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01/03/2014

"Enfin, le centre hospitalier Sud Francilien se libère du PPP avec le groupe Eiffage"

hopitalevry.jpgCommuniqué du Parti communiste Français

Un accord a été trouvé pour libérer le centre hospitalier Sud Francilien du partenariat public privé avec une filiale du groupe Eiffage.

Cette sortie devrait faire économiser à la sécurité sociale et aux fonds publics entre 600 et 700 M€.

Pour mémoire, sur l'année 2014 ce sont 48 millions d'euros qui seront versés à ce groupe et l'accord se soldera par un versement supplémentaire de 80 millions d'euros. Il faudra que toute la lumière soit faite sur les profits réalisés par ce groupe grâce à cette aventure.

Le PCF a toujours combattu ce type de procédure. En 2012, les parlementaires communistes avaient obtenu une mission d'enquête sur les PPP avec un éclairage particulier sur celui du Sud Francilien. L'histoire nous donne enfin raison.
Il faut que les investissements hospitaliers relèvent de l’État et soient sortis des opérations financières des grands groupes privés.

Parti communiste français,

Paris, le 28 février 2014.

28/02/2014

"Le malheur d’être jeune"

chômage, intérim, cdd, François Hollande, louis aragon, emploi des jeunes, claude cabanes

Editorial de Claude Cabanes dans le journal l'Humanité.

"La politique, ce n’est pas une grande découverte, 
ne trouve pas grâce aux yeux de ces jeunes gens et ces jeunes filles… D’ailleurs ils vouent aux mêmes gémonies les grands médias : leurs chefs devraient en tirer quelques enseignements… Et c’est la première fois qu’ils vivent la gauche au pouvoir : ils constatent que rien n’a changé pour eux. Échec sur toute la ligne."

Cela s’adresse à toutes les sortes 
de chefs, les chefs d’entreprise, 
les chefs de rayon, le chef de l’État, les chefs de service, les rédacteurs en chef, le chef du gouvernement, les chefs de 
la gendarmerie, les chefs d’atelier, les petits chefs, les sous-chefs, les grands chefs… Bref, à tous ceux qui sont, peu ou prou, aux commandes d’un des rouages de notre société : cela, c’est une enquête sur la jeunesse qui dit que les jeunes gens et les jeunes filles de France sont malheureux, et que sous leurs pas peut un jour se lever une grande tempête...

Cette enquête concerne plus de 200 000 
de ceux qui sont nés entre 1980 et 1995. Ils ont donc entre 18 et 34 ans. Certes, il n’y a pas une jeunesse mais des jeunesses, et l’on n’a pas les mêmes pensées 
à l’ombre du béton des cités que sous les marronniers 
de l’avenue Foch. Cependant c’est une immense majorité qui éprouve un même sentiment cruel : celui de l’indignité à devoir survivre. Survivre et non pas vivre !

Un grand philosophe expliquait que la survie, c’est de la mort dans la vie. À vingt ans, cette équation est mentalement insupportable. Les colonnes de notre journal sont, chaque jour, 
ou presque, familières de ces sombres allées : chômage, CDD, 
re-chômage, intérim, stage, re-stage, encore chômage, et des clopinettes pour vivre… Adieu l’essentiel, un métier, 
un travail, un logement, un projet, un but, un rêve… 
Il est particulièrement saisissant que les acteurs 
et les actrices de l’enquête se définissent comme 
une génération « sacrifiée », « perdue », « désenchantée », « désabusée » Quelle pathétique contradiction 
avec l’univers rutilant et sans cesse en mouvement 
de la technologie qui nous entoure…

Alors, 61 % d’entre eux répondent qu’ils pourraient participer à un mouvement de révolte de grande ampleur du type de Mai 68. Comme si l’histoire 
de ces dernières années, ici et là, leur avait appris qu’aucun pouvoir n’est hors de portée… La source 
de leur rébellion est en effet explosive : ils ont le sentiment de ne pas avoir la vie qu’ils méritent… Qu’elle leur 
est volée…

Quand cette idée s’empare des masses, 
comme on disait autrefois, des surprises historiques 
ne vont pas tarder… D’autant que la nouvelle génération ne se trompe pas sur le diagnostic : pour 90 % d’entre 
eux « c’est la finance qui gouverne le monde », 
puisque « les politiques lui ont laissé prendre le pouvoir ». Évidemment l’insurrection contre cet ennemi lointain, abstrait, sans visage, dissimulé (le monde de la finance, comme disait François Hollande avant d’être élu, 
pour l’oublier presque aussitôt après), ce combat leur paraît donc difficile. D’autant que le bombardement 
en tapis de l’idéologie du système n’est pas sans effet 
sur ces consciences en formation…

La politique, ce n’est pas une grande découverte, 
ne trouve pas grâce aux yeux de ces jeunes 
gens et ces jeunes filles… D’ailleurs ils vouent aux mêmes gémonies les grands médias : leurs chefs devraient en tirer quelques enseignements… Et c’est la première fois qu’ils vivent la gauche au pouvoir : ils constatent que rien n’a changé pour eux. Échec sur toute la ligne.

