19/03/2014
Pierre Laurent : "Hollande s'est isolé tout seul"
Invité mardi soir de l’émission «Preuves Par 3 » sur la chaine parlementaire, et sur France Inter, le secrétaire national du Parti Communiste français est revenu notamment sur la crise en Crimée et la mobilisation contre le pacte de responsabilité à la veille des élections municipales. Selon Pierre Laurent, les gens de gauche « ne font plus confiance » à François Hollande.
Le secrétaire national du PCF a insisté sur son rôle de rassembleur à gauche, expliquant qu’il tendait la main à tous les déçus de la politique de François Hollande. Il a ajouté à propos de ce dernier : « Il s’est isolé tout seul. Qui le soutient ? Il est à 20% de popularité deux ans après avoir été élu président de la République. Il a tourné le dos aux gens de gauche, les gens de gauche ne lui font plus confiance. Effectivement il s’est isolé. C’est à nous de rassembler ces forces qui ne se reconnaissent pas dans la politique gouvernementale pour constituer une autre majorité que celle-là et qui mènera une politique de gauche. »
Pierre Laurent: "Le pacte de responsabilité est... par franceinter
Il a appelé à se mobiliser lors de la prochaine manifestation contre le pacte de responsabilité. Cette « grande marche » est prévue le 12 avril prochain.
Egalement interrogé sur la crise en Crimée, Pierre Laurent a pointé du doigt la responsabilité de Vladimir Poutine mais aussi celle de l’Occident : « L’annexion par Poutine est extrêmement inquiétante (…) Ceci étant dit il y a aussi en face des responsabilités. Des responsabilités américaines, des responsabilités de l’Union européennes, des responsabilités de l’OTAN. Nous avons accompagné une situation en Ukraine inquiétante. Le pouvoir en Ukraine était au départ une révolte contre la corruption et qui est devenu aujourd’hui un gouvernement avec des ultranationalistes -minoritaires- mais pour certains des antisémites et des fascistes qui poussent à la confrontation eux-aussi. Et nous sommes maintenant dans une escalade militaire inquiétante. »
A noter également cette anecdote à propos de la circulation alternée mise en place hier : selon le chef de file des communistes, les contrôles de police auraient épargné la Porte de St Cloud et la Porte d’Auteuil, à l’Ouest de Paris pour se concentrer sur l’Est parisien. Il ajoute : « Vous ne pouviez pas entrer avec une voiture [de plaque paire] à la Porte de Bagnolet. »
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13/03/2014
MUNICIPALES EVRY : CE QUI NOUS RASSEMBLE !
Ce qui nous a tous réuni au Gymnase Jean-Louis Moulin, c’est l'avenir de la ville d'Evry, la volonté de répondre efficacement aux préoccupations des Evryennes et des Evryens.
Notre présence sur la liste menée par Francis CHOUAT «Ensemble pour réussir à Evry» ne tient qu’à cette seule réalité, ce seul impératif!
Avons-nous, depuis plusieurs années, grâce aux efforts menés par l’équipe municipale, vu changer positivement notre ville?
Oui évidemment.
Pouvons-nous être fiers de son visage, de sa nouvelle image, plus conforme enfin à son rang de «Capitale de l'Essonne»?
Oui, sans conteste.!
Ce bilan, nous communistes, en sommes aussi garants; nous y avons pris notre part tout en conservant notre identité et en exprimant constamment nos divergences lorsqu'elles existent avec nos partenaires sur les questions d'ordre national.
A l'occasion de l'élection municipale du mois de mars, nous avons refusé de brader le travail accompli, de céder aux sirènes démagogiques qui nous intimaient l’ordre de prendre en compte d’autres critères que ceux légitimes dans une élection municipale :le bilan et le projet !
Face au danger que représentent la droite et son extrême la plus nauséabonde, nous refusons de jouer la division à gauche et de liquider notre conception de la démocratie.
