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17/09/2018

Fête de l’humanité. « Un coup de boost pour un an de luttes »

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Ce week-end, le peuple de la Fête, aux premières loges des coups qui pleuvent en Macronie, a rechargé ses batteries pour mieux se préparer à une nouvelle année de riposte. Un rendez-vous que toute la gauche a honoré.

Dès l’ouverture de ses portes, l’édition 2018 de la Fête de l’Humanité commence sous de bons auspices. Vendredi, la jeune Ahed Tamimi, « devenue véritable symbole de la lutte du peuple palestinien », selon les termes du directeur du journal, Patrick Le Hyaric (voir page II), est parvenue à venir, en dépit des tentatives du gouvernement israélien de l’en empêcher. Au fil des allées, l’émotion règne à son passage. Quelques heures plus tôt, c’est Josette, veuve de Maurice Audin, qui est accueillie par une standing ovation sous l’Agora de l’Humanité, au lendemain de la reconnaissance par le président de la République du crime d’État : 61 ans de lutte récompensés.

« À bas la macronarchie ! »

De quoi donner du baume au cœur à ce peuple de la Fête venu très nombreux. « Ça donne un coup de boost pour repartir pour un an de luttes », se réjouit une militante parisienne du PCF. « Signez la pétition pour que Macron nous rende notre pognon de dingue ! » scande derrière elle un communiste séquano-dionysien. Et ça marche, le ras-le-bol est là. Il faut dire que ceux qui fréquentent la Fête sont bien souvent aux premières loges pour apprécier les conséquences de la politique antisociale du gouvernement. « Ça craint pour nous tout simplement parce qu’on n’a pas assez de salaire ! » s’indigne une Lorraine qui ajoute son nom au bas de la pétition « À bas la macronarchie ! », avant de repartir avec un tee-shirt « Gaulois réfractaire » sous le bras. « Heureusement qu’il y a le collectif, parce que tout seul, c’est dur », souffle-t-elle, croisant sans la connaître Marion, qui vient de finir ses études. « Ce qui m’a le plus choquée, c’est Benalla.

On n’est plus dans une démocratie », assène-t-elle. À tel point qu’elle a décidé, samedi, de rejoindre les rangs communistes. Laurette, elle, a fait le voyage depuis Aubagne. « Je serai à la retraite au 1er octobre, je ne dépasserai pas les 1 350 euros alors que j’ai travaillé 44 ans comme aide-soignante », raconte-t-elle. Alors, évidemment, quand on lui parle de la hausse de la CSG, du gel des pensions… elle voit rouge.

« Ah, ça ! ça ruisselle dur, mais jamais dans le bon sens ! Toujours du bas vers le haut ! » constate Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF lors de son discours, samedi, devant des personnalités politiques, associatives et syndicales. Et de proposer, alors que se prépare une nouvelle réforme rétrograde des retraites, de « remettre sur le métier la grande œuvre d’Ambroise Croizat, pour une Sécurité sociale universelle ». « Et qu’on arrête de nous dire que l’argent manque quand il coule à flots », ajoute-t-il, citant « les revenus financiers des entreprises et des banques, l’année dernière : 342 milliards d’euros ». Le communiste a aussi mis l’écologie à l’honneur : « L’humain et la planète ont leurs sorts désormais totalement liés. Penser l’un sans penser l’autre, c’est se condamner à de dramatiques impasses. » « Il y a vraiment une maturation du système de pensée communiste avec un prisme écolo », apprécie Julien Bayou, porte-parole d’EELV après le discours. Lui continue de plaider pour l’unité d’une gauche pour l’heure en ordre dispersé : « Quand on est d’accord sur l’essentiel, on a une responsabilité – déjà de ne pas s’insulter – et éventuellement même de faire ensemble. » Et dans la Fête, toute la gauche est bien présente malgré un communiqué des députés de la France insoumise annonçant leur boycott du discours du patron des communistes. Éric Coquerel, Clémentine Autain et François Ruffin ont parcouru les allées.

