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05/10/2020

Tempête Alex : une nécessaire solidarité nationale !

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La tempête Alex a touché de nombreux habitant·e·s de notre pays, en particulier dans les Alpes-Maritimes, semant désastre, destructions et drames. Nos pensées vont en premier lieu aux disparu·e·s, aux sinistré·e·s et à leurs familles et notamment aux familles des 2 personnes décédées. Le PCF salue l'action de l'ensemble des secours mobilisés et des élu·e·s locaux·ales engagé·e·s auprès de la population.

Devant les dégâts immenses, il est nécessaire que s'exprime la solidarité nationale, à commencer par le ravitaillement nécessaire en eau et nourriture. Le PCF demande à ce que des moyens humains et des aides financières exceptionnelles soient débloqués rapidement par l'Etat et les assurances. Le services publics et les associations doivent également voir leurs moyens considérablement renforcés pour aider les sinistré·e·s à faire face.

Face à un évènement climatique extrême, la fatalité est souvent invoquée. Pourtant, des scientifiques alertent sur le lien entre l'ampleur de cet événement et la hausse de la température de la Mer méditerranée. Face à cette nouvelle alerte, l'heure est à prendre les mesures indispensables pour lutter contre le changement climatique. Il est encore temps !

A la stupeur devant le désastre succède la colère de voir le temps perdu, par manque de volonté politique. Le PCF demande l'application rapide de mesures concrètes, radicales pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

Les communistes sont et resteront mobilisé·e·s aux côtés des sinistré·e·s pour faire face aux conséquences gravissimes cette catastrophe naturelle.

03/09/2020

Plan de relance Macron-Castex : un seul choix, la relance des profits !

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COMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

Le plan de relance, présenté ce jour par le Premier ministre, confirme le choix du Président et du gouvernement de relancer les profits plutôt que de répondre aux défis des crises sanitaire, économique et écologique.

Les grands gagnants du « jour d’après » sont le capital, les actionnaires des grands groupes, les fonds de pension, les banques qui continueront d’agir contre l’emploi et la transition écologique pour que tout continue comme avant… en pire ! Alors que notre pays compte plus de 6 millions de privé·e·s d’emploi, l’annonce de création de 160 000 emplois en 2021 apparaît d’autant plus faible que la logique du plan gouvernemental ne peut en rien la garantir.

Après les milliards d’argent public versés à de grands groupes qui licencient, la baisse des impôts dits de production coûtera 20 milliards aux Français·es sans aucune garantie sur l’emploi privé, les jeunes ne reçoivent d’autre promesse que celle d’emplois précaires, aucune création de postes ou de mise en formation significative n’est prévue dans les services publics essentiels que sont la santé, l’éducation et la culture est le parent pauvre du plan. Quant aux PME, TPE, artisans, ils sont condamnés à subir les stratégies mortifères des grands groupes.

En matière de transition écologique, le gouvernement avait déjà envoyé le pire signal avec la levée de l’interdiction des néonicotinoïdes qui provoquera des dégâts irréparables. Les annonces du plan de relance en matière de transports, d’énergie, de rénovation thermique sont en contradiction avec le soutien du gouvernement à la baisse du soi-disant « coût du travail » dans les grandes entreprises publiques et privées de ces secteurs : à la SNCF, à General Electric, chez Air France, les suppressions d’emplois se poursuivent.

A l’inverse de ce plan, les communistes proposent aux Français·es de construire « le système d’après » !

L’heure est à une révolution sociale et écologique de la production et au développement des services publics. Pour cela, il faut sécuriser, non les profits, mais sécuriser l'emploi, au lieu de conforter le chômage, développer la formation et les compétences au lieu de favoriser le capital financier, en engageant la marche vers un système donnant le droit et la liberté à chacun et chacune d’alterner entre période d’emploi et période de formation avec des droits et des revenus garantis.

Cette sécurité de l’emploi et de la formation, mettons-la en œuvre toute de suite pour les jeunes de notre pays, à commencer par les plus de 700 000 jeunes arrivant sur le marché du travail. Garantissons à chaque jeune une sécurité professionnelle dès la sortie de ses études, avec un emploi, un salaire ou une formation professionnelle, et cela pour toute la durée de sa vie. C’est la proposition des communistes en cette rentrée : pas un seul jeune au chômage ! Priorité à la jeunesse !