Face aux populistes de tous bords et autres révolutionnaires de salon se présentant en recours, mais à dire vrai se nourrissant de la crise au lieu de chercher des moyens de lui résister, nous opposons le sérieux de nos propositions et le visage de l'union.
Nous ne sacrifierons jamais notre idéal pour être dans l’air du temps; cela n’a jamais été notre conception de la politique ni hier, ni aujourd’hui, ni demain!
Nous continuerons à être ce que nous sommes: des points d’appuis pour tous, et ne dévierons jamais de la ligne de conduite que nous nous sommes fixés et continuerons à marteler: «Notre priorité c'est l’Humain d’abord!»
Nous serons donc bien évidemment présents dans la campagne pour vous dire tout cela et présents, si vous nous accordez votre confiance, durant les six prochaines années pour poursuivre notre travail au service des Evryens.
Souvenons-nous enfin - encore et toujours- de Nelson Mandela qui disait notamment ceci: «Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l'espoir là où règne le désespoir.»
Communiqué du groupe des élus communistes
Rendez-vous citoyen autour de Francis Chouat du... par ensemblereussiraevry
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12/03/2014
Les retraités pris en otage !
Les pensions complémentaires vont être gelées pour l'année 2014 répondant ainsi à une exigence du patronat. Une fois de plus, c'est dans la poche des plus fragiles que l'on pioche de façon éhontée.
Curieusement, la rigueur ce n'est jamais pour Monsieur Gattaz et ses amis patrons. Ceux-ci bénéficient de toutes les largesses gouvernementales, en témoigne le pacte de responsabilité qui ne créera pas d'emplois mais qui remplira les caisses du patronat.
Ce gel des pensions va entraîner une nouvelle baisse du pouvoir d'achat qui s'ajoute à une des dispositions de la loi de janvier 2014 qui reporte au 1er octobre la revalorisation des pensions des régimes de base. C'est un nouveau recul social.
Le PCF réaffirme ses propositions pour une revalorisation immédiate des pensions de retraite. Il est inacceptable que le pouvoir d'achat des retraités soit encore amputé. Les retraités ne doivent être pris en otages. Il faut d'urgence en finir avec l'austérité. C'est le sens de notre appel pour la marche du 12 avril.
19:56 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retraite complémentaire, pcf, gouvernement | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
09/03/2014
PIERRE LAURENT : MA LETTRE AUX COMMUNISTES !
Si j’ai décidé de t’écrire aujourd’hui, comme à l’ensemble des adhérent(e)s de notre parti, c’est que nous allons vivre dans les semaines à venir des échéances politiques cruciales. Je suis certain que nous pouvons jouer un rôle essentiel. Si ma lettre est un peu longue, je m’en excuse, c’est que les enjeux de la période sont décisifs. J’espère que tu prendras le temps de la lire attentivement et que tu comprendras le caractère exceptionnel de ma démarche.
Les trois mois qui s’annoncent seront d’une intensité toute particulière. Les élections municipales vont avoir lieu dans deux semaines et les élections européennes dans moins de trois mois. Entre temps, François Hollande envisage de remanier son gouvernement pour accélérer l’adoption du pacte dit de « responsabilité » signé avec le Medef. Alors que le pays s’enfonce dans le chômage et les inégalités, ce serait une nouvelle fuite en avant dans les cadeaux au patronat, la baisse du coût du travail, le recul des services publics et de la protection sociale. C’est aussi une fuite en avant politique du pouvoir socialiste qui tourne le dos aux attentes populaires et aux espoirs du peuple de gauche. La droite et l’extrême droite comptent bien exploiter cette situation.
Pour nous, il n est pas question de laisser faire, surtout que la grande majorité de ceux qui ont voulu le changement en 2012 ne se reconnaissent pas dans cette politique. Le temps est venu d’un sursaut populaire de grande ampleur.
