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06/07/2014

JIMMY'S HALL, COMMUNISTE ET IRLANDAIS !

jimmy's hall,ken loach

Ce nouveau film est né il y a trois ans d’un spectacle associatif monté dans le comté de Leitrim, donc sur les lieux irlandais de l’action. L’histoire renvoie à la vie de Jimmy Gralton, l’unique Irlandais à avoir été expulsé de son propre pays sans bénéficier d’un procès parce que considéré comme « immigré clandestin » en août 1933.
Après Le vent se lève, palme d’or à Cannes en 2006, voici donc une nouvelle facette des talents conjoints du duo Loach-Laverty consacrés à l’Irlande.
 
Quand le film commence, nous avons d’ailleurs des images d’archives qui nous rappellent ce que fut cette immigration américaine, qui, si elle créa des bistrots et des cinéastes dont John Ford fut le plus célèbre, fut surtout pourvoyeuse d’emplois dans l’édification des gratte-ciel. Cela vaut à notre personnage dix ans d’exil américain pour gagner son pain, avant son retour au bercail afin d’aider sa mère, personnage exceptionnel de dignité au demeurant,
à s’occuper de la modeste ferme familiale. Pendant ce temps, l’Irlande a changé
elle aussi.

Jimmy est de toute évidence un type brillant qui aime la vie

La guerre civile a laissé des traces, mais un nouveau gouvernement a été élu, promettant davantage de justice. On parle de promesses, ce qui ne veut pas dire que les ennemis ancestraux ont disparu, en particulier un clergé exceptionnellement réactionnaire et des possédants ayant décidé qu’ils ont la loi pour eux.

C’est dans ce rapport de forces que Jimmy décide de rouvrir à la sollicitation générale de son entourage, en particulier la jeunesse, le hall du titre, un lieu de divertissement et de plaisir qui connut son heure de gloire avant destruction. Il faut dire qu’à New York Jimmy a eu l’occasion de découvrir d’autres lieux marqués par une société nouvelle, en particulier les clubs de Harlem où la musique emploie de nouvelles sonorités et où Blancs et Noirs se côtoient.

Jimmy décide donc que son hall sera progressiste, ouvert à tous, et que l’on pourra aussi bien y danser qu’étudier ou discuter, le tout à des tarifs défiant toute concurrence, une partie des activités étant le produit du bénévolat. Le succès est immédiat, mais sans pour autant déclencher un enthousiasme généralisé. L’adversaire a la dent dure, en particulier les curetons pour qui un tel lieu ne saurait être que de perdition, en particulier ceux qui traitent carrément Jimmy de communiste.

Le trait pourrait sembler gonflé mais la frontière est poreuse entre pratiquer le jazz et se livrer à des activités qualifiées de séditieuses, d’autres sociétés l’ont prouvé, aux États-Unis et dans la prude et conventionnelle Irlande.

Pour Ken Loach, l’idée était de montrer que la gauche n’est pas automatiquement déprimante, hostile au plaisir, à l’humour ou à la fête. Des vertus à réhabiliter, tout en étant fidèle à la structure même du récit. Jimmy Gralton est de toute évidence un type brillant qui aime la vie, même si le détail de son existence est inconnu, ce qui a laissé toute la possibilité de broder au niveau de l’écriture.

Une grande attention a été apportée aux décors, tournage dans le comté de Leitrim, construction du centre en décors naturels, volonté de travailler avec des vrais musiciens dans le refus de la piste sonore réenregistrée.

Tentative de recruter des comédiens sur place même si le choix était limité. Les parallèles entre l’Irlande de l’époque et d’aujourd’hui n’ont pas été oubliés. Pour Ken Loach, la crise financière de 1929 a encore des conséquences, des jeunes n’ont pas d’avenir et en Irlande, une jeunesse en quête de sécurité de l’emploi continue de privilégier la voie de l’immigration.

