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27/11/2025

La défense nationale, ils s’en moquent !

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On nous répète en boucle que l’explosion des dépenses militaires serait indispensable à la défense nationale. Mais un simple regard sur l’état réel du pays suffit à démontrer l’incohérence de ce discours. Comment prétendre défendre la France quand nos ponts, nos routes, nos réseaux et l’ensemble de nos infrastructures vitales vieillissent dangereusement  ?

Les faits, eux, ne trompent pas. Un article récent de Challenges rappelle que 3 607 ponts et murs de soutènement « nécessitent une action immédiate » selon le Cerema. Pour remettre à niveau ce patrimoine stratégique, il faudrait au moins 3,3 milliards d’euros. Décennies de sous-investissement, travaux repoussés, entretien sacrifié : le résultat est là. Nous circulons chaque jour sur des ouvrages d’art fragilisés, dont la dégradation menace directement la sécurité des Français. Et chacun sait que réparer trop tard coûte infiniment plus cher que d’entretenir à temps.

Pendant ce temps, on ouvre grand les vannes du budget militaire pour une course au surarmement tournée vers des interventions extérieures. Mais de quelle défense nationale s’agit-il ? Comment imaginer faire circuler des chars de 50 à 70 tonnes — c’est le poids des modèles modernes — sur des ponts dont certains ne pourraient même pas supporter un convoi exceptionnel ? Si l’objectif était réellement de protéger le pays, la première urgence serait de consolider les infrastructures qui permettent précisément, en cas de crise, de déplacer, soigner, ravitailler et défendre.

L’augmentation programmée des dépenses militaires, de 2 % à 5 % du PIB, n’a donc rien à voir avec un investissement patriotique. Elle répond avant tout à une logique d’affrontements extérieurs et à un modèle économique, le capitalisme impérialiste, où les multinationales de l’armement voient leurs profits s’envoler, quand le territoire, lui, se dégrade. Les actionnaires prospèrent ; les ponts se fissurent.

Il est temps d’inverser les priorités. Rénover nos ponts, nos routes, nos réseaux ; moderniser nos moyens de transport ; relancer l’industrie ; sécuriser nos infrastructures : voilà ce qui ferait réellement avancer la souveraineté nationale. Voilà ce qui créerait des dizaines de milliers d’emplois utiles, soutiendrait l’économie réelle et préparerait l’avenir.

C’est exactement le sens du projet porté par le Parti communiste français : réorienter une partie des dépenses de surarmement vers la reconstruction du pays, mobiliser les recettes là où se concentrent les profits, et engager une planification industrielle capable de garantir, enfin, une sécurité nationale fondée sur la solidité du territoire et non sur la fuite en avant militariste.

Parce que réparer nos ponts, c’est réparer la nation. Et parce que la défense nationale ne se construit pas à coups de milliards engloutis dans des armes destinées à des guerres lointaines, mais en retissant les fondations matérielles et en renforçant les services publics du pays.

La même évidence s’impose lorsqu’on regarde l’état de nos infrastructures de santé. Comment prétendre à la défense nationale avec des hôpitaux publics déjà saturés en temps normal, incapables de faire face à un afflux massif de blessés en cas de crise grave ? Là encore, l’affaiblissement organisé des services publics contredit frontalement les discours martiaux.

Le capitalisme de guerre n’a rien à voir avec la défense du pays : il en est l’exact inverse. Et les appels martiaux du commandement militaire, invitant à préparer nos enfants au sacrifice, deviennent d’autant plus abjects et cyniques que l’État laisse se déliter les infrastructures essentielles à la survie de la population.

Voilà pourquoi la mobilisation des travailleurs, des citoyens, de toutes celles et ceux qui refusent cette orientation périlleuse, est aujourd’hui un impératif national. Faire monter la conscience des enjeux, ouvrir les yeux sur les priorités réelles, reconstruire notre pays plutôt que préparer des guerres étrangères : telle est la seule voie cohérente, responsable et véritablement patriotique.