Cela appelle de notre part la plus grande mobilisation, mais je crois que nous sommes capables d’ouvrir une nouvelle séquence qui peut aboutir à la structuration d’un large champ de résistance aux politiques d’austérité et à la relance d’une construction politique alternative à gauche.
Dans cette perspective, les élections municipales vont constituer une première étape fondamentale. Depuis le premier jour, les deux objectifs du Parti communiste français ont été clairs : empêcher la droite et l’extrême droite de réaliser leurs rêves de vague bleue ou bleue marine et doter les communes et les majorités municipales de gauche du maximum d’élus communistes et du Front de gauche pour être utiles à combattre l’austérité, à promouvoir des politiques publiques locales d’égalité et de justice.
Face à une droite revancharde, à une extrême droite aux aguets, et un gouvernement empêtré dans ses revirements et ses renoncements, il fallait donner des repères à gauche, défendre la nécessité d’engagements clairs pour la commune, les services publics et la démocratie locale. Nous avons fait ce travail commune par commune en construisant des rassemblements divers au premier tour à partir du bilan de l’action municipale et des rapports de force locaux avec comme perpective commune le rassemblement de toutes les forces de gauche au second tour.
Aujourd’hui, le travail accompli est remarquable, l’écho de nos efforts de rassemblement réel et nous pouvons nourrir de sérieux espoirs. Nous présentons des candidats communistes et du Front de gauche dans plus de 7500 communes de plus de 1000 habitants, sans compter les nombreux candidats dans les communes plus petites. Nous pouvons réélire les mairies que nous dirigeons, reconquérir des grandes villes comme Aubervilliers et Montreuil, maintenir et faire progresser le nombre de nos élus sur tout le territoire. Dans plus de 30 communes de plus de 3500 habitants, les communistes aux côtés des citoyens et des autres forces de gauche sont engagés dans une campagne qui peut être victorieuse face à la droite. C’est vrai notamment au Havre, à Calais, à Corbeil Essonne, à Sète, à Alès,à Bolbec, à La Ciotat, à Romilly-sur-Seine, à Thiers, à Sartène…
Tout ce travail, même quand il a provoqué des débats et des accrochages au sein du Front de gauche, sera in fine profitable à tout le Front de gauche, qui verra ses bases et son enracinement progresser. Notre pays, la gauche, le monde du travail, tous ces citoyens qui se sentent aujourd’hui perdus et abandonnés ont besoin d’une force proche d’eux, ancrée dans leur quotidien et dans leurs territoires. Ces dernières jours de campagne s’annoncent donc stratégiques pour le combat politique que nous menons. Nous devons jeter toutes nos forces dans la bataille. Je sais les communistes déjà très largement mobilisés. A toi comme à tous, je demande d’approfondir nos efforts jusqu’au dernier jour.
Je veux maintenant te parler de la bataille que nous devons déployer pour mettre en échec le pacte de responsabilité, expression des politiques d’austérité qui plombent la France et l’Europe. La bataille qui s’ouvre devant nous est loin d’être jouée. Bien au contraire.
Le Président de la République ne bénéficie pas d’une majorité populaire dans le pays pour soutenir ce « pacte de dupes » signé avec le Medef au seul profit des actionnaires et cherche à l’imposer à marche forcée, y compris contre une partie des siens. D’ores et déjà les résistances se multiplient, sur tous les bancs de la gauche. Au Front de gauche, bien sûr, mais aussi chez Europe écologie-les Verts et au Parti socialiste.
Un quart de la direction du PS a en effet signé une tribune publique dénonçant les fondements de ce pacte. Les courants de gauche du PS « Un monde d’avance » et « Maintenant la gauche » ont voté contre le texte de la direction du PS intitulé «réussir le pacte de responsabilité» pointant leurs désaccords et dénonçant « le caractère néfaste des politiques d’austérité ». Dans le monde syndical, la CGT, FO, la FSU, et Solidaires refusent ce pacte, et des nombreux syndicalistes d’autres confédérations doutent sur le terrain. L’espace du rassemblement contre ce pacte de responsabilité existe. A nous de nous en emparer et de l’élargir au maximum de forces possibles. Si nous y parvenons ce « pacte d’irresponsabilité » pourra être mis en échec.