On apprend à l’instant, par les chiffres officiels, que la hausse du chômage continue : il continue donc de démolir la société française et sa jeunesse. Monsieur le ministre du Travail lui aussi continue : il est content de lui.

« Ce que vous ne pouvez pas casser, vous cassera »,
écrivait Louis Aragon, dans sa jeunesse.

Lire aussi :

Claude Cabanes

26/02/2014

MUNICIPALES EVRY : DECLARATION DE LA FEDERATION DE L'ESSONNE DU PCF

manifeurope.jpgDepuis quelques jours des échanges foisonnent sur les réseaux sociaux, sur des blogs, à propos des municipales à Evry et leur contenu nous laissent amers voire choqués par la relation qui s’instaure entre les communistes évryens.

D’emblée nous affirmons que ceux-ci, quelque que soit le choix effectué doivent être respectés et qu’aucun militant communiste ne saurait être inquiété, ni par des propos blessants, ni par des actes qui confineraient à une forme de censure, justifiée par des désaccords politiques.

Tout acte qui sortirait de notre orientation politique ou qui porterait atteinte dans son expression à la dignité de la personne ne saurait être toléré.

L’invective, l’injure, les propos diffamatoires, à l’égard de quiconque, ne peuvent être les arguments du PCF, des communistes engagés dans une campagne électorale qui appelle à débattre sur le fond avec les populations des sujets qui les préoccupent au plan local et qui vont déterminer leur vie quotidienne pour les 6 ans à venir.

Le contexte national, les difficultés générées par les politiques d’austérité du gouvernement sont durement ressenties par les populations, à Evry comme ailleurs, sont aussi sources de débats et de mobilisations nécessaires et les communistes doivent oeuvrer en ce sens en travaillant les rassemblements les plus larges à gauche selon les configurations locales.

Parce que nous avons le sens des responsabilités, c’est à cela qu’il nous faut nous consacrer. C’est-à-dire proposer une autre voie pour sortir de la crise et mettre le cap à gauche, face à une droite agressive et à une extrême droite qui affiche clairement ses ambitions de mettre la main sur des villes dans notre pays, dans notre département.

Pour cela il faut partout des élus-es communistes, qui fassent le choix de se battre dans l’institution, sur le terrain, avec comme seul objectif la réponse aux attentes des populations, le souci du développement des services publics, de l’emploi, du logement, du mieux vivre ensemble, de la démocratie locale.

D’autre part ces élections municipales seront suivies par les échéances européennes, qui seront un moment fort pour faire émerger le besoin d’une Europe sociale, solidaire et démocratique et de faire élire des députés communistes et du Front de gauche au Parlement Européen porteurs de ces objectifs.

Nous aurons besoin d’être rassemblés pour mener cette bataille, nous souhaitons d’ailleurs nous y engager sans tarder…Nous appelons donc les communistes d’Evry, à cesser ces confrontations qui nuisent à tout le collectif, d’attiser des conflits dont personne ne sort grandi.

Nous sommes en campagne, viendra le temps d’en tirer tous les enseignements…et de travailler au développement de notre Parti, pour l’avenir !

L’exécutif départemental, le 26 Février 2014

 

Le 26 février 2014

Collectivités : Marie-France Beaufils « Réduire les dotations c’est marcher sur la tête »

pcf, collectivités locales, cour des comptes, déficit public, marie-france beaufils, dépenses publiques, didier migaud, dotations de l'étatmaire PCF de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire).

«Il n’est pas acceptable de prétendre que les collectivités territoriales ont une responsabilité dans la dégradation des comptes publics. L’ensemble des collectivités ont toujours voté, par obligation légale, leur budget en équilibre. Elles ne créent pas de déficits particuliers.

De plus, leurs demandes de prêts auprès des banques sont pour investir dans des équipements publics. D’autre part, les dépenses de fonctionnement, visées par Didier Migaud, ont pour objet de mettre en place des services publics de proximité, utiles aux populations.

