Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/04/2025

Ceux qui insultent et menacent les juges

Loi justice.jpg

« La menace ne vient pas des juges mais de ceux qui les insultent et les menacent »

Par Fabien Roussel, secrétaire national du PCF.

La déferlante de haine anti-magistrats organisée par l’extrême droite dans les médias et les réseaux sociaux depuis l’annonce des condamnations prononcées à l’encontre l’ancienne présidente du Front national et de 23 autres co-prévenus ne surprendra que celles et ceux qui ont cru à l’opération de ripolinage, dite de « dédiabolisation », en œuvre depuis quelques années.

Les masques tombent. Sauf que…

Sauf que cette attaque, ces attaques, ces doutes sur la justice venant de plusieurs responsables politiques sont d’une violence inouïe.
Elle porte d’abord sur l’exécution immédiate d’une peine d’inéligibilité en occultant le reste pour ne pas dire le principal : les chefs de condamnation et les peines d’emprisonnement ferme et d’amendes prononcées à l’encontre de plusieurs dirigeants d’un parti qui a bâti son fonds de commerce sur sa prétendue intégrité qui était supposée le différencier des autres et qui n’a jamais cessé d’appeler de ses vœux une justice toujours plus répressive, notamment pour les élus convaincus de ce qui lui est reproché aujourd’hui…

Sauf que le résultat est que des juges se retrouvent aujourd’hui insultés, traînés dans la boue, menacés au point d’être placés sous protection policière et ce pour avoir exercé leur office.

Mesure-t-on bien ce que cela signifie et l’extrême gravité d’une telle situation ?

Les dirigeants du RN osent parler de tyrannie des juges… c’est-à-dire, selon le dictionnaire, de l’usurpation et de l’exercice du pouvoir par un tyran, d’un gouvernement absolu, oppressif et arbitraire.

Le mensonge, toujours le mensonge car enfin, et sans se prononcer sur le fond, l’exécution immédiate, ces condamnations sont-elles oui ou non, prévues par le Code pénal ? Ont-elles été créées par ces juges ou votées par le Parlement ? Ont-elles été prononcées de manière expéditive ou au terme de plusieurs années d’instruction de plusieurs semaines de débat et de délibéré ? Les droits de la défense ont-ils été violés ?

Il semble même que les intéressés vont pouvoir faire entendre leur cause en appel dès l’été 2026, donc avant l’échéance présidentielle, ce qui laissera perplexes les milliers de justiciables qui, en raison de la pénurie de moyens humains et matériels dont souffre l’institution judiciaire, doivent attendre deux ou trois ans avant de pouvoir être entendus en cour d’appel.

Dire que ce jugement est « politique » au seul motif qu’il concerne des politiques revient à exiger une justice à deux vitesses, une justice « sur mesure » pour le RN, et permet de mesurer l’imposture de sa fameuse « dédiabolisation ».

Jouer « le peuple » contre « les juges » revient à ignorer que ces derniers ont rendu, au nom du peuple français, une décision fondée sur des lois votées par les représentants du peuple français.
Il n’existe pas d’autre légitimité.

Depuis quelques jours, les micros sont généreusement tendus vers d’autoproclamées « victimes ».

Mais qui est aujourd’hui victime ?

Premières victimes de ces attaques, les juges, femmes et hommes aujourd’hui menacé.e.s par une haine attisée à longueur d’antenne et totalement débridée. Des femmes et des hommes qui méritent le respect l’hommage et la solidarité de tous les citoyens, notamment de ceux qui, élus au Parlement, votent ou ont voté les lois que ces juges ont appliquées.

Deuxième victime de cette campagne, l’État de droit. Celui qui a permis à la principale accusée de se défendre, à la différence de plusieurs opposants d’autres pays auxquels elle ose se comparer. Celui qui lui permet de faire appel et de voir sa cause à nouveau entendue. Celui qui permettra à son parti quelle que soit l’issue de la procédure, d’avoir une ou un candidat à l’élection présidentielle à venir.