Source Liberté Actus

20/11/2025

Combien de Français le général Mandon veut-il sacrifier ?

jeunes communistes,guere

Au Congrès des maires de France, le chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, a prononcé ces mots qui résonnent comme un coup de tonnerre : « Il faut accepter de perdre nos enfants. »

Un message de gravité extrême, adressé non seulement aux élus locaux, mais à tout le pays : se préparer à la guerre, à ses sacrifices humains, à ses coûts économiques. Comme si notre avenir était déjà écrit.

 

Jeunes communistes, guere

Si les militaires préparent la guerre, c’est parce que les capitalistes la veulent ! Il est facile, aujourd’hui, de crier à l’invasion, de dire que nos enfants doivent se préparer à mourir, mais que diront ces gens quand nous aurons 10 000, 20 000, 100 000 morts ? Où seront-ils quand nos universités se videront pour les champs de bataille ? Il sera inutile de pleurer devant les monuments aux morts quand le sang coulera : c’est aujourd’hui qu’il faut se réveiller et dire non à la guerre, tout faire pour construire la paix.

Évidemment que c’est difficile, mais c’est la seule alternative à la boucherie. Il y a encore dix jours, nous commémorions les morts de la Première Guerre mondiale et nous promettions « plus jamais ça ». Ce discours du général Mandon est une insulte à notre mémoire collective.

Ces mots ne relèvent pas d’un simple « réalisme stratégique ». Ils construisent l’idée qu’une guerre serait inévitable, qu’il faudrait s’y résigner, psychologiquement et politiquement. Ils transforment nos vies en variables d’ajustement d’une géopolitique conduite au pas de charge.

Pourtant, pendant que le gouvernement augmente encore le budget militaire de 7 milliards en 2026, ce sont les collectivités — donc les services publics de nos villes et nos quartiers — qui voient leurs moyens amputés du même montant. Le message est clair : plus de moyens pour préparer la guerre, moins pour vivre dignement.

La jeunesse, elle, entend déjà trop souvent qu’elle devrait accepter l’urgence climatique, accepter la précarité, accepter la peur, accepter l’avenir bouché. Aujourd’hui, on lui demande d’accepter la guerre. Nous refusons ce chantage.

Heureusement que ce Fabien Mandon n’est pas candidat aux municipales ! Quelles seraient les promesses de campagne ? Moins de logements sociaux, plus d’abris anti-missile. Agrandissement du monument aux morts. Moins de cars, plus de chars.

Les communistes défendent une autre voie : celle de la paix, de la diplomatie, de la souveraineté populaire. Une voie où la sécurité ne se construit pas contre les peuples, mais avec eux. Une voie où l’on protège la jeunesse, au lieu de la préparer au pire.

Nous ne laisserons personne nous voler l’avenir. Nous choisissons la paix, et nous la construirons.

 

26/10/2025

Attaquer la justice, c’est mettre en danger la démocratie

Faben Roussel, PCF, justice

OPINION. « Attaquer la justice, c’est mettre en danger la démocratie », par Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

Alors que l’incarcération de Nicolas Sarkozy déclenche une vague d’attaques contre la magistrature, Fabien Roussel met en garde contre une remise en cause inédite de l’État de droit. Pour le secrétaire national du PCF, contester la justice au nom du combat politique revient à fragiliser la démocratie elle-même.

Publié le 26 octobre 2026 par la Tribune du Dimanche

Depuis le 21 octobre, un ancien président de la République dort en prison. C’est un fait exceptionnel qui montre d’abord que personne n’est au-dessus des lois. Tant mieux. Je conçois que l’on puisse commenter une décision de justice même si, en tant que responsable politique, je me suis toujours interdit de le faire. Je comprends aussi parfaitement que ses proches, ses supporters, crient à l’injustice et soient émus par son incarcération. C’est leur droit.

Mais des lignes ont été franchies par des responsables politiques de droite et d’extrême droite, par des médias, des commentateurs de la vie publique. C’est une véritable campagne. Elles font entrer notre République dans une nouvelle ère : celle de la mise en cause de toutes nos règles au mépris de l’État de droit, au mépris de la séparation des pouvoirs, au mépris de la démocratie. C’est une porte qui s’ouvre pour tous les régimes autoritaires possibles.