Tout le monde s’est félicité en 2008, lors de la crise financière, du fait qu’en France l’action des collectivités territoriales et notre protection sociale avaient permis à notre pays de mieux supporter les conséquences de cette crise.

Aujourd’hui on nous demande de réduire de manière drastique nos dépenses. Moins 1,5 milliard d’euros cette année et 4,5 milliards jusqu’en 2017, c’est lourd de conséquences sur nos services publics.

Quelles seront les conséquences sur les services aux personnes âgées, sur nos actions sociales, en direction des jeunes, sur le soutien aux pratiques culturelles et sportives ? Cette réduction des dotations pousse certaines villes à rejeter une part de leurs services sur le secteur privé.

Les premières touchées sont les populations les plus fragiles. Par ailleurs, cette politique est économiquement contre-productive. En 1950 la part des collectivités territoriales dans l’investissement public était de 44,3 %. Elle est aujourd’hui de 71 %. Si on investit moins c’est toute l’activité économique qui est menacée. On marche sur la tête. »

Propos recueillis par Max Staat

23/02/2014

LA PARTICIPATION ACTIVE DES COMMUNISTES EVRYENS A LA LISTE REUSSIR A EVRY MENEE PAR FRANCIS CHOUAT !

liste.jpg

Nous, communistes participons activement à la liste de rassemblement menée par Francis Chouat pour de nombreuses raisons. Le programme municipal proposé par la liste « Réussir à Evry » et qui nous engage pour six ans, nous y avons contribué avec de nombreux Evryens.

C'est un programme, sérieux, ambitieux, et qui permettra un renforcement du service public de proximité, de la solidarité, de l'amélioration du cadre de vie de notre ville. Les communistes, leur sensibilité, leur apport sont bien pris en compte et respectés au sein de cette équipe et par son chef de file Francis Chouat.

Nos divergences sur la politique menée par le Gouvernement sont connues, et personne nous a imposé le silence à ce sujet. Nous pensons notamment que d'autres choix économiques, politiques et sociaux sont possibles comme le propose le Front de Gauche à l'échelle nationale.

Mais aujourd'hui, pour ces élections locales, l'enjeu est différent. Nous ne concevons pas ces élections comme une simple tribune, sans réel souci d’être utile aux habitantes et habitants pour changer concrètement leurs conditions d’existence.

Nous nous inscrivons au contraire dans la démarche du rassemblement de la Gauche en participant de manière constructive à cette liste menée par Francis Chouat.

Pour suivre notre activité à l'occasion des ces élections municipales...

 : http://pcfevry.hautetfort.com/elections_evry/

LE PROGRAMME DU FRONT DE GAUCHE D'EVRY :  POPULISTE, DEMAGOGIQUE, IRRESPONSABLE

Tiré sur 8 pages, papier glacé ce programme débite un certain nombre de généralités, aucune proposition sérieuse et quelques énormités.

Il indique que les impôts locaux ont progressés de 43,2 % confondant hausse des bases et du taux et démontrant une méconnaissance de la fiscalité assez sidérante.

Il propose une diminution des impôts alors que la Municipalité ne peut jouer que sur les taux qui n'ont pas été augmentés à Evry depuis 5 ans.

Il considére que le taux d'endettement est exorbitant alors qu'il se situe dans la moyenne nationale et permet des investissements utiles et indispensables à la population.

Il promet plus de service à la population avec moins de moyens financiers.

Ce programme appliqué se traduirait par la suppression de centaines de fonctionnaires territoriaux et l'arrêt de tout investissement, en particulier l'arrêt de l'école Aimé Césaire, indispensable et prévu au centre ville qui est le principal investissement prévu dans la ville pour le mandat suivant.

Pas un mot n'est dit sur la baisse des dotations d'Etat aux collectivités qui réellement va avoir des conséquences négatives pour les communes.

Il propose moins de sécurité sur la ville en voulant transférer nombre d'attributs de la police municipale vers la police nationale en sachant pourtant que celle ci ne serait pas capable de les tenir.

Il propose de reouvrir les espaces jeunes qui avaient été fermés parce qu'ils étaient devenus des lieux de trafic de drogue et de viol, pour « valoriser la place des jeunes dans les quartiers ».

Ce programme, comme cette liste qui n'a aucune orientation politique claire, joue sur tous les termes démagogiques possibles qui circulent dans les médias provenant de la droite, du MEDEF, et du gouvernement pour engendrer tous les mécontentements possibles : endettement, bureaucratie, économie, impôts et obtenir ainsi un maximum de suffrages possibles sur une base populiste.