Le PCF lancera lors de son conseil national du 5 septembre une campagne nationale pour l’emploi. Il appelle à participer massivement à la journée d’action interprofessionnelle du 17 septembre et organisera, le 10 octobre, des rassemblements dans tout le pays pour une alternative au plan de relance gouvernemental. Dans le cadre de cette campagne nationale, le PCF appelle à la création de comités locaux pour l’emploi réunissant salarié·e·s, acteurs économiques et sociaux, syndicats, associations, habitant·e·s et élu·e·s : pour demander des comptes sur l’utilisation de l’argent des banques, des grands groupes, et l'argent public ; et pour porter des objectifs précis, chiffrés, de créations d’emplois, de formation pour les jeunes et pour tous les travailleurs tout au long de la vie, de développement des services publics, de productions utiles sur le plan social et écologique. Ces comités pourraient préfigurer de nouvelles institutions locales, des conférences permanentes pour l’emploi, la formation et la transformation écologique des productions.

C’est à ces objectifs que la société tout entière doit exiger que soit consacré l’argent qui coule à flot aujourd’hui sur le capital, à commencer par les milliers de milliards d’euros que la BCE déverse en ce moment sur les banques et sur les marchés financiers.

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07/08/2020

Liban: C’est aux libanais de décider de leurs réformes

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COMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

La terrible explosion qui a détruit et endeuillé dramatiquement Beyrouth intervient alors que le pays est dans une situation de faillite, avec un gouvernement corrompu qui siphonne les richesses du pays et organise l’évasion fiscale. Le peuple libanais, meurtrie par l’explosion, avec plus de 120 morts, 4 000 blessés et 300 000 Beyrouthins sans domicile exprime donc avec raison sa colère contre ce régime. Ils ont besoin de notre aide.

Face à l’urgence sanitaire et sociale, la priorité est d’apporter l’aide internationale et de s’assurer qu’elle ne tombe pas dans les mains des profiteurs mais surtout pas de conditionner la solidarité à la mise en oeuvre des politiques d’austérité trés dures du FMI. C’est au peuple libanais et aux forces progressistes de décider des réformes permettant de répondre à leur besoin. La France n’a pas à se comporter comme une ancienne puissance coloniale pour asservir encore plus ce pays. Quand il y a urgence, il n’y a pas d’ingérence!

Les puissances occidentales, et tout particulièrement la France, ont soutenu à bout de bras ces dirigeants qui, avec l'aide des institutions financières internationales, ont semé la ruine, détruit l'appareil productif, les services publics de l'eau, de l'électricité, de la santé... on en mesure les conséquences avec le regain de la pandémie de Covid-19.

Il y a donc de l'indécence à voir Emmanuel Macron venir dicter aux Libanais le comportement à adopter et faire des leçons de morale démenties constamment par les positions françaises.

Le Liban est sous le choc. Oui, le Liban a besoin d'une aide financière et matérielle massive pour venir en aide aux blessés, aux sans-abri mais aussi pour reconstruire la capitale. Oui le Liban a besoin de réformes fondamentales pour mettre un terme au système communautaire, se débarrasser de ces dirigeants honnis, reconstruire une économie... Mais le Liban n'est plus un protectorat français. Si Paris veut véritablement aider ce pays, il faut entendre les revendications exprimées dans la rue, par le peuple libanais et les forces progressistes, contre ce système. L'Union européenne s'honorerait en accueillant les milliers de réfugiés qui ont trouvé refuge dans ce pays où la solidarité n'est pas un vain mot.

Derrière la magnanimité apparente d'E. Macron, il y a la volonté de faire perdurer dans des conditions nouvelles l'ordre existant afin de pérenniser la domination et les ingérences occidentales. Pire, E. Macron relaie les exigences émises par la Banque Mondiale et le FMI ainsi que par D. Trump. Le FMI a conditionné son aide à une réduction draconienne du montant des retraites, du nombre de fonctionnaires et des dépenses publiques accentuant encore la misère. Il a exigé de fermer hermétiquement la frontière avec la Syrie ce qui est impossible. Quant au président des Etats-Unis, il conditionne l'aide internationale à la lutte contre le Hezbollah libanais accentuant les menaces de guerre et l'application de la loi Caesar qui empêche les entrepreneurs libanais de participer à la reconstruction de la Syrie.

Le Liban mérite mieux que des effets de manche et des manoeuvres sournoises dont les conséquences seront désastreuses.