« Notre adversaire est à l’Élysée, et il est évident qu’il faut grouper nos forces contre mais il y a une clarification nécessaire si on veut gouverner ensemble demain ! » lance ce dernier à l’intention des socialistes lors d’un débat à l’Agora avec Pierre Dharréville (PCF) et Valérie Rabault (PS). Affichant la même volonté de contrer un gouvernement qui « avance masqué », la présidente du groupe socialiste de l’Assemblée en appelle, pour sa part, « aux causes communes », déjà défendues par le premier secrétaire de son parti, Olivier Faure. Du côté de l’aile gauche du PS, tentée par un rapprochement avec FI, Emmanuel Maurel prêche pour « se retrouve(r) très vite dans les assemblées et dans la rue ». Également présent, Benoît Hamon, dont le mouvement Génération.s doit se décider à l’automne en vue de l’élection de mai, plaide pour que la gauche fasse sienne la devise européenne : « In varietate concordia, c’est-à-dire l’unité dans la diversité. On ne demande à personne de cesser d’être ce qu’il est et de renier son identité. Mais la question c’est : veut-on faire famille ou pas ? »

Des dividendes de dingue

« Ce n’est pas au Palais-Bourbon que va se faire la révolution, estime ailleurs dans la Fête Pierre Dharréville. Ce qui est décisif, c’est qu’émergent dans la société des mouvements populaires. » Ces mouvements, justement, ont été les invités d’honneur ce week-end. Non seulement à l’Agora avec le « gouvernement des luttes » (lire page VI), mais aussi dans de multiples stands ou encore au Forum social. « Le gouvernement reste sur une logique de premiers de cordée qui consiste à dire aux Français : “Si vous êtes pauvres, c’est de votre faute !” On est l’un des premiers pays au monde pour le versement de dividendes distribués aux actionnaires : c’est là qu’il faut aller chercher l’argent », y insiste Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Dans les allées, le souffle est le même : « C’est la première fois qu’on vient et on vient autant pour la musique que pour découvrir les luttes qui ont rendez-vous ici », explique Amandine, travailleuse sociale pour les réfugiés à Sens. Dans ce domaine aussi, le jugement est sévère mais mérité à l’égard d’un « faux-semblant de politique humaniste qui ne l’est pas du tout ».

Ici, une chose est sûre en tout cas, beaucoup espèrent, comme Jeannette Vanderschooten, qui fêtait ses 100 ans à la Fête, avoir « apporté (sa) pierre » au « triomphe, un jour, de la paix, de la liberté, de la fraternité ».

 
Le pcf lance trois chantiers

Lors de son discours devant les personnalités politiques, syndicales et associatives, samedi, dans le stand national du PCF, Pierre Laurent a lancé « trois propositions » pour l’année à venir : « construire partout, dès maintenant, les grandes lois sociales et écologiques dont notre pays a besoin », à l’instar d’une autre réforme des retraites ; tenir « des états généraux du progrès social et écologique en Europe début 2019 », et se lancer dans « la préparation des élections municipales, qui seront l’occasion d’une grande bataille pour une République de l’égalité et des services publics ».

16:46 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fête humanité 2018 | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

07/09/2018

LA FETE DE L'HUMA 14, 15, 16 SEPTEMBRE

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La Fête de l’Huma grand rendez vous politique et festif revient à la Courneuve du 14 au 16 septembre 2018. Au programme : NTM, Julien Clerc, Bernard Lavilliers, Grand Corps Malade, Franz Ferdinand, Catherine Ringer, Roméo Elvis...

La première Fête de l’Huma s’est tenue en septembre 1930 au Parc Sacco et Vanzetti, à Bezons. L’objectif de cette fête est de développer la diffusion de L’Humanité et de dégager des bénéfices pour financer le journal. Interrompue pendant les années d’Occupation, la tradition de la Fête de l’Huma reprend à la Libération. Jusqu’en 1956, elle se déroule au bois de Vincennes, puis en 1957 et 1958, elle a lieu à Montreuil, au parc Montreau. En 1959, ce sont les terrasses de Meudon qui l’accueillent. De 1960 à 1971, des centaines de milliers de personnes prennent le chemin du Parc des Sports de La Courneuve, avec une escapade de 1966 à 1970 sur la pelouse de Reuilly, au bois de Vincennes, où elle ne cesse de grandir. De 1972 à 1998 elle se tient dans le Parc paysager de La Courneuve, et depuis 1999 la Fête s’installe à l’Espace fêtes du Parc départemental de La Courneuve contiguë à l’aéroport du Bourget.