Cette campagne connaîtra déjà deux temps forts. Le premier aura lieu le 18 mars prochain à l’appel de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires. Après plusieurs journées d’action isolées, la majorité des syndicats a décidé d’une action commune. Il nous faut œuvrer, à notre échelle et dans nos fonctions respectives au succès de cette journée de mobilisation intersyndicale. Elle marquera une étape importante dans la levée des contestations et dans la construction d’un mouvement social indispensable.
De notre côté, avec le Front de gauche, nous avons lancé la préparation d’une grande marche contre l’austérité le 12 avril prochain à Paris, autour de cette idée « trop c’est trop, marchons contre l’austérité ». Un appel unitaire très large de responsables politiques, syndicaux et associatifs sera publié la semaine prochaine. De nombreuses organisations envisagent de s’y associer.
Le bureau confédéral de la CGT, tout en se consacrant au terrain syndical, a salué l’intérêt de cette initiative, de cette mobilisation à gauche. Partout dans le pays, nous devons nous engager dans la préparation de cette marche qui peut sonner le réveil de la gauche face à l’enfermement de François Hollande dans les choix d’austérité.
Enfin, il nous faudra aussi mener de front, au cours de cette même période, la campagne des élections européennes. Lancée par la grande marche contre l’austérité du 12 avril, notre campagne sera en cohérence avec le combat contre le pacte de responsabilité. Nous entendons porter un triple message : non à l’austérité et au dumping social en France et en Europe, non au grand marché transatlantique (GMT), oui à une Europe démocratique de la solidarité.
Contre la tentation du repli et de la xénophobie nourris par le Front national, nous porterons la volonté d’une France active et de fronts européens de solidarité capables de refonder une Europe solidaire. Nous voulons des listes du Front de gauche capables de placer les listes anti-austérité à la tête de la gauche dans plusieurs circonscriptions. Portés par la candidature à la commission européenne de notre camarade grec, leader de Syriza, Alexis Tsipras, nous pouvons avec ces élections européennes, frapper un grand coup sur l’échiquier politique national et européen, et renforcer le groupe de la GUE-NGL au Parlement européen, en gagnant en France plusieurs députés européens en plus des cinq sortants que nous voulons réélire.
Après plusieurs semaines de discussion avec nos partenaires du Front de gauche, nous sommes maintenant engagés dans des discussions concrètes sur notre feuille de route ainsi que sur la constitution des listes. Comme tu le sais, nos camarades du Parti de gauche posaient des conditions à l’ouverture de ces négociations. Le geste des camarades parisiens sur le logo a apaisé le climat national et permis la reprise des discussions. Par ailleurs, le Parti de gauche nous interrogeait sur notre stratégie pour les échéances électorales de 2015. Comme nous l’avions déjà exprimé lors de la rencontre bilatérale PC-PG du 17 janvier dernier, dans ces deux types d’élections, la présentation de candidats est déjà la règle dans notre parti. Nous présentons depuis longtemps des candidats communistes dans la quasi totalité des cantons. Nous avons construit des listes du Front de gauche en 2010 dans la grande majorité des régions.
Les enjeux dans les collectivités départementales et régionales conduiront probablement à approfondir les choix dans cette direction, même si, en tout état de cause, ces décisions devront intervenir après les échéances électorales du premier semestre 2014 en tenant compte du résultat de ces élections et du nouveau paysage politique ainsi que d’une appréciation fine des conséquences de la modification du scrutin cantonal et du découpage autoritaire des nouveaux cantons. En tout état de cause, ces choix devront être débattus et tranchés par les communistes en discutant avec toutes les forces du Front de gauche.