Au nom des liens d'amitié qui unissent nos deux peuples, le Parti communiste français se tient aux côtés du peuple libanais.

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09/05/2020

CECILE ROL TANGUY : LA MEMOIRE DE LA REPUBLIQUE

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Cécile Rol-Tanguy était la mémoire de celles et ceux qui ont refusé la collaboration et ont combattu l’occupant nazi (Fabien Roussel)

Le PCF perd une de ses grandes figures, une grande dame qui est restée engagée toute sa vie. A 101 ans, Cécile Rol-Tanguy nous quitte, entourée de sa famille, dans sa demeure de Monteaux en Loir et Cher.

Avec elle disparaît une des dernières figures de la Résistance intérieure française et plus précisément de la Libération de Paris en août 1944.
Car Cécile Rol-Tanguy n’était pas que la femme du Colonel Rol Tanguy, présente à ses coté le 25 aout 1944 pour obtenir l’acte de reddition du général Von Sholtitz.

C’était aussi une militante de la paix, de la liberté, des droits des femmes s’opposant à toutes les formes d’intolérance.
Médaillée de la Résistance, Grand-Croix de l’Ordre national du Mérite, Grand Officier de la Légion d’Honneur, elle a mené de nombreuses batailles tout au long de sa vie. Elle était une femme d’écoute et d’échanges, jamais d’idées imposées.

Cécile Rol-Tanguy, née Marguerite Le Bihan le 10 avril 1919 à Royan, est la fille de François Le Bihan, syndicaliste, cofondateur du Parti communiste français (PCF), qui sera déporté à Auschwitz dans le convoi des 45000, et de Germaine Jaganet.

En 1936, elle s’engage au syndicat des métaux CGT d’Île-de-France. En 38 elle adhère au PCF. Elle milite à l’Union des Jeunes Filles de France et participe en même temps activement aux Comités d’aide à l’Espagne Républicaine, pour soutenir les Brigades internationales combattant le franquisme en Espagne.

Puis la guerre arrive. Dés le mois de juillet 1940, elle s’engage dans la Résistance et entre dans la clandestinité. Henri, son mari qu’elle a épousé un an plus tôt, la rejoint à Paris. Elle
devient agent de liaison et il lui arrive de cacher des armes dans le landau de ses enfants.

Elle tape des tracts, des journaux syndicaux et autres documents illégaux de la CGT interdite et travaille pour les avocats communistes qui défendent les premiers emprisonnés du régime de Vichy.

C’est aussi, elle, qui va aider le Colonel Rol-Tanguy à rédiger l’appel à l’insurrection des Parisiens. Les combats victorieux de la Résistance parisienne amènent la Libération de la Capitale le 25 août 1944.

Toute sa vie, elle a tenu à faire vivre la mémoire de la Résistance, celle de ses ami-es et camarades mort-es au combat.

Avec Lucie et Raymond Aubrac, Cécile et Henri Rol-Tanguy resteront comme les deux couples symboles de la Résistance intérieure française.

Ils auront été pour de nombreux communistes l’incarnation de la Résistance, la mémoire de celles et ceux qui ont refusé la collaboration et ont combattu l’occupant nazi. Cécile Rol Tanguy a instruit de nombreux militants et formé des dirigeants de notre parti. Jamais nous l’oublierons.

Tous les communistes de France sont tristes aujourd’hui. En leur nom, je tiens à adresser toute mon amitié à ses enfants, Hélène, Claire, Jean et Francis, sa famille, ses petits-enfants, ses arrière-petits-enfants.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord

16/03/2020

MUNICIPALES PREMIER TOUR : REACTION DU PCF

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Le premier tour de ces élections municipales s'est tenu dans la situation exceptionnelle de la crise sanitaire du coronavirus.

Cela a évidemment pesé sur une abstention qui, à plus de 54%, s'avère historique.

Il faut, dans ce contexte particulièrement difficile, saluer l'engagement des élus municipaux et des personnels communaux, qui ont permis la continuité de cet exercice démocratique essentiel.

Cet engagement constitue un atout pour la mobilisation de toute la nation et pour la construction des solidarités populaires indispensables face à la menace pesant sur le pays.

La priorité est à l'amplification de la mobilisation nationale contre la pandémie.

Il appartient dans ce cadre à l'exécutif d'informer, sur la base des estimations des autorités sanitaires, sur l'évolution de la pandémie, et sur les conditions dans lesquelles les opérations de vote du second tour pourront ou non se tenir.

