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27/04/2024

Au Printemps de Bourges avec Fabien Roussel

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Fabien Roussel et Pierre Dharréville étaient présents au Printemps de Bourges en soutien au secteur de la culture menacé par les coupes budgétaires.

« Nous avons souhaité saluer ce festival unique en France. La culture est un enjeu essentiel et un élément important pour les communistes, comme en témoigne la Fête de l’Humanité », annonce d’emblée Fabien Roussel lors de son arrivée au Printemps de Bourges. Comme souvent dans l’histoire du festival qui ouvre ses portes ce mercredi, le Printemps accueille une délégation nationale du Parti Communiste Français, longtemps gestionnaire de la ville.

« Cette venue est importante pour nous, berrichons. La culture fait partie de notre histoire, de l’identité du Parti Communiste Français », abonde Jean-Michel Guérinau, secrétaire départemental. Récemment élue capitale européenne de la culture 2028, au détriment de métropoles plus importantes, Bourges s’inscrit comme « une ville à taille humaine vivante qui montre que notre territoire peut apporter au développement commun ».

Face à l’austérité, du concret

En présence de représentants de la CGT Spectacle et d’élus locaux, les députés ont pu découvrir la Maison de la culture flambant neuve, inaugurée en septembre 2021, aux côtés de son directeur Olivier Atlan. La première Maison de la culture avait été construite à Bourges en 1963, sous l’impulsion d’André Malraux.

Dans le nouveau bâtiment moderne, une partie du Printemps a d’ailleurs posé ses bagages, proposant l’exposition « Teen Spirit » parrainée par Eddy de Pretto et mettant l’adolescence à l’honneur, diverses projections ou encore une création du rappeur Youv Dee et de Béatrice Dalle en hommage à Kurt Cobain.

Aux côtés de Fabien Roussel, le député Pierre Dharréville, qui anime la commission culture du PCF, a évoqué l’importance de lieux tels que celui-ci : « la culture est ce qui nous fait humain, ce qui nous épanouit, nous permet de faire société. Nous avons tant besoin de danser et de chanter ensemble dans le monde qui nous entoure. »

Et pour ce faire, une promesse, celle de Fabien Roussel, d’augmenter le budget de la culture à 1 % du PIB en 5 ans : « du concret », à l’approche des élections européennes. Sans oublier de dénoncer la politique d’austérité en cours : « Le monde de la culture va mal dans notre pays. Sur les dix milliards de coupes de l’État, plus de 200 millions devraient toucher la culture. Alors même qu’ils se battent depuis des années avec des budgets stagnants malgré l’inflation. »

Des échéances législatives pour la culture

Alors que le gouvernement souhaite à nouveau remettre en cause le droit à l’assurance-chômage, Pierre Darrhéville et Magali Bessard, vice-présidente à la région Centre Val-de-Loire et première adjointe communiste au maire de Bourges, ont mentionné la valeur d’une proposition de loi sur les artistes auteurs.

Déposé par le groupe communiste en mars dernier, ce revenu de remplacement, sorte d’assurance-chômage, aurait pour objectif que « tous puissent créer et vivre de leur travail », malgré les aléas de leurs revenus. Nicolas Sansu, député de la circonscription Vierzon-Bourges, a quant à lui rappelé l’importance des collectivités locales : « Si l’offre culturelle a augmenté toutes ces années malgré la stagnation du budget octroyé par l’État, c’est grâce à elles. Il ne faut pas les mettre au pain sec. » Le débat du 29 avril à l’Assemblée Nationale, concernant le déficit public, pourrait être une nouvelle attaque pour leur financement.

Après le passage éclair de Fabien Roussel dans un stand « Jambon à l’os, camembert chaud » bordant les quais d’Auron au cœur du festival, la délégation a poursuivi son chemin jusqu’à l’espace professionnel du Printemps de Bourges. Les élus étaient attendus par Boris Vedel, Président du festival.

Outre le financement global de l’évènement et son importance locale, la concurrence des mastodontes festivaliers tels que Live Nation ou Vivendi compliquant la programmation d’artistes ont été discutées. Une manière d’expliquer, aussi, l’attachement du Printemps de Bourges envers la création émergente, représentant une majorité de la programmation d’un festival qui fête cette année ses 48 bougies.