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Car la gravité particulière de la situation présente tient autant dans la violence des propos tenus contre la justice et tous les juges que dans la qualité de leurs auteurs ! Des LR au RN, tous crient à l’« acharnement judiciaire » et au « jugement politique », au « complot », à la « vendetta » chers à Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national trop heureux d’hurler avec la meute pour mieux défendre Marine Le Pen, elle aussi condamnée.

Comment ne pas être en colère contre ces incroyables privilèges accordés à Nicolas Sarkozy, reçu en plus avant son incarcération par le président de la République.

Il faut écouter Cnews débiter les pires calomnies contre les juges qui seraient, selon eux, « de gauche et pro-migrants », « anti-police et pro-casseurs ». Je suis scandalisé par ce traitement médiatique qui passe sous silence les faits pourtant établis par l’accusation et sur lesquels trois juges statuant collégialement ont fondé leur décision.

La République profondément âbimée

Nous assistons en fait à une véritable campagne politique contre nos institutions républicaines, menée par une caste de privilégiés qui s’est toujours considérée au-dessus des lois. C’est la même campagne qui a été menée contre la peine d’inéligibilité de Marine Le Pen, condamnée pour détournement d’argent public pour avoir embauché, entre autres, des gens de sa famille avec l’argent du Parlement européen.

Enfin, comment ne pas être en colère contre ces incroyables privilèges accordés à Nicolas Sarkozy, reçu en plus avant son incarcération par le président de la République en fonction et bénéficiant du total soutien du garde des Sceaux. Rappelons-leur que la justice n’est pas rendue en leur nom mais au nom du peuple français.

 
L’honneur de mon Parti, comme de toute la gauche, sera de défendre, toujours, une justice indépendante et l’égalité de tous les citoyens face à la loi. 

Tout est fait, en réalité, pour faire oublier la gravité exceptionnelle des faits reprochés qui entrent dans le cadre du chapitre IV du Code pénal relatif à « des crimes et des délits contre la nation, l’État et la paix publique ».

Oubliée la peine des familles des 54 Françaises et Français morts dans l’attentat contre le DC10 d’UTA, parties civiles dans le procès ; oubliés l’ensemble de nos concitoyens soucieux de l’État de droit et de la justice rendue en leur nom.

Nicolas Sarkozy a fait appel. Un nouveau jugement aura lieu. Il pourra défendre son innocence, comme tous les citoyens. Nicolas Sarkozy a également présenté une demande de remise en liberté. Elle sera bientôt examinée par les juges, comme pour n’importe quel citoyen. Il attendra cette décision en détention, comme plus 22.000 personnes détenues dans l’attente de leur procès bien que, comme lui, présumées innocentes.

Cette campagne médiatique violente abîme profondément la République et l’image de la France. Elle appelle à un sursaut populaire, démocratique, à une mobilisation large des forces progressistes, démocratiques pour que la France ne sombre pas dans la fange des dérives populistes que nous observons actuellement aux États-Unis !

L’honneur de mon Parti, comme de toute la gauche, sera de défendre, toujours, une justice indépendante et l’égalité de tous les citoyens face à la loi. Nous nous engageons à ce que la justice républicaine soit rendue au nom du peuple français et soit toujours protégée pour rester un pilier fondamental de notre démocratie.

07/10/2025

Fabien Roussel, pour le PCF : Pour un gouvernement de Gauche

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La France affronte une crise de régime, précipitée par le refus du pouvoir d’entendre l’exigence exprimée par les Françaises et les Français d’un changement profond de cap politique.
Les principaux responsables de cette situation sont le Président de la République, sa coalition présidentielle et les actionnaires des grandes multinationales qui agissent de concert depuis huit ans au service exclusif du capital.
Depuis début septembre des millions de travailleurs et travailleuses se mobilisent pour les salaires, les retraites, l’emploi, l’industrie, les services publics. Il faut les entendre !
C’est pourquoi la priorité est d’appeler le Président de la République à nommer enfin un Premier Ministre et un gouvernement de gauche qui mettront le plus rapidement possible à l’ordre du jour du Parlement des mesures d’urgences :
- 100 euros de plus immédiatement pour les salarié·es et les retraité·es
l'abrogation de la réforme des retraites et une meilleure sécurité sociale
- la taxation des hauts revenus et des revenus du capital, des critères sociaux et environnementaux sur les 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises
- un fonds d'avances de 100 milliards d'euros pour l'investissement, l'emploi et la formation dans l'industrie et les services publics.
Le Rassemblement national, absent des mobilisations sociales, et en opposition à ces mesures de justice, n’est en rien une alternative et approfondirait la crise en aggravant les fractures du pays par son projet xénophobe et raciste.
Au regard de la forte mobilisation des forces du capital pour que rien ne change, l’heure est à la mobilisation la plus large des citoyennes et citoyens, des travailleurs et travailleuses, des forces vives du pays pour le progrès et la paix, forces de gauche, forces syndicales et associatives.
Le PCF échangera dans les jours qui viennent avec les forces de gauche sur ces objectifs.
Paris, le 6 octobre 2025
Secrétaire national du PCF
 