 

Rendez-vous politique, la Fête de l’Huma est l’occasion pour bon nombre de personnalités politiques de faire entendre leur voix. C’est aussi une manifestation culturelle regroupant différents genres artistiques et notamment des concerts de musique.
Cette année, la très populaire Fête de l’Humanité se déroule les 14, 15 et 16 septembre 2018. Au programme : NTM, Julien Clerc, Bernard Lavilliers, Grand Corps Malade, Franz Ferdinand, Catherine Ringer, Roméo Elvis... La billetterie est ouverte.

Vendredi 14 Septembre 2018 : Naaman / NTM / Catherine Ringer / Femi Kuti / Palatine / Jo Wedin Et Jean Felzine / Bertrand Burgalat / Johnny Montreuil

Samedi 15 Septembre 2018 : Bigflo et Oli / Romeo Elvis / Bernard Lavilliers / Jeanne Added / The Inspector Cluzo / L’Or du Commun / Franz Ferdinand / Camille Hardouin / Feloche / Clea Vincent / The Kinds

Dimanche 16 Septembre 2018 : Julien Clerc / Grand Corps Malade / Pumpkin et Vin’s Da Cuero / Orchestre Divertimento / Francois Staal

13:19 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fête humanité 2018 | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

22/08/2018

C’est bien le coût du capital qui plombe l’économie française

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André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée, analyse les résultats de la politique économique menée par Macron et les inquiétudes qu’ils suscitent pour l’avenir de nos concitoyens.

La machine à illusions économiques du Président Macron a ces dernières semaines pris du plomb dans l’aile. En cet été 2018, les dernières données statistiques viennent confirmer ce que nous n’avons eu de cesse de dénoncer depuis le début du quinquennat : la mise en pratique des vieilles recettes du néolibéralisme plombe l’économie, la création d’emploi et le pouvoir d’achat des Français.

Pis encore, la politique économique du pouvoir en a accentué les travers : réduction des dépenses publiques, suppression des droits sociaux des travailleurs, accroissement sans précédent des cadeaux fiscaux aux revenus les plus élevés et aux détenteurs de capitaux. Un an après, c’est le cœur de l’efficacité de la politique économique du « Président des Riches » qui est aujourd’hui mise en défaut par les faits. Et « les faits sont têtus ! »

La croissance. 0,2 % au second trimestre 2018. Niveau identique à celui du premier trimestre, soit une croissance deux fois moins forte que la moyenne des pays de la zone euro ou de celle de l’Union Européenne à 28 (0,4 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi. 5 627 900 personnes en France métropolitaine à la fin juin 2018 pour les catégories A, B et C. Il progresse au dernier trimestre, comme sur l’ensemble de l’année écoulée (+ 1,4 %), tout en ne reflétant que la partie émergée de l’iceberg de la précarité économique que connaissent des millions de précaires, salariés à temps partiels et autres travailleurs pauvres.

Les salaires. Le salaire mensuel de base (brut) n’a progressé que de 1,5 % au cours de l’année écoulée (de juin 2017 à juin 2018), tandis que dans le même temps les prix à la consommation ont augmenté de 2,3 % en juillet sur un an (1,9 % pour les prix des produits alimentaires). Cela faisait 7 ans que l’ensemble des Français-e-s n’avaient pas perdu autant de pouvoir d’achat, alors même que la hausse de l’inflation semble se poursuivre en parallèle de politiques de compression des salaires dans les entreprises.

La balance commerciale. Un déficit de 33,5 milliards d’€ au premier semestre 2018 selon les dernières données issues des douanes. Les exportations ont représenté l’équivalent de 87,8 % des importations, un taux parmi les plus faibles enregistrés depuis les années 1970. Ces chiffres, quasi records, sont particulièrement alarmants puisqu’ils témoignent très directement à la fois de la poursuite de la désindustrialisation de la France et de sa dépendance croissante aux importations pour sa propre demande intérieure. Ils auront des implications durables pour l’économie de demain avec notamment la perte des savoir-faire et de la maîtrise technique de secteurs entiers.

Alors, faudrait-il croire, comme le psalmodie la communication gouvernementale, que ce constat n’a aucun lien avec des choix politiques devenus insensés ? Faut-il se laisser une nouvelle fois abuser par les digéreurs de la parole présidentielle, pris la main dans le pot de déconfiture libérale, et se réfugiant dans la formule consacrée : « le résultat des réformes n’est pas encore perceptible » ?