Article publié par l'Humanité

Diego DIAZNombre de pages : 449 €
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22/04/2024

Contre la violence des mineurs : proposition des Jeunes Communistes

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Face aux faits de violences entre mineurs, pointés du doigt par Gabriel Attal jeudi, les Jeunes communistes proposent au premier ministre un plan concret pour prendre le problème à la racine.

« Les Jeunes communistes « répondent à Gabriel Attal »». Avec une campagne sur ses réseaux sociaux, le Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF) a tenu à adresser ses propositions au premier ministre qui, ce jeudi 18 avril à Viry-Châtillon (Essonne) a présenté diverses mesures contre les violences, en mettant l’accent un retour à l’autorité et à la sanction.

« La droite dit qu’il est uniquement question d’autorité, et une partie de la gauche pense qu’il suffit de recruter plus de profs. Tous se trompent », clame Assan Lakehoul, secrétaire général du MJCF.

En premier lieu, la priorité pour le mouvement est de garantir à chaque jeune un accompagnement social à la hauteur. « Un jeune délinquant est un mineur en danger, affirme Assan Lakehoul. Il faut créer du lien avec ces élèves et prévenir les situations de violence. » Mais comment y parvenir si les services d’aide sociale à l’enfance (ASE) n’ont pas les moyens suffisants ? Leurs personnels « travaillent sur plusieurs établissements et la médecine scolaire est dans un état déplorable, il faut agir », appuie le jeune dirigeant. Le MJCF plaide ainsi pour augmenter les recrutements de travailleurs sociaux de l’ASE, mais aussi d’assistants d’éducation, « pour créer du lien avec les élèves et prévenir les situations de violence », ou encore de psychologues et d’assistants sociaux au sein des établissements scolaires.

Dénonçant les rixes dues au trafic de drogue qui ont récemment fait l’actualité, la JC réclame « des moyens à la hauteur pour démanteler les réseaux internationaux de drogue en s’attaquant aux têtes des réseaux », quand Gérald Darmanin se concentre sur l’autre bout de la chaîne avec son opération place nette.

Par ailleurs, Assan Lakehoul regrette que « les responsables politiques parlent peu des violences sexistes et sexuelles » que subissent en majeure partie les femmes. En référence à la tribune de Fabien Roussel publiée dans Libération ce vendredi 19 avril, il exige une véritable éducation sur la vie sexuelle et affective afin de limiter ces drames.

Le responsable des Jeunes communistes insiste également sur le retour du communautarisme et du religieux dans la société. « La religion divise dans l’espace public. Je pense notamment à la recrudescence des baptêmes chez les 18-24 ans et aux comptes de bonnes-soeurs ou d’Imam sur les réseaux sociaux qui prônent des valeurs moralistes et rétrogrades », constate le secrétaire général qui dénonce la présence de « Certains comptes ouvertement homophobes, qui parlent de la place de la femme de la société ou de comment réagir face des amis athées… » En invitant à l’intolérance, ces comptes entretiennent la violence, le repli sur soi et le communautarisme, explique Assan Lakehoul.

Aucune mesure choc isolée ne réglera le problème. Pour agir sérieusement face aux affaires de violence impliquant des mineurs, le plan de la JC se veut global. « Il faut agir sur tous les terrains pour être efficace. »

Source l'Humanité

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04/04/2024

A Bruxelles, Léon Deffontaines défend la « souveraineté politique »

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La tête de liste du PCF aux européennes rencontrait, le 3 avril, des électeurs français résidant en Belgique. L’occasion de défendre un programme de « solidarité » et de « coopération » au sein de l’UE.

« On croit à la solidarité, à la coopération européenne. Mais l’Union européenne n’a pas vocation à légiférer sur tout, tout le temps. » À Bruxelles, le candidat communiste aux européennes, Léon Deffontaines, est venu, mercredi 3 avril, à la rencontre des électeurs français résidant dans la capitale de l’UE.