Avec ce nouveau long-métrage, Ken Loach reste fi dèle à lui-même

En revanche, Ken Loach ne compte pas sur le cinéma pour avoir une influence sur le débat politique. La responsabilité reposerait d’abord sur les films à gros budget qui vont d’abord dans le sens du statu quo et visent principalement à s’évader de
la réalité. Le cinéaste est fidèle à lui-
même. Il vient encore de magnifiquement le prouver.

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03/07/2014

Révélations l'Humanité : Comment Pierre Gattaz se sucre sur l’argent public !

humagattaz.jpgEn quelques années, Radiall, l’entreprise dirigée par le patron des patrons, a réduit à néant, ou presque, sa contribution fiscale en France, tout en bénéficiant des crédits et en multipliant les dividendes. De quoi susciter une vraie bronca, loin du faux bras de fer avec le gouvernement.

François Hollande tend la main et le patronat arrache le bras. Les épisodes se suivent et se ressemblent. À une semaine de la conférence sociale, le Medef rassemble toutes les autres organisations patronales pour exiger, en plus des 35 milliards d’euros de cadeaux sociaux et fiscaux baptisés « pacte de responsabilité », une série de moratoires sur des mesures comme le compte pénibilité qui, selon lui, mettent la « compétitivité » en péril.
 
Hier matin, sur Europe 1, Pierre Gattaz est allé jusqu’à menacer de boycotter le grand rendez-vous annuel entre le gouvernement et les partenaires sociaux, programmé la semaine prochaine. « Il y a une proposition ou un projet de loi antiéconomique tous les quinze jours, avec toujours plus de contrainte, de fiscalité, ce n’est plus possible », se plaint le patron des patrons. Alors qu’à l’Assemblée de plus en plus de députés socialistes rentrent dans la « fronde » contre l’absence de toute contrepartie dans le pacte de responsabilité, cette surenchère patronale commence à susciter l’embarras jusque dans les rangs du gouvernement. « Il faut bien comprendre que nous sommes les seuls à pouvoir créer de l’emploi et de la richesse, se vante encore Pierre Gattaz. L’entreprise va très mal en France depuis des mois, des années. Il faut baisser la charge fiscale et instaurer un climat de confiance. »
 
L’Humanité lève le voile sur les pratiques comptables du patron du Medef Avec nos révélations issues des rapports comptables officiels d’un groupe français pour le moins emblématique, Radiall, l’embarras pourrait bien s’accroître encore dans la majorité. Car, derrière les envolées rituelles sur « l’enfer fiscal » qu’est la France, selon le Medef, l’Humanité lève un coin du voile sur les pratiques comptables et financières qui permettent de réduire à néant, ou presque, son imposition dans l’Hexagone.
 
À travers le mécanisme d’optimisation fiscale dit des prix de transfert, l’entreprise dirigée par Pierre Gattaz affecte une bonne partie des marges réalisées sur les ventes des connecteurs qu’elle produit dans ses usines françaises pour l’aéronautique ou les télécoms à des filiales à l’étranger. Ce qui, en une poignée d’années, a permis au groupe de réduire de 25 % à 3 % la part de ses impôts payés en France.
 

gattazradiall.jpg

 
Dans la comptabilité du groupe, qui a réalisé un bénéfice de près de 25 millions d’euros l’année dernière, la « charge fiscale » en France culmine à 202 000 euros. Et cela, au moment où Radiall bénéficie des largesses fiscales du gouvernement : l’entreprise a touché 876 000 euros de crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), un cadeau accordé aux entreprises sans aucun contrôle, ni aucune contrepartie. Et, dans le même temps, la famille Gattaz qui contrôle le groupe fait valser les dividendes : ils ont presque doublé entre 2010 et 2014 pour s’établir à 2,8 millions d’euros.
 
Au printemps dernier, Pierre Gattaz avait soulevé l’indignation en affirmant que les fonds publics issus du pacte de responsabilité pourraient tout à fait finir dans les poches des actionnaires... Là, chacun peut le constater avec nos informations sur sa propre entreprise, il ne se contente plus de le dire, il le fait ! Les masques tombent.
 