Au-delà, les premiers résultats du scrutin font apparaître la bonne tenue des listes de large rassemblement à gauche, et tout particulièrement de celles que conduisent des communistes.

Ainsi, à cette heure, alors que l'on ne connaît pas encore tous les résultats, sont notamment remportées au premier tour des villes comme Montreuil-sous-Bois, Stains, Fontenay-sous-Bois, Bonneuil, Nanterre, Gennevilliers, Martigues, Vierzon, Dieppe, Tarnos, Saint-Amand-les-Eaux, Avion etc.

Au Havre, le Premier ministre subit la sanction de la politique de casse sociale et de régression démocratique de son gouvernement. Il perd 8 points sur son résultat de 2014, Jean-Paul Lecocq obtenant face à lui le score de 35 %.

Le Parti communiste français y voit une invitation à défendre les communes, pilier de notre République, et à consolider les politiques publiques qui font de celles-ci des laboratoires de progrès social et écologique au quotidien.

Plus que jamais, l 'humain et la planète doivent être au cœur des politiques à mettre en œuvre pour répondre aux attentes des Françaises et des Français.

Ce soir, les communistes et leurs élus sont mobilisés pour poursuive la bataille engagée pour le premier tour de ces municipales. Partout où c'est possible, ils appellent au plus large rassemblement des forces de gauche et écologistes pour l'emporter face aux listes soutenues par le gouvernement, la droite et l'extrême droite.

13:26 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, municipales | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

13/03/2020

Coronavirus/Macron : réaction de Fabien Roussel

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L'heure est à la mobilisation nationale pour délivrer la réponse la plus efficace face à la crise sanitaire et à la crise économique exceptionnelles que nous affrontons.

Les flottements de ces dernières heures sur les décisions à prendre ne doivent pas fragiliser la capacité d'action de l'État.

Les annonces du Président de la République supposent aussi des engagements précis que les services publics, notamment ceux de la santé, attendent depuis longtemps ! Les annonces de ce soir impliquent donc de remettre en cause les politiques d'austérité.

La fermeture des établissements scolaires et universitaires ou le report des soins non essentiels ne pouvaient plus être différés. Mais aucun engagement précis n'est annoncé en moyens humains et financiers concernant la crise sanitaire contrairement à d'autres pays comme l'Italie ou le Royaume uni qui ont annoncé mobiliser plusieurs dizaines de milliards d'euros. Et aucune mesure structurelle n'est engagée sur le plan économique.

Coordonner et financer la réponse sanitaire

Notre système de santé public, déjà sous tension, a besoin de moyens pour protéger ses personnels et pour élargir ses capacités d'accueil des patients atteints de coronavirus. Le Président de la République annonce qu'il prendra les mesures nécessaires « quoi qu'il en coûte ». Aux actes ! Les personnels de santé sonnent l'alarme depuis des mois ! De même, dans encore beaucoup de territoires, les médecins et les infirmières libéraux, les personnels de secours comme les pompiers, les laboratoires sont en attente du matériel tel que les masques pour se protéger et protéger les patients ou pour réaliser les tests épidémiologiques. La puissance publique doit demander aux hôpitaux privés de se mettre à la disposition de la nation.

Des mesures structurelles fortes pour faire face à la crise économique

Une crise financière historique, elle aussi d'ampleur mondiale, est en cours. La crise sanitaire en est le catalyseur et non la cause. Ce sont les politiques monétaires et néolibérales qui en sont les principaux déclencheurs. Si des mesures de soutien et d'accompagnement des entreprises et des salariés doivent être mises en place rapidement, il faut donc aussi revoir les règles d'intervention de la BCE pour que les sommes débloquées soutiennent l'économie réelle et non la éculation financière. Le « Pacte de stabilité » budgétaire européen doit être abandonné. Les secteurs stratégiques du pays doivent être protégés. Nous demandons enfin le report de la réforme de l'assurance chômage dont l'entrée en application est prévue pour le 1er avril.

29/02/2020

Le gouvernement dégaine le 49.3 sur les retraites


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Le premier ministre Edouard Philippe a sorti l’arme ultime pour faire passer en force la réforme des retraites, ce samedi 29 février. Les députés ont désormais 24 heures pour déposer une motion de censure du gouvernement s’ils veulent empêcher l’adoption de la réforme. 


