Fabien Roussel, secrétaire général du Parti communiste français était l’invité politique de la matinale sur Radio Classique le 27 février.
Emmanuel Macron : le véritable complice du pire ?
Désigner les manifestants comme « complice du pire » est une chose « grave » affirme Fabien Roussel, en réagissant aux propos qu’Emmanuel Macron a tenu hier devant des maries du Grand Est. Pour Fabien Roussel, c’est Emmanuel Macron « le complice d’une politique qui laisse des retraités vivre avec 800/900 euros net par mois, et qui laisse des salariés travailler avec 1100 euros net par mois alors que les factures augmentent de partout ! »
« Une démocratie normale est une démocratie qui écoute son peuple » estime par ailleurs Fabien Roussel qui condamne toutes les formes de violence, en affirmant que les dérives ne concernent qu’une frange minoritaire du mouvement « quand je suis avec les gilets jaunes de chez moi, ils sont bien malheureux de voir ce qu’il se passe, et eux même se disent à l’initiative d’un mouvement qui se veut sans violence » a-t-il expliqué.
Grand débat : « une bombe à retardement »
Fabien Roussel a par ailleurs mis en garde contre une éventuelle absence de réponse aux questions soulevées pendant le grand débat. « S’il y a 900 000 contributions qui demandent la hausse du SMIC, la hausse des pensions de retraites, le rétablissement de l’ISF et qu’Emmanuel Macron n’y répond pas : c’est une bombe à retardement » affirme Fabien Roussel estimant que l’origine de cette colère sociale prenait sa source dans l’absence d’écoute du gouvernement. « La démocratie, c’est faire de la politique pour eux et pas contre eux » conclu-t-il
Ascoval : le projet est viable
Fabien Roussel s’est montré optimiste quant à la reprise de l’aciérie. « Le projet est viable économiquement et juste écologiquement : ça devrait intéresser les industriels » a -t-il déclaré. Alors que l’Etat et les collectivités injectent 47 millions d’euros, il « trouve inadmissible qu’aucune banque privée française ne vienne accompagner un industriel dans le risque qu’il va prendre à investir dans une entreprise. C’est quand même un député communiste qui vient défendre les patrons ».
Un Parti Communiste plus fort
« Si la gauche est aussi mal en point, c’est qu’elle a trahi. Il est important qu’elle retrouve les valeurs qu’elle a toujours défendu : la justice sociale, la solidarité, la répartition des richesses ». Le Secrétaire général a expliqué que l’essor de la gauche ne pouvait passer que pas un PCF plus « fort » et plus « influent » sur la scène politique : « La gauche n’a jamais été aussi forte quand le PCF était fort ».
A l’approche des européennes, la ligne du parti est donc de se reconstruire afin de « défendre le monde du travail et redonner un sens à la gauche ». Fabien Roussel entend mener une reconquête des électeurs désenchantés par la politique dont beaucoup ont « le cœur à gauche mais dont la colère est noire ».
Arthur Barbaresi















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Fabien Roussel a présenté hier, lors de ses vœux, l’agenda d’un PCF déterminé à « tout faire pour que la voix des citoyens ne soit pas étouffée ».
Mais pour les communistes, outre la politique présidentielle, un responsable est à désigner : le coût du capital. Alors que le dernier rapport annuel d’Oxfam démontre que les 26 personnes les plus riches de la planète détiennent autant d’argent que la moitié la plus pauvre, Fabien Roussel tacle : « Tout le monde s’en offusque, tout le monde trouve ça scandaleux, mais aucun de ceux qui se réuniront à Davos ou des patrons étrangers réunis à Versailles ne proposera d’inverser la tendance ! »
Le programme des premiers mois de 2019 est d’ores et déjà chargé : dès la mi-février, les signatures de la pétition pour le pouvoir d’achat initiée en novembre seront déposées dans les préfectures, des « cahiers d’espoirs » seront remplis, des rencontres et débat seront organisés.
Et d’annoncer à la presse : « À la mi-mars, nous vous donnerons rendez-vous pour remettre au gouvernement le compte rendu de ces rencontres, les synthèses de ces cahiers et les propositions de loi qui les accompagneront. » Quant aux élections européennes, « elles doivent être l’occasion de faire monter les mêmes exigences qui s’expriment en France depuis des mois », assure Fabien Roussel, qui devait dévoiler le slogan de campagne du PCF, « Pour l’Europe des gens, pas pour celle de l’argent ».
Ce premier conseil municipal d'Evry-Courcouronnes est constitué de tous les élus d'Evry et Courcouronnes et aura en charge de gérer pendant une période transitoire d'un peu plus d'un an les affaires de cette nouvelle commune. Les électeurs donneront ensuite totale légitimité à une nouvelle équipe municipale plus resserrée issue du suffrage des urnes.