Ces points maintenant éclaircis, les discussions que nous menons avec nos partenaires doivent pouvoir aboutir à une entrée en campagne rapide et efficace au sortir des municipales. Les perspectives qui s’offrent à nous sont encourageantes.
Voilà, cher(e) camarade, ce qui nous attend. Comme tu le vois, notre feuille de route est simple : conforter en toutes circonstances les résistances à l’austérité et unir pour des alternatives de gauche à cette politique. Notre responsabilité est grande dans l’émergence de cette alternative. C’est pourquoi je voulais t’apporter ces quelques éléments d’analyse. Je sais pouvoir compter sur ta mobilisation et sur ton engagement pour relever l’ensemble des défis qui s’offrent à nous.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
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07/03/2014
Marché transatlantique : c’est trop grave ! Le peuple doit être consulté.
C’est sans doute la ministre, Mme Fleur Pèlerin, qui a le mieux caractérisé le sens du voyage d’état de F. Hollande aux Etats-Unis. Il était « venu donner des preuves d’amour aux patrons ».
Et le peuple alors ? A quel sentiment a-t-il droit ? De fait, en faisant participer M. Gattaz au dîner d’Etat, en se rendant auprès du grand patronat à San Francisco et en donnant l’accolade au leader du mouvement de novembre 2012, dit des « pigeons », opposé à l’impôt sur le capital, le Président de la République a malheureusement une nouvelle fois montré quels intérêts il servait.
Nous en sommes au point où la droite n’a même plus le loisir de critiquer les choix économiques, sociaux et internationaux actuels, puisque ses idées sont mises en œuvre. M. Copé et d’autres en sont réduits à la surenchère jusqu’à commenter bêtement la qualité de livres pour enfants et à faire courir des rumeurs sur feu la loi sur la famille ou cette fumeuse prétendue « théorie du genre » à l’école.
Au cours du voyage présidentiel aux Etats-Unis, n’ont jamais été évoqués : ni les affaires d’espionnage par la NSA, ni le sort de Snowden et d’Assange, ni Guantanamo, ni les enjeux du désarmement pas plus que les largesses fiscales dont bénéficient des groupes comme Google.
Par contre, le Président de la République a de fait poursuivi sa mue, se dépouillant définitivement des quelques oripeaux sociaux-démocrates qui l’encombraient encore. En appelant à « accélérer les négociations sur le projet de marché transatlantique, pour une conclusion rapide », M. Hollande a donné satisfaction aux organisations patronales allemandes et au Medef qui, dans une déclaration commune, le réclamaient. Tout comme à « l’European américan business concil » (EABC) ou conseil des affaires Europe – Amérique qui regroupe des dizaines de grandes sociétés industrielles et bancaires et au « Transatlantic business Dialogue » qui, côté américain comme européen, réunit les principales firmes transnationales.
Jamais jusqu’ici, le Président de la République n’a parlé en France du projet de marché unique transatlantique à la télévision ou au cours d’une réunion publique. Voici qu’il le fait aux Etats-Unis devant M. Obama et le monde des affaires, après avoir cosigné, le jour de son arrivée sur le continent nord-américain, une tribune commune avec le président nord-américain.
Ce projet est extrêmement dangereux pour nos vies quotidiennes. Il poursuit plusieurs buts : tenter de faire face à la crise des débouchés que provoquent les politiques d’austérité en attisant la guerre économique pour offrir des « marchés » d’exportation aux grandes firmes en éliminant toutes les barrières douanières et surtout en harmonisant vers le bas toutes les règles du commerce et les normes sociales, sanitaires, alimentaires ou environnementales.
Toutes les mesures de protection sociale comme le salaire minimum garanti, les précautions sanitaires, la qualité de l’alimentation, les services publics, la création culturelle, la protection des consommateurs, les droits d’auteurs, l’épargne, seraient alignées sur des « règles mondiales édictées par le grand capital international » pour augmenter encore ses marges et ses profits.