Tout cela est bien éloigné du programme du Front de Gauche, l'Humain d'abord, porté aujourd'hui par les candidats communistes présents sur la liste Réussir à Evry, menée par Francis Chouat.

IMPOT, ENDETTEMENT : MISE AU POINT

Impôts locaux : le MENSONGE, nouveau programme commun de la droite et des extrêmes gauches ?

front de gauche,evry,communistes,municipales,élusDepuis quelques jours, nos concurrents tentent de sortir de leur profonde léthargie. Auraient-ils enfin présenté leur programme ? Détaillé et expliqué leurs propositions pour notre ville ? Non. La crédibilité et le sérieux ne sont pas leur préoccupation. Ils préfèrent tenter la « stratégie » du mensonge et des attaques fondées sur des arguments fallacieux. C’est bien plus facile…

Une étonnante coalition regroupant les extrêmes gauches et la droite a fait du sujet des impôts son récent terrain de jeu. Seul ciment entre ses listes que tout devrait opposer: un goût très prononcé pour le mensonge et la démagogie.

Ces petits chimistes de la fiscalité locale indiquent notamment que les impôts locaux ont progressé à Evry de 43,2 %. Ils ont pêché cela dans la revue ultralibérale Capital. Venant de la droite ce n’est pas étonnant, mais l’extrême gauche devrait faire attention à ses lectures…et au minimum vérifier ses sources…

Ce prétendu matraquage fiscal tient bel et bien du fantasme. Faisons parler les chiffres :

Le taux de la taxe d’habitation à Evry est passé de 17,62% à 18,70% sur la période en 2008, soit 6,13% d’augmentation. De 2001 à 2007, Manuel Valls avait pris l'engagement de ne pas augmenter les taux de la fiscalité. Nous l'avons tenu. A l'occasion des municipales de 2008, il avait expliqué pour quelle raison il procèderait à une augmentation mesurée; pour faire face aux besoins d'investissement de la ville. Et depuis, nous n'avons pas augmenté les taux de la fiscalité locale.

Parce que cette dernière est trop injuste et que nous ne voulons pas faire payer plus ceux qui paient déjà trop (seule la moitié des foyers fiscaux Evryens paie l'impôt).

Sur cette même période, ce sont 141 des 196 communes de l'Essonne (soit 72%) qui ont augmenté leur taux de taxe d’habitation. Evry est l’une de celles qui a le mieux limité la hausse. Citons notamment les communes UMP de Savigny sur Orge et son augmentation de 63,89% ou encore de Milly la Forêt et son augmentation de 106,42 %. D’autres villes, tenues par le Parti de Gauche de Mélenchon, ne pouvaient, quant à elles, plus augmenter les taux qui sont déjà parmi les plus élevés. C'est le cas à Viry-Châtillon dont le taux est à 24,82 %.

Le taux de la taxe sur le foncier bâti à Evry est quant à lui passé de 18,19% à 20,36% sur la période, soit 11,93% d’augmentation.

Concernant notre endettement, je rappelle que la dette d’Evry s’élève à 72 millions d’euros, soit 1350 euros par habitant, stable depuis 2011. Ce niveau est proche du niveau moyen des villes de notre taille.

Ce niveau est très en dessous de celui des villes voisines dirigées par l’UMP. Ainsi, Etampes et Corbeil-Essonnes ont en moyenne presque deux fois plus de dette par habitant qu’Evry.

Ainsi, à Corbeil-Essonnes, la dette par habitant s’élève à 2220 euros !

Par ailleurs, la dette a servi à financer nos investissements : près de 250 millions d'euros d'investissement entre 2001 et 2013. La Chambre Régionale des Comptes, dans son rapport d’octobre 2013 présenté en Conseil municipal, a reconnu à notre ville « sa volonté de restaurer son attractivité et de rechercher les voies d’un meilleur équilibre social. Sa stratégie s’est notamment appuyée sur une importante politique d’équipement et la réalisation de grandes opérations de rénovations urbaines (quartiers des Pyramides et du Bois Sauvage) ». La Chambre Régionale des Comptes a, en outre, salué le fait que notre dette était parfaitement maîtrisée.

