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22/05/2023

« je préfère que l’on nourrisse la paix, plutôt que la guerre »

fabien roussel,budget arméeLa loi de programmation militaire est examinée à l’Assemblée nationale à partir de ce lundi. Fabien Roussel s’est dit opposé à ce texte, appelant à un grand débat national avec les Français pour « qu’ils mesurent les choix » qui sont faits

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, était l’invité de France Inter ce lundi 22 mai. Il a notamment jugé « honteux », le fait que le gouvernement puisse rejeter la proposition de loi du groupe Liot - qui doit être examinée à l’Assemblée nationale le 8 juin -, visant à abroger la réforme des retraites. « C’est rendre jusqu’au bout cette réforme des retraites à 64 ans, anti-démocratique, illégitime. Madame Borne n’a qu’à supprimer l’Assemblée nationale directement », a lancé Fabien Roussel, ajoutant qu’il fallait un vote sur ce texte de la réforme des retraites car, « il n’y en a pas eu », a-t-il rappelé, faisant allusion au 49.3 utilisé en mars pour faire passer ce texte.

Un grand débat national

Mais le sujet principal de cet entretien avec Fabien Roussel était la loi de programmation militaire, examinée à partir de ce lundi. En substance, le budget des armées pour les cinq ans à venir (2024-2030), un budget de 413 milliards d’euros, soit + 40 % d’augmentation par rapport au précédent texte. Le secrétaire national du PCF fait partie de la commission et évoque un budget « exceptionnel. C’est plus que le budget de la justice, de l’Éducation nationale, de la santé », affirme-t-il. D’après ce dernier, ce budget prévoit de bâtir une armée de projection pour avoir une guerre d’avance pour investir sur des terrains extérieurs, dans des conflits lointains et plus qu’« incertains », ajoute-t-il.

Fabien Roussel se dit opposé sur le fond à ce budget mais a tout de même tenu à s’expliquer. « Avoir un budget plus important, permettant de nous protéger des menaces, d’investir dans la recherche, oui et 1 000 fois oui. Permettre à nos soldats d’être mieux équipés, mieux entraînés, d’avoir des équipements modernisés oui, et la défense c’est important. En revanche, investir à ce niveau-là, quand on demande des efforts aux Français, pour bâtir une armée d’intervention sur des terrains extérieurs, c’est pour nous un sujet, nous appelons à un grand débat national avec les Français pour qu’ils mesurent les choix », précise Fabien Roussel.

« Le risque nucléaire n’a jamais été aussi présent »

Fabien Roussel a ensuite été interrogé sur la dissuasion nucléaire. « Elle a protégé le monde, elle a empêché la guerre en Ukraine ? » a-t-il demandé. « Il n’y a jamais eu autant d’argent mis dans l’arme nucléaire, sans pour autant empêcher de guerre ; en revanche le risque nucléaire n’a jamais été aussi présent avec un Poutine qui menace de l’utiliser », a affirmé Fabien Roussel.

Le secrétaire national du PCF s’est dit pour une armée « modernisée, permettant d’appréhender les nouvelles technologies, étant capable d’intervenir sur des terrains extérieurs et de protéger nos ressortissants, de protéger nos concitoyens, c’est essentiel. Mais de là à investir dans un porte-avions au service de qui, pourquoi, ça interroge », poursuit-il.

Selon lui, en faisant le choix du nucléaire et d’un porte-avions, le ministre de l’armée fait un mauvais choix. « Le président de la République a dit, ‘nous devons avoir une guerre d’avance’, je ne souhaiterais pas que l’on ait une paix de retard. Je préférerais investir dans la diplomatie et la paix que dans la course à l’armement et dans des guerres qui ne sont pas les nôtres », explique Fabien Roussel.

« Attention de ne pas franchir de ligne rouge pour qu’il n’y ait pas d’extension du conflit, que nous ne devenions pas demain des cobelligérants », a insisté Fabien Roussel au sujet de la guerre en Ukraine, revenant sur le sommet du G7, qui d’après lui, parle beaucoup d’alimentation du conflit. « Je préfère que l’on nourrisse la paix, plutôt que l’on nourrisse la guerre », a-t-il conclu.