Le second objectif de ce « marché unique transatlantique » vise, pour les pays occidentaux, à tenter de reprendre leur domination sur le monde face aux pays émergeants comme le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Afrique du sud et l’Indonésie.
Ce projet, c’est le marché capitaliste, avec l’OTAN comme gardien contre les souverainetés populaires. Ce projet, c’est la création d’un « marché intérieur transatlantique » contre l’existence même d’une autre construction européenne. Et pour faire accepter tout cela, pour torpiller définitivement nos services publics, pour nous faire accepter le bœuf aux hormones et les poulets au chlore ou pour accaparer toutes nos données personnelles via les géants de l’internet, ils ont inventé le missile destructeur de toute souveraineté des Etats, des Parlements et même des gouvernements : la création d’un tribunal arbitral privé où les sociétés multinationales seront juges et parties.
Elles pourront attaquer les Etats quand un système de protection environnemental ou social entravera leurs intérêts. Ce serait définitivement le triomphe de la loi de l’argent contre la loi du peuple. Ce serait une dictature sans chars dans les rues, sans généraux casqués et bottés au pouvoir. Il existe déjà de tels exemples à partir d’accords de libre-échange existants.
Ainsi, la firme Philip Morris porte plainte contre l’Australie, parce que ce pays restreint le commerce du tabac. Le groupe multinational Novartis poursuit l’Inde pour la contraindre à cesser la production de médicaments génériques.
De même, demain, si la France refusait le bœuf ou le lait aux hormones nord-américains, telle ou telle culture de végétaux modifiés génétiquement, l’exploitation de gaz de schiste, ou encore le maintien d’un salaire de base pour une durée limitée du temps de travail, des firmes multinationales pourraient poursuivre l’Etat et imposer leurs choix. C’est très grave !
M. Hollande connaît si bien ces dangers qu’il s’est écrié devant M. Obama au cours d’une conférence de presse : « Nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu’il y aura une accumulation de peurs, de menaces et de crispations ». Quel terrible aveu ! Quelle négation de la démocratie.
Cela ressemble à une tentative de coup de force dans le dos des populations française et européennes. Nous réclamons, une nouvelle fois, la transparence sur les négociations en cours. Nous demandons à F. Hollande et au gouvernement de mettre à disposition de nos concitoyens le texte du mandat de négociation de la Commission européenne, ainsi que toutes les expertises produites par chacun des ministères sur les conséquences d’un tel marché transatlantique. Nous demandons aux médias d’organiser des débats publics sur ce sujet.
Chaque ville, département, région, peut voter, comme l’a fait le Conseil régional d’Ile-de-France, sur proposition des élus du Front de gauche, des motions réclamant le retrait de ce projet.
Le prochain Parlement européen aura le pouvoir de le rejeter. Dans ces conditions, la question devient l’un des enjeux principaux des prochaines élections européennes. Ni le vote pour les listes de droite, ni celui pour les listes soutenues par le Président de la République, ni l’abstention ou le vote d’extrême-droite ne permettront de créer un rapport de force en ce sens. Un débat public doit être organisé, sanctionné par une consultation populaire dans toute l’Europe avant toute décision.
Patrick Le Hyaric député communiste au parlement Européen
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05/03/2014
Non au quatrième paquet ferroviaire et à la privatisation du rail !
Le Parlement européen c'est prononcé le à Strasbourg sur le quatrième paquet ferroviaire. Ce texte est le dernier en date d’une longue série de mesures législatives visant à privatiser le rail.
Des milliers de cheminots venus de plusieurs pays d’Europe ont manifesté le 25 février devant le parlement européen à Strasbourg contre ce projet de réforme du rail qui vise à ouvrir le trafic ferroviaire à la concurrence à partir de 2019.