À cet égard, lourde est la responsabilité des politiques qui volent à son secours en critiquant l’application d’une loi qu’ils ont le plus souvent eux-mêmes votée.
Se creuse ainsi, encore un peu plus, le fossé entre « la classe politique » et les autres citoyens pour lesquels on ne se pose pas ce genre de question quand ils ont à répondre de leurs actes en justice.
Cette décision devrait au contraire réjouir celles et ceux qui, au moins dans leur discours, défendent le principe d’une justice égale pour tous.
La troisième victime de cette campagne est l’ordre public, quand un parti politique en vient à tenir des discours séditieux en plein hémicycle en désignant les juges à la vindicte, organisant des manifestations contre une décision de justice, comme Donald Trump lors de la prise du Capitole.
Et ces gens viendraient ensuite exiger de l’ensemble des citoyens le respect des institutions ?
La quatrième victime enfin n’est rien moins que notre démocratie. En effet, quand jusqu’au sommet de l’État, un Premier Ministre se déclare « troublé » ou un Ministre de l’Intérieur se permet de qualifier une décision de justice « d’inacceptable », quand on envisage, sérieusement, de modifier la Loi pour la rendre plus compatible avec l’agenda électoral de telle ou tel, c’est la séparation des pouvoirs, pilier de la démocratie, qui est directement attaquée.

Le climat de tension ainsi créé dans le pays par le Rassemblement national et ses relais médiatiques appelle, de la part des forces républicaines sincères, un sursaut et une condamnation, politique celle-ci, sans appel.

L’histoire nous enseigne que les attaques contre le système judiciaire sont toujours une des premières étapes de l’instauration de régimes liberticides et tyranniques.

Il est temps, grand temps, par-delà les divergences ou oppositions, que les forces républicaines se ressaisissent et expriment leur soutien sans faille aux magistrats ainsi attaqués. La menace ne vient pas des juges mais de ceux qui les insultent et les menacent.

11:27 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : loi, justice, le pen, fabien roussel | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

30/03/2025

« Notre modèle social ne doit pas payer la guerre en Ukraine »

Fabien Roussel St Amand.jpg

Entretien accordé à Ouest France

Il n’est plus député depuis la dissolution, battu par dans sa circonscription du Nord par un candidat Rassemblement national, mais il est toujours secrétaire national du Parti communiste français, maire de Saint-Amand-les-Eaux depuis le début de l’année, et il a des choses à dire sur le débat national et la situation internationale. Grand entretien avec Fabien Roussel, qui prépare un livre, Le parti pris du travail , à paraître le 24 avril, aux Éditions du Cherche Midi. Entretien.

Fabien Roussel, lundi, sur CNews, vous avez affirmé qu’il y a un « racisme anti-Blancs », une notion contestée par des sociologues mais mise en avant par l’extrême droite. Le premier secrétaire du Parti communiste que vous êtes regrette-t-il ses propos ?

Je sais que la notion de racisme anti-Blancs est utilisée par l’extrême droite pour tenter de nier le racisme dans sa construction historique liée à la colonisation. J’ai simplement voulu dire que toute insulte raciste doit être combattue, même si elle ne relève pas d’un système de domination. S’il est évident que je ne mets pas les choses sur le même plan, le racisme est une arme pour diviser le peuple. Je pense au rabbin d’Orléans qui a été agressé, à tous les jeunes stigmatisés pour la couleur de leur peau…

Cela vous a valu une déferlante de haine sur les réseaux sociaux. Comment l’expliquez-vous ?

L’actualité est centrée essentiellement sur des questions identitaires, communautaristes, religieuses, en stigmatisant une religion en particulier : les musulmans. Le voile dans le sport, dans l’espace public… On en parle sans arrêt. Le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie sont des armes de division massive, utilisées par certains, qui s’amusent à hystériser les débats. Pendant ce temps-là, la finance se frotte les mains. Les retraités se font faire les poches, les salaires sont gelés, mais le Cac 40, personne ne vient lui chercher des poux dans la tête.