Bien au contraire, c’est le moment de dire que ces résultats sont directement corrélés à des choix néfastes pour l’ensemble de l’économie française. C’est le moment de dénoncer encore plus fermement l’hypocrisie qui consiste à faire croire qu’en donnant toujours plus au capital, on en retirerait des retombées positives. Fort logiquement, c’est tout le contraire qui se produit puisque cette politique a accéléré le prélèvement déjà exorbitant opéré sur les richesses produites par le travail des Françaises et des Français par le capital. Et cette explosion du coût du capital se paie cash avec l’augmentation de la rémunération des actionnaires au détriment de celle du travail et des investissements.

Une dernière information économique vient ainsi confirmer le contresens économique et social total poursuivi par le pouvoir. Les bénéfices nets des grands groupes du CAC 40 atteignent des sommets, tandis que ces mêmes groupes continuent de supprimer de l’emploi et des salaires. Les 33 sociétés sur 40 ayant publié leurs résultats sur les 6 premiers mois de 2018 ont déjà accumulé 43,5 milliards d’€ de résultat net. Le CAC 40 est en passe de franchir le cap des 100 milliards d’€ de bénéfices nets annuels, au-delà des résultats d’avant-crise.

Mais le plus important est bien de voir que cette explosion des bénéfices se traduit, en même temps, par la dégringolade de l’effort d’investissement de ces mêmes groupes. Moins 12 milliards d’€ d’investissements pour l’ensemble des groupes du CAC 40, le plus bas niveau d’investissement relevé depuis 12 ans par l’étude Ricol Lasteyrie-EY dressant chaque année le « profil financier du CAC 40 », cabinet d’expertise que l’on pourra difficilement taxer de collusion avec les économistes communistes. Les dégâts de la poursuite des mesures d’allègements fiscaux dont bénéficient ces mêmes groupes, comme l’ensemble des « premiers de cordée », notamment avec le CICE, le CIR et les multiples dispositifs en faveur de l’emploi peu qualifié apparaissent ainsi à la vue de tous. Il s’agit en réalité de mesures de pillage des richesses par une poignée au détriment de l’avenir économique du pays.

Aussi, la priorité des priorités économiques serait-elle de retrouver ces premières marges de manœuvres financières, en supprimant dès 2019 ces allègements fiscaux qui alimentent le capital financier et la spéculation au détriment de notre tissu industriel, de l’innovation, de l’emploi et des salaires. La lutte contre le coût du capital doit devenir une grande cause nationale. Car c’est bien aujourd’hui cette ponction croissante sur les richesses produites qui déstabilise toute notre économie et prive durablement notre pays de sa capacité à tracer la voie d’un modèle de développement économique, social et écologique juste et durable. Bien entendu vous n’entendrez aucun économiste ou expert libéral faire état de cette situation alarmante. Dans leur diversité d’analyse, ce sont en revanche les économistes hétérodoxes, notamment communistes, qui portent clairement l’exigence du combat contre ce coût caché du capital.

Pour sortir de cette ornière libérale, il faut donc avoir dès aujourd’hui le courage et la volonté d’affronter dans la durée cette politique gouvernementale dépassée et néfaste sur son terrain fétiche de l’illusion économique.

André CHASSAIGNE

Président du groupe de la

Gauche Démocrate et Républicaine à l’Assemblée nationale

16/08/2018

DERNIER DES COMBATTANTS DU GROUPE MANOUCHIAN

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Arsène Tchakarian, dernier survivant du groupe Manouchian est décédé ce 4 août 2018. Ces obsèques ont eu lieu mardi au cimetière d’Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne.

Arsène Tchakarian est né en Turquie en 1916. À l’âge de 14 ans, il fuit avec sa famille le génocide arménien et se réfugie en France en 1930. Dès 1936, l’homme participe aux grèves cette année-là et adhère à la CGT. À 21 ans, il est appelé au service militaire et rejoint le régiment d’artillerie lourde de Vincennes. Démobilisé en 1940, il rejoint le poète communiste Missak Manouchian à Paris et s’engage dans les actions armées avec les FTP-MOI.

Tous sont unanimes : Arsène Tchakarian était à la fois un homme de caractère et un homme humble. Jusqu’au bout de ses forces, et malgré son âge avancé, il a tenu à assister, le 18 juin dernier, à la commémoration de l’appel du général de Gaulle. Mémoire vivante des secousses du XXe siècle, Tchakarian était aussi un historien aguerri, qui a écrit des ouvrages sur les francs-tireurs de l’Affiche rouge et les fusillés du Mont-Valérien et de la région parisienne.