Jacky Hénin est intervenu au Parlement européen ce jour là :
"Toujours la même soupe à la grimace que l’on nous sert, avec les trois premiers paquets ferroviaires, on allait : réformer le transport ferroviaire pour lui donner une nouvelle vie, augmenter les volumes transportés pour diminuer le coût du transport de marchandises et la pollution routière, on allait réformer et mettre en concurrence le transport ferroviaire pour le rendre plus attractif financièrement pour les usagers, gagner de nouveaux investissements dans la sécurité, donner des droits nouveaux aux salariés… Mais quelle blague !
C’est tout le contraire qui est vécu par les entreprises, les usagers, les salariés, les collectivités. Le tonnage transporté a été diminué par deux, le prix des billets flambe, les entreprises n’ont plus accès au rail, le coût des transports régionaux devient exorbitant, les travaux de sécurité sont sans cesse reportés et c’est toujours moins de droits pour les salariés Avec ce quatrième paquet, sans jamais avoir fait le bilan des trois premiers paquets, vous décidez d’aggraver les difficultés pour les usagers et les salariés. Sans nous ! Continuez dans ce sens et l’impopularité de votre Europe vous explosera au visage"
Petit rappel :
Le premier paquet ferroviaire a posé les bases pour la libéralisation du fret et de l’interopérabilité.
Le deuxième paquet ferroviaire a privatisé le fret ferroviaire (depuis, le fret ferroviaire a baissé de moitié reportant une partie importante du trafic sur la route).
Le troisième paquet ferroviaire a libéralisé les transports ferroviaires internationaux (ce qui a entrainé une explosion des prix pour les usagers).
08:52 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Parti de la Gauche Européenne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : férroviaire, paquet, parlement, hénin, député | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
03/03/2014
Ukraine : Appels du Parti de la Gauche Européenne et du Parti Communiste Français
UKRAINE : il est encore temps d'éviter la guerre (PGE)
Le Parti de la gauche européenne est très inquiet de la situation en Ukraine.
Tout acte d'agression ou d'encouragement au conflit militaire pourrait embraser la région. Il est encore temps d'éviter la guerre.
La démocratie et la solution pacifiste restent les seuls bons chemins.
L'urgence est au dialogue politique entre toutes les forces impliquées - Ukrainiennes et étrangères - sous l'égide de l'ONU, afin de stopper l'engrenage militaire et les ingérences des puissances étrangères. Cette rencontre aurait du avoir lieu depuis longtemps. L'OTAN doit rester en dehors du processus. Le dialogue avec la Russie est indispensable pour une solution politique et pacifiste d'une part, et pour toute politique de l'UE dans la région d'autre part. La coopération doit remplacer les luttes d'influences.
Il faut maintenant veiller à ce que le peuple ukrainien retrouve la maîtrise de son avenir par la tenue d'élections législatives, la mise en place d'un pouvoir légitime dans un cadre démocratique renforcé. La maîtrise des ressources du pays et les grands choix de coopérations internationales doivent appartenir aux ukrainiens. La partition du pays peut être évitée. Le peuple souverain peut décider de faire de l'Ukraine un pays indépendant, débarrassé de la corruption, des oligarchies et des violences de l'extrême droite.
Le PGE condamne fermement les tentatives d'interdiction du Parti communiste ukrainien ainsi que les attaques des extrémistes de droite et fascistes contre ses militants et bureaux.
Les autorités doivent prendre les mesures nécessaires pour éviter ces attaques et amener les responsables devant la justice.
Parti de la gauche européenne
3 mars 2014
UKRAINE : LA FRANCE DOIT PARLER D'UNE VOIX QUI LUI EST PROPRE POUR LA PAIX ET LA DEMOCRATIE (PCF)
Par la voix de son secrétaire national, Pierre Laurent, sénateur de Paris, le Parti communiste français s'est adressé aujourd'hui au président François Hollande pour qu'aucune décision de la France dans la crise ukrainienne ne soit prise sans consultation en amont des chefs de partis et des présidents de groupe au Parlement.