La réforme des retraites est décidément l’opération la plus antisociale et la plus antidémocratique de toute l’histoire de la Ve République. Le premier ministre, Édouard Philippe, s’est rendu ce samedi 29 février à l’Assemblée nationale pour brandir devant les députés l’article 49.3 de la Constitution, afin de faire adopter le projet de réforme des retraites sans vote.


« Après en avoir obtenu l’autorisation du conseil des ministres le 29 février, j’ai décidé d’engager la responsabilité du gouvernement sur le projet de loi instituant un système universel de retraite. Non pour mettre fin aux débats mais pour mettre fin à cet épisode de non-débat », a-t-il lancé dans l’Hémicycle, clôturant l’examen du texte.

Les députés ont à présent 24 heures pour déposer une motion de censure, qui doit être signée par un dixième d’entre eux pour pouvoir être soumise au vote de la représentation nationale dans les 48 heures suivantes.

Les députés PCF, FI et PS ont déjà annoncé qu’ils entendaient déposer une telle motion en cas de recours au 49.3. « Je sais qu'il n'y aucune difficulté avec les autres groupes de gauche pour le dépôt d'une motion de censure, et nous aurons bien évidemment des échanges avec les autres députés », a déclaré André Chassaigne. Le président PCF du groupe GDR a accueilli la décision du premier ministre avec « beaucoup de colère ». « C’est un acte grave.  Les justifications avancées sont absolument scandaleuses », ajoute-t-il. « Je fonce à l’Assemblée. Sur place mes collègues tiennent la tranchée », a également fait savoir le député FI Jean-Luc Mélenchon.

Les élus LR envisagent eux aussi de déposer une motion de censure. Enfin, le député Matthieu Orphelin, qui a quitté le groupe LaREM à l’Assemblée, s’est indigné de la décision du gouvernement à travers un communiqué intitulé « Quelle erreur ! ».


La réforme des retraites, dénoncée depuis des mois par l’ensemble des syndicats, combattue à travers une mobilisation sociale historique qui a réunie de très nombreuses professions, est également critiquée par le Medef lui-même, et repoussée par l’opinion publique. Elle a même été étrillée par le Conseil d’Etat, qui dénonce une entreprise lacunaire et insincère. Selon les dernières enquêtes d’opinion, les Français sont défavorables à 72% à tout recours au 49.3 concernant cette réforme. Près de 69% de nos concitoyens sont d’ailleurs favorables à un référendum afin de se prononcer eux-mêmes pour ou contre son adoption. Et 56 % d’entre eux disent vouloir voter contre.


Le texte est examiné en séance à l’Assemblée nationale depuis le 17 février. L’opposition a déposé plus de 41 000 amendements afin de le combattre et de pousser le gouvernement et la majorité à dévoiler la véritable nature de leur réforme rétrograde. Les montants des futures pensions de retraite et les âges de départ qui seront retenus dans le cadre du système à points défendu par l’exécutif n’ont toujours pas été précisés. Tout indique que l’âge de départ sera sans cesse repoussé de générations en générations et que les pensions diminueront pour la grande majorité des Français. Le texte prévoit même une baisse des pensions en cas de baisse du produit intérieur brut.

Le gouvernement a présenté une réforme composée de 29 ordonnances, invitant les députés à lui laisser les mains libres pour faire ce qu’il veut des retraites des Français. En plus de soumettre un texte à trous, en appelant les députés à renoncer à leur rôle d’écriture de la loi, il utilise aujourd’hui le 49-3 pour les empêcher de voter sur l’adoption texte, à travers un coup de force inouï, aussi bien à l’Assemblée nationale qu’en dehors du Parlement.  « C’est un acte antidémocratique pour faire adopter une loi fondamentale qui touche tous les salariés, toutes les générations pour les 50 ans à venir. LaREM, c’est du brutal ! », s’est alarmé Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF vilipende dans son message le recours au 49-3, « arme nucléaire pour tuer un débat parlementaire ».
 De son côté, l'UD CGT Paris a appelé à un rassemblement immédiat devant l'Assemblée nationale, place de la Concorde.

Ce coup de force, quelque soit le résultat à venir, laissera des traces. François Hollande et Manuel Valls ne s’étaient jamais remis du recours au 49.3 pour imposer la loi El Khomri. La Macronie semble en tout cas prête à tout pour détruire notre modèle social solidaire et imposer la règle du chacun pour soit et la domination des plus riches sur les plus modestes

Source l'Humanité

19:44 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retraites, pcf, 493 | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!