Plan de relance Macron-Castex : un seul choix, la relance des profits ! (03/09/2020)

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COMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

Le plan de relance, présenté ce jour par le Premier ministre, confirme le choix du Président et du gouvernement de relancer les profits plutôt que de répondre aux défis des crises sanitaire, économique et écologique.

Les grands gagnants du « jour d’après » sont le capital, les actionnaires des grands groupes, les fonds de pension, les banques qui continueront d’agir contre l’emploi et la transition écologique pour que tout continue comme avant… en pire ! Alors que notre pays compte plus de 6 millions de privé·e·s d’emploi, l’annonce de création de 160 000 emplois en 2021 apparaît d’autant plus faible que la logique du plan gouvernemental ne peut en rien la garantir.

Après les milliards d’argent public versés à de grands groupes qui licencient, la baisse des impôts dits de production coûtera 20 milliards aux Français·es sans aucune garantie sur l’emploi privé, les jeunes ne reçoivent d’autre promesse que celle d’emplois précaires, aucune création de postes ou de mise en formation significative n’est prévue dans les services publics essentiels que sont la santé, l’éducation et la culture est le parent pauvre du plan. Quant aux PME, TPE, artisans, ils sont condamnés à subir les stratégies mortifères des grands groupes.

En matière de transition écologique, le gouvernement avait déjà envoyé le pire signal avec la levée de l’interdiction des néonicotinoïdes qui provoquera des dégâts irréparables. Les annonces du plan de relance en matière de transports, d’énergie, de rénovation thermique sont en contradiction avec le soutien du gouvernement à la baisse du soi-disant « coût du travail » dans les grandes entreprises publiques et privées de ces secteurs : à la SNCF, à General Electric, chez Air France, les suppressions d’emplois se poursuivent.

A l’inverse de ce plan, les communistes proposent aux Français·es de construire « le système d’après » !

L’heure est à une révolution sociale et écologique de la production et au développement des services publics. Pour cela, il faut sécuriser, non les profits, mais sécuriser l'emploi, au lieu de conforter le chômage, développer la formation et les compétences au lieu de favoriser le capital financier, en engageant la marche vers un système donnant le droit et la liberté à chacun et chacune d’alterner entre période d’emploi et période de formation avec des droits et des revenus garantis.

Cette sécurité de l’emploi et de la formation, mettons-la en œuvre toute de suite pour les jeunes de notre pays, à commencer par les plus de 700 000 jeunes arrivant sur le marché du travail. Garantissons à chaque jeune une sécurité professionnelle dès la sortie de ses études, avec un emploi, un salaire ou une formation professionnelle, et cela pour toute la durée de sa vie. C’est la proposition des communistes en cette rentrée : pas un seul jeune au chômage ! Priorité à la jeunesse !

Le PCF lancera lors de son conseil national du 5 septembre une campagne nationale pour l’emploi. Il appelle à participer massivement à la journée d’action interprofessionnelle du 17 septembre et organisera, le 10 octobre, des rassemblements dans tout le pays pour une alternative au plan de relance gouvernemental. Dans le cadre de cette campagne nationale, le PCF appelle à la création de comités locaux pour l’emploi réunissant salarié·e·s, acteurs économiques et sociaux, syndicats, associations, habitant·e·s et élu·e·s : pour demander des comptes sur l’utilisation de l’argent des banques, des grands groupes, et l'argent public ; et pour porter des objectifs précis, chiffrés, de créations d’emplois, de formation pour les jeunes et pour tous les travailleurs tout au long de la vie, de développement des services publics, de productions utiles sur le plan social et écologique. Ces comités pourraient préfigurer de nouvelles institutions locales, des conférences permanentes pour l’emploi, la formation et la transformation écologique des productions.

C’est à ces objectifs que la société tout entière doit exiger que soit consacré l’argent qui coule à flot aujourd’hui sur le capital, à commencer par les milliers de milliards d’euros que la BCE déverse en ce moment sur les banques et sur les marchés financiers.

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