Ce sont quelques lignes, trois à peine sur des milliers, dans le rapport financier annuel 2010 de Radiall. Elles sont signées par Yvon Gattaz, cofondateur, avec son frère, de l’entreprise familiale, ex-dirigeant du CNPF de 1981 à 1986. En tant que président du conseil de surveillance, il fixe, avant de passer la main à son fils, Pierre Gattaz, chez Radiall, mais aussi, en quelque sorte, au Medef, le cap pour les années suivantes.
 
Parmi les « axes » du « plan d’action », le patriarche réclame, en particulier, de « finaliser les nouvelles procédures de comptabilisation des prix de revient industriels et d’évaluation des prix de transfert » et de « mettre en place des procédures homogènes sur les différents sites du groupe ».
 
Ce sont quelques lignes, trois à peine, qui disparaîtront dans les éditions ultérieures des comptes annuels de Radiall, mais, derrière le langage crypté, la référence directe aux « prix de transfert » explique comment une entreprise emblématique qui emploie les deux tiers de ses effectifs permanents en France et qui y réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires peut en quelques années choisir de transférer la majeure partie de la plus-value, et donc de ses profits, à ses filiales dans le monde entier, réduisant ainsi à la portion congrue son taux d’imposition avant de les renvoyer sous forme de dividendes à la maison mère française. Mais ne brûlons pas les étapes!
 
Fondé en 1954, Radiall est, selon une expression chérie dans la famille propriétaire, une entreprise de taille intermédiaire, entre PME et CAC 40, spécialisée dans la connectique pour l’aéronautique et les télécoms. Une espèce rare en France, à la fois bien implantée avec plusieurs sites industriels dans le pays (Château-Renault, Isled’Abeau, Voreppe, Dole) et complètement mondialisée pour ses marchés.
 
En 2013, le groupe dirigé par Pierre Gattaz emploie 1 153 salariés permanents et 209 intérimaires dans l’Hexagone, contre 625 permanents et 762 précaires dans le reste du monde. Au-delà de l’ouverture d’usines au Mexique ou en Chine, avec « transferts de production », justifiée dans l’un des derniers rapports annuels par « de fortes pressions sur les prix », le groupe dispose surtout de «bureaux de vente » à l’étranger: c’est le cas en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suède, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, au Brésil, en Inde, au Japon et à Hong Kong.
 
La part des impôts sur les bénéfices payée en France passe de 25 % à 3%.
 
Après quelques années difficiles lors de l’éclatement de la crise financière mondiale, Radiall voit son chiffre d’affaires global augmenter de 27 % entre 2010 et 2013, et ses profits explosent pour s’établir l’année dernière juste en dessous de 25 millions d’euros (+ 167 % par rapport à 2010).
 
Pendant ces quatre années, la part du chiffre d’affaires réalisée par les unités françaises de Radiall reste à peu près stable, aux alentours de 70 % du chiffre d’affaires global mais, en revanche, celle des profits imputés à la France dans les profits totaux diminue fortement: selon les présentations comptables de Radiall, la part du résultat opérationnel France passe de 46 % du total en 2010 à 15 % en 2013.
 
Comment est-ce possible? C’est à ce stade qu’interviennent les prix de transfert, réclamés par Yvon Gattaz lui-même il y a quelques années et manifestement appliqués par son fils depuis lors. Mécanisme d’« optimisation fiscale » extrêmement prisé par les multinationales, ils permettent à un groupe de fixer le prix des biens ou des services qu’il vend en son sein entre ses différentes filiales implantées dans le monde entier.
 
Tout l’intérêt réside dans la liberté pour l’entreprise de casser les prix en interne et d’affecter l’essentiel de ses marges dans un pays où la fiscalité sera la plus avantageuse. Dans ses rapports annuels, Radiall souligne, lui-même, l’importance de ces « flux intercompagnies »: la moitié du chiffre d’affaires de Radiall en France provient ainsi des ventes des usines françaises à ses propres filiales de « commercialisation » dans le reste du monde.
 