Source Sud Ouest

18/05/2023

ECOLOGIE - INDUSTRIE, SALADE GOUVERNEMENTALE

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Le déficit commercial de marchandises manufacturées a enregistré un record en 2022, en atteignant 80 milliards d’euros ! Et le solde très faiblement positif d’emplois industriels depuis 2017 ne compense pas les millions d’emplois détruits (deux millions depuis 1974, dont un million depuis 2001). Aujourd’hui, seuls deux secteurs de l’industrie (énergie et traitement des déchets) voient des créations d’emplois, quand tous les autres décrochent. Dans l’automobile, après deux décennies d’affaiblissement, le patronat vient à nouveau de planifier la réduction d’emplois jusqu’en 2035, projetant une destruction de 90 000 emplois. Dans d’autres secteurs, la faiblesse de la filière est flagrante, comme dans le médicament, avec des pénuries de produits désormais.

Le sommet « Choose France » est symptomatique d’une politique au service du capital. Emmanuel Macron attire quelques projets par des aides publiques massives, sans aucune garantie, ni suivi démocratique dans la durée, sur la relocalisation de productions, la valeur ajoutée et le développement d’emplois. Et il le fait au détriment de l’écologie, en exigeant « une pause réglementaire » en matière environnementale. Emmanuel Macron se félicite de la création par Nokia de 500 emplois dans le pays, alors que l’entreprise a supprimé 1 800 emplois depuis 2016, s’est emparée d’Alcatel et délocalise les brevets à l’étranger !

Avec son projet de loi « industrie verte », Emmanuel Macron poursuit cette politique désastreuse et l’inscrit dans une course au moins disant fiscal et social de l’Union européenne, prétendant riposter à l’Inflation Reduction Act américain, et entre Etats européens eux-mêmes.

Non seulement cette politique ne permettra pas la réindustrialisation du pays et ne répondra pas aux exigences écologiques mais de plus, les baisses d’impôts affaibliront les services publics qui font la réelle attractivité de la France, en affaiblissant en particulier l’Education nationale et l’enseignement supérieur qui permettent notamment la formation de nos ingénieurs, techniciens, ouvriers qualifiés et chercheurs.

Les exonérations massives de cotisations sociales, véritables trappes à bas salaires, continueront d’assécher le financement de notre Sécurité sociale alors que nos entreprises continuent d'être minées par les prélèvements du capital. L'appel renforcé au capital étranger qui détient déjà en moyenne 40 % du capital du CAC 40 va renforcer encore ces prélèvements, au lieu de s'appuyer sur la mobilisation du crédit bancaire et des banques françaises.

A l’opposé de cette politique, le PCF propose de se donner les moyens d’une réelle relocalisation de la production industrielle en France, qui contribuera à développer l’emploi et à l’objectif que nous portons d’une empreinte carbone nulle d’ici 2050.

Nous portons l’ambition d’un Etat stratège qui travaille avec tous les acteurs concernés, à commencer par les salarié·es, dans des institutions démocratiques, nationales et locales, pour développer des filières industrielles stratégiques pour notre pays et qui empêche toute soumission au capital étranger, ce qui peut passer par des participations publiques au capital de ces entreprises, jusqu’à des nationalisations.

Ainsi, dans le domaine de la mobilité, nous proposons par exemple un plan de développement de la filière automobile qui repose sur la construction massive de petits véhicules électriques, avec des aides aux particuliers selon leur revenus, et la poursuite des recherches sur toutes les motorisations. La réforme du bonus écologique proposée par Emmanuel Macron n’est pas à la hauteur des besoins des ménages et ne fait que conforter les profits des constructeurs automobiles. Nous proposons également un plan de développement du ferroviaire. Et cela commence par sauver le site de Valdunes, dernier fabricant français de roues et d'essieux pour trains, tramways et métros et par conforter SNCF réseau menacée d'éclatement par la commission européenne. C’est à l’Etat et à Ile-de-France mobilités d’agir !