Quand vous dites « certains s’amusent à hystériser les débats », c’est qui ? La France insoumise ?

C’est l’extrême droite, toujours en pointe sur les questions de racisme et d’antisémitisme, et une partie de l’extrême gauche aussi, oui. Celle qui croit qu’on peut combattre l’extrême droite par la rhétorique identitaire. Je ne partage pas cette opinion, et je regrette profondément que des dirigeants de La France insoumise s’aventurent sur ce terrain, en soutenant le communautarisme, ou en diffusant des affiches reprenant les codes antisémites des années 1930, par exemple. Quand Ugo Bernalicis évoque la « solution finale » à l’Assemblée nationale pendant les débats sur la loi narcotrafic, pour se moquer de Bruno Retailleau, ça ne passe pas. Blaguer sur ce sujet à l’heure où l’extrême droite grandit en France, où elle est invitée par le gouvernement d’extrême droite Netanyahou en Israël, c’est non. On ne joue pas avec ça.

Ce que fait Bruno Retailleau est très inquiétant. Il devrait tout mettre en œuvre pour apaiser les débats.

22/03/2025

250 personnes ont écouté et interpellé Fabien Roussel à Figeac

Fabien Roussel Figeac.jpg

Plus de 250 personnes ont écouté et interpellé Fabien Roussel, le leader du PCF, venu "donner de l’espoir" à Figeac

Dans le cadre d’un tour de France entamé depuis près de deux ans, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste Français, a fait étape à Figeac lundi soir pour une réunion d’échange ouverte à tous. Plus de 250 personnes ont participé au débat. 

« Il n’y a pas d’industrie sans services publics efficaces et pas de services publics dans des déserts industriels. » En rappelant cette réalité à la presse régionale d’Occitanie la veille de son déplacement à Rodez (Aveyron) et Figeac (Lot), Fabien Roussel donnait le sens de ses nombreux déplacements à travers la France.

Comme de nombreux autres départements, le Lot et l’Aveyron ont connu la désindustrialisation qui s’est accompagnée d’une désertification en services publics. Demeurent cependant encore de beaux restes industriels, notamment dans l’agro-alimentaire ou l’aéronautique qui génèrent plusieurs milliers d’emplois aux alentours de Figeac, dans les deux départements voisins.

Une industrie de pointe actuellement en proie à des vicissitudes par l’attitude de patrons rétrogrades. L’occasion pour le secrétaire national du PCF d’aller y réaffirmer l’importance de l’industrie pour le développement économique et social de la France.

Des industries de pointe en milieu rural

Plantée dans un décor de vacances, Figeac est une petite commune de 9.700 habitants au cœur d’une agglomération de villages de 43.000 personnes.
Ville d’Art et d’Histoire, elle a tout d’un lieu de villégiature et, venant d’ailleurs, on est étonné dès l’entrée de découvrir quelques usines affichant des activités ultra-modernes liées à l’aéronautique.

Fem Aero, une PME de commandes électriques et électrotechniques ; Ratier, vieille entreprise française tombée aux mains de capitaux américains ; Figeac Aero, la grosse entreprise aux 1.300 salariés sur le site, spécialisée dans la production de pièces pour les programmes civils et militaires.

Dans ces deux dernières, le climat n’est pas au beau fixe, leurs directions étant tout autant réactionnaires. Les dernières tentatives de négocier des augmentations de salaires correspondant à l’augmentation de la productivité et des profits se sont heurtées aux refus patronaux. Pire, chez Figeac Aero le patron laisse planer le doute sur une possible reprise par un groupe, histoire de faire planer le spectre d’une restructuration et de faire peur aux salariés.

Pour une économie de paix

La situation sociale et économique fut donc au cœur du débat tenu avec plus de 250 personnes à la salle Balène. Pour l’occasion y participaient les représentants et élus d’autres forces politiques de gauche, du PS, du PRG, des Écologistes et du GRS.