Or, d’après une experte comptable spécialisée dans l’assistance auprès des comités d’entreprise, consultée par l’Humanité, « dès qu’il y a des ventes intragroupes à l’étranger, c’est bien pour pratiquer les prix de transfert ». Et, une fois les marges affichées sous des cieux fiscaux plus cléments, le groupe peut ensuite faire revenir à la maison mère en France sous la forme de dividendes, non imposables ni soumis au calcul de l’intéressement, les profits réalisés dans ses filiales à l’étranger : par exemple, Radiall America, la filiale implantée dans l’Arizona, aux États-Unis, réalise, en 2013, un résultat net de 6,8 millions d’euros et reverse en dividendes 6,8 millions d’euros à Radiall en France.
 
gattaz,radial,profit,dividendes« Je me sens d’une sérénité, vous n’imaginez même pas à quel point. » PIERRE GATTAZ, DÉBUT MAI, RÉPONDANT AU SUJET DE SON SALAIRE D’UN MONTANT DE 458 570 EURO.
 
Avec un tel schéma financier, les conséquences pour le fisc français, et donc la collectivité nationale, de cette stratégie d’« optimisation » mise en oeuvre par Radiall ces dernières années, apparaissent très lourdement. Les chiffres sont particulièrement éloquents là encore: d’une manière générale, à l’échelle mondiale, le taux d’imposition moyen de Radiall diminue de 31 % à 24 % entre 2010 et 2013. C’est plus frappant encore quand on regarde la part des impôts sur les bénéfices payée en France par Radiall : elle passe de 25 % à 3%.
 
Alors que le chiffre d’affaires et les bénéfices ont beaucoup augmenté, le groupe ne s’est acquitté que de 202000 euros en France, sur 6 millions d’euros d’impôts sur les bénéfices payés au total de par le monde. Une somme assez dérisoire en soi, mais plus encore quand elle est comparée aux dispositifs de crédits d’impôt dont bénéficie pleinement le groupe Radiall en France. L’année dernière, à côté d’un crédit d’impôt recherche de plus d’un million d’euros et d’autres crédits d’impôt ou taxations à taux réduits évalués à 623000 euros, l’entreprise de Pierre Gattaz a touché, pour la première fois, le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) pour un montant de 876000 euros.
 
De quoi festoyer pour les actionnaires qui, eux, ne sont pas disséminés sur toute la planète, mais concentrés presque exclusivement autour de la seule famille Gattaz ! Après une grosse opération de rachat d’actions effectuée en 2010, les Gattaz ont encore renforcé leur contrôle: à travers deux holdings familiales, ils détiennent 87 % des actions (contre 73,4 % en 2009). La valse des dividendes complète le tableau. Car, entre 2010 et 2014, les dividendes versés aux actionnaires ont presque doublé pour s’établir à 2,8 millions d’euros et, en tant que telle, la simple augmentation du montant des dividendes payés en 2013 et 2014 (+ 646843 euros) absorbe les trois quarts du CICE versé!
 
De quoi mettre beaucoup de beurre dans les épinards du patron du Medef, qui, après la polémique sur son augmentation salariale, mise en lumière début mai par le Canard enchaîné, se gargarisait, avec ses 458570 euros de salaires fixe et variable chez Radiall, de ne pas dépasser la limite fixée pour les patrons des entreprises publiques! Mais avec le million de titres qu’il détient indirectement, via ses parts dans les holdings familiales, Pierre Gattaz, 341e fortune de France au dernier classement de Challenges, a pu encaisser, au bas mot, 1,5 million d’euros de dividendes... Une paille !
 
« Je me sens d’une sérénité, vous n’imaginez même pas à quel point », répondait, début mai, le patron des patrons au sujet de son salaire, réclamant même des « félicitations »: « Je me bats pour maintenir des emplois en France », fanfaronnait-il.

À la veille de la conférence sociale, s’il pouvait se battre pour maintenir ses contributions fiscales en France, et pas simplement les crédits d’impôt et les dividendes, il aiderait, au-delà des parodies de bras de fer, sans doute un peu mieux un gouvernement si bien disposé à son égard.

