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06/06/2024

Se saisir du droit de vote pour exiger une autre politique

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À trois jours du scrutin de dimanche pour élire les députés français qui siègeront pendant cinq ans au Parlement européen, nous pouvons faire élire Léon Deffontaines et quatre de ses colistiers. A condition toutefois que leur liste obtienne 5% des suffrages. D’ici dimanche, on peut encore convaincre ses proches d’autres connaissances de l’utilité à voter pour cette liste dont beaucoup de candidats travaillent dans des entreprises privées et publiques.

Selon une note de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) 49,5 millions d’électeurs sont appelé à voter le 9 juin en France métropolitaine et dans les territoires d’outre mer pour élire les députés qui représenteront la France au Parlement européen pendant cinq ans. Selon l’INSEE, « à la clôture des inscriptions, début mars 2024 en France, hors Nouvelle Calédonie, 49,3 millions d’électeurs étaient inscrits sur les listes électorales. Parmi eux, 47,4 millions sont des électeurs français inscrits sur une liste communale principale: 45,7 millions en France métropolitaine, 1,5 million dans les départements d’outre mer (DOM) et 251.000 dans les collectivités d’outre mer, hors Nouvelle Calédonie. Par ailleurs, 1,6 million d’électeurs sont inscrits sur une liste consulaire à l’étranger et 329.000 sont des ressortissants d’un autre Etat membre de l’Union européenne sur au moins une des deux listes complémentaires de communes, dont 269.000 sont inscrits pour les élections européennes ».

95 % des électeurs Français sont inscrits sur une liste communale

L’INSEE précise aussi, qu’en France métropolitaine et dans les DOM, « 95 % des Français en âge de voter sont inscrits sur une liste électorale communale, comme pour l’élection présidentielle de 2022. Tous les jeunes adultes (entre 18 et 24 ans) sont inscrits sur une liste électorale communale, du fait de la procédure de l’inscription d’office des jeunes à 18 ans. Le taux d’inscription diminue ensuite avec l’âge et est plus faible pour les électeurs de 40 à 54 ans  (91%). En effet, tous les électeurs ne se réinscrivent pas sur la liste de leur nouvelle commune après un déménagement, alors qu’ils peuvent être radiés de l’ancienne liste par la mairie qui constate leur perte d’attache communale »,  précise l’INSEE. Notons encore que sur les 269.000 électeurs d’autres pays membres de l’Union européenne habitant en France et inscrits dans notre pays pour voter le 9 juin, les Portugais sont les plus nombreux avec 88.500 inscrits devant les Belges 42.100, les Italiens 39.800, les Allemands 30.200 et les espagnols 27.500.

Inquiétude des ménages concernant le pouvoir d’achat

Avec 38 listes déclarées pour solliciter nos suffrages et une campagne électorale rendue confuse par divers intervenants, il est difficile de savoir quel sera le taux de participation au soir du 9 juin. D’autant que d’autres notes de l’INSEE publiées dans la dernière semaine de mai font état de l’inquiétude et du scepticisme des ménages concernant la situation économique et sociale de notre pays. « En mai 2024, les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage augmente fortement après une légère baisse en avril 2024 » observe l’Institut dans une note publiée le 24 mai. On imagine que la réforme visant à réduire l’indemnisation du chômage ne va pas inciter à l’optimisme dans les prochains mois. Publiée le 29 mai, une autre note de l’INSEE indique qu’en « mai 2024, le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière future continue de diminuer et perd deux points. Il s’éloigne de sa moyenne de long terme ».

Hier soir, une réunion publique s’est tenue à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine. Des femmes et des hommes travaillant dans les hôpitaux, les transports publics ont montré que leurs conditions de travail sont de plus en plus difficiles en raison des réductions budgétaires qui se succèdent année après année. Sont également intervenus des personnes présentes sur la liste de la Gauche Unie, conduite par Léon Deffontaines. Frédéric Boccara a montré qu’il est possible de créer, via la banque centrale européenne, un fonds européen pour les services publics permettant des emprunts à taux zéro. Il a également montré qu’il est possible de fixer un salaire minimum égal à 60% du salaire moyen dans chaque pays membre de l’Union européenne, afin de lutter contre le dumping social et environnemental.

Améliorer les fins de mois en évitant la fin du monde

Egalement candidat sur la liste de la Gauche Unie, Amar Bellal, directeur de la revue Progressistes , a montré comment le document « Empreinte carbone 2050 » rendu public en novembre 2023 par le PCF et la revue « Progressiste » démontre qu’on ne peut pas faire de l’écologie sans faire du social et qu’on ne doit pas, en ce XXIème siècle , vouloir faire du social sans faire de l’écologie. Il montré que le PCF est actuellement le seul parti politique en France à avoir réalisé un tel travail et qu’une version amendée de ce texte paraîtra avant la fin de cette année 2024.

La veille au soir, lors du débat télévisé entre 8 candidats diffusé sur France 2, Léon Deffontaines avait, en fin d’émission, remis ce document à Marie Toussaint, la tête de liste Europe Ecologie. Au cours du débat , il avait également fourni les arguments les plus cohérents concernant des grands sujets, à commencer par un mix énergétique fondé sur le nucléaire et les énergies renouvelables à promouvoir dans las prochaines années ; mais aussi la ré-industrialisation du pays, la défense de la protection sociale et des retraites. Parallèlement de Valérie Hayer, pour le parti du président Macron , à Rafaël Glucksmann pour Place Publique et les socialistes, en passant par Marie Toussaint, on semblait tout attendre du « Pacte vert » de la Commission européenne. Tous les trois ont occulté le fait que cette même Commission reste mandatée par les pays membres de l’Union européenne pour négocier des accords de libre-échange avec des pays tiers sur fond de dumping social, fiscal et environnemental. Ce sont pourtant ces accords qui favorisent les délocalisations de productions avec un bilan carbone désastreux au niveau global en plus des pertes d’emplois dans notre pays.

Gérard Le Puill, l'Humanité

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