La réindustrialisation sociale et écologique de la France implique 6 grandes mesures :

  • Toutes les aides publiques doivent être conditionnées aux respects de critères sociaux et environnementaux. C’est la priorité à l’heure où 200 milliards d’euros d’aides publiques sont versées aux entreprises sans contrepartie.

  • Empêcher l’accès à la commande publique aux entreprises moins ditantes sur le plan social et environnemental.

  • Un grand plan de financements bancaires à taux zéro pour les projets de haute qualité sociale et environnementale et à taux élevé pour les autres, ainsi que la modulation des cotisations sociales patronales sur ces mêmes critères.

  • Le développement de la formation initiale et continue et des qualifications et le retrait de la réforme du lycée professionnel, qui asservit l’éducation aux exigences étroites et de court terme du capital.

  • La création de nouveaux contrats sécurisés et attractifs pour les salariés, permettant mobilité et sécurité de revenu.

  • Baisser fortement le prix de l’énergie avec une entreprise publique de l’énergie, mettre fin à l’Arenh (accès régulé à l'électricité nucléaire historique), sortir du marché européen et adopter une loi française supprimant l'indexation du prix de l'électricité sur l'énergie la plus chère évaluée par le marché.

Paris, le 16 mai 2023.

Parti communiste français

15/05/2023

la France doit reconnaître l’Etat de Palestine

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COMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

75 ans après la Nakba, la France doit reconnaître l’Etat de Palestine.

Le 15 mai est la date choisie pour commémorer la Nakba (« catastrophe » en arabe). Plus de 800 000 sur 900 000 Palestiniens ont été expulsésde leur maison, 531 villages ont été détruits et des massacres ont eu lieu comme dans le village de Deir Yassin en 1948. Ces réfugiés et leurs descendants sont aujourd’hui plus de 5 millions. Malgré le vote le 11 décembre 1948 de la résolution 194 sur le droit au retour des réfugiés, celui-ci est systématiquement bafoué.

Il aura fallu attendre presque 75 ans pour que l’Assemblée générale de l’ONU vote le 30 novembre 2022 une résolution demandant « la commémoration du soixante-quinzième anniversaire de la Nakba, notamment en organisant une manifestation de haut-niveau dans la salle de l’Assemblée générale le 15 mai 2023 et en diffusant archives et témoignages ». Quatre-vingt-dix pays ont voté en faveur de cette mesure, 30 ont voté contre et 47 se sont abstenus. (La France s’est abstenue)


75 ans après, la colonisation continue, l’occupation se durcit. L’année 2022 a été la plus meurtrière pour le peuple palestinien. L’élection du nouveau gouvernement Netanyahou et l’arrivée au pouvoir de personnalités de l’extrême droite israélienne ne présage rien de bon pour l’avenir. Déjà, 136 Palestiniens, dont 69 civils ont été tués et 274 Palestiniens, dont 85 enfants, 21 femmes et 12 journalistes, ont été blessés depuis le début de l’année 2023. Depuis le 9 mai, Israël bombarde à nouveau Gaza et 30 personnes ont été tués, 29 Palestiniens dont plusieurs enfants et un Israélien.


En Israël, les militants de la paix s’opposent aux choix assumés par le gouvernement raciste et homophobe, niant le droit international. Cette politique est une atteinte sans répit aux droits fondamentaux des Palestiniens et cherchent à détruire les intentions de la déclaration d’indépendance d’Israël garantissant « une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe ».


La France ne peut continuer à rester silencieuse face à la violence que vit quotidiennement le peuple palestinien : assassinats ciblés par l’armée et les colons, destructions de maisons, arrestations massives…
Il est temps qu’Emmanuel Macron reconnaisse l’Etat de Palestine aux côtés de l’Etat d’Israël conformément aux votes du Parlement et du Sénat de 2014.