De nombreux sujets furent donc traités dont l’éducation, l’école privée, l’économie de guerre, l’armée, les alliances, l’agriculture, les services publics, les territoires d’Outre-Mer, l’abrogation de la réforme des retraites…

Le secrétaire du PCF rappela notamment les propositions communistes sur l’éducation et particulièrement celle sur le recrutement de 90.000 enseignants.

Il devait également opposer « l’économie de paix » à l’économie de guerre qui vise à imposer des sacrifices supplémentaires aux travailleurs alors que des universités sont au bord du dépôt de bilan, que le service public de santé devient exsangue, que la pauvreté grandit.

Sur le refus de François Bayrou de ramener l’âge de départ à la retraite à 62 ans, « le Premier ministre rompt avec son engagement d’ouvrir des négociations sans tabou y compris sur les mesures d’âge. Il s’expose ainsi au vote du motion de censure », a-t-il prévenu.

L’argent public pour les PME

Par la suite, Fabien Roussel et la direction de la Fédération du Lot du PCF ont rencontré les syndicalistes de chez Ratier.
Outre les problèmes salariaux, les responsables du PCF ont dénoncé les pratiques socialement et écologiquement inacceptables de la direction qui fait appel à des transporteurs roumains ou lituaniens. Fabien Roussel interpellera aussi la ministre du Travail sur la mauvaise application de la convention collective alors que l’entreprise fonctionne bien et reçoit de l’argent public. « Le groupe Ratier n’a pas besoin de l’argent public, de l’argent de nos impôts qui devrait plutôt aller aux PME » a-t-il estimé.

Avec les responsables communistes du Lot, il a ensuite rencontré des élus du secteur, du département et de la région préoccupés par les baisses de dotations de l’État et les politiques antisociales du gouvernement.

La journée s’est conclue par une discussion avec des organisations syndicales d’enseignants et de parents d’élèves de l’Éducation nationale. Au cœur des échanges, les suppressions d’emplois et les fermetures de classe dans le Lot. « Dans notre département rural, fermer une classe entraîne de longs déplacements pour les enfants et la désertification » a commenté Jean-Christophe Vialaret, secrétaire fédéral du PCF.

Sources La Dépêche du Midi, et Liberté Actus

02/02/2025

Handicap, le PCF force de propositions

pcf,handicapésHandicap : pourquoi le PCF veut inscrire l'accessibilité dans la Constitution.

Le Conseil national du PCF met régulièrement à jour son programme. Lors d’une réunion samedi 1er février à Paris, les mesures pour l’accessibilité et l’égalité réelle des personnes handicapées ont été adoptées.

 

Le PCF peaufine son programme, conseil national après conseil national. Samedi 1er février, les dirigeants de la formation de gauche ont planché sur des propositions pour l’égalité réelle des personnes handicapées, qui seront publiées dans un livret et présentées lors d’une soirée, le 11 février prochain.

Avant tout, il s’agit de réellement appliquer la loi pour l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées. Celle-ci fête ses 20 ans, le 11 février, mais n’a été mise en œuvre que de manière parcellaire. « On n’est qu’au milieu du guet, estime Fatima Khallouk, responsable de la commission Droits des personnes handicapées du PCF. Depuis l’adoption de la loi, nous avons vu avant tout la question médicale du handicap. Mais n’a pas été prise en compte la conception sociale du handicap, par un travail sur la question de l’environnement ».

En conséquence, « l’accessibilité est vue comme une obligation légale ou réglementaire de plus par les décisionnaires et les maîtres d’ouvrage, qui ne se posent donc pas la question de la qualité d’usage du bâti. L’accessibilité est perçue comme une obligation et non comme un droit pour les personnes. Ça change beaucoup les choses ».