LE 25 NOVEMBRE 2012 IL ETAIT PRESENT A EVRY SUR LE LIEU MEME DE L'ARRESTATION DU GROUPE MANOUCHIAN OU LA MUNICIPALITE A ERIGE UN MONUMENT DE MEMOIRE (récit)

Hommage exceptionnel cette année à Evry à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de l’arrestation de Manouchian à Evry le 16 Novembre 1943 organisé par le Parti communiste Français avec la présence du dernier résistant membre du groupe Manouchian, Arsène Tchakarian né le 21 décembre 1916 en Turquie accompagné de nombreuses personnalités dont Philippe Camo secrétaire de la Fédération du PCF 91 et conseiller régional et des élus communistes du département et notamment d’Evry Elise Yagmur (photo avec Arsène Tchakarian) et Diego Diaz.

C’est la dernière mémoire vivante de ce groupe et auteur d’un livre le Commandos de l’affiche rouge retraçant ce fait historique.

Des années durant, il a reconstitué les multiples attaques perpétrées au cours de l’année 1943 par l’équipe dirigée par le poète arménien Missak Manouchian, avant qu’elle ne soit démantelée.

Appartenant au FTP-MOI (Francs-tireurs partisans - Main-d’œuvre immigrée), ce groupe armé avait pour objectif de déstabiliser les troupes occupantes. Déraillements de trains, attaques de pylônes, exécutions d’hommes, nazis comme collaborateurs, récupération de documents au domicile de communistes arrêtés… Il repositionne chacun des protagonistes dans ces actions, décrit le mode opératoire, les repérages, les fuites à bicyclette, l’organisation du groupe Manouchian…

A l’occasion de cette célébration Arsène Tchakarian aujourd’hui âgé de 95 ans; avec une mémoire et une vivacité étonnante a raconté longuement l’historique de cet événement.

 

24/07/2018

L'Apartheid institutionnalisé en Israël

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Israël vient de s'engager dans une voie dangereuse et antidémocratique. En effet, son gouvernement, en votant ce jeudi 19 juillet par 62 voix contre 55 et 3 abstentions la loi fondamentale faisant d'Israël l'Etat-nation du peuple juif, enterre tout espoir de paix.

Le rapporteur de cette loi, le député du Likoud Avi Dichter n'a laissé planer aucun doute en déclarant: « Nous avons fait cette loi fondamentale pour empêcher la moindre velléité ou tentative pour transformer l'Etat d'Israël en une nation de tous ses citoyens. »

Au bout de sept ans, la lutte menée sous la pression des extrémistes nationalistes et religieux a abouti. Israël s'affirme dorénavant comme un état d'apartheid, où ne seront plus reconnus les mêmes droits aux citoyens juifs et aux citoyens palestiniens d'Israël.

Parmi les conséquences de cette nouvelle situation, seuls les Juifs ont droit à l'autodétermination; la langue arabe n'est plus la deuxième langue officielle d'Israël , Jérusalem est totalement annexée , et « le développement des communautés juives », considérées comme « valeur nationale »..

En 1948, dans la déclaration d'indépendance qui proclamait « la fondation de l'Etat juif dans le pays d'Israël » il était écrit: " il [l’État] assurera une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction, de croyance, de race ou de sexe".

Soixante dix ans après, ces principes sont trahis et l'apartheid est officiellement légalisé. 

La France comme signataire de la convention internationale contre le crime d'apartheid doit agir ! Le Parti Communiste Français en appelle instamment à Emmanuel Macron, président de la République, de ne plus se contenter d'une prudente réserve. Il en va de l'avenir de deux peuples; un avenir préservant le droit et la justice, seuls garants de la paix

Le PCF continue d'exiger  la reconnaissance de l’État de Palestine avec Jérusalem-Est comme capitale et la suspension de l'accord d'Association Union européenne/Israël.

Parti Communiste Français, le 23 Juillet 2018

16/07/2018

Au-delà des étoiles

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Lundi, 16 Juillet, Laurent Mouloud, l'Humanité

Beaucoup diront que cette magnifique victoire, passé les effusions de joie, n’offrira rien d’autre qu’un sentiment de fierté bon enfant et des envies de fraternité éphémères. Ce n’est pas faux. Mais, face à l’engouement de tout un peuple, on se prend aussi à espérer.