SELON LE MEDEF, LA FRANCE DEMEURE UN « ENFER FISCAL »
Pour le Medef, la France est un cauchemar pour les entreprises. Pas un point presse, pas un meeting, pas une université d’été sans que, surfant sur la vague des Pigeons, Pierre Gattaz ne dépeigne le pays comme un « enfer fiscal ».
Certes, depuis le lancement du pacte de responsabilité, qui va se traduire par un cadeau de 35 milliards d’euros aux entreprises, le président de l’organisation patronale a remisé ses trémolos, mais il laisse Geoffroy Roux de Bézieux, le vice-président du Medef, tirer à boulets rouges contre l’impôt. Récemment, le bras droit, et armé, de Pierre Gattaz a qualifié dans le Figaro la baisse de la fiscalité promise par le gouvernement Valls de « supercherie totale »... Comme l’illustrent nos révélations aujourd’hui, en matière de supercherie fiscale, le patronat en connaît un rayon.
 
Révélations l'Humanité

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La non réponse de Pierre Gattaz à l'article de l'Huma à lire en cliquant sur cette ligne }}}}}

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01/07/2014

"Israël ne doit pas faire porter la reponsabilité des assassinats de colons au peuple palestien"

ville-street-art-art-rue-monde34bethelem1.jpgLe Parti communiste français exprime toute son émotion après l'assassinat de trois jeunes colons israéliens.

Il condamne sans réserve ces crimes qui s'ajoutent à ceux, inacceptables, dont ont été victimes 12 Palestiniens ces derniers jours suite aux agressions de l'armée israélienne. Toute la lumière doit être faite sur les responsables et ceux qui ont armé leurs bras.

Ces événements dramatiques surviennent à un moment particulier qui a vu la mise en place d'un accord politique entre les différents courants de la résistance palestinienne, salué par la communauté internationale comme une avancée significative. Seul le gouvernement israélien a rejeté et combattu cet accord. Aujourd'hui, en faisant porter l'entière responsabilité de ces crimes sur les Palestiniens – qui les ont pourtant condamnés dès le début par la voix de leur président, Mahmoud Abbas – le premier ministre israélien entend discréditer et mettre en échec l'accord interpalestinien.

Les autorités françaises ne peuvent continuer à cautionner la politique israélienne qui est à la source de la crise et des violences, comme les actions de « punition collective » infligées aux Palestiniens. Elles doivent affirmer clairement leur volonté d'agir en faveur d'un processus de paix et rejeter toute politique de colonisation et de répression permanente qui caractérise le gouvernement israélien aujourd'hui. Il n'y aura pas d'issue militaire à l'impasse actuelle provoquée par l'obstination et l'intransigeance israélienne à bloquer tout processus de paix, et à refuser toute proposition de solution.

palestine,assassinat,pcfLe PCF continuera d'agir aux côtés de toutes les forces qui en France s'engagent en faveur d'une solution politique pour une paix juste et durable dans la région.

PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

La vie d'un jeune palestinien ne vaut-elle pas celle d'un jeune israélien ?

enfantpalestinien.jpgLes corps des trois jeunes israéliens disparus depuis plusieurs jours en Cisjordanie occupée ont été retrouvés lundi soir près de la ville palestinienne d’Hébron.

Les trois adolescents, Naftali Frenkel, 16 ans, Gilad Shaar, 16 ans, et Eyal Yifrach, 19 ans auraient été tués par balle. Leurs corps ont été retrouvés dans un champ, sous un tas de pierres, selon l'armée israélienne.

Ce drame provoque, comme il se doit, émotion et condamnation. Il a entraîné une violente réaction de l’armée israélienne bloquant plusieurs villes comme Hébron, tuant sept jeunes palestiniens, emprisonnant 400 hommes, femmes et enfants au cours du plus important déploiement militaire depuis dix ans.

A la disparition de jeunes israéliens a répondu une répression de masse. A l’annonce du meurtre de ces adolescents, le gouvernement de Benyamin Nétanyahou a affiché la volonté de « faire payer » le Hamas qu’il tient pour responsable. En fait, une nouvelle escalade se prépare contre le peuple palestinien.