La tête de liste du PCF était accompagnée de son colistier Emmanuel Maurel, député européen sortant. Une quinzaine de ressortissants de l’Hexagone sont venus les écouter dans une brasserie bruxelloise, à quelques pas du Parlement européen. Beaucoup sont collaborateurs au sein des institutions de l’UE, ou exercent une activité liée.

C’est le cas de Didier Joly, consultant en financements européens de 54 ans, venu pour « soutenir la gauche ». Il s’interroge sur l’absence d’une liste d’union à gauche face au « raz de marée annoncé » de l’extrême droite, qui lui « fait peur ». Il confie hésiter encore à donner sa voix « aux écologistes ou à Léon Deffontaines ». « Je ne voterai pas pour la FI, parce que le leader non élu de ce mouvement ne me plaît pas », indique-t-il.

Après la crise, le retour du « business à gogo »

Devant les ressortissants français, Léon Deffontaines et Emmanuel Maurel déroulent le programme de leur liste. L’eurodéputé fait le point sur « l’intensification des crises qui touchent l’Europe » et « les réponses qui s’apparentent à une fuite en avant » néolibérale.

« Après la crise sanitaire, c’est le retour au business à gogo », mesure-t-il, citant en exemple la crise énergétique qui a frappé le continent : « C’est la création du marché européen de l’énergie qui en est à l’origine, pas la guerre en Ukraine. » « Une dizaine d’accords de libre-échange sont en préparation », prévient-il encore, avec de grands risques pour l’industrie, l’agriculture et l’emploi sur le continent.

Pour les deux candidats, il s’agit donc de « reprendre la main », c’est-à-dire reconquérir la souveraineté politique et économique de la France sur des secteurs clés, tout en restant dans un cadre européen de coopération. Ce qui passe, selon eux, par une relance de la production, une réindustrialisation du pays.

« C’est l’enjeu principal », insiste Léon Deffontaines, pour qui « la gauche a perdu trop de temps sur les débats de société ». « La crise se réglera par le travail et la création d’emplois », assure le communiste à son auditoire. « Nous devons produire davantage en France et en Europe, ce qui nous permettra de retrouver notre souveraineté politique. »

Dans la salle, les questions fusent. « Même si on a la volonté d’assurer notre souveraineté numérique, on a des problèmes d’accès aux technologies, fait remarquer un participant. On passe donc par les Gafam. Est-ce qu’il n’est pas déjà un peu trop tard ? » « Du retard, on en a, répond Léon Deffontaines.

Il va falloir relancer des coopérations en matière de recherche et développement, mais aussi de protection. » « On a six mois de retard sur l’intelligence artificielle, tempère Emmanuel Maurel, mais l’Europe a les moyens de financer un plan de rattrapage. » Quant aux Gafam, « ce ne sont pas des États souverains. On peut leur imposer des choses. C’est un chantier exaltant, mais il faut des dirigeants à la hauteur », insiste-t-il.

Pour relancer l’industrie, il faut des centrales nucléaires

Des questions viennent sur le nucléaire, dont la relance figure au programme de la liste conduite par Léon Deffontaines. Que faire des déchets ? Pourquoi ne pas privilégier les énergies renouvelables ? « Il n’existe aucune énergie propre, répond le communiste. J’ai tendance à faire confiance à ce que disent les scientifiques », poursuit-il, précisant que sur le site d’enfouissement de Bure (Meuse), « il n’y a aucun impact de la radioactivité ». « Si on veut produire davantage, on a besoin de beaucoup d’énergie », reprend Léon Deffontaines.

« Comment pourra-t-on réindustrialiser le pays sans énergie pilotable, c’est-à-dire sans centrales nucléaires ? » interroge-t-il encore. « On ne pourra pas le faire juste avec du vent, du soleil et de l’eau, confirme Emmanuel Maurel. Ce que nous défendons, c’est un mix énergétique. »

Les citoyens français présents s’interrogent aussi sur l’après-scrutin et sur la stratégie des listes de gauche. « Nous défendrons les intérêts français au Parlement européen. Nous mènerons un travail parlementaire en recherchant des alliés et nous irriguerons la politique nationale », répond Léon Deffontaines.