Pis, à cela s’ajoutent des reculs législatifs et normatifs. En 2018, la loi Elan a réduit de 100 à 20 % la part des logements neufs accessibles aux personnes handicapées. Et depuis 2011, « sur tout ce qui est accessibilité, il y a un recul majeur », avec des délais de mise au norme reportés de plusieurs années, déplore la dirigeante communiste. « On a fait assez de sensibilisation depuis cinquante ans. (La première loi date de 1975, N.D.L.R.) Il faut passer aux sanctions », indique-t-elle.

Des moyens nécessaires

Pour faire changer les esprits, le PCF propose donc d’« inscrire l’accessibilité dans la Constitution », précise le programme. Cela appellera des moyens conséquents, sans lesquels cet objectif restera lettre morte. Outre l’accessibilité, le projet du PCF met l’accent sur la question du travail, le taux de chômage des personnes handicapées demeurant le double du reste de la population, et leur recrutement ayant reculé de 6 % l’an passé.

Le programme suggère donc entre autres de « durcir les obligations des employeurs en matière d’emploi de personnes handicapées », par un accompagnement renforcé des petites entreprises, mais aussi par une augmentation des « sanctions financières ». Les aides aux employeurs devront être conditionnées « au recrutement des personnes en situation de handicap ». Pour les personnes ne pouvant pas ou peu travailler, il est proposé de remplacer l’allocation adulte handicapé « par un revenu au niveau du Smic revalorisé ».

Autre chantier prioritaire : l’éducation. Plusieurs points de programme visent à rendre effectif l’accueil inconditionnel de tous les enfants à l’école, avec des moyens dédiés.

Source l'Humanité

19:58 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, handicapés | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

25/01/2025

Circulaire Retailleau ! Communiqué du PCF

1737817881990.jpg

Circulaire Retailleau : le PCF demande l’abrogation et l’ouverture d’un débat au parlement !

Le Parti communiste français condamne la nouvelle circulaire Retailleau qui, en abrogeant la circulaire Valls de 2012, constitue un recul majeur en matière de droit du travail et de droits des étrangers en France, qui nous concerne tous et toutes.

Défendre la régularisation des travailleurs sans-papier, c’est d’abord défendre le monde du travail dans son ensemble.

Cette nouvelle circulaire risque d’accentuer en réalité le recours au travail illégal dans notre pays, de tirer vers le bas les droits des travailleurs français mis en concurrence avec des travailleurs hyper précarisés, sans droits, sans protection sociale. C’était déjà le cas avec la circulaire Valls qui laissait de nombreux travailleurs et travailleuses sans-papiers se faire exploiter dans de nombreux secteurs professionnels où les salaires sont bas et les conditions de travail difficiles. Le PCF est aux côtés de tous les travailleurs, français et étrangers, dans la défense de leurs intérêts communs.

Le ministre de l’Intérieur sait que la traite des êtres humains dans le travail, dans des secteurs comme le bâtiment, la sécurité ou la restauration, permet aussi de blanchir l’argent du trafic de drogue qu’il est censé combattre. Où est la cohérence, si ce n’est de se soumettre aux injonctions de l’extrême droite ?

Cette circulaire dégrade l’organisation de l’accueil et affaiblit notre démocratie en rompant avec la gestion des demandes exceptionnelles d’admission en lien avec les organisations syndicales et les associations. Elle s'attaque aux piliers fondamentaux de notre pacte républicain que sont la liberté, l’égalité et la fraternité. Avec l'augmentation de 5 à 7 ans de la durée de présence minimale sur le territoire, elle ne fera qu’aggraver les inégalités. Elle jette sur la France le voile sombre des gouvernements d’extrême droite qui arrivent au pouvoir un peu partout en Europe et Outre Atlantique.

Nous demandons, comme une grande majorité de nos concitoyens, comme les organisations syndicales et de nombreux chefs d’entreprises, la régularisation des travailleurs sans papiers et le respect des droits humains.