Les trois jeunes étudiants, a déclaré Benyamin Nétanyahou « ont été enlevés et assassinés de sang-froid par des bêtes» tandis que son ministre de l’économie, Naftali Bennett ajoutait « Il ne peut y avoir de pardon pour les tueurs d'enfants et ceux qui les ont envoyés. Maintenant il est temps d'agir. »

Le Hamas met en doute la « version israélienne » de l'enlèvement, sans nier catégoriquement son implication, il a prévenu Israël que « si les occupants se lancent dans une escalade ou une guerre, ils ouvriront sur eux les portes de l'enfer ».

L'Autorité palestinienne soutient quant à elle que la disparition s'est produite dans une zone sous contrôle israélien et que « le gouvernement ne peut blâmer les Palestiniens pour des questions de sécurité » sur cette partie du territoire.

Dès lundi soir, le président américain, Barack Obama, a condamné « cet acte de terrorisme insensé commis contre de jeunes innocents ». De son côté, François Hollande qualifiait l'évènement de « lâche assassinat ». On remarquera que les mêmes et la plupart des dirigeants occidentaux ont gardé le silence ces derniers jours après les ratonnades en Cisjordanie occupée. Dans ces conditions, il n’est pas exagéré de se poser LA question : la vie d’une jeune palestinien ne vaudrait-elle pas celle d’un jeune israélien ?

Point de vue par l'ancien chef de la rubrique internationale de l'Humanité : José Fort

10:57 Publié dans ACTUALITES, International, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : josé fort, palestine, israël, enfant | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

30/06/2014

Abandon des ABCD de l'égalité : « un coup terrible porté à la lutte contre toutes les discriminations »

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Benoît Hamon a annoncé l'abandon de l'ABCD de l'égalité, ce dispositif expérimental chargé de transmettre des valeurs d’égalité et de respect entre les filles et les garçons, et de combattre les stéréotypes de genre.

Face à une coalition la plus réactionnaire possible, le gouvernement a capitulé en rase campagne. C'est un coup terrible porté à égalité, à la lutte contre toutes les discriminations que vient d'assener le gouvernement qui va conforter et légitimer les discours obscurantistes qui prolifèrent.

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Cette reculade est piteuse et indigne de la gauche.

Quand un gouvernement, élu sur une promesse de changement, renonce à ce point à des réformes progressistes; quand il brutalise les cheminots et les intermittents et cajole les franges les plus réactionnaires de la société; au final, il livre un abécédaire de la trahison et de l'indignité.

 

28/06/2014

L’Événement IAM à la Fête de l’Humanité !

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Le légendaire groupe de rap de Marseille sera sur la grande scène de la Fête de l’Humanité en septembre où il ne s’était pas produit depuis 20 ans ! Un concert événement très attendu où le collectif emmené par Akhenaton, devrait notamment interpréter les morceaux de son dernier album «Arts Martiens».

C’est un véritable événement que s’apprête à vivre la Fête de l’Humanité en septembre. Le légendaire groupe de rap IAM vient en effet de confirmer sa venue à la Fête pour un concert exceptionnel sur la grande scène(*) où il ne s’était pas produit depuis 1994 !

IAM, c’est d’abord un son qui a traversé les âges et touché un large public grâce à un rap conscient qui force le respect. Depuis ses débuts le collectif marseillais a su imposer un flow en prise avec la réalité sociale, à l’image de l’historique album «l’Ecole du micro d’argent» (1997), aujourd’hui encore considéré comme le plus emblématique du style IAM. Un disque qui a hissé le groupe au rang de maître d’un rap aux textes affutés tout en finesse dénonçant l’injustice sociale et aux arrangements qui font mouche grâce à leur puissance mélodique. Depuis, le collectif phocéen emmené par Akhenaton, Shurik’n, Kheops, Imhotep et Kephren trace sa route avec toujours cette même veine créative.