Le PCF exige aussi l’application de la résolution 194 comme de toutes les résolutions permettant aux Palestiniens de recouvrir leurs droits inaliénables et l’instauration d’une paix juste et durable entre les peuples palestinien et israélien. La paix, souhaitée par les peuples palestinien et israélien, aussi bien que ceux de la région, ne peut s’instaurer qu’avec la fin de l’occupation et de la colonisation et la création d’un Etat palestinien, comme le prévoyait la résolution 181 de l'ONU du 29 novembre 1947, aux côtés d’Israël, sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale. Le PCF demande aussi la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens, détenus souvent sans jugement, l’arrêt de la colonisation et de l’occupation, la fin du régime d’apartheid appliqué au peuple palestinien dans les territoires occupés et en Israël, la levée du blocus inhumain de Gaza. Il demande aussi l’envoi d’une force de protection des populations civiles sous l’égide de l’ONU. Il demande enfin que des sanctions soient mises en œuvre tant que le gouvernement israélien ne se conformera pas au droit international, notamment la suspension de l’accord UE/Israël et la suspension des accords militaires et sécuritaires entre la France et Israël. Il réaffirme également sa solidarité avec les mouvements démocratiques et de paix en Israël.


Le PCF appelle sur ces bases ses militants à participer au rassemblement organisé par le Collectif national pour une Paix Juste et Durable entre Israéliens et Palestiniens, dont il est membre, le 15 mai à partir de 18h30 place de la République et aux rassemblements organisés en région.

 

16:16 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, nakba | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

02/05/2023

PREMIER MAI HISTORIQUE

premier mai

Ce 1er mai 2023 restera comme une date importante de l’histoire sociale de la France.

La participation très massive des travailleuses et travailleurs à ce rendez-vous avec plus de 310 manifestations et 2,3 millions de manifestant·es, son caractère internationaliste avec la présence de nombreux représentants syndicaux internationaux, ainsi que l’unité des organisations syndicales françaises constituent un événement majeur.
Le PCF salue l’ensemble des organisations de l’intersyndicale qui ont permis le succès de cette journée.

Cet événement envoie un message clair au gouvernement et au président de la République : le pays ne veut pas "tourner la page" de la réforme des retraites qui conduirait à voler deux ans de vie aux salarié·es en leur retirant les deux meilleures années de retraite.

Il témoigne aussi de très fortes revendications sur les salaires, les conditions de travail, la réponse aux besoins par le développement des services publics dans un contexte d’inflation persistante aux conséquences gravissimes pour des millions de nos concitoyennes et concitoyens qui luttent pour vivre dignement, et qui reçoivent à ce jour pour seule réponse le mépris du pouvoir.

Aux côtés des travailleuses et travailleurs en lutte, notre détermination est donc totale pour poursuivre et gagner le combat pour le retrait de la réforme et amplifier le mouvement social pour l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail et la création d’emplois de qualité dans le public et dans le privé.

Les manifestations ont également été marquées par les actions violentes d’individus, pourtant annoncées et donc anticipées par le renseignement et les forces de l’ordre.

Nous condamnons ces violences et apportons notre soutien aux forces de l’ordre et aux manifestant·es blessé·es, avec une pensée particulière pour nos propres camarades touchés à Paris à qui nous affirmons toute notre solidarité. Ces violences ont en effet aussi ciblé les organisations syndicales et les partis de gauche, en l’occurence notre stand et les militant·es présent·es sur la manifestation. Alors même que de nouveaux moyens comme l’utilisation de drones ont été déployés sans débat et posent d’importantes questions pour les droits et libertés, le débat doit avoir lieu sur la stratégie de maintien de l’ordre dans notre pays.

La gravité de ces violences ne doit pas masquer l’événement que constitue la mobilisation sociale inédite lors de cette journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs et travailleuses.

Le PCF appelle à poursuivre le combat pour le retrait et à travailler à faire grandir un front social et politique durable, un nouveau front populaire pour gagner des avancées sociales et démocratiques.

La décision sur le RIP et la proposition de loi d’abrogation qui sera débattue le 8 juin prochain à l’Assemblée à l’initiative du groupe LIOT constitueront des rendez-vous importants.

