments développés contre une intervention militaire en Syrie et pour sortir le peuple syrien de la tragédie dont il est victime.

***

D’abord, une telle intervention serait illégale - car injustifiée et infondée - sur le plan du droit international.

Faut-il rappeler qu’il existe un principe de non-intervention qui interdit à un Etat de s’ingérer dans les affaires intérieures d’un autre Etat souverain ?

Faut-il rappeler que seul le Conseil de sécurité des Nations-Unies peut lever cette obligation de non-ingérence, en vertu du chapitre VII de la Charte qui gouverne l’action du Conseil de sécurité en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix ou d’acte d’agression ?

Faut-il rappeler que la décision de recours à la force, seulement autorisée sous certaines conditions, nécessite l'accord d'au moins neuf de ses quinze membres et l'absence de veto d’un de ses membres permanents ?

Aucun des scénarios prévus par le chapitre VII de la charte de l'ONU, consacré à l'emploi de la force, ne s'apparente à celui de la Syrie: il ne s'agit ni d'une agression entre États, ni de légitime défense.

Enfin, toute tentative de valider une intervention militaire en Syrie par une résolution du Conseil de sécurité se heurte, de facto, au veto inévitable de la Russie et la Chine.

Dans ces conditions, comment imaginer que la France serait prête à lancer une attaque militaire illégale et violer ainsi ses propres engagements et ses valeurs ?

La France est-elle prête à violer la Charte des Nations Unies qui nous lie à la Communauté internationale ?

***

Au-delà du caractère illégal d’une telle intervention, c’est sa justification et sa légitimité mêmes qui sont en cause.

L’option militaire n’offre nulle solution de règlement du conflit, nulle perspective de paix pour le peuple syrien.

Le chef de l’Etat s’entête dans une logique militaire, ignorant la situation d’urgence humanitaire et les options alternatives. Il veut engager notre pays dans une entreprise aventureuse et illusoire conduite par les Etats-Unis. Sauf à renier notre attachement à l’indépendance nationale, un feu vert du Congrès américain ou de la Maison Blanche ne saurait remplacer un mandat international, ni commander notre propre conduite, notre propre politique étrangère.

Alors que les chancelleries occidentales ont, les unes après les autres, abandonné l’option militaire, l’entêtement du Gouvernement à s’isoler sur la scène européenne, sur la scène internationale et à s’isoler de son peuple est troublant.

Pourtant, la manipulation et la propagande médiatico-politiques qui ont ouvert la voie à la guerre contre l’Irak, en 2003, demeurent dans toutes les mémoires et ont largement entaché la crédibilité de ses instigateurs.

Le crédo néo-conservateur de « la guerre au nom de la démocratie » a semé la mort et le chaos en Irak. Et c’est encore en son nom que le président de la République et le Gouvernement veulent nous convaincre de mener une expédition punitive meurtrière en Syrie.

Le règlement du conflit interne syrien ne sera pas résolu par quelques missiles. Les conflits, au Moyen-Orient ou ailleurs, prouvent que jamais des bombardements n’ont permis d’installer la démocratie ou de pacifier un pays.

Sans même attendre les conclusions des inspecteurs de l’ONU, des preuves que les attaques chimiques auraient été commises par le régime de Bachar al-Assad sont brandies pour justifier la guerre. Ces preuves seraient prétendument irréfutables selon notre Gouvernement. Tout comme l’étaient les preuves brandies par Colin Powell devant le Conseil de l’ONU, en février 2003, sur la possession d’armes chimiques par le Gouvernement Irakien !

Mais même si ces preuves étaient déclarées irréfutables – et nous ne doutons pas que Bachar Al Asad est capable du pire – comment lancer une guerre sans nous en donner les objectifs précis, si ce n’est la volonté de «punir» ?

Pas plus tard qu’hier soir, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a mis en garde contre les risques d'une «action punitive» en Syrie. Il nous a demandé de considérer «l'impact qu'aurait une [telle] action sur les efforts pour empêcher d'autres effusions de sang et faciliter un règlement politique du conflit».

Comment, en effet, lancer une guerre sans en évaluer les conséquences ? Sauf à dire explicitement que cette guerre, à vocation néo-colinialiste, est menée pour asseoir la domination des grandes puissances occidentales pour satisfaire leurs intérêts géo-stratégiques et économiques ou ceux d’autres puissances régionales ?

La population syrienne est aujourd’hui prise en otage entre un dictateur cynique et sanguinaire et une opposition désunie, dont certains de leurs membres ont su faire preuve des exactions les plus effrayantes. C’est d’ailleurs pourquoi les minorités religieuses syriennes sont paniquées à la perspective de la victoire de certains rebelles syriens.

Une intervention militaire aujourd’hui ne mettrait pas fin à l’escalade de la barbarie.

Elle risquerait aussi de plonger, un peu plus, la région du Moyen-Orient dans le chaos généralisé.

Tirons les leçons des expériences passées de l’Afghanistan et de la Libye. Gardons en mémoire le fiasco Irakien et des centaines de personnes qui meurent chaque mois, depuis, dans des attentats meurtriers. Pensons également aux pays voisins qui paieront en vies humaines la moindre déflagration.

Une société riche et fragile comme le Liban n’est-elle pas déjà la proie des confrontations communautaires qui nourrissent le conflit syrien ?