En matière de vie privée et familiale, il est en outre inacceptable qu’à la différence de la circulaire Valls, nombre de demandes légitimes ne soient plus considérées comme des demandes favorisant l’admission au séjour.

Pour toutes ces raisons, cette nouvelle circulaire doit être abrogée et un débat doit s’ouvrir au Parlement rapidement.

Paris, le 24 janvier 2025
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

18:30 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : immigration, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/01/2025

2025, VOEUX DU PCF PRESENTES PAR FABIEN ROUSSEL

1736800975742.jpg

Comme tous les ans, le secrétaire national du PCF a présenté ses vœux. Une occasion de revenir sur l’année passée et les combats à poursuivre en 2025.

Margot Bonnéry , l'Humanité

Fabien Roussel a présenté ses vœux ce lundi 13 janvier au siège du Parti communiste français, place du Colonel-Fabien, à Paris. Bien qu’elle s’annonce chahutée politiquement et socialement, le secrétaire national du PCF espère que 2025 sera « chaleureuse et combative » et souhaite la construction des “jours heureux”.

À cette occasion, il a commencé son discours par son soutien aux Mahorais, terrassés par le passage d’un cyclone et d’une tempête. Les coupures d’eau sont quotidiennes et l’électricité n’est pas acheminée partout, contrairement à ce qu’annonce le gouvernement. « Une commission d’enquête parlementaire s’impose », assène-t-il avant de saluer le travail des associations et des collectivités locales, dont de nombreuses villes communistes.

Le secrétaire national a également évoqué la situation à Gaza, où « le peuple palestinien vit un véritable martyre – pourchassé, enfermé et meurtri sous un déluge de bombes israéliennes ». Il déplore de voir la France abandonner ce peuple, qui « subit un génocide sous les yeux du monde entier ».

Selon le communiste, elle devrait plutôt reconnaître l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël sur la base des résolutions de l’ONU. « C’est la condition d’une paix juste et durable entre les deux peuples. C’est aussi le chemin pour obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages, dont nos compatriotes, encore détenus après les attaques terroristes du 7 octobre », poursuit-il.

Comment parler de 2025 sans revenir sur l’année politique tourmentée qui vient de s’écouler ? « Face au mépris du président de la République, qui refuse de tenir compte du résultat des dernières élections législatives, nous serons une force d’opposition, affirme Fabien Roussel. Nous arracherons les victoires dans le dialogue et la négociation, avec les autres forces de gauche mais aussi dans les luttes, avec nos concitoyens, avec les salariés, avec les syndicats. »

« Augmenter les salaires »

C’est pour cela que le PCF est pleinement engagé auprès des salariés des Fonderies de Bretagne, de Vencorex, d’Arcelor, mais aussi des enseignants, des soignants, des énergéticiens ou encore des cheminots pour le fret. « L’industrie et les services sont au cœur de nos combats. »

Devant les présidents des groupes GDR à l’Assemblée et CRCE-K au Sénat, André Chassaigne et Cécile Cukierman, sous la coupole de l’espace Niemeyer, Fabien Roussel l’assure : ensemble, ils se battront pour améliorer la vie des Français. En direction du gouvernement, « nous avons formulé plusieurs propositions pour augmenter les salaires, pour l’énergie, l’industrie, les services publics avec, à chaque fois, les recettes budgétaires en face ».

Selon eux, l’abrogation des retraites est une nécessité. Les communistes veulent permettre aux 70 000 salariés qui auraient pu partir à la retraite en septembre 2023 de pouvoir le faire, dès maintenant et sans décote. Fabien Roussel appelle ainsi les Écologistes et le Parti socialiste à rester unis et fermes sur ce message. « Car ensemble nous sommes une force qui compte et qui montre qu’une gauche sait s’unir pour arracher des victoires, sans être jusqu’au-boutiste, sans être extrémiste », conclut-il.