En témoigne, leur dernier album, le martial «Art Martiens» dont les paroles donnent à réfléchir au travers de titres comme «Les Raisons de la colère» ou «Le pain au chocolat», continuant de faire d’IAM le fer de lance d’un rap aux antipodes du bling-bling et du hip-hop commercial. Depuis sa création en 1989, IAM, au fil de son riche parcours, n’a jamais transigé avec un univers qui oscille entre ombre et lumière, textes sombres, poésie du pavé et rap teinté de lyrisme et d’humanité.

Après 25 ans de carrière et six albums, les membres d’IAM continuent de faire preuve d’inventivité en étant désormais à l’origine d’un rap adulte aux paroles incisives. Ils ont grandi avec le rap et nous avec. Surtout, ils ont su garder cette notion de partage et d’amitié entre eux, chose rarissime dans l’histoire de tout groupe de musique. C’est peut-être ça le secret de la longévité d’IAM, cet amour immodéré pour le rap qu’ils ont transmis à plusieurs générations de fans.

Autant dire que c’est un groupe mythique que la Fête de l’Humanité va accueillir. Un grand moment en perspective attendu par la jeunesse des quartiers qui ne manquera pas d’être au rendez-vous du show des MC’s marseillais qui s’annonce déjà comme l’un des concerts phare de l’édition 2014.

Victor Hache pour l'Humanité

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21/06/2014

Putain de guerre ! Expo de planches originales de Tardi à l'espace Niemeyer

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En cette année de commémoration du début de la guerre 14-18, les planches originales de l’œuvre de Tardi intitulée "Putain de Guerre" sont une évocation en bande dessinée du premier conflit mondial et de la place qu'y ont occupée les hommes qui s'y sont affrontés et entretués.

La Première Guerre mondiale est présente dans l’œuvre de Jacques Tardi depuis les origines, ou peu s’en faut. Hanté depuis toujours, à travers son histoire familiale et son parcours d’artiste, par la dimension effroyable de la Guerre de 1914 – 1918, Jacques Tardi a commencé voilà presque quarante ans à en faire la matière d’une partie significative de son œuvre. Unanimement salués par les historiens pour la justesse du témoignage et la rigueur de la représentation, ses albums font aujourd’hui figure de repères majeurs de la bande dessinée d’expression française.

fabien.jpgCette exposition s’inscrit dans un ensemble d’initiatives culturelles et politiques de notre parti depuis l’automne 2013 et qui tendent à montrer ce que fut la Première Guerre mondiale, ses causes, ses conséquences et ses enseignements pour dire non à la guerre, à toutes les guerres.

Putain de guerre ! raconte l’intégralité de la Grande Guerre, de l’été 1914 jusqu’à fin 1919, à travers le regard et le monologue d’un soldat français ordinaire, qui sera de tous les fronts, de tous les combats, de toutes les horreurs...

Un récit de fiction, mais où le souci de véracité et la rigueur de la reconstitution historique occupent une place primordiale. Pour mener cette énorme tâche, Tardi a fait appel aux compétences, depuis des années, de Jean- Pierre Verney, tour à tour collectionneur, documentaliste, historien et pour tout dire, spécialiste de la 1ère Guerre Mondiale.

Révélé dans le magazine Pilote au début des années 70, Tardi s’est imposé, en 40 ans de création ininterrompue, comme l’un des grands de la Bande Dessinée francophone.

L’essentiel de son œuvre rassemble des séries comme Adèle Blanc-Sec, Nestor Burma, Le cri du peuple et de nombreux albums marquants tels que Ici Même, C’était la guerre des tranchées, Putain de guerre ! ou plus récemment, Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB.

EXPOSITION (entrée libre)
DU 15 MAI AU 28 JUIN 2014 DE 10 H À 18 H TOUS LES JOURS SAUF DIMANCHE ET JOURS FÉRIÉS
SAMEDIS DE 10 H À 17 H

Espace Niemeyer
2, place du Colonel Fabien, Paris 19e Tél. : 01 40 40 12 12
Métro : Colonel Fabien (ligne 2)
Bus : lignes 46/75

Exposition co-organisée par la galerie Oblique et l'Espace Niemeyer

Avec le soutien de la Mairie de Paris, Multiplast.fr, les éditions Casterman et Horizon BD