À un invité considérant que le mot « gauche » peut faire perdre des électeurs, la tête de liste refuse toute ambiguïté. « Je suis très attaché à ce mot. Dans un moment de flou politique, on a besoin de marqueurs. » Et la gauche à laquelle il s’adresse est elle aussi bien identifiée : celle « orpheline du « non » au traité constitutionnel européen » de 2005.

Publié par l'Humanité

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17/03/2024

Léon Deffontaines : Il est temps de relever la tête

Leon.jpg« Il est temps de relever la tête » : à Lille, Léon Deffontaines harangue la « France du travail »

En meeting dans le Nord, terre ouvrière et de luttes, la tête de liste communiste aux européennes, Léon Deffontaines, a tenu à se montrer comme seul représentant de la « France du travail » qu’il appelle à « reprendre la main ».

À 50 ans, Ismaël enchaîne les premières fois. Il y a près d’un an, à Arras, il découvrait les cortèges des manifestations. À l’époque contre la réforme des retraites. Ce vendredi, à Lille, c’est au tour des meetings. En l’occurrence, celui de Léon Deffontaines, tête de liste communiste pour les élections européennes du 9 juin prochain. « Ça m’intéressait de venir l’écouter en vrai, confie le chef opérateur en maintenance industrielle originaire de Meurchin. J’en peux plus de voir autour de moi la galère des jeunes en intérim, en CDD, à temps partiel, et des plus âgés comme moi qui s’épuisent au travail pour trop peu. Il faut parler travail ! ».

Pour lui, l’année écoulée a été celle du déclic politique. Après un premier défilé, puis un deuxième à Lille, il est marqué par une prise de parole précédant une dernière mobilisation, cette fois à Lens. « Un gars a pris le micro pour nous raconter l’histoire de la grève des mineurs, se souvient-il en frottant sa longue barbe. En 1963, presque 80 000 personnes se sont mobilisées et elles ont eu gain de cause. Ça m’a donné à réfléchir, forcément, même si nous, en 2023, nous n’avons pas obtenu la victoire. Et si on se donnait les moyens de la revanche ? » On ? Il s’en excuse presque, il n’est « pas totalement un ouvrier », mais le « chef » insiste : « Je me tue au travail quand même. Quand Roussel ou Deffontaines parlent de la France du travail, j’entends aussi parler de moi ». Alors le voilà, au moins « pour voir ».

Répondre aux situations d’urgence

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Comme lui, ils sont venus nombreux assister à ce rendez-vous de lancement de campagne. Dans un lieu et à une date symboliques. Sur les terres du secrétaire national du PCF, le député du Nord Fabien Roussel, et le jour des 80 ans de l’adoption du programme du Conseil national de la résistance (CNR). Armelle, 75 ans, venue de la commune d’Annœullin, à près de trente kilomètres d’ici, tient au symbole, elle qui est fille de déporté. Alors que les spectateurs gagnent les chaises qui entourent le pupitre sur lequel s’appuieront les candidats lors de leurs prises de paroles, cette militante communiste depuis l’âge de 16 ans explique, émue : « Je suis fière que nos idées soient encore représentées par ce jeune. Un jeune qui parle des ouvriers et aux ouvriers. Qui d’autre le fait à gauche aujourd’hui ? C’est bien de parler de l’Ukraine, il faut le faire, mais il y a des situations d’urgence en France qui mérite une attention particulière ! »

Au micro, justement, plusieurs membres de la liste viennent parler de leur réalité. Heloïse Dhalluin, conseillère régionale locale et agent de maîtrise à la SNCF, souligne les dégâts causés par les « politiques libérales » sur la qualité de l’offre de transport et, in fine, sur le « quotidien des salariés, des usagers, et de tous les citoyens ». Eddie Jacquemart, lui aussi originaire du Nord, affiche, en président de la Confédération nationale du logement, sa volonté de voir « des logements décents et abordables pour tous ».

Enfin, Manon Ovion, syndicaliste qui a mené l’année dernière la grève des salariées de l’entreprise de vêtements Vertbaudet du site de Marquette-Lez-Lille pendant 84 jours, et ce jusqu’à obtenir des augmentations conséquentes, dénonce « ceux qui font de l’Europe une machine de guerre contre nos emplois ». Les yeux rivés vers le centre de la salle, Tony, 39 ans, contrôleur et membre de la section PCF d’Armentières, « plus grande section de France », boit du petit-lait : « La parole est aux ouvriers et pour les ouvriers ! ».