Pour faire grandir le rapport de force avec le pouvoir, nous appelons également les Françaises et les Français à répondre positivement à l’appel de l’intersyndicale et à faire du 6 juin prochain une grande journée de mobilisation. C’est d’autant plus important que la décision nouvelle des organisations syndicales de travailler à porter ensemble des propositions à la hauteur des attentes des travailleur·ses dans tous les domaines appelle un mouvement social durable pour gagner.
Le PCF y consacrera toute son énergie avec l’ambition de construire une alternative politique de progrès social et démocratique dans notre pays.

Paris, le 2 mai 2023
Parti communiste Français.

20:08 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : premier mai | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

05/11/2022

REBATISSONS LA DIGUE REPUBLICAINE

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Le Journal du Dimanche
TRIBUNE. FABIEN ROUSSEL APRES L’AFFAIRE DE FOURNAS : « REBATISSONS LA DIGUE REPUBLICAINE »
• Par Fabien Roussel
Après la sortie jugée raciste du député Rassemblement national Grégoire de Fournas, jeudi, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, appelle à remettre à l’ordre du jour une proposition de résolution afin de créer une peine d’inéligibilité en cas de condamnation pour injures ou violences sexistes et racistes.
 
Voici la tribune de Fabien Roussel , député du Nord et secrétaire national du Parti communiste, en réaction aux propos jugés racistes de l’élu Rassemblement national Grégoire de Fournas :
« Jeudi dernier, le pire s’est produit dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale lors de la séance de questions au gouvernement. Carlos Martens Bilongo, député Insoumis du Val-d’Oise, a été victime d’un propos raciste émanant d’un député du Rassemblement national (RN). Grégoire de Fournas, puisqu’il faut bien nommer l’auteur de cette infamie, s’est autorisé à dire « qu’il retourne en Afrique » au moment où notre collègue posait une question au sujet du sort inhumain réservé aux migrants qui traversent la mer Méditerranée, bien souvent au péril de leur vie.
Les propos tenus par ce député, qu’ils aient été adressés à Carlos Martens Bilongo ou aux personnes venues d’Afrique, sont racistes et xénophobes.
 
Depuis lors, Marine Le Pen tente tant bien que mal d’éteindre l’incendie, en évoquant une manipulation politique de ses adversaires. Mais au fond, peu nous importent les gesticulations ou autres explications vaseuses qui sont aujourd’hui fournies par l’État-major du RN : les propos tenus par ce député, qu’ils aient été adressés à Carlos Martens Bilongo ou aux personnes venues d’Afrique, sont racistes et xénophobes. Ils disqualifient définitivement son auteur auprès de tous ceux qui demeurent attachés aux valeurs républicaines.
Le racisme n’a pas sa place dans notre société et certainement pas au sein de l’institution où le peuple français, dans toute sa diversité, est représenté par les élus qu’il s’est choisis.
C’est pour cette raison qu’à l’exception des parlementaires du RN, tous les députés de l’Assemblée nationale présents ce jour-là se sont regroupés dans un mouvement inédit afin de demander une suspension de séance et la prise de sanction immédiate contre Grégoire de Fournas. Cet élan spontané restera le seul rayon de soleil dans cette sombre journée pour notre démocratie.
 
La gravité de l’injure proférée par ce député est venue rappeler que le RN n’est pas un parti républicain
Hélas, cela faisait bien trop longtemps qu’un front ne s’était pas constitué pour faire face à l’extrême droite. Le verni de la respectabilité habillement étalé par le RN y est certainement pour beaucoup et tout porte à croire que celui-ci a désormais craqué sous les yeux de tous, y compris de ceux qui pensaient que cette formation politique était devenue un parti semblable à tous les autres.
 
La gravité de l’injure proférée par ce député est venue rappeler que le RN n’est pas un parti républicain et qu’il demeure profondément attaché à une vision ethnique de la nation française, quand nous défendons pour notre part la nation comme une communauté de citoyens définie par des droits et des devoirs politiques.
 