Certes, la France a la responsabilité d’agir. Mais dans le seul intérêt des peuples ! Le chaos de la guerre n’est pas dans l’intérêt des peuples. Il est dans celui des djihadistes.

***

Quant au Peuple de France, il ne veut pas de cette guerre ! Ecoutons-le ! Entendons-le ! C’est notre devoir de démocrates.

Si malgré cela, le Gouvernement s’entête à entrer dans cette guerre illégale, un vote de la représentation nationale s’impose. A moins que le Parti socialiste n’adhère définitivement à la pratique présidentialiste de la Ve république, jadis critiquée et combattue ?

L’esprit démocratique et le sens des responsabilités politiques l’exigent.

L’argument constitutionnel avancé par le Gouvernement est utilisé parce qu’il craint le camouflet infligé au Premier ministre britannique. Notre Gouvernement se cache derrière l’article 35 de la Constitution pour justifier ce déni de démocratie. Or, si le Président de la République le décide, il peut laisser les parlementaires se prononcer demain, sans se justifier, et rompre ainsi avec les pratiques qu’il dénonçait, en 2008, au nom de la dignité de notre démocratie.

Par ailleurs, comme le rappellent de nombreux constitutionnalistes, l’article 49 alinéa 1 permet ce vote. C’est d’ailleurs la solution qui avait été retenue par le Gouvernement Rocard au moment de la guerre du Golfe. Le gouvernement peut aussi s’appuyer sur le nouvel article 50-1 de notre Constitution.

Le Président Barack Obama a, lui-même, demandé le vote du Congrès alors que la Constitution ne l’y obligeait pas.

En France, l’absence de vote témoignerait de la volonté de cantonner les parlementaires français dans une position de simples spectateurs, réduits à palabrer mais non à décider.

***

Notre attachement à la paix ne nous fait pas renoncer à notre sens des responsabilités. C’est en cela que s’exprime notre solidarité avec le peuple syrien.

La prudence que nous préconisons n’est pas synonyme d’inaction. Il faut réagir et apporter une solution au drame vécu par le peuple syrien, qui a eu le courage de se lever contre le régime dictatorial de Bachar el-Assad.

Notre «responsabilité de protéger les populations civiles», notre solidarité envers le peuple syrien doit d’abord se traduire par un renforcement significatif de l’aide humanitaire. Une telle action - qui relève de l’urgence - doit elle-même être prolongée par la recherche d’une solution politique supposant un engagement plus volontariste de notre diplomatie. La France doit, ainsi, peser de tout son poids diplomatique et symbolique pour obtenir la réunion d’un sommet réunissant les belligérants et les principales puissances impliquées afin de mettre fin à l'escalade de l’horreur.

Je le dis et le redis : ne cédons pas à la tentation de la guerre et de l’aventure militaire. Empruntons la voie politique qui, aussi étroite et difficile soit-elle, reste la meilleure qui soit pour le peuple syrien et la sécurité internationale. Mais aussi la plus digne pour notre pays qui en sortirait grandi.

 

RETRAITE : Toujours la même petite rengaine…

retraite4.jpgLes gouvernements passent et quand on parle retraite on entend toujours la même chanson, la musique change mais les paroles restent !

C’est parce que cela coûte trop cher au pays ? Mais En 1960, 13% de la richesse du pays était consacrée aux retraites contre 13,2% aujourd’hui !

C’est parce qu’ il y a moins d’actifs par rapport aux retraités ? Mais en deux siècles la richesse par habitant a été multipliée par 8.

Aujourd’hui un salarié travaille 2 fois moins, et produit 16 fois plus que celui ou celle du début du 19 ème siècle !

N’oublions pas le trop «fameux » On vit plus longtemps !!! Mais c’est le partage de la richesse produite, la baisse du temps de travail et la retraite à 60 ans qui ont permis l’augmentation de l’espérance de vie !

Aujourd’hui, « l’espérance de vie en bonne santé » (c’est-à-dire sans incapacité majeure) diminue. Les plus dures années au travail sont entre 60 et 65 ans. Les meilleures années de la retraite sont entre 60 et 65 ans !

Un recul de l’âge de la retraite a des conséquences néfastes sur cette espérance de vie.

Cela n’empêche pas le gouvernement de vouloir augmenter la durée de cotisation à 43 ans en 2035. Prenons par exemple, un enfant né en 1973. Ses parents font tout pour qu'il fasse des études. Il rentre à 25 ans dans le monde du travail. Rêvons qu’il ait une chance inouïe de ne jamais passer par la case chômage ou stages, eh bien, il ne pourra prendre sa retraite à taux plein qu’à 68 ANS !

En fait, LE problème c’est le partage des richesses ! Chaque année 30 milliards d’exonérations de cotisations pour les patrons, 80 milliards de fraudes fiscales qui échappent à l’Etat, 20 milliards de crédits d’impôts « compétitivité » pour les patrons….

Mais le gouvernement augmente nos cotisations retraites de 0.15 % diminuant d’autant notre pouvoir d’achat et diminuant d’autant les chances de reprise!

Il manquera 22 milliards pour financer nos retraites. Alors, faites vous-même la soustraction et descendez dans la rue faire entendre votre chanson !!!

TRIBUNE PUBLIE DANS LE BULLETIN MUNICIPAL

Groupe des élus Communistes de la Ville d'Evry -D.DIAZ – C.PIGAGLIO – E.YAGMUR