La guerre en Ukraine au cœur des débats

Après quelques mots de Fabien Roussel, appelant à se « battre pour mettre le travail, le pouvoir d’achat, et nos retraites, au centre de cette campagne », Léon Deffontaines déroule : « Nous sommes sur les terres du Nord, des terres de luttes, de combats, et de victoires sociales. Et nous sommes aussi dans le département qui, en nombre de voix, a le plus voté contre le traité constitutionnel européen de 2005. À ceux qui n’ont pas eu leur mot à dire sur les termes de la construction européenne, aux victimes de l’Europe néolibérales, je veux vous dire : nous allons relever la tête ! »

Très vite, la salle est invitée à prendre la parole. Sans surprise, après les questions de pouvoir d’achat, de salaires, et de services publics, la guerre en Ukraine occupe une bonne partie des débats. Quelle alternative dessiner à celle, guerrière, d’Emmanuel Macron ? « Le Parti communiste français porte dans son ADN le combat pour la paix. Quand j’entends le président dire que rien ne doit être exclu concernant notre engagement autour de ce conflit, cela veut dire que tout est possible. Et cela, nous ne pouvons l’accepter ! ». Après deux heures d’échanges vifs, Léon Deffontaines conclut : « Certains voudraient nous faire croire que ces élections sont un match entre deux camps : Renaissance et le Rassemblement national. C’est en vérité un match amical : ni l’un, ni l’autre, n’ont défendu les intérêts des Français au Parlement européen. L’un ne vient pas, l’autre signe les traités de libre-échange. Il existe un bulletin pour reprendre la main, c’est le nôtre ! »

À la sortie de la halle aux sucres, théâtre de ces échanges, Danièle et Marc, mère et fils de 58 et 31 ans, refont le match, tout heureux de voir « une gauche revenir aux fondamentaux ». Ils respirent, eux qui viennent tout droit des rives de la France Insoumise après avoir quitté, peu de temps avant, celles du hollandisme. Très vite, un invité surprise surgit dans la conversation : le Rassemblement national. Parti qui, dans le département du Nord, a obtenu six sièges de députés sur dix-huit circonscriptions en 2022. « Il faut absolument dire autour de nous, aux gens qui peuvent être tentés par ce choix, qu’il existe une différence entre l’image qu’il veut se donner et ses votes dans les différents Parlement. C’est une escroquerie ! » pense tout haut Danièle. Marc, les yeux tournés vers ses chaussures, piétine : « Ça va en faire du monde à aller voir, maman ». Plus que trois mois.

Source L'Humanité

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27/02/2024

"Ukraine ? Les propos de Macron sont irresponsables et dangereux"

 

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Alors qu'Emmanuel Macron déclare ne pas exclure l'envoi de troupes au sol dans l'Ukraine envahie par la Russie depuis deux ans, Fabien Roussel critique vivement ces propos. Dans une tribune, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) demande en urgence l’organisation d’un débat devant le Parlement sur les choix politiques et militaires de la France.

Oui, nos libertés, notre sécurité sont menacées par la montée des nationalismes incarnée autant par Vladimir Poutine à l’Est et par les partis d’extrême droite en Europe que par Trump à l’Ouest. Menacées aussi par les risques d’embrasement d’une guerre aux frontières de l’Europe. À force de s’y préparer et de ne rien faire pour l’éviter, le risque d’une Troisième Guerre mondiale grandit. Deux ans après l’ignoble invasion de l’Ukraine par le régime nationaliste du président russe, le nombre de familles endeuillées reste tabou. On parle de plus d’un demi-million de morts.

Il y a aujourd’hui un pays occupé. Et un occupant qui gagne du terrain. La seule issue serait donc militaire. Les faucons européens appellent déjà à une confrontation directe avec la Russie, invitant les peuples d’Europe à faire la guerre au peuple russe. Les déclarations d’Emmanuel Macron « n'excluant pas » l'envoi de troupes au sol sont irresponsables et dangereuses. Le président de la République tourne le dos au rôle et à la place singulière qu’occupe la France en Europe et dans le monde, du fait de son histoire, de sa place au Conseil de sécurité, de l’indépendance stratégique qu’elle revendique. Allons-nous laisser ce scénario macabre s’écrire sans travailler à d’autres choix, sans même consulter les peuples ?