Une communauté politique dans laquelle les élus doivent être les premiers à respecter ces devoirs civiques. C’est pourquoi, il y a un an, les députés communistes ont déposé une proposition de résolution visant à rappeler à tous nos compatriotes, à tous les élus et à toutes les formations politiques que la loi prévoit une sanction d’inéligibilité pour les personnes condamnées pour injures ou pour des violences à caractères sexistes et racistes. Car depuis la loi Gayssot, notre législation se fait l’honneur de considérer que le racisme et l’antisémitisme ne sont pas des opinions, mais des délits. Il ne s’agit pas ici de restreindre la liberté d’expression comme nous l’avons trop souvent entendu, mais bien de redire que personne ne peut se cacher derrière elle après avoir prononcé des propos racistes ou discriminatoires.
 
La majorité présidentielle de l’époque a malheureusement rejeté ce texte au motif que nous étions en période pré-électorale. Maintenant, il faut agir. La configuration politique n’est aujourd’hui plus la même et, sans doute, l’évènement survenu jeudi dernier a réveillé des consciences que l’on pensait définitivement endormies.
C’est pour cela que nous entendons redéposer cette proposition de résolution afin qu’elle soit votée le plus largement possible. Plus personne ne doit subir la violence insupportable dont a été victime Carlos Martens Bilongo. En votant ce texte, nous pouvons rebâtir une digue républicaine. Il est urgent d’y parvenir. »

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14/09/2022

Fabien Roussel : « J’assume défendre le parti du travail »

Fabien Roussel terrain.jpgEn déclarant préférer le travail au chômage, je n’imaginais pas provoquer pareille polémique. Que n’avais-je dit ? Certains ont pris leurs plus beaux airs indignés et y ont vu une saillie inspirée des pires discours de la droite réactionnaire. D’autres sont allés jusqu’à s’élever contre un racisme à peine larvé. Quel délire !

Quand on parle des autres, on parle d’abord de soi. En s’indignant ainsi, que disent-ils d’eux-mêmes ? Qu’ils ont démissionné. Qu’ils ont renoncé à la grande ambition qui devrait rassembler la gauche : celle d’éradiquer le chômage. Si l’esclavagisme revenait demain, ils négocieraient avec le Medef le poids des chaînes. Pas moi. Car le chômage tue, il bousille des vies. Il fait basculer des familles entières dans la pauvreté. Il instille partout le venin de la division entre ceux qui ont un emploi et ceux qui en sont privés. De là où je vous parle, dans ce Nord ouvrier depuis si longtemps fier de ses usines et du savoir-faire de ses travailleurs, on sait la dureté du travail et le coût du chômage. On sait intuitivement que le chômage est « l’armée de réserve » du capital, comme le disait si bien Marx.

Remettre en cause la logique libérale du chômage

C’est la menace du chômage qui permet au Medef et aux libéraux d’imposer les bas salaires, les horaires élargis sans supplément de rémunération, le quotidien infernal d’une vie sans pause et sans plaisirs. Et nous devrions accepter le chômage de masse et nous contenter de garantir un revenu d’existence ? Il est temps, au contraire, de remettre en cause les logiques libérales qui ont toujours entretenu le chômage plutôt que de l’éradiquer, qui ont préféré l’accompagner plutôt que d’empêcher le déménagement de pans entiers de notre industrie.

Ouvrons les yeux. L’industrie représentait 24 % de notre PIB en 1980 et seulement 10 % en 2019. Notre flotte de pêche est passée de 11 500 bateaux, en 1983, à 4 500, aujourd’hui. Quant à la saignée paysanne, elle nous a fait passer de 1 263 000 exploitations agricoles, en 1979, à 429 000, en 2017. Résultat : 5 millions de privés d’emplois, 2 millions de bénéficiaires du RSA, 4,5 millions de primes d’activité versées par la CAF. Et 10 millions de Français sous le seuil de pauvreté. Beau succès.