11:29 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, voeux 2025 | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

04/01/2025

Nous avons besoin d'une société débarrassée des addictions

cannabis.jpg

Lena Raud.jpgEn réponse aux députés de la France Insoumise qui proposent la libération de la vente du cannabis et proposent que cette vente soit assurée par les dealers Léna Raud secrétaire nationale de l'Union des Étudiants Communistes a régi longuement et avec pertinence sur X au nom de la Jeunesse Communiste.

Chez les communistes, on veut une société débarrassée des addictions. On ne va pas s'excuser pour ça. La consommation régulière de cannabis augmente les risques de troubles cognitifs et de schizophrénie. Qui peut croire que cela rime avec émancipation ?

La drogue coûte 7,7 milliards d'euros à la société française. L’alcool, c'est 41 000 décès/an. La cigarette,75 000 décès/an. Sans même parler des violences et du coût sanitaire des maladies causées par ces consommations. Cela pèse lourd.

Au MJCF (car c'est la position du MJCF, pas juste mon opinion perso), on ne pense pas que la légalisation du cannabis soit la solution pour lutter contre ses méfaits. D'abord parce que ceux qui prétendent que légalisation = baisse de la consommation ou du trafic mentent.

Si la légalisation est un levier utilisé dans certains pays, on ne peut pas affirmer que ça règle le problème dans l’absolu. Légalisation ou non, il reste à s'en prendre aux causes de la consommation, qui pose des soucis de santé publique.

Les légalisations n’ont pas donné les effets escomptés. La criminalité ne baisse pas forcément, les trafics sont toujours là et on observe même un report vers des drogues “dures”. Cette distinction entre dure/douce n’est d’ailleurs pas scientifique, mais médiatique.

Lien : Revue de littérature sur l'impact de la légalisation du cannabis ...Bundesamt für Gesundheit BAG https://www.bag.admin.ch› forschungsberichte

1735986021789.jpgJe critique la position simpliste de certains à gauche, qui brandissent la légalisation comme la solution miracle, en font un argument électoral (aujourd'hui LFI, hier les Jeunes socialistes). Ils esthétisent la consommation de cannabis.

Au MJCF, on s'oppose à la politique du tout répressif : Lorsqu'elle vise les consommateurs, elle n'est pas efficace pour faire baisser la consommation.  Lorsqu'elle ne vise que les petits revendeurs, elle ne parvient pas à faire baisser les trafics.

Si on considère que la consommation est un problème de santé publique, il faut la traiter par des politiques de santé publique : soin, prévention, accompagnement social.

Dans les deux cas, ce qu'il faut, c'est des investissements massifs dans les services publics, ce que les libéraux refusent. La légalisation ou non n'enlèvera rien à cela.

1735986461623.jpgD'ailleurs, laisser penser que la légalisation peut mettre fin aux trafics est faux. Au Canada, après la légalisation, une grande partie des ventes venaient encore du marché illégal. Les trafics ne baissent pas et ceux qui les dirigent continuent de s’enrichir.

Pour lutter efficacement contre les trafics, il faut aussi endiguer les flux financiers illicites. Ils sont la raison d’être de ces trafics. Cela demande des moyens, mais aussi des coopérations internationales.

J'ajoute que l'argument visant à dire que "si l'alcool est légal, alors le cannabis doit l'être aussi" est problématique. Si un produit est problématique pour la santé, il faudrait donc rendre tous les autres légaux aussi par souci d' "égalité" ?

L'alcool, comme le cannabis ou d'autres drogues, posent des problèmes énormes de santé, notamment dans la jeunesse. Dire cela, ce n'est pas faire de la culpabilisation. C'est regarder en face une situation.

Je ne pense pas que le rôle de la gauche soit de proposer des solutions toutes faites et médiatiques pour lutter contre les drogues. Nous avons besoin d'une société débarrassée des addictions. Elles sont aliénantes et couteuses pour les victimes et la société.

Si certains sont prêts à en discuter calmement, avec plaisir. Si d'autres veulent en profiter pour insulter les communistes une fois de plus, alors tant pis.