Coalition des diplomaties pour la paix

Les Parlements nationaux n’ont même pas été saisis par les accords passés par la France et l’Allemagne avec l’Ukraine. Je demande en urgence l’organisation d’un débat devant le Parlement sur les choix politiques et militaires de la France dans le moment dangereux que nous vivons. Ne faut-il pas anticiper le risque d’une élection de Trump, allié des partis de l’extrême droite européenne, qui prévient déjà : ou vous payez ou je me retire. Quelle fatale erreur des chefs d’États européens qui, depuis 1945, ont préféré se soumettre à la protection des États-Unis plutôt que de travailler à notre propre sécurité.

Alors oui, il faut tout tenter pour enrayer la spirale de la guerre. Ayons au moins ce débat, ayons l’ambition d’imposer des négociations permettant d’accéder à un cessez-le-feu, tout en continuant d’aider l’Ukraine à repousser l’occupant. Plutôt que d’appeler à une coalition pour la guerre, mettons sur pied une coalition des diplomaties pour la paix. Mettons sur la table la possibilité d’une neutralité de l’Ukraine plutôt que d’appeler, avec beaucoup d’hypocrisie, à son intégration dans l’Otan et dans l’Union européenne (UE). Travaillons enfin à cette autonomie stratégique de l’Europe capable de s’émanciper des États-Unis avant que ceux-ci ne se détournent du Vieux Continent ou ne lui imposent ses décisions !

Cela implique de construire notre propre traité de sécurité collective avec des armées nationales capables de coopérer, de s’entraider et de nous protéger. Construisons l’après-Otan. Notre place au Conseil de sécurité et notre dissuasion nucléaire nous donnent une responsabilité particulière pour y travailler. Les peuples d’Europe et la jeunesse européenne doivent s’approprier ces questions et porter cette exigence de paix avant que la machine guerrière ne s’emballe et ne les mobilise.

Tribune publiée par Marianne

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09/02/2024

« Il faut développer le Lyon-Turin », Léon Deffontaines

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La tête de liste du PCF pour les élections européennes Léon Deffontaines, était en Savoie avec Fabien Roussel mercredi 7 et jeudi 8 février. Dans la vallée de la Maurienne, il a visité le chantier de la ligne ferroviaire Lyon-Turin qui permettra le développement du fret ferroviaire entre l’Italie et la France, respectivement deuxième et troisième puissances industrielles de l’Europe. Entretien à propos d’un sujet qui fait débat à gauche.

Pourquoi vous rendre sur le chantier de la liaison Lyon-Turin, qui fait débat à gauche ? N’est-ce pas une forme de provocation ?

Au contraire. Le chantier Lyon-Turin est un projet que nous souhaitions populariser et développer à l’échelle de l’Union européenne (UE). Avec Fabien Roussel, nous sommes allés rencontrer les acteurs, les salariés, les ouvriers qui travaillent. Ce projet est le type de grands travaux utiles que nous voulons défendre au Parlement européen. Si, conformément à l’objectif du Groupe d’experts international pour le climat (Giec) et de l’UE, nous voulons atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, si nous voulons diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, nous n’avons d’autre choix que de développer massivement le fret ferroviaire, de remplacer les camions par des trains.

Il faut savoir que circulent entre l’Italie et la France aujourd’hui 40 millions de tonnes par an, dont 8 % seulement passent par la ligne de fret ferroviaire existante. Le développement des infrastructures de fret, et notamment du tunnel entre la vallée de la Maurienne et l’Italie est indispensable pour développer le transport de ces marchandises d’un côté comme de l’autre.

J’ajoute que c’est un fret ferroviaire public qui doit être développé. Construire des infrastructures, c’est bien. Avoir des cheminots pour faire rouler les trains, c’est mieux.