L'Ukraine est sous le feu depuis trois mois d'une lutte sans merci pour le pouvoir de ses oligarchies, toutes plus avides et corrompues les unes que les autres et qui se sont enrichies grâce aux politiques néo-libérales soutenues tant par l'UE que par la Russie.
L'Union européenne, la Russie, les États-Unis par l'intermédiaire de l'OTAN ou directement ont versé dans la surenchère, la démonstration de force et l'escalade militaire. C'est le peuple ukrainien qui est pris au piège entre la peste et le choléra.
Cette logique a pour toile de fond l'enjeu stratégique que représente l'Ukraine pour les grandes puissances qui s'affrontent dans une guerre économique féroce. 70 % du gaz et du pétrole russes transitent par l'Ukraine, et l'Europe représente 90 % des achats de pétrole russe. Ce n'est pas le retour de la Guerre froide à laquelle nous assistons mais bien à un conflit au sein du G8 entre, d'une part, les États-Unis, appuyés par l'UE et servis par l'OTAN, et, d'autre part, la Russie, pour sauver ou conquérir leur place parmi les puissances mondiales.
À l'instar de l'Allemagne qui met en place un groupe de contact, la France devrait jouer un rôle premier pour se démarquer significativement de l'OTAN et pour stopper l'escalade militaire. Le but de la France devrait être de contribuer à un processus qui mène au retrait à terme de toutes les forces militaires étrangères aujourd'hui présentes sur le sol ukrainien.
L'Ukraine ne doit pas servir de « zone tampon » ou de « zone militarisée », unique ou coupée en deux, où Américains, Européens et Russes se jaugeraient sur le dos des Ukrainiens.
La France doit aussi avoir pour objectif premier la mise en place d'un véritable processus démocratique en Ukraine permettant au peuple ukrainien de reprendre la pleine maîtrise de sa destinée.
La nouvelle faction oligarchique aujourd'hui aux affaires projette une élection présidentielle le 25 mai dans une situation hautement tendue, où l'extrême droite et les groupes néo-nazis dictent à l'opposition sa ligne politique et font régner la terreur dans le pays.
Ni la France, ni l'UE ne peuvent s'inscrire dans une telle démarche quand il s'agirait au contraire d'aider les forces démocratiques, en butte à la violence de l'extrême droite, à prendre le dessus pour que s'engage un véritable processus de réformes démocratiques, sociales et constitutionnelles. La France devrait appuyer les forces démocratiques et progressistes ukrainiennes qui plaident pour que le peuple ukrainien puisse se prononcer par voie référendaire sur les réformes à engager.
Il faut s'extraire de la logique de guerre et de ce tête-à-tête cynique « Occident » - Russie, et dans l'objectif d'appuyer les efforts de l'ONU et de son secrétaire général qui rencontre aujourd'hui le ministre russe des Affaires étrangères, la France devrait prendre l'initiative d'appeler à la tenue d'une table-ronde sous l'égide des Nations unies et de son conseil de sécurité réunissant autour de l'Ukraine, l'UE, les États-Unis et la Russie devant trouver un accord de sortie politique de crise sur deux points immédiats : l'arrêt de l'escalade militaire et la mise en place du processus démocratique.
La France, enfin, a une responsabilité particulière pour que l'Union européenne revoie de fond en comble ses relations avec la Russie et travaille avec elle à l'élaboration d'une politique de voisinage qui dépasse les tensions et ruptures du passé par la mise en place d'un partenariat de haut niveau fondé sur des échanges économiques, politiques et culturels dans un cadre de sécurité commune qui appelle au retrait des forces armées étrangères de l'Ukraine.
Le Parti communiste français
18:39 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, pcf, parti de la gauche européenne | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |