Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/06/2014

l’offensive de l’armée rouge fut déterminante sur le front de l’est

stalingradrusse.jpg

L’imaginaire conditionné du temps médiatique qui est le nôtre pose désormais un impératif : le devoir d’histoire. En l’espèce, une date 
et un fait majeur du « basculement » 
de la Seconde Guerre mondiale seront probablement négligés, voire oubliés, 
ce 6 juin, lors des commémorations du débarquement.

La date : le 22 juin 1944. Le fait : le déclenchement de la contre-offensive de l’Armée rouge sur le front 
de l’Est.

S’il ne s’agit pas, ici, de minimiser l’opération d’envergure sur le territoire français, les historiens considèrent néanmoins que le D-Day a été rendu possible par ce qui se déroulait de l’autre côté du continent.

stalingrad3.jpgL’URSS fut bel et bien le pays qui brisa la machine de guerre hitlérienne. Ainsi, quelques semaines après la terrifiante bataille de Stalingrad, les 22, 23 et 24 juin 1944, près de deux millions de militaires soviétiques montaient à l’assaut des troupes allemandes sur un front 
de 1000 kilomètres, à la tête d’une force de frappe inouïe dans l’histoire militaire.

En moins de deux mois, les Allemands perdirent plus d’un demi-million d’hommes et furent enfoncés sur près 
de 600 kilomètres. « Rien ni personne n’aurait pu arrêter cette progression », confessa le général de Gaulle en personne, ce qui expliqua, pour partie, cette « course » contre la montre des autres Alliés et le haut risque stratégique pris le 6 juin sur la Manche.

Ne sacrifions donc pas au travail de mémoire : l’URSS afficha après le conflit son macabre décompte, à savoir 26,9 millions 
de morts, civils et militaires. Que Staline lui-même ait commandé les troupes 
qui déterminèrent l’avenir de la Seconde Guerre mondiale n’y change rien. 
Les faits historiques demeurent des faits.

Jean-Emmanuel Ducoin pour l'Humanité

10:05 Publié dans ACTUALITES, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : débarquement, urss, staline, hitler | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

02/04/2012

DISPARITION DE LISE LONDON

L'ancienne résistante communiste Lise London, veuve d'Arthur London, dont le procès stalinien en Tchécoslovaquie a été rendu célèbre par le film "L'Aveu", est décédée samedi à Paris à l'âge de 96 ans. Ses obsèques auront lieu jeudi 5 avril à 10h30 au cimetière parisien d'Ivry.

pcf, pierre laurent, résistance , tchécoslovaquie, urss, lise london, arthur london, constantin costa-gavras, yves montand, Né en 1916 en France de parents espagnols, engagée très tôt au PCF, Elisabeth Ricol rencontre à Moscou en 1935 le communiste tchèque Arthur London, qu'elle épouse avant de s'engager dans la guerre civile espagnole, puis dans la Résistance en France. Elle fut déportée à Ravensbrück.

Après la guerre, Lise London s'installe en Tchécoslovaquie où son mari devient vice-ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement communiste installé par l'URSS. Mais dans le cadre des purges staliniennes, Arthur London tombe en disgrâce et est arrêté en 1951.

Arthur London, finalement libéré en 1956 et réfugié en France, relate les interrogatoires, tortures et procès qu'il subit dans le livre "L'Aveu", publié en 1968 et porté deux ans plus tard à l'écran par Constantin Costa-Gavras, avec Yves Montand dans le rôle d'Arthur et Simone Signoret dans celui de Lise. Lise London, dont le mari est mort en 1986, était restée adhérente au Parti communiste, en dénonçant "le dévoiement du socialisme par Staline".

"Ouvrez grands les yeux, soyez vous-mêmes"

Saluant "une femme exceptionnelle, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a repris les mots de Lise London pour lui rendre hommage: "Ouvrez grands les yeux, ne vous laissez pas enfermer dans les certitudes, n’hésitez pas à douter, battez-vous contre les injustices, Ne laissez pas la perversion salir les idéaux communistes. Soyez vous- mêmes", dira notre camarade Lise London à ceux qui l'interrogeaient encore sur son engagement communiste présent. "Ouvrez grands les yeux... soyez vous-mêmes ", chère Lise, en chérissant ta mémoire, nous serons fidèles à ton injonction.

* Photo prise par les nazis lors de son arrestation

Article publié par l'Humanité


Lise London : Entretien par alternatives-images