Une partie de la gauche et des écologistes estime qu’il y a des alternatives au percement d’un tunnel, qu’il s’agit d’un projet ancien à stopper. La quantité de camions qui doit transiter dans la vallée pour évacuer les déblais est critiquée…

Ce sont des arguments fallacieux. Nous nous sommes rendus sur place pour voir ce qu’il en était réellement de ce trafic de camions. On a affaire à un chantier bas-carbone, plutôt exemplaire. Toute une partie est électrifiée. Une grande partie des gravats sont réutilisés pour faire du ciment et n’est pas évacuée par camion mais par des bandes transporteuses électriques, des sortes de tapis roulant qui transitent sur plusieurs kilomètres.

On nous parle d’alternatives. Le projet a été baptisé à tort Lyon-Turin. Il s’agit en réalité d’une ligne entre Séville en Espagne et l’Est de l’Europe, notamment Budapest en Hongrie. Aujourd’hui, à ce maillage ferroviaire manque précisément un petit chaînon qui est la liaison entre Lyon et Turin. Si nous voulons développer considérablement le fret ferroviaire, nous n’avons d’autre choix que de construire ce chaînon manquant, un tunnel de 57 kilomètres.

C’est ce qui fait qu’une part considérable de marchandises en Europe transite par voie routière, notamment entre l’Italie et la France. Cela se fait non seulement au détriment de l’environnement, mais également de la santé des habitants sur place. Tous les ans, en Savoie, 200 personnes meurent prématurément du fait du trafic routier. C’est un scandale sanitaire.

Est évoquée la possibilité de moderniser la ligne déjà existante. Pourquoi ne pas choisir cette option ?

Ce n’est pas possible. La ligne actuelle (qui passe à 1 200 m d’altitude, NDLR) étant en pente, on est obligés d’ajouter une locomotive à l’arrière du train pour monter. Ensuite, l’engin est obligé de revenir à vide. Il y a une limite matérielle à la quantité de marchandise qu’il est possible de faire transporter par le tunnel existant. En revanche, on appelle le tunnel en train d’être percé un tunnel de base car il est à la base de la montagne (en moindre altitude, NDLR).

Source, l'Humanité

20:11 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tunnel, leon deffontaines | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/01/2024

Opération « vérité sur les salaires »

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En ce début d’année 2024, le pouvoir d’achat demeure la priorité des Français.
Ces dernières années, sous les coups de l'inflation et en l'absence d'une véritable politique salariale, la France s’est « smicardisée ».

Alors qu'en 2021, 12% des travailleurs étaient payés au SMIC, ils sont aujourd'hui 17,3%. La France compte ainsi, en ce début d’année, 3.1 millions de salariés payés au SMIC dont 58% de femmes travaillant dans des secteurs économiques essentiels.

Cette France condamnée aux petits salaires, c’est le résultat d'une politique économique sciemment mise en œuvre par le Gouvernement reposant sur l'exonération de cotisations sociales sur les bas revenus et le refus d'indexer l'ensemble des salaires sur l'inflation.

En ce début d'année 2024, ce que veulent les Françaises et les Français, c'est voir leur pouvoir d'achat augmenter et vivre dignement de leur salaire.

C'est pourquoi, le PCF interpelle le futur Premier ministre sur cette réalité inacceptable que le Gouvernement semble ignorer et lance, dans le cadre de sa campagne pour le pouvoir d'achat et contre la vie chère, « l'opération vérité sur les salaires, les retraites et les revenus du capital ». 

Le PCF invite ainsi les salarié·es à lui envoyer leur fiche de paie, en masquant leur nom et informations personnelles et en indiquant leur ancienneté, ou tout élément qu'ils souhaitent témoignant de la faiblesse des salaires ou des inégalités salariales, à l'adresse suivante : salaires@pcf.fr.
 
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et les deux présidents des groupes parlementaires, André Chassaigne et Cécile Cukierman, demandent à être reçus à Matignon le 3 février prochain, afin de  remettre au Premier ministre l’ensemble de ces fiches de paie ainsi que les dizaines de milliers de pétitions déjà signées exigeant l'indexation des salaires sur l'inflation.

Parti communiste français,

Paris, le 9 janvier 2024.

19:03 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, pouvoir d'achat, prix | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!