Alors, j’assume. Je me bats pour une société qui se fixe comme horizon de garantir un emploi, une formation, un salaire à chacun de ses concitoyens. Et je m’inscris en faux contre ceux qui théorisent la « fin du travail ». Ce discours passe totalement à côté des réalités qui se font jour. Ayons de l’ambition pour notre pays.

Tant de besoins mériteraient d’être satisfaits. De quoi permettre à chacun de trouver sa place dans la société et de retrouver sa dignité par le travail.

Redonner du sens au travail

Regardez ces classes sans professeurs, ces trains qui ne circulent pas faute de conducteurs, ces services d’urgences fermés faute de personnels. Qui peut croire que nous relèverons le service public sans fonctionnaires en plus ? Qui peut imaginer que nous conduirons la transition écologique sans créer d’emplois ? Qui peut penser que nous pourrons reconquérir notre souveraineté énergétique, industrielle, alimentaire sans millions d’emplois supplémentaires ni formations massives ?

Bien sûr, à titre transitoire, les salariés ont besoin de protections, d’accompagnement et je serai à leur côté pour dénoncer toutes les attaques du gouvernement contre eux, avec cette réforme de l’assurance-chômage ou encore le projet de travail obligatoire en échange du RSA.

Mais quel beau défi pour un pays, pour la gauche, que de travailler à une société qui garantit à chacun d’avoir un emploi, une formation et un salaire tout au long de sa vie professionnelle. Un projet révolutionnaire qui va de pair avec l’amélioration des conditions de travail, la hausse des salaires, la réduction du temps de travail et le rétablissement de la retraite à 60 ans et vise à sécuriser tous les âges de la vie. Redonnons du sens au travail en l’émancipant de la puissance aveugle du marché et en se posant partout la question : comment produire et répondre à nos besoins, en respectant autant les êtres humains que la planète ? C’est l’ambition qui m’anime. Ni plus ni moins.

Fabien Roussel

Secrétaire national du PCF

18:25 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabien roussel, travail | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/06/2022

Un groupe GDR renforcé de député·es communistes et d’Outre-mer.

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1er tour des élections législatives - déclaration du CEN – 13 juin 2022

Les résultats des élections législatives témoignent de la crise politique profonde que traverse notre pays, notamment du rejet de la politique d’Emmanuel Macron. Face à cette crise de régime, l’enjeu du second tour est désormais l’élection de nombreux député·es de gauche et écologistes pour commencer à ouvrir un autre avenir à la France.

La bonne nouvelle de ce premier tour vient du résultat des candidat·es de la Nupes, et parmi eux des candidat·es communistes dans le prolongement de la campagne présidentielle de notre candidat Fabien Roussel qui arrive en tête dans sa circonscription.

L’alliance des partis soutenant le président de la République, avec 25,8 %, obtient le plus faible résultat pour une coalition présidentielle. Les Français·es ont ainsi sévèrement sanctionné le bilan des cinq années précédentes et affirmé leur opposition aux projets de régression sociale annoncés, tel le report de l’âge de départ en retraite à 65 ans.

Avec 52,49 %, l’abstention atteint un nouveau record historique pour ce scrutin : plus de 25 millions de nos concitoyennes et concitoyens se sont abstenu·es. Elle progresse donc de 10 points en dix ans. Une majorité du pays a ainsi exprimé sa rupture avec la représentation politique qui leur apparaît ne pas répondre à leurs attentes et à leurs besoins. C’est le résultat du rejet des politiques conduites par les pouvoirs successifs, singulièrement sous le quinquennat d’Emmanuel Macron, qui aura de surcroît tout fait pour minorer les enjeux de ce scrutin, aggravant encore la présidentialisation du régime qui mine notre démocratie et la dévitalisation du débat public.

Dimanche prochain, le président de la République peut et doit être mis en minorité à l’Assemblée nationale.

Avec 26,8%, la Nupes arrive en tête du scrutin.
Le PCF remercie les plus de 6 millions d’électrices et d’électeurs qui ont porté leurs voix sur les candidates et candidats de notre union.

C’est le résultat d’engagements partagés sur des mesures concrètes pour améliorer la vie des Français·es, tels l’augmentation du SMIC à 1 500 euros et des salaires ou encore la retraite à 60 ans, ainsi que de la richesse de la diversité des forces de notre coalition. Les Français·es viennent d’envoyer un message fort au président : ils ne veulent pas lui laisser cinq années de plus les mains libres pour poursuivre sa politique en faveur des plus riches et du capital.

Contrairement à ce qu’affirment le président et les dirigeants de son mouvement, l’arrivée de nombreux députés de gauche à l’Assemblée ne serait en rien le chaos mais bien un levier décisif pour sortir des difficultés actuelles, réparer la France des dégâts de leur politique et affronter les défis du siècle. Un tel changement nécessitera en outre une toute autre utilisation de l’argent et de nouveaux pouvoirs aux salarié·es.

Les 54 candidat·es communistes, avec nos camarades candidat·es en Corse, totalisent quant à eux 527 350 voix. Parmi eux, 32 sont qualifié·es au second tour. Nos députés sortants sont tous qualifiés et réalisent de très bons résultats qui témoignent de la reconnaissance de nos concitoyen·nes de leur action offensive à l’Assemblée pour obtenir des avancées concrètes tout au long du précédent quinquennat. Le PCF félicite l’ensemble de ses candidates et candidats et remercie les militantes et militants communistes et des autres forces de notre union pour ces résultats. Il appelle à la mobilisation maximale pour la réélection des députés sortants et le maximum de conquêtes.

Le bon résultat des candidates et candidats de la gauche unie est d’autant plus important que l’extrême droite voit, dans ce premier tour des législatives, renforcé son poids menaçant pour notre République. En obtenant 24 % et plus de 5,4 millions de voix, elle atteint son plus haut niveau pour un scrutin législatif depuis la Libération. Alors que plusieurs dizaines de ses candidat·es sont aux portes de l’Assemblée, tout doit être fait pour leur barrer la route.

Dans ces circonscriptions, le PCF appelle à utiliser les bulletins de vote qui permettront de les battre dimanche prochain. Et alors que le président de la République a été élu grâce aux voix de millions de Français·es qui ne voulaient pas de la candidate de l’extrême droite à l’Élysée, son refus à cette heure d’appeler clairement à battre les candidats de l’extrême droite est consternant et fait peser un grave danger sur le pays.

Dans cette situation d’une grande gravité pour la France, l’heure est à la mobilisation la plus large, dimanche prochain, pour confirmer et amplifier le résultat de ce premier tour, faire élire le maximum de député·es de gauche, et permettre l’élection d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale, avec en son sein un groupe de la Gauche démocrate et républicaine renforcé, avec de nombreux·ses député·es communistes et d’Outre-mer.

C’est possible si des millions d’hommes et de femmes qui se sont abstenu·es ce dimanche utilisent cette fois le bulletin Nupes pour s’assurer de la défaite des représentant·es du pouvoir en place.

C’est l’appel que lance le Parti communiste français aux électeurs et électrices de gauche, à la jeunesse, aux abstentionnistes : dans les jours qui viennent, élargissons encore l’influence de la gauche, en développant ensemble un projet ambitieux, à même de répondre aux aspirations populaires et du monde du travail et de la création, d’affronter les défis auxquels le pays et la planète se trouvent confrontés, de relever le défi de paix, de mettre fin à la toute-puissance du capital sur nos vies.

Le PCF appelle également à créer les conditions de la mobilisation populaire et sociale dès le lendemain du scrutin pour créer les conditions de nouvelles conquêtes sociales, écologistes et démocratiques. De nombreux député·es de gauche en métropole et en outre-mer, avec un plus grand nombre de député·es communistes et des luttes sociales puissantes seront déterminant·es pour agir pour les salaires, l’emploi, la justice sociale et permettre la prise du pouvoir sur l’argent et de nouveaux pouvoirs des citoyen·nes et des salarié·es.

Luttons, résistons et faisons demain advenir le temps des réformes heureuses pour notre peuple !