En matière de fiscalité, nous n’avons donc aucune leçon à recevoir…

Par ailleurs, toutes les données présentées ci-dessus sont extraites du site du ministère de l’Economie et des Finances, consultables et vérifiables par tous. Nous sommes loin des chiffres farfelus et des raccourcis pratiques dont semblent vouloir user nos concurrents…

La crédibilité de l'engagement que j'ai pris de ne pas augmenter la pression fiscale de 2014 à 2020 se vérifie dans nos actes depuis 2001. C'est par le dynamisme économique de notre agglomération, notamment avec le projet de Grand stade, combattu par les extrêmes gauches, et par l'augmentation de notre population que nous trouverons les recettes pour développer et embellir notre ville.

 Francis Chouat pour la liste Réussir à Evry

21/02/2014

POUR HOLLANDE LES RESISTANTS COMMUNISTES NE MERITENT PAS LE PANTHEON !

laïcité, résistance , François Hollande

Ce vendredi, au Mont-Valérien, le président de la République rend hommage au groupe Manouchian et confirme l’entrée au Panthéon de résistants dont aucun communiste. Ce qui interroge.

Il y a 70 ans, jour pour jour, les vingt-cinq résistants du groupe Manouchian étaient fusillés par les nazis dans la clairière du Mont-Valérien. Ce matin, en présence du président de la République, François Hollande et d’une délégation gouvernementale, la France leur rendait hommage.

La cérémonie commence dans la clairière du Mont-Valérien, là où, le 21 février 1944, étaient fusillés les résistants du groupe de Missak Manouchian. C’est une petite clairière encaissée à l’ombre de grands arbres avec pour seul horizon le ciel. Tout au long de ces années sombres de l’occupation, 1010 résistants tombaient sous les balles de l’occupant. Ce 21 février 2014, un doux soleil d’hiver baigne la cérémonie. Comme en 1944….le « soleil de Manouchian » dira un peu plus tard François Hollande dans son allocution. Là, après que le président ait déposé une gerbe, deux jeunes collégiens, liront tour à tour les dernières lettres de Missak Manouchian et son compagnon Georges Cloarec avant que ne résonnent la Marseillaise et le chant des partisans.

Puis François Hollande rend hommage au groupe Manouchian dont les membres, « vingt-trois étrangers et nos frères pourtant, comme l’écrira Aragon », rappelle François Hollande, sont « l’honneur de la France ». Ils se sont « battus pour elle, pour ses valeurs, pour sa liberté ».

Evoquant « l’esprit de résistance », à l’occasion du 70ème anniversaire de la libération de la France, François Hollande parle « d’espoir, de confiance en l’humanité, de grandeur et de dépassement de soi » portés par les résistants. Il souligne « ces exemples sont ceux dont nous avons besoin aujourd’hui pour nous dépasser encore et nous réconcilier autour d’une fierté commune ». Pas sûr qu’évoquer ainsi l’esprit de résistance permettra de réconcilier un tant soit peu les français avec sa politique.

Pas de résistant communiste au Panthéon

Autre moment fort de cette cérémonie, la confirmation de sa décision de faire entrer au Panthéon, « ce lieu où la patrie dit sa reconnaissance aux figures incontestables qui, par leur courage ou par leur génie, ont permis à la France d’être la France », quatre grandes personnalités de la résistance, deux femmes et deux hommes. Germaine Tillon, résistante, déportée à Ravensbrück qui fit sien le combat « pour l’égalité entre tous et toutes, entre les cultures, entre les peuples ». Geneviève Anthonioz-De Gaulle, résistante, déportée à Ravensbrück qui « consacra sa vie pour la fraternité de la condition humaine ». Pierre Brossolette, journaliste, intellectuel, défenseur « des libertés » qui participa à la résistance et, pris par les allemands, préféra se donner la mort que de parler. Jean Zay, ministre de l’éducation du Front populaire, « attaché à l’école de la République et à la laïcité », exécuté par la milice de Vichy en juin 1944.

Présent à la cérémonie, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, tout en saluant la qualité des personnalités proposées, se dit « choqué », alors qu’un hommage est justement rendu au groupe Manouchian, «qu’il n’y ait pas, parmi eux un résistant communiste ». Le PCF ayant été « la principale force qui combattit le nazisme en France ». De nombreuses voix « d’horizon divers », ajoute-t-il, « avaient fait des propositions comme, par exemple, Marie-Claude Vaillant Couturier », résistante, déportée, témoin au procès de Nuremberg, député et vice-présidente de l’Assemblée nationale durant de longues années.

Le 27 mai 2015, jour de commémoration de la déportation, sera effective l’entrée au Panthéon des quatre personnalités proposées par François Hollande.