 

01/10/2025

Palestine, une paix juste et durable reste à construire

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Un plan Trump sous pression, une paix juste et durable reste à construire

Ne pouvant plus longtemps accompagner son allié Benyamin Netanyahou dans ses entreprises d’anéantissement du peuple palestinien et de ses droits nationaux, Donald Trump vient de rendre public un plan en 20 points pour Gaza. Il s’agit toutefois, et avant tout, d’une tentative des États-Unis de reprendre la main sur les enjeux du conflit après les récentes initiatives internationales, dont la récente conférence franco-saoudienne à l’ONU qui a débouché sur la reconnaissance de l’État de Palestine par dix nouveaux États. Il ne fait aucun doute que son objectif exclusif est de permettre à l’administration étatsunienne de se dégager du conflit tout en gardant le contrôle sur la région.

Pour atteindre cet objectif, Trump est forcé d’infléchir sa position traditionnelle : pour la première fois, il se voit contraint de reconnaître la nécessité d’un cessez-le-feu, de proposer les libérations réciproques des otages détenus par le Hamas et de prisonniers palestiniens, de reconnaître la nécessité d’une aide humanitaire à la population gazaouie, et même d’évoquer un retrait israélien de Gaza. Il a même fait mine d’enjoindre à l’extrême droite israélienne de renoncer à l’annonce de l‘annexion de la Cisjordanie. Ces éléments traduisent la pression des opinions publiques et l’isolement croissant du gouvernement Netanyahou. On ne peut donc que s’en féliciter.

Mais les points avancés par Washington ne peuvent tenir lieu de solution politique à la situation tragique du peuple palestinien et à l’état de guerre permanente qu’entretient le pouvoir israélien dans toute la région. Surtout si, in fine, cela permettait à Netanyahou de s'appuyer sur un refus du Hamas pour poursuivre le génocide avec l'aval des USA ! C’est ce que l’on peut redouter à lire certaines formulations du plan Trump. Il n'y aura pas de solution politique sans un peuple palestinien souverain.

Les zones d’ombre de ce plan, très en retrait sur les récentes propositions franco-saoudiennes, sont en effet nombreuses : ligne de retrait de l'armée israélienne non définie, silence sur l’occupation et la colonisation de la Cisjordanie, mise en tutelle de Gaza par les États-Unis avec le concours de Tony Blair au détriment de la souveraineté palestinienne, absence de calendrier pour l’établissement de l’ État de Palestine à peine évoqué et dont les frontières ne sont pas pas précisées. Ce flou peut devenir l’alibi d’une prolongation de la guerre, interdisant toute avancée réelle vers la paix. Il est de la responsabilité des mouvements de solidarité avec le peuple palestinien, qui n’ont cessé de gagner en ampleur dans le monde entier, comme des États qui ont reconnu l’État de Palestine, de ne pas le permettre.

Pour le PCF, l’heure est à élargir la brèche ouverte : l’impunité israélienne doit définitivement prendre fin. Une paix juste et durable exige :
- un cessez-le-feu immédiat et permanent ;
- le retrait total de l’armée israélienne de Gaza et déploiement d’une force internationale de protection sous l’égide de l’ONU ;
- la libération des otages israéliens
- la libération des prisonniers politiques palestiniens, dont Marwan Barghouti ;
- la mise en place d’une autorité indépendante pour l'unification des territoires et des institutions palestiniennes à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem Est, sous l'égide de l'OLP représentante légitime du peuple palestinien ;
- l’arrêt immédiat de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ;
- la reconnaissance pleine et entière de l’État de Palestine, sur la base des résolutions des Nations unies, c’est-à-dire dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est pour capitale.