Dans Un singe en hiver, Jean Gabin avait l’habitude de laisser voguer son imagination embrumée par l’alcool sur les rives du Yangsi Jiang. À l’image de cette délicieuse obsession, toute une génération de Français, soyons-en sûrs, laisseront souvent planer leurs songes le long de la Moskova, à deux pas du stade Loujniki, où les Bleus, d’une superbe victoire face aux Croates, ont décroché dimanche 15 juillet la deuxième Coupe du monde de leur histoire. Pogba, Mbappé, Griezmann… désormais, ces noms sont inscrits au panthéon du sport et fêtés aux quatre coins d’une France chavirée de bonheur.

Beaucoup diront que cette magnifique victoire, passé les effusions de joie, n’offrira rien d’autre qu’un sentiment de fierté bon enfant et des envies de fraternité éphémères. Ce n’est pas faux. Mais, face à l’engouement de tout un peuple, on se prend aussi à espérer. Certes, les illusions de 1998 et son « black, blanc, beur » sans lendemain ont montré que la parenthèse ludique d’un Mondial ne réduit pas, à elle seule, les fractures d’une société minée par les inégalités. Mais cela ne veut pas dire, non plus, qu’on doit se condamner au cynisme impuissant.

Le fabuleux destin de cette équipe, où brillent l’esprit collectif et une multitude de gamins nés dans les banlieues populaires, restera comme un savoureux pied de nez à l’air du temps. À l’heure où les discours xénophobes fleurissent, ce sont des enfants d’immigrés qui portent haut les couleurs du pays. À l’heure où certains font l’éloge des premiers de cordée, c’est bien la solidarité du groupe qui a gagné. À l’heure où le gouvernement enterre un ambitieux « plan banlieues » et néglige le sport amateur, c’est bien de ces territoires méprisés qu’ont surgi les héros en short d’aujourd’hui.

Reçus à l’Élysée cet après-midi par Emmanuel Macron, les joueurs ne porteront pas qu’une Coupe du monde à la main et une seconde étoile sur le maillot bleu. Mais symboliseront aussi, et ce n’est pas la moindre de leur victoire, cette exigence posée au pouvoir politique de faire vivre l’épopée de 2018 au-delà des terrains de football.

16:41 Publié dans ACTUALITES, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coupe du monde, foot 2018, france | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/07/2018

Congrès. Les parlementaires communistes au Jeu de Paume

pcf congres versailles.jpgUn serment symbolique contre la "monarchie présidentielle": les parlementaires communistes se sont rassemblés lundi devant la salle du Jeu de Paume peu avant le début du Congrès à Versailles.
 
"Notre présence est extrêmement symbolique. Le président de la République a décidé d'instituer une journée annuelle, la journée de Versailles", et voudrait que les parlementaires mettent "en musique" ses "directives", a déclaré le secrétaire national du PCF et sénateur Pierre Laurent, entouré des parlementaires communistes, devant ce haut lieu de la Révolution française dans lequel les députés avaient juré le 20 juin 1789 de ne pas se séparer avant d'avoir donné à la France une Constitution. 
 
S'opposant à la "loi du Prince", M. Laurent a affirmé que les parlementaires communistes étaient là pour "exiger que le peuple de notre pays soit consulté" sur la réforme des institutions via un référendum, promettant "une immense bataille" pour obtenir une telle consultation.
 
"N'oublions pas que le Serment du Jeu de Paume c'était, de la part de 300 députés des Etats généraux, l'affirmation d'une exigence de souveraineté populaire et d'une exigence de séparation des pouvoirs entre le monarque et les députés, c'était ça en 1789", a rappelé, le chef de file des députés communistes André Chassaigne.
"Et aujourd'hui, la dimension de notre serment est très comparable puisqu'on est entré dans une phase de remise en cause très importante de la souveraineté populaire" et d'"attaque" contre la séparation des pouvoirs", a-t-il ajouté.
 
Les parlementaires communistes, qui avaient boycotté le Congrès l'an dernier, ont décidé cette fois d'y porter la "parole populaire", a ajouté l'élu du Puy-de-Dôme. Son homologue au Sénat Eliane Assassi a ensuite lu le texte du serment des parlementaires dénonçant notamment en Emmanuel Macron un "président des riches", qui agit "de plus en plus comme un monarque méprisant le peuple".
 

17:11 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : congrès, versailles, parlementaires pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!