Article publié par l'Humanité

Max Staat

20/02/2014

TSIPRAS, NOUVELLE DONNE DE LA GAUCHE EUROPÉENNE

tsop1.jpg"CON TSIPRAS,PER CAMBIARE !" (Avec Tsipras ,pour changer!) titrait récemment le quotidien de gauche italien "Il Manifesto". "TSIPRAS RIANIMA LA SINISTRA" (Tsipras réanime la gauche ) constatait , de son côté, le grand journal libéral de Turin, La Stampa.

Un mouvement aussi inattendu qu’encourageant – bien qu’encore en discussion- est en train de se dessiner en Italie autour de la candidature d’Alexis Tsipras à la présidence de la Commission européenne.

Rappelons qui est Tsipras : leader du parti Syrisa – devenu,au travers des luttes récentes du peuple grec contre la chape de plomb austéritaire et autoritaire de la "troïka", la première force de la gauche, voire du pays- il est susceptible d’être, en cas d’élections anticipées, appelé à diriger le gouvernement d’Athènes !

Vice-Président du Parti de la Gauche Européenne (PGE), il a été désigné il y a tout juste deux mois – sur proposition de Pierre Laurent, qui préside le PGE- pour représenter la gauche critique européenne dans la bataille des élections du 25 mai prochain.

pge1.jpgLe 3 février dernier, il était accueilli, sous les ovations d’un très large public, au siège du Parti communiste français. Que cet authentique progressiste européen soit reçu en ami et chaleureusement soutenu par les sympathisants du Front de gauche en France comme par leurs semblables dans toute l’Union européenne, c’est bien. Mais particulièrement intéressant et prometteur est de constater que le fait -nouveau- d’avoir un porte-parole de notre "famille" politique à l’échelle européenne pour ces élections, et le choix d’un dirigeant de la gauche grecque, combatif et rassembleur, pour jouer ce rôle, éveille intérêt et adhésion très au-delà de notre sphère d’influence traditionnelle. Le cas de l’Italie est, à cet égard, particulièrement significatif .

Ravagé par des années de populisme sous Berlusconi et ses alliés racistes et xénophobes , ce pays a connu, ces dernières années, une véritable descente aux enfers des anciennes forces de gauche, le "Parti démocrate " se déconsidérant dans des compromissions sans fin et le "Parti de la Refondation communiste" perdant, sous l’effet de divisions successives, toute représentation parlementaire .

C’est dans ce contexte que plusieurs événements politiques viennent de se produire qui méritent toute notre attention. D’abord, nombre d’anciens responsables de "Refondation communiste" qui s’étaient éloignés – comme Fausto Bertinotti ou Luciana Castellina- ont apporté leur soutien à Alexis Tsipras, comme leurs anciens camarades.

Ensuite,un groupe de six personnalités indépendantes – dont la philosophe et journaliste Barbara Spinelli, fille d’une figure de la Résistance antifasciste , qui fut,du temps d’Enrico Berlinguer, député apparenté communiste au Parlement européen- a décidé de tenter de recueillir les 150 000 signatures nécessaires à la présentation d’une liste aux élections européennes dès lors qu’on ne s’appuie sur aucune force présente au Parlement .

Et il a annoncé que cette liste viendrait en soutien au combat d’Alexis Tsipras. Enfin, jour après jour, la liste des soutiens à ce mouvement ne cesse de s’allonger (14 000 signatures en moins de neuf jours) -parmi lesquels des personnalités éminentes et respectées comme Gustavo Zagrebelsky, Président émérite de la Cour constitutionnelle d’Italie et Président honoraire de l’association "Liberté et Justice".

Certes, ce processus ne fait pas de ces personnes des alliés du PGE ni des partisans de toutes ses orientations politiques.

Loin s’en faut. Mais le processus en cours n’en est que plus intéressant à suivre: des femmes et des hommes aux sensibilités fort diverses et parfois aux positions partiellement contradictoires peuvent aujourd’hui se retrouver derrière le porte-parole du PGE dans une campagne très politique, sur la base de convergences aussi essentielles que "l’engagement concret à renégocier les traités et (à défendre) un projet authentiquement européen qui s’oppose (à la volonté) de soumettre l’Europe à la même logique que celle de la "grande coalition" allemande"(Déclaration des six personnalités).


wurtz.pngDécidément, la désignation d’Alexis Tsipras crée une nouvelle donne pour la gauche européenne.

Francis Wurtz, député honoraire au parlement européen