Les mouvements diplomatiques en cours montrent que la solution à deux États est plus urgente que jamais pour arrêter le génocide et garantir aux Palestiniens comme aux Israéliens la paix, la justice et la sécurité.

La France, après avoir reconnu l’État de Palestine, doit maintenant agir en ce sens.

Paris, le 1er octobre 2025

Parti communiste français.

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14/09/2025

Fabien Roussel : Le bloqueur en chef, c’est le président

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Léo Purguette / La Marseillaise

18:59 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

07/09/2025

Le PCF refusera tout budget de recul social

pcf,conseil nationalLe conseil national du PCF appelle à la mobilisation et au rassemblement autour d’un « pacte d’avenir pour la France » pour préparer l’après-Bayrou. Un congrès se tiendra les 3, 4 et 5 juillet 2026

Alors que le gouvernement Bayrou devrait tomber ce lundi, la direction communiste se réunissait samedi place du Colonel Fabien. À l’ordre du jour : les initiatives à prendre dans cette période d’instabilité politique, l’hypothèse d’une nouvelle dissolution, mais aussi l’adoption d’un cahier thématique sur la Sécurité sociale du XXIe siècle, 80 ans après sa création.

Dans son introduction, Fabien Roussel ne retient pas ses coups contre le gouvernement Bayrou et son budget qu’il qualifie de « déclaration de guerre sociale ». Les députés communistes et leurs partenaires d’Outre-mer voteront donc contre la confiance demandée par l’hôte actuel de Matignon.

« Nous n’accepterons aucune ponction supplémentaire sur le pouvoir d’achat des salariés, des retraités, aucun compromis sur ce sujet. Pas touche à la santé, aux salaires, aux pensions, aux allocations », affirme le secrétaire national du PCF avant de prévenir : « nous sommes prêts à voter une nouvelle censure, à faire tomber un nouveau gouvernement s’il s’entête à taper sur les Français et donc nous sommes prêts à une nouvelle dissolution même si nous ne souhaitons pas qu’il y en est une ».

Pacte d’avenir pour la France

Décidé à « travailler sur un budget alternatif », il rappelle, à la veille des mobilisations des 10 et 18 septembre, que « l’ADN du PCF est d’être une force au service du monde du travail et des rassemblements les plus efficaces ».

Dans la discussion, Pierre Lacaze, responsable national en charge des élections souligne la nécessité pour les communistes d’être prêts à des candidatures dans l’ensemble des circonscriptions législatives, tout en recherchant un accord avec les autres forces de gauche. « Nous ne voulons plus d’un accord réduit à 50 circonscriptions qui ne tienne pas compte de notre implantation et de nos combats », avait insisté avant lui, Fabien Roussel.

Dans la résolution finale, adoptée par 67 voix pour et une abstention, le PCF « met en débat un pacte d’avenir pour la France avec un plan de dépenses publiques, de formation, d’embauches et d’investissement à 500 milliards d’euros pour les cinq prochaines années grâce à un fonds d’avances alimenté par le pôle public bancaire existant », tout en « remettant à plat les 211 millions d’euros d’aides publiques aux entreprises selon des critères sociaux et environnementaux et de nouveaux pouvoirs des salariés ».

Le texte appelle les organisations du parti communiste « à organiser partout, avec nos concitoyens et concitoyennes, les forces syndicales et associatives et les forces politiques de gauche, le débat sur la politique du pouvoir, l’alternative à y opposer » mais aussi à amplifier la préparation des élections municipales et les mobilisations pour la paix.

Par ailleurs, la direction communiste donne rendez-vous « aux salariés, à toutes nos concitoyennes et tous nos concitoyens » à la Fête de l’Humanité les 12, 13 et 14 septembre et fixe la date du prochain congrès national du PCF les 3, 4 et 